En 2015, le conservatoire de l’abeille voyait le jour.
Il est née grâce aux consommateurs Folies Royales, notre marque de cosmétiques Bio et engagée pour la préservation de l’abeille.
Jean-François Bourlard* a réalisé 5 ruches en terre cuite. L’une d’elles fut d’ailleurs ornée de mosaïque pour un projet Artpiculture grâce aux talents de Jérôme Clochard** !
Ensuite, nous avons fait appel cette fois à Patricia Maillard*** de l’atelier de poterie « Planters contact provence » qui nous a réalisé cette superbe ruche ovoïde.
Qu’est ce qu’une ruche ovoïde ?
Le modèle tire profit de la forme de la grappe d’une colonie d’abeilles.
Cette forme de ruche est particulièrement bien adaptée à la forme de l’essaim dans son habitat.
L’air y circule plus librement avec une déperdition moindre de chaleur sur les parois arrondies mais également grâce à des ouvertures colmatées par les abeilles à leur guise en fonction des besoins.
De plus, la terre cuite poreuse permet les échanges gazeux entre intérieur et extérieur, et ses qualités d’isolation, d’inertie thermique et de régulateur hygrothermique en font le matériel idéal.
Pour la récolte de miel, une hausse est ajoutée entre le corps et le chapeau, ce qui augmente le volume de la ruche et permet d’extraire le précieux nectar.
L’exploitation de cette ruche est très judicieuse : le miel contenu dans le chapeau est celui que la colonie consommera l’hiver.
La récolte se fait à l’automne, la hausse entre ce chapeau et le corps de ruche est à ce moment là retirée et le miel récolté.
Un peu d’histoire…
En 1915, un apiculteur italien du nom de Rosato présente plusieurs inventions de ruches dont certaines de forme ovoïde.
En 1999, Todor Todorov, inventeur reprend le concept en le simplifiant et dépose un brevet sur le design novateur de cette ruche.
Déjà en 1856 J. Greslot, éminent apiculteur vantait les qualités d´une ruche « ronde » à dessus bombé expliquant que « l´humidité intérieure » de condensation « ne retombait pas en pluie sur les rayons ni sur les abeilles qui les occupent ».
Effectivement, la ruche ovoïde permet le maintien de la température et une régulation thermique puisque, toujours selon J.Greslot, « la forme convexe concentre la chaleur si nécessaire au couvain » J.Greslot expliquait il y a un siècle déjà qu´on tente inutilement d´employer des plafonds plats.
Si le plafond en forme de dôme n´a pas été adopté c´est parce qu´il offre « des difficultés de construction, mais pas à cause de son défaut de mérite. »
Car ajoute-t-il « au point de vue de la santé des abeilles parmi les formes connues c´est la ruche à dessus rond qui doit être préférée ».
Outre les avantages incontestables pour les abeilles cités ci-dessus, ces ruches ont une réelle fonction pour la biodiversité.
Les ruches ovoïdes porteuses de biodiversité.
Les abeilles ont une forte capacité d’adaptation inscrite dans leur patrimoine génétique si on leur en donne les moyens.
La forme de cette ruche se rapprochant le plus d’un habitat « naturel » et la limitation des interventions humaines qui fragilisent les abeilles tendent à favoriser un renouvellement lent et progressif de leur ADN influencé par des signaux environnementaux et intrinsèques.
L’adaptabilité de l’abeille dans la résistance aux maladies et aux changements climatiques pourraient s’avérer vitale pour sa protection.
Ainsi on privilégiera pour ces ruches, des abeilles sauvages (abeilles noires avec un ecotype propre à chaque région).
Installées à hauteur de 20 à 30 % d’un cheptel conduit de manière « classique », ces ruches permettent alors un brassage génétique entre abeilles mellifères d’élevage et abeilles mellifères sauvages et l’introduction de gènes naturels de résistance dans le cheptel d’élevage.
Afin de donner des conditions optimales au bon épanouissement des abeilles, on laissera une distance de plus de 30m entre les ruches, ceci empêchant le « drift » (erreur d’orientation des abeilles entre les ruches) et permettant de limiter la transmission des infestations de parasites des virus et des bactéries d´une ruche à l’autre.
Enfin, idéalement, il est toujours nécessaire pour le bon épanouissement des abeilles, qu’un point d’eau se trouve proche du lieu d’installation mais aussi que le nombre de ruches sur un site tienne compte de l’apport en nourriture suffisante aux alentours et de manière constante.
Sources : Jean-François Bourlard*, Artisan potier-sculpteur Jérôme Clochard**, Absolut Mosaïque Patricia Maillard*** de l’atelier de poterie Planters contact provence Article inspiré du contenu du site www.ruche-terrecuite.com Photos avec abeilles de Renaud de Kerchove (Le journal de la ruche, Parc de Beervelde, Belgique) Facebook Renaud de Kerchove