27
Avr
2016

Ruche Connectée… Le monde apicole à l’air du numérique

Il est de coutume de dire que chaque « Révolution » petite ou grande, apporte son lot d’évolutions positives aux hommes, mais avec elles, son lot de contraintes et de limites.

A l’air du numérique, c’est une petite révolution qui secoue depuis quelques semaines déjà le monde apicole et qui promet de révolutionner ce dernier sur bien des points !

Cette révolution porte un nom : La ruche connectée !

Nous vous proposons de découvrir Beezbee ce nouveau concept de ruche intelligente qui fait du bruit. Nous mettrons en lumière les atouts concrets qu’apporte ce nouvel outil informatique et nous ferons un parallèle avec le monde agricole qui a déjà amorcé son évolution vers le numérique. Nous évoquerons ensuite les contraintes mais aussi les limites d’un tel projet, en nous appuyant sur les arguments et avis des apiculteurs de notre réseau.

A vous ensuite de vous faire un avis…

Beezbee la ruche connectée

beezbee la ruche connectée

On sait les abeilles intelligentes, c’est maintenant la ruche qui se veut « smart » et connectée…

L’entreprise Green & Connect a déjà vendu plus d’une centaine de balances. Ces dernières installées sous les ruches permettent aux apiculteurs de les gérer à distance via une application.

Si au lancement du concept il s’agissait pour Green & Connect de mettre en place un système d’alerte permettant aux apiculteurs de se prémunir des essaimages potentiels de printemps, aujourd’hui la balance connectée permet de répertorier sur les ruches, des informations stratégiques permettant à l’apiculteur de savoir si les ruches se portent bien ou si une intervention est nécessaire.

Ce sont autant d’indicateurs concernant le poids des ruches, la température ou encore l’hygrométrie (humidité).

Les atouts concrets d’un tel outil sont nombreux et permettent notamment d’optimiser les interventions sur les ruches et d’économiser ainsi temps de trajets et gazole pour se rendre sur les ruchers (souvent situés sur des zones éloignées).

Autre atout, l’apiculteur qui saura lire les indices reçus par sms de sa balance connectée, pourra notamment estimer la période de début de miellée. Il pourra également anticiper l’ajout des hausses en cas de forte miellée etc…

Les apiculteurs qui transhument peuvent grâce à ces indicateurs transhumer au bon moment sur les zones de fortes floraisons pour obtenir un miel de cru par exemple…

Bref la balance connectée promet un gain concret de temps et de productivité sur les ruches.

Prix moyen 300€, auquel il faut ajouter l’abonnement mensuel aux réseaux de transmission longue distance (LoRa ou Sigfox).

Le monde agricole déjà en marche vers le numérique

La révolution est déjà en marche dans le monde agricole !

Les agriculteurs doivent concilier rendement, qualité et traçabilité…
Nombre d’entre eux ont déjà pris la vague internet de plein fouet et profite des leviers associés au numérique dans leur activité.

agriculture connectéeParmi ces leviers de croissance :

Le développement des circuits-courts : Aujourd’hui plus qu’hier, les habitudes des consommateurs évoluent vers de l’achat en local. On privilégie la relation directe avec l’agriculteur. « La Ruche qui dit oui » s’est développée de manière considérable ces derniers mois. Il existe aujourd’hui également des drive-fermiers etc…

Plus de 20% des ventes des agriculteurs se font en circuits cours. Aujourd’hui beaucoup de cantines scolaires par exemple souhaitent être fournies par des partenaires locaux « Du champs à l’assiette ».

Le numérique permet outre un développement en local, de mieux tracer l’alimentation dans nos assiettes. Des capteurs permettent de tracer l’origine mais aussi la composition et le bilan écologique des aliments qui nous consommons. Des applications existent déjà « Open food facts », « Notéo » entres autres…

Enfin les systèmes de financement participatifs se développent de plus en plus et permettent aux agriculteurs de développer leur activité. Ces plateformes de « cross founding » trouvent un bel écho notamment sur les réseaux sociaux. Internet là encore est un levier d’accroissement direct pour le monde agricole.

