Le printemps 2024 a été particulièrement difficile et chaotiquepour nos abeilles et apiculteurs français. En raison de pluies incessantes et de températures inhabituelles, nos petites butineuses ont dû faire face à des conditions climatiques défavorables. Les fortes pluies ont inondé les champs et les jardins, tandis que les températures fraîches ont retardé la floraison des fleurs. Les abeilles n’ont donc pas pu sortir butiner.. Résultat : des apiculteurs qui ont raté des miellées très importantes pour leur production.
Pour en savoir plus nous avons rédigé un article complet sur ce sujet ici
Mais bonne nouvelle ! Avec l’arrivée du beau temps, nos apiculteurs et les abeilles retrouvent le sourire. Il refait beau, et nos pollinisatrices peuvent enfin produire du bon miel pour régaler nos papilles. C’est pas génial ça ?!
L’enjeux du parrainage de ruche ?
Eh oui, votre engagement est crucial pour tous les apiculteurs et toutes les abeilles. Parrainer une ruche c’est assurez un revenu décent à nos apiculteurs. Contribuer aussi à la préservation du cheptel apicole et soutenir une production de miel durable et respectueuse de l’environnement. C’est ainsi permettre à nos apiculteurs de vivre de leur passion et de perpétuer un savoir-faire ancestral et bon pour l’environnement et les abeilles.
En parrainant vous pourrez consommer du miel de votre ruche
C’est soutenir directement les apiculteurs locaux qui se consacrent à la préservation de nos écosystèmes. En choisissant de rémunérer équitablement un savoir-faire artisanal, vous favorisez également des pratiques apicoles durables et respectueuses de l’environnement. Par conséquent, en achetant du miel de votre apiculteur, vous participez activement à la protection des abeilles, qui sont essentielles à la pollinisation et à la biodiversité. De plus, vous contribuez à l’économie locale, soutenant ainsi des producteurs passionnés.
Les abeilles, ces butineuses essentielles à notre écosystème, font face à des défis de plus en plus pressants. En tant que piliers de la pollinisation, leur déclin pourrait entraîner des conséquences désastreuses sur la biodiversitémondiale et notre sécurité alimentaire. Ainsi nous vous proposons d’explorer ensemble les principaux dangers et défis auxquels les abeilles font face aujourd’hui.
Pourquoi les Abeilles sont-elles Cruciales ?
Les abeilles jouent un rôle vital dans la pollinisation de nombreux fruits, légumes et cultures. Plus de 75% des cultures alimentaires dépendent directement de la pollinisation par les abeilles entre autres, pour se reproduire. En effet, leur travail acharné contribue non seulement à maintenir la diversité alimentaire, mais aussi à soutenir des écosystèmes entiers.
Les Menaces qui Pèsent sur les Abeilles
Perte d’Habitat
L’urbanisation et l’expansion des terres agricoles réduisent les habitats naturels des abeilles. De ce fait, elles assistent à une diminution de leurs ressources florales disponibles et de leurs zones de nidification. Ceci affecte considérablement leur capacité à se nourrir et à se reproduire...
Pesticides et Produits Chimiques Agricoles
Les pesticides et notamment les néonicotinoïdes, ainsi que les autres produits chimiques utilisés en agriculture sont toxiques pour les abeilles. Non seulement, ils affaiblissent leur système immunitaire, mais ils altèrent également leur comportement et diminuent leur capacité à retrouver leur ruche. Ainsi, elles meurent empoisonnées ou sont incapables de s’en retourner à la colonie.
On nomme ce phénomène de désertion des ruches le syndrome d’effondrement des colonies. Il est également connu sous l’appellation CCD, ou Colony Collapse Disorder en anglais. Ce syndrome mystérieux se caractérise par la soudaine disparition des abeilles adultes de la ruche, laissant derrière elles la reine, le couvain et parfois des réserves de nourriture.
Si le sujet de l’effondrement des colonies vous intéresse, retrouvez plus d’informations en cliquant ici
Changements Climatiques
Les changements climatiques affectent la synchronisation entre la floraison des plantes et l’activité des abeilles. De ce fait, les périodes de froid prolongées ou de chaleur extrême peuvent perturber leur cycle de vie et compromettre leur survie. Nous avons d’ailleurs traité le sujet plus en profondeur dans cet article
Parasites et Maladies
Les abeilles sont vulnérables à plusieurs parasites et maladies, notamment le parasite Varroa destructor. Il s’agit d’un acarien qui se fixe à l’abdomen de l’abeille pour en consommer l’hémolymphe, c’est à dire, le sang. Ainsi, l’abeille est affaiblie et l’impact sur la ruche peut être significatif. Parmi les autres parasites ou prédateurs, le frelon asiatique, apparu en 2004 en France. Ce dernier fait des ravages sur les colonies d’abeilles.
Notre Engagement : Le Parrainage de Ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles
Qu’est-ce que le Parrainage de Ruche ?
