Semer ou planter des espèces mellifères
Il existe une multitude de plantes ou arbres mellifères, c’est-à-dire qui apportent aux abeilles du nectar leur permettant de le transformer en miel, mais aussi du pollen.
Permettre aux abeilles d’avoir plusieurs essences à butiner, c’est leur assurer une nourriture diversifiée et continue, notamment en période disette (entre deux grandes cultures).
Si nous mangions tout le temps la même chose, nos défenses immunitaires en seraient affaiblies. C’est la même chose pour les abeilles !
La monoculture et l’artificialisation des territoires ont contribué à leur déclin.
Leur apporter cette nourriture, c’est donner une chance supplémentaire de survie aux abeilles et vous faire plaisir avec un jardin ou un balcon coloré et généralement odorifère par cette même occasion.
D’autant que les abeilles, si on ne les embête pas, n’ont aucune vocation à piquer puisque, comme vous le savez, elles en perdraient la vie.
Alors faites-vous plaisir semez et plantez !
Voici un lien où vous retrouverez la plupart des espèces mellifères les plus répandues en France triées par catégories (bulbes, arbustes, vivaces…), qui présentent un intérêt pour les butineurs.
Plantes attractives abeilles
Installer un abri pour les pollinisateurs
Il existe près de 1000 espèces d’abeilles sauvages en France (abeilles maçonnes, cotonnières, tapissières…).
Les abeilles solitaires font partie de l’ordre des hyménoptères comme les fourmis, les abeilles domestiques et les bourdons.
Ce ne sont pas des abeilles à miel.
70 % sont solitaires. D’ailleurs, il n’y a pas de reine.
Chez les bourdons, on peut compter également une trentaine d’espèces.
On constate une diminution massive des pollinisateurs car ils souffrent, tout comme les abeilles domestiques, de l’utilisation des pesticides et herbicides, de l’introduction d’espèces parasites pathogènes ou invasives comme le frelon asiatique, ou encore de la disparition de leur habitat.
Les abeilles solitaires sont souvent craintes à tort car elles ne piquent quasiment pas (n’ont pas de miel à défendre) et seule la moitié de ces espèces sont pourvues d’un dard.
La pollinisation entomophile (par les insectes) auxquelles elles contribuent avec les papillons, les mouches, est essentielle.
On a d’ailleurs constaté le déclin des plantes associées du fait de la baisse de leur population.
Pour revenir à leur habitat, elles se logent souvent dans des anfractuosités comme les fissures de murs, dans le bois, dans la terre…
Lorsque certaines abeilles se logent dans les trous d’aération de fenêtre, c’est souvent que ces dernières n’ont pas d’abris nécessaires dans la nature.
Les Dorlotoirs sont des dispositifs innovants conçus pour offrir un abri à certaines espèces d’abeilles solitaires (osmies, coupeuses de feuilles, cotonnières…). Sous le toit se cachent des galeries transparentes qui vous permettent d’observer les évolutions de vos abeilles : la construction du nid, la ponte des œufs, leur transformation en larves puis en cocons.
Si vous souhaitez leur offrir un petit bout de jardin ou de balcon en installant un Dorlotoir, c’est par ici : www.lesdorloteurs.fr !
Enfin, on trouve sur internet nombreux tutoriels vous permettant de les réaliser.
L’important étant de le mettre à disposition assez tôt dans la saison, les abeilles solitaires cherchant à nidifier dès Mars.
Créer un abreuvoir à abeilles
Les abeilles durant la saison ont un besoin en eau conséquent.
Gouttelette par gouttelette, elles ramènent l’eau à la ruche.
L’eau permet par ventilation, la thermorégulation de la ruche pour maintenir une température à 35 °C.
Enfin, elle est ajoutée au miel ou à la gelée royale pour nourrir les larves d’abeilles à naître.
Les abeilles préfèrent des eaux stagnantes pour y trouver des substances végétales et des sels minéraux.
Ainsi vous n’aurez pas besoin de changer l’eau trop régulièrement !
D’ailleurs vous pouvez ajouter un peu de sel dans votre abreuvoir (2 g/litre).
Certaines abeilles sont chargées uniquement d’aller chercher de l’eau.
Ce rôle est d’ailleurs le premier rôle d’une butineuse, on les appelle les « porteuses d’eau ».
Ensuite, une fois expérimentées, elles se verront confier la mission de ramener le nectar, puis le pollen.
On estime en moyenne que les butineuses font un apport de 10 litres d’eau par an.
Elles indiquent à leurs congénères les points d’eau en effectuant une danse qui donne le cap et la distance à parcourir.
Plusieurs solutions s’offrent à vous pour réaliser un abreuvoir, l’important étant que les abeilles puissent se poser sans se noyer : billes de verre ou d’argile, cailloux dans une assiette ou un saladier pour un volume d’eau plus important, des flotteurs comme des bouchons de liège.
Rien de bien compliqué, tout à chacun peut aisément mettre en place un petit abreuvoir 🙂
Jardiner de manière naturelle
Utilisés en masse dans les jardins et surtout dans les champs, les pesticides viennent polluer l’environnement.
On les retrouve dans l’eau, dans l’air, dans les sols.
Outre les insectes, ce sont aussi les oiseaux et les mammifères qui sont touchés.
Chez l’humain, les fœtus et nourrissons via le placenta, les bébés via l’allaitement, les enfants en bas âge par contact au sol ou les travailleurs agricoles sont les plus exposés. Le premier geste à avoir est effectivement de bannir tout pesticides et herbicides.
Plusieurs alternatives existent pour lutter contre les herbes « indésirables » : Le désherbage à la main, l’eau bouillante, le paillage qui permettra aussi de limiter l’apport en eau…
Jardiner vert regroupe un ensemble de domaines tellement vaste qu’on ne citera que quelques pistes.
- Fertiliser son sol : Faire par exemple son compost. Souvent les communes donnent ou permettent d’acquérir à prix réduit un composteur.
- Utiliser des produits naturels ou faire ses traitements « maisons » : Savon noir pour la cochenille, Purin d’ortie en répulsif (pucerons) ou engrais…
- Récupérer l’eau de pluie.
- Sélectionner des plantes adaptées au climat, à l’ensoleillement et la nature du sol et mettre en place des haies, véritables refuges pour les animaux et barrières contre les ravageurs.
- Au potager, effectuer une rotation des cultures.
- Conserver un bout de terrain en jachères, laisser pousser l’herbe, éviter les tontes régulières.
De plus en plus de jardiniers se tournent vers la permaculture qui utilise des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité.
La permaculture se pratique sur des buttes de terre.
On ne doit jamais retourner le sol et le couvrir en permanence.
Si on voit une herbe indésirable, on la retire, mais elle est compostée sur place.
A chacun sa technique pour jardiner vert, du moment qu’on y prend beaucoup de plaisir !
…Un dernier geste
On conclura enfin sur un dernier geste… La transmission.
Celui d’expliquer l’importance des abeilles aux enfants est affaire de générations.
L’apprentissage peut se faire de manière ludique : Abreuvoir, abris à abeilles sont autant d’ateliers manuels que vous pourrez réaliser en famille !
Sources :
Calendrier des plantes et fleurs mellifères https://www.valhor.fr
Paragraphe jardiner de manière naturelle, extraits tirés de http://www.jardineraunaturel.org