Les limites de la ruche connectée et du numérique

Faire du métier ancestral d’apiculteur un nouvel enjeu de rentabilité et d’accroissement de la production à tout prix, met en péril l’essence même du métier à savoir : L’amour et le Respect des abeilles.

Attention à ne pas se retrouver dans le schéma de ces vidéos qu’on voit tourner sur internet de ces « pseudos apiculteurs américains » qui ont oublié l’essence même de ce métier artisanal et ancestral et qui tout au long de la journée appliquent des gestes quasi industriels de divisions de colonies et récolte de miel dans l’irrespect total de l’équilibre de celles-ci…

Il ne s’agit pas d’objets ou de matériels mais bien d’être vivants fragilisés par un monde extérieur rude et que l’apiculteur, par sa relation étroite et par sa connaissance du métier protège…

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Malgré les apports concrets d’un tel système, il n’en reste pas moins que le métier d’apiculteur c’est avant tout une étroite relation entre les abeilles et l’homme…

Poussons encore plus loin l’image autour de ces « indicateurs intelligents » et imaginons un système d’alerte similaire sur les nourrissons par exemple. Un schéma monstrueux où les parents seraient alertés qu’il est l’heure de nourrir l’enfant ou encore de le changer ou de lui donner le bain…

Plus de contacts intermédiaires, plus de relations affectives « inutiles »…

Le risque finalement n’est-il pas de briser ce lien fort entre l’abeille et l’apiculteur ?

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Outre ce point, nous n’avons pas encore de recul suffisant nous permettant de juger des risques concrets sur les colonies qu’engendre l’intégration d’un système informatique nécessitant notamment une portabilité wifi. Qu’en est-il des ondes sur la ruche ?

On sait de source sure que les ondes à fortes doses sont nocives pour les hommes…

A connecter les abeilles, l’homme ne prend-il pas le risque d’ajouter encore un facteur d’affaiblissement des colonies ?

wifiEnfin On connait l’enjeux des « BIG DATA » (croisement de données météos, agronomiques, …) couplée à des objets connectés (capteurs de surveillance des cultures et des élevages) et leurs actions directes sur les rendements agricoles notamment.

Il suffirait que ces éléments de BIG DATA passent sous les mains de grands groupes comme Monsanto pour accroître sa maîtrise sur le monde agricole ! Monsanto a déjà racheté pour des montants exorbitants plusieurs sociétés de datas climatologiques …

Pourquoi ? Accroitre encore la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des solutions MONSANTO !

Attention qu’il n’en soit pas de même pour les abeilles et le monde apicole !

 

Finalement la ruche connectée comme les évolutions numériques dans le monde agricole peut apporter ses solutions d’aide au métier d’apiculteur. Il n’en reste pas moins, qu’encore une fois c’est l’utilisation qu’en fera l’homme qui déterminera si c’est un bien ou un mal pour les abeilles…

Source :

www.lesechos.fr/beezbee-la-ruche-connectee-1212236.php

magazine.laruchequiditoui.fr/faut-il-avoir-peur-de-lagriculture-connectee/

 

22
Avr
2016

Livraison de vos petits pots de miel …

Il y a une période que les parrains attendent avec impatience…

C’est la livraison des pots de miel, cadeaux des abeilles pour vous remercier de votre soutien. Lorsque vous parrainez vous faites un geste concret de soutien à la filière apicole, au travers de l’apiculteur que vous parrainez.

Vous faîtes également un geste concret de protection et de sauvegarde des abeilles en parrainant tout ou partie d’une ruche. Chaque année vous nous permettez de reconstituer les cheptels de nos apiculteurs (en moyenne 30% de ruches décimées chaque année en France).

Vous nous permettez également de développer de nouvelles colonies d’abeilles, essentielles à la vie !

Depuis sont lancement, Un toit pour les abeilles a pu ainsi installer 2000 ruches partout en France, sur les ruchers de nos apiculteurs ou sur les sites de nos entreprises engagées.

