Quelques jours de beaux temps en mars avec une rentrée de nectar et pollen ont stimulé les colonies d’abeilles et augmenté le volume des ruches.
De longues périodes de pluie interdisant les sorties ont également favorisé la longévité des butineuses.
Avec un manque de place, en mai-juin, c’est la crise du logement et l’essaimage !
Chez Laurent et Anne-Marie Calvès (Auvergne).
Dans cette colonie trop populeuse, les abeilles sortent de la ruche pour rafraichir l’intérieur.
On dit qu’elles font « la barbe », ce qui arrive en général avant l’essaimage.
L’essaimage est le mode naturel de reproduction et dispersion dans l’espace des colonies d’abeilles, c’est un besoin naturel afin de perpétuer l’espèce.
Au printemps, suite à un blocage temporaire de la ponte de la reine qui dépend de plusieurs facteurs (l’âge,le volume de la colonie dans la ruche, la météo, l’environnement floral…), les ouvrières élèvent alors des larves de reines (à la gelée royale).
Dès la naissance d’une nouvelle reine, la reine-mère part alors avec une partie des abeilles (essaim primaire).
Si les autres reines en gestation viennent à naitre également, elles partiront à leur tour avec un paquet d’abeilles (essaim secondaire, tertiaire) jusqu’à vider la ruche comme cela arrive.
Même si les essaims naturels capturés permettent d’augmenter le cheptel de l’apiculteur, la qualité de l’essaim formé autours de vieille reine reste toujours incertaine.
Ainsi, le travail de l’apiculteur consiste à repérer les colonies qui risquent d’essaimer et de le prévenir par différents travaux au rucher comme l’essaimage artificiel.
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Ruchette contenant cadres neufs et cadres anciens, les vieux rayons attirant les abeilles.
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L’essaim est entré dans la ruchette et le reste des abeille finira par intégrer la ruche.
Aujourd’hui peu d’apiculteurs on encore le temps d’aller récolter ses essaims et plus de 80% sont détruits par des sociétés spécialisées, en générales, les même sociétés qui proposent les traitements contre les termites, capricornes, puces….
Nous avons passé des partenariats avec ces sociétés (nous les payons 30% de plus que pour ube destruction) de façon a ce qu’elle ne détruisent plus ces essaims, mais les déposent dans des ruchettes que nous venons ensuite rechercher et installer dans nos ruchers.
Nous récupérons aussi nous même gratuitement ces essaims chez les particuliers su la Charente Maritime.
Un essaim s’est posé chez vous ?
Découvrez sur votre région les apiculteurs amateurs qui proposent de récupérer gratuitement des essaims.
Que fait-on avec les essaims récupérés ?
Un essaim capturé est mis en ruchette, sorte de petite ruche.
Les abeilles que nous avons récupéré sont installées sur le rucher de Fouras (Charente Maritime) consacré à l’apiculture d’Autrefois.
Ce site est dans une zone de marais, préservée et sauvage géré par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le Conservatoire du Littoral .
L’objectif de ce rucher est de réaliser une apiculture « non interventionniste » comme elle était pratiquée par le passé.
Les ruches sont installées sur un site sain.
Les abeilles sont « naturelles » (récolte des essaimages).
Nous utilisons les ruches d’antan et tentons de perpétuer les techniques de nos aïeux.
Nous n’utilisons pas de traitement chimique pour les abeilles y compris pour la peinture des ruches warré.
Nous ne nourrissons pas les abeilles avec du sucre.
Les ruches peintes le sont avec une peinture 100% naturelle (propolis + alcool).
Nous semons des fleurs pour les abeilles et autres butineurs.
Nous utilisons des ruches permettant aux colonies de se développer de façon harmonieuse en se rapprochant le plus possible leur habitat naturel (arbres creux…).
– ruches en paille / torchis
– Ruches troncs
– Ruches en bois tressé
– Ruches Warré sans cadres permettant à l’abeille de bâtir ses rayons de façon naturelle.
L’utilisation de paniers à abeilles remonte au moyen âge.
La réalisation d’un panier ne nécessite aucun matériau ou matériel spécifique.
Simple et rapide, la technique permet à l’apiculteur de s’affranchir de l’achat de matériel en ne travaillant qu’avec des produit locaux et naturels (noisetier, repousses de saules, de frênes…).
La forme conique représente un habitat idéal pour l’abeille.
Le torchis va permettre de jouer le rôle d’isolant et de réguler l’humidité dans la ruche évitant ainsi le développement de moisissures et champignons.
Le toit de chaume assurera l’étanchéité tout en permettant à la ruche de « respirer ».
– Structure : bois tressé
– Isolation: torchis paille / terre
– Étanchéité : chaume
Voir les articles sur les captures d’essaims et mise en ruches
Voir les articles sur la réalisation des ruches d’antan