Un Toit Pour Les Abeilles est engagée depuis 2010 dans la sauvegarde des abeilles, le soutien aux apiculteurs ainsi que la consommation responsable à travers son concept de parrainage de ruche. Ce programme vous permet de parrainer une ruche et de soutenir concrètement l’apiculture responsable et durable en France à travers la consommation responsable de pots de miel de l’apiculteur que vous avez sélectionné sur notre site.
Comment ça Marche ?
En parrainant une ruche, vous participez indirectement à la préservation des abeilles en finançant l’installation et l’entretien de ruches. Les apiculteurs partenaires veillent à la santé des colonies à travers le respect d’une charte de bonnes pratiques environnementales et apicoles. Ils produisent un miel de qualité, non mélangé, non frelaté et sans aucun ajout. Du miel pur et naturel, comme les abeilles savent le produire. Un miel de la ruche à l’assiette ! En plus de contribuer à la préservation des abeilles et de la biodiversité vous dégustez du miel produit localement, dans le respect du vivant et Made In France.
Grâce au parrainage de ruche, Un Toit Pour Les Abeilles contribue, à son échelle, à la sauvegarde des abeilles en favorisant des pratiques apicoles durables. Cela inclut la création d’habitats, la sensibilisation à l’importance des abeilles et la promotion de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
C’est le cas pour nos petites abeilles lors de l’essaimage, un phénomène naturel et fascinant qui se déroule généralement au printemps et à l’approche de l’été. On vous explique tout !
L’essaimage c’est quand une colonie d’abeilles se divise en 2 groupes : une partie des abeilles reste dans la ruche et élève une nouvelle reine ; et l’autre partie s’en va fonder une nouvelle colonie ailleurs avec l’ancienne reine. C’est un moyen naturel pour les abeilles de reconstituer, renouveler une nouvelle colonie et d’explorer de nouveaux environnements.
Juste avant la première récolte de miel au printemps, les abeilles commencent à préparer la prochaine génération en construisant de nouvelles cellules . La reine quant à elle pond près de 2000 œufs par jour. Les cellules seront remplies de gelée royale, nourrissant ainsi les futures reines ou futures abeilles.
La ruche est donc pleine de couvain, et l’espace devient de plus en plus restreint. Pendant ce temps, la reine qui vieillit voit son alimentation réduite par les ouvrières, ce qui lui permettra bientôt de voler avec plus de facilité et de légèreté. Car en effet, une fois fécondée, la reine ne sort plus de la ruche. Elle demeure dans « sa maison de bois » pour pondre des œufs et développer ainsi la colonie. Lorsqu’elle vieillit et s’affaiblit, les abeilles vont naturellement la pousser à quitter la ruche pour la remplacer. Cela passe par la réduction de son alimentation.
Dès que la nouvelle reine est prête à assumer son rôle, l’ancienne quitte la ruche !
En somme, les abeilles essaiment pour plusieurs raisons : Reconstituer la colonie, renouveler la reine et réduire la population !
C’est plutôt simple, la reine quitte la ruche avec une multitude d’ouvrières avec elle, formant un essaim qui part à la recherche d’un nouvel endroit. Une fois qu’elles se sont installées, les abeilles forment un cercle autour de la reine pour assurer sa sécurité et sa protection contre les éléments et les menaces potentielles. C’est cette sorte de « boule » que forment les abeilles lorsqu’elles se sont posées. La boule peut se poser quelques jours et finalement quitter l’endroit où elle s’est installée pour un nouvel endroit plus sûr et mieux approprié à la colonie. Quoiqu’il en soit c’est un phénomène impressionnant !
Ce phéromone est une substance chimique sécrétée par les abeilles qui joue un rôle important dans la communication au sein de la colonie. C’est assez amusant à observer car pour sécréter cette fameuse hormone de « cohésion » les abeilles relèvent leur derrière et ventilent des ailes.
Lors de l’essaimage, le phéromone de Nassanov est émis par les abeilles pour marquer le nouvel emplacement de la colonie. Il aide à guider les abeilles de l’essaim vers leur nouveau foyer et à coordonner leur regroupement.
Surtout, pas de panique !
Face à un essaim d’abeilles, il est important de rester calme pour assurer votre sécurité ainsi que celle des abeilles. Nous vous rappelons que les abeilles en essaimage ne sont généralement pas agressives si elles ne se sentent pas menacées.
Les abeilles sont simplement à la recherche d’un nouvel endroit pour s’installer et quitteront souvent leur emplacement temporaire en quelques heures ou jours.
Si un essaim se pose chez vous, vous pouvez vous rendre sur le site recuperation-essaim-abeilles.com, qui met en lien des particuliersqui ont un essaim chez eux et des apiculteurs proches intéressés pour récupérer gracieusement la colonie. Ces derniers pourront intervenir rapidement et dans les meilleures conditions possibles.
La récupération d’un essaim d’abeilles est une opération délicate qui nécessite calme et précision ! L’apiculteur commence par identifier l’essaim et préparer le matériel nécessaire : une ruchette, un enfumoir, une brosse à abeilles ou encore une combinaison de protection.