La Campagne de Printemps vient tout juste de démarrer et les parrains concernés par cette Campagne (parrainages entre le 15/08/15 et le 14/01/16) vont bientot recevoir leur précieux « Or jaune » !

Les livraisons ont démarré le 15 avril dernier et se poursuivront jusque fin avril, début mai, en fonction du nombre de colis à envoyer et de l’activité des apiculteurs sur les ruchers (visites de printemps…). Patience, ça arrive…

Nous apprécions beaucoup lorsque nos parrains d’abeilles partagent avec nous ces petits moments de grâce et de joie, en nous adressant des photos de leurs pots de miel. Nous avons même créé cette année un tableau avec toutes vos photos, mais aussi vos messages d’encouragement, les dessins de vos enfants ou petits enfants etc…

Nous aimons regarder ce tableau qui nous rappelle chaque jour qu’Un toit pour les abeilles, ce n’est pas seulement  un groupe de 6 personnes et 50 apiculteurs !

C’est une famille de plus de 13 000 parrains particuliers et 650 entreprises !

Alors merci et bravo pour votre action concrète, menée aux côtés d’Un toit pour les abeilles. Et surtout n’oubliez pas de partager vos photos en utilisant le hashtag #vivelesabeilles sur nos pages

Facebook untoitpourlesabeilles

Twitter @1tpla

Instagram @untoitpourlesabeilles

www.untoitpourlesabeilles.fr : Parrainez une ruche pour sauver les abeilles !

11
Avr
2016

Bilan apicole National et Régional

Vos apiculteurs Vendéens, Claude POIROT et Pascale LEROY-AILLERIE, vous ont dressé un bilan national et régional de l’activité apicole en 2015, que nous vous partageons ci-dessous :

Au niveau National …

La saison redémarre pour de nouvelles aventures en 2016 !
Après un hiver d’une douceur exceptionnelle, nous avons eu un mois de mars des plus difficiles pour les abeilles, avec des vents tournés au Nord Est, ce qui n’a pas facilité le développement des colonies.
Grâce à cette douceur, les mortalités hivernales sont de l’ordre de 5 à 10%, avec sur certains secteurs de grandes disparités. Ainsi lorsque nous aurons fait le cumul sur l’année, nous serons toujours et malheureusement dans la moyenne nationale des 30% de pertes sur les cheptels. Ce sont 300 000 colonies d’abeilles décimées partout en France et qu’il nous faudra reconstituer. Qui peut accepter de travailler dur en sachant déjà à l’avance, qu’au terme de l’année il aura perdu 30% de son cheptel… C’est décourageant pour nous. On essaie de limiter la casse tout en sachant qu’autour de nous rien est fait pour nous aider ! Pesticides, dérèglements climatiques, parasites, prédateurs etc… sont autant de facteurs qui participent à la disparition des abeilles.

Nous pouvons toutefois saluer le courage de nos députés qui ont su une nouvelle fois voter en faveur de l’interdiction des pesticides de la famille des néonicotinoïdes. On peut bien entendu regretter la date de mise en application reportée à septembre 2018, mais on se doit d’apprécier cet acte concret en faveur de la protection des abeilles… Depuis le temps qu’on l’attendait !

Ces produits (pesticides néonicotinoïdes), si on les compare au DDT (qui a été interdit), sont 10 000 fois plus toxiques et peuvent persister pour certains jusqu’à 30 ans dans les sols. Il n’y a vraiment plus de temps à perdre et plus tôt ces molécules disparaîtront, plus vite les abeilles pourront recommencer à « respirer un peu ».

Pour l’instant, rien a changé, et avec les premières journées de soleil, les tracteurs équipés de pulvérisateurs réapparaissent. Pas un jour sans rencontrer un à plusieurs pulvérisateurs, fongicides, insecticides, herbicides…..

Quelle chance de survie pour nos abeilles ?… Et pour nous ? Qu’en est-il ? Les années se suivent et se ressemblent.

Déjà au printemps 2015, nous vous alertions sur notre page Facebook « Zapis contre Pestis » sur les épandages intempestifs de produis toxiques pour les abeilles, et pour nous consommateurs !

