Le miel complément alimentaire naturel pour le cycliste
La ruche, et ses artisanes les abeilles, nous fournissent des substances naturelles, qui sont de véritables pépites nutritionnelles, en même temps que de précieux remèdes. On connait le miel, un aliment universellement adopté, dont l’homme se partage la consommation avec d’autres animaux.
Deux types de miel
On distingue deux types de miels en fonction de l’origine de ces liquides : le miel de « nectar » et le miel de « miellat »
Miel « liquide » ou miel « solide » : quand choisir l’un plutôt que l’autre ?
Plus la teneur en fructose est élevée, plus il restera liquide longtemps (ex. miel d’acacia) et plus il aura une saveur sucrée (le fructose ayant le pouvoir sucrant le plus élevé). Plus la teneur en glucose est élevée, plus il cristallisera vite (ex. miel de colza) et moins il aura une saveur sucrée. Un miel plus riche en fructose (donc plus « liquide ») possède un index glycémique plus bas (ses « sucres » font modérément monter le taux de sucre dans le sang).
Un miel plus riche en glucose (donc plus « solide ») possède un index glycémique plus élevé (ses « sucres » font plus rapidement monter le taux de sucre dans le sang). Exemple le miel d’acacia (44% de fructose) est crédité d’un index glycémique de 32 tandis qu’il est de 80 pour le miel mille fleurs.
Les miels liquides, du fait de leur index glycémique bas, seront davantage indiqués en préparation ou dans la durée d’un effort physique en raison de leur impact modéré sur la glycémie et des propriétés du fructose (sucre « lent » donc moindre risque d’hypoglycémie réactionnelle). Les miels solides, du fait de leur index glycémique élevés, seront davantage indiqués en récupération d’un effort physique, en raison de la mise à disposition immédiate du glucose au profit de la régénération du stock glycogénique musculaire.
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Rappelons, dans tous les cas, que la présence inévitable de glucose dans le miel (entre 22 et 41%) produit une hausse infaillible de la glycémie, qu’il conviendra de prendre en compte, notamment chez les personnes diabétiques.
Intérêt nutritionnel, intérêt gustatif ou intérêt biologique : Comment faire son choix ?
Le miel, bien que produit 100% naturel, appartient clairement à la famille alimentaire des « produits sucrés » (sucres, confitures, sirops…) puisqu’il est constitué à plus de 80% de sucres et entre 15 et 18% d’eau, ce qui ne laisse plus beaucoup de place, avouons le, pour le reste. A l’exception des miels de miellat, qui sont un peu plus riches en acides aminés, vitamines et sels minéraux, l’apport en autres molécules, aux quantités usuellement consommée, est anecdotique. L’intérêt nutritionnel du miel est donc avant tout énergétique, ce qui le prédestine, entre autres, aux sportifs.
Ses sucres (glucose et fructose) sont deux sucres instantanément assimilables, car simples (on parle « d’oses »), en comparaison par exemple au saccharose (sucre traditionnel de table) qui est un di-ose (composé de 2 molécules reliées entre elles par une liaison chimique). Ce dernier nécessite un léger travail de digestion pour scinder les 2 molécules dont il est constitué avant leur assimilation. Les miels plus riches en fructose ménagent davantage la glycémie que les miels riches en glucose.
Conclusion : diététiquement parlant, un miel de miellat, plutôt liquide (comme par exemple le miel de châtaignier) semble être celui qui offre, pour le sportif, la palette nutritionnelle la plus fournie.
Heureusement, l’attrait du miel ne se limite pas à son seul intérêt diététique. Il y a l’intérêt gustatif et organoleptique, indéniable (que les professionnels du métier sauront bien mieux exprimer que nous). Il y a aussi l’intérêt biologique (ou thérapeutique), à savoir son bénéfice pour la santé. Dans ce dernier domaine, le miel se démarque nettement des autres produits sucrés, puisqu’on lui prête quelques vertus, que ne semblent pas posséder les autres produits sucrés :
une activité antibactérienne et antiseptique
L’activité antibactérienne et antiseptique serait due à la présence de plusieurs facteurs antibiotiques naturels :
- les inhibines
- et les défensives (il s’agit en réalité de « traces », qui viendraient de la propolis, une substance présente dans toute la ruche et dans la tapisserie des alvéoles).
Les inhibines sont de puissants bactériostatiques, c’est-à-dire qu’ils empêchent le développement des bactéries sans les détruire (ils freinent ou inhibent la reproduction des bactéries). Les défensines jouent quant-à elles un rôle chez l’homme, dans le système immunitaire (un dysfonctionnement de cette molécule provoque des maladies chroniques). Néanmoins, les propriétés bactériostatiques du miel pourraient tout simplement être attribuées à son acidité et de sa densité élevée (40% plus lourd que l’eau).
Dossier : Les compléments alimentaires naturels pour le cyclisme
une activité antioxydante large
Cette activité antioxydante est reliée à la présence de flavonoïdes, dotés de multiples et intéressantes propriétés physiologiques, de substances aromatiques et de matières pigmentaires, spécifiques à chaque miel. Les antioxydants du miel permettent au sportif de lutter contre les radicaux libres (résidus de la consommation d’oxygène, la pollution, l’exposition solaire…), des molécules hautement responsables du vieillissement cellulaire. Une suragression de l’organisme aux radicaux libres expose au risque de stress oxydatif.
un effet prébiotique
L’activité « prébiotique » (c’est-à-dire « favorable à la vitalité ») du miel, résulte de la présence dans celui-ci de glucides non assimilables par notre organisme. En traversant notre organisme, ces glucides non assimilables ont pour effet de stimuler la microflore intestinale et de la vitaliser. Rappelons que cette microflore intestinale, constituée de bifidobactéries et lactobacilles…, est le garant d’une bonne absorption des nutriments dans le colon, au premier rang desquels les minéraux (en particulier le calcium et le magnésium) et de l’intégrité du système immunitaire (la barrière intestinale étant le 1er rempart contre les agresseurs venant de l’extérieur). Autant de propriétés très utiles pour le sportif.
et les autres vertus : mythe ou réalité ?
S’agissant du contenu en enzymes, souvent mis en avant comme argument commercial, les professionnels du secteur estiment qu’à l’échelle du système digestif humain, les quantités sont insignifiantes (rappelons néanmoins qu’il convient de ne pas faire chauffer le miel à plus de 40°c, sous peine de lui faire perdre une partie de ses enzymes).
Enfin, en fonction de l’origine des miels (fleurs), des vertus thérapeutiques hypothétiques peuvent venir s’ajouter au cas par cas, tel que le drainage hépatique (action stimulante sur le foie du miel de romarin), la prévention des lithiases biliaires (miel de bruyère), des ulcères à l’estomac, de la gastroentérite (miel de lavande surtout), le confort digestif, notamment en cas de transit paresseux, le miel ayant un effet légèrement laxatif (miel d’acacia)…Même si tous les effets attendus ne sont pas totalement au rendez-vous, selon l’expression consacrée : ça ne peut pas faire de mal !
Source : www.nutri-cycles.com/le-miel-complement-alimentaire-naturel-du-cycliste