Si l’essaim est facilement accessible, il est secoué doucement dans la ruchette. Mieux encore, il suffit parfois d’orienter la colonie tout doucement vers la porte d’entrée du nouvel habitat pour la voir se déplacer en troupe dans la ruche ! Pour les endroits plus compliqués, l’apiculteur peut utiliser une brosse ou un aspirateur à essaim. Une fois l’essaim capturé, il est transporté dans la ruchette vers un nouvel emplacement. Les abeilles, guidées par le phéromone de Nassanov, s’installent dans leur nouvelle maison.
Une météo capricieuse qui déstabilise les abeilles
Depuis des millénaires, les abeilles nous démontrent leur résilience et leur capacité incroyable d’adaptation. Confrontées aux pesticides, aux maladies, à l’empreinte humaine, elles font désormais face à une nouvelle menace : les perturbations climatiques. Ces changements impactent leur survie et la production de miel, créant de nouveaux défis pour les apiculteurs et leurs petites protégées.
Les températures extrêmes, les périodes pluvieuses prolongées et les gelées tardives rendent la vie des abeilles de plus en plus difficile. Elles, qui vivent au rythme des saisons, ont perdu leurs repères. La météo capricieuse des dernières semaines génère ainsi deux phénomènes perturbants pour les colonies : d’un côté, des abeilles qui ne sortent plus des ruches, et de l’autre, des essaimages en masse.
Lorsqu’il pleut, les abeilles restent dans la ruche et puisent dans leurs réserves. Des réserves qui ne sont pas infinies. Les abeilles manquent de nourriture fraîche, essentielle à leur santé. Malgré cela, elles font preuve d’une incroyable capacité à s’adapter et nous inspirent chaque jour par leur force et leur détermination. Dès que les températures grimpent, elles sortent en groupe pour rattraper leur retard et puiser en masse pollen et nectar dans la nature !
Pourquoi les Abeilles ne peuvent-elles pas sortir de la ruche ?
Au printemps, les abeilles devraient sortir en masse, pourtant les apiculteurs observent qu’elles ne sortent plus ou très peu de la ruche. Elles sont trop occupées à maintenir la chaleur à l’intérieur. Elles doivent chauffer l’essaim pour que le couvain et la reine restent au chaud. En cette période de l’année, le manque de pollen et la pluie abondante posent un sérieux problème. Les abeilles ne sortent pas de la ruche et consomment les réserves d’hiver qui s’amenuisent chaque jour un peu plus. Le printemps est une période cruciale pour les colonies d’abeilles, il en va de leur bien-être. Et cette année, le printemps aura été particulièrement maussade. Pour autant, depuis quelques jours le soleil pointe de nouveau le bout de son nez et on espère le retour des beaux jours très vite pour nos abeilles, et pour nous aussi !
Comment les aider ?
Malgré tous les défis auxquels les abeilles doivent faire face, il existe des moyens concrets pour les aider. Des gestes simples pour aider les pollinisateurs, la faune et les abeilles. Parmi ces gestes, semer des graines ou planter des fleurs, arbres ou arbustes riches en pollen et nectar, en respectant la rusticité des sols, créer un ou des abreuvoirs, bannir l’utilisation des pesticides, ou encore installer un abri à abeilles sauvages avec les Dorloteurs d’abeilles.
Vous pouvez aussi les aider indirectement en parrainant une ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles. Parrainez une ruche, c’est d’abord et avant tout un acte de consommation responsable, d’un miel de qualité, français, produit dans le respect d’une charte environnementale et apicole. C’est aussi participer au développement de nouvelles colonies d’abeilles sur le territoire, dans des zones de biodiversité. Vous apportez enfin une aide précieuse qui permet aux apiculteurs de continuer leur travail malgré les obstacles.
Les abeilles sont un symbole de résilience et d’adaptation face aux défis et notamment les défis climatiques. Leur capacité à surmonter les obstacles est une leçon de persévérance pour nous toutes et tous. Des abeilles dépendent notre dépendance alimentaire et les préserver est un devoir moral et vital !
Embarquez avec passion dans l’univers Farouche.fr
Une marque de miels française et rochelaise. Nous sommes déterminés à redéfinir les normes du monde du miel, en mettant au cœur de notre démarche le respect de la nature, le bien-être des abeilles, la qualité de nos produits et la juste rémunération des apiculteurs.
Mais hélas, cette année 2024 s’annonce bien morose. Dans mon nord Charente, nous sortons d’une « saison des pluies » de 8 mois.
L’arrivée tardive du froid a, pour la troisième année consécutive, permis le maintien des colonies de frelons à pattes jaunes(dits « frelons asiatiques ») jusqu’au 10 décembre avec une prédation importante sur les ruches (du fait des conditions météorologiques difficiles mais permettant malgré tout leur survie).
La production d’essaims, leur élevage et les vols de fécondation ont été difficiles et ont traîné du fait de la pluie (confinement des abeilles dans les ruches et temps de travaux difficiles à placer). Quelques jours de beau temps ont permis aux colonies de produire un peu de miel que j’ai préféré leur laisser et partager avec les essaims et malgré cela, il a fallu nourrir au mois de mai…
Le printemps est normalement la saison offrant le plus de floraisons, mais cette année aucune récolte n’a été possible. Avec les changements climatiques en cours, l’