Au niveau de la Région…

C’est le début de printemps. Les abeilles ont plutôt bien passé l’hiver ; Un hiver doux et humide.

Peu de colonies sont mortes. Nous voilà rassurés ! Quand en effet nous descendions à pied, cet hiver, jusqu’au rucher de la Cabane, nous avions toujours une sourde inquiétude dans le silence du rucher, devant les boites muettes.

Que se passe t il à l’intérieur ? Une souris est-elle entrée ? a-t-elle fait son nid douillet de feuilles mortes dans le centre de deux ou trois cadres ? a-t-elle mangé tout le miel et le pollen ?

Dans le cœur de l’hiver, lorsqu’elles sont toutes agglutinées en grappe pour se tenir au chaud, les abeilles ne peuvent lutter contre cet envahisseur…
Alors, lorsque le soleil et un peu de chaleur sont enfin revenus, nous y sommes retournés… Quel véritable bonheur ce premier retour au rucher ; L’odeur de l’enfumoir, l’odeur des ruches, juste à l’ouverture. Cette odeur chaude, douce et épicée à la fois, mélange de propolis, de miel et de cire.

3-ruche-bouvreuil_39_2014-11-19_21-42-31Les abeilles ont déjà repris le chemin des fleurs, et elles reviennent bourdonnantes, du pollen plein les pattes. Déjà, à l’intérieur, de jeunes abeilles sont nées, toutes grises, ébouriffée, nous y avons même vu un ou deux jeunes mâles… Le cycle reprend !
Nous remercions tous nos parrains qui nous suivent depuis des années, ainsi que les nouveaux venus. Nous avons vraiment apprécié le partage lors de nos journées Portes Ouvertes en 2015. Nous vous espérons nombreux cette année, pour des échanges très fructueux !

Claude et Pascale

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Actualités apicole | Tags : , Commenter cet article
01
Avr
2016

Bienvenue aux nouveaux apiculteurs Un toit pour les abeilles

Cette année (fin d’année 2015 et tout début 2016) aura été particulièrement intense pour Un toit pour les abeilles. Grâce à votre soutien, nous avons pu intégrer six nouveaux apiculteurs, passionnés et amoureux des abeilles que nous soutenons au travers du parrainage de ruches.

Parmi nos nouveaux apiculteurs, trois femmes, et trois hommes !

Une belle parité…

Justine, Aude et Isabelle mais aussi Eric, Baptiste et Benjamin ont intégré notre réseau d’apiculteurs et ont ouvert leurs ruchers aux parrainages.

Pour découvrir leur portrait n’hésitez pas à cliquer sur ce lien :

https://www.untoitpourlesabeilles.fr/decouvrez-apiculteurs.html

Pour accéder au portrait de l’apiculteur ou à la présentation du Rucher il vous suffit de cliquer sur son nom ou sa région.

La famille Un toit pour les abeilles s’agrandit donc, avec un réseau qui s’étoffe encore et qui devrait très bientôt atteindre 50 apiculteurs partout en France. C’est aussi pour nous, l’opportunité de proposer aux parrains de parrainer des ruches sur des Régions sur lesquelles jusqu’alors nous n’étions pas présent :

La Corse, La Bretagne, ou encore la Région Lyonnaise.

La prochaine étape sera d’intégrer un nouvel apiculteur, ou une nouvelle apicultrice du côté de Lille. Et nous projetons également d’intégrer un nouveau partenaire en Région Parisienne, où les ruchers des apiculteurs adhérents se remplissent particulièrement et où nous allons pouvoir accompagner un nouvel apiculteur.

Si vous êtes vous-même apiculteur en région Lilloise ou en Ile de France, ou si vous en connaissez, n’hésitez pas à nous contacter !

Nous souhaitons une nouvelle fois la bienvenue à nos six apiculteurs et leur souhaitons une longue Vie avec vous, parrains, et avec Un toit pour les abeilles !

Nouveaux apis2016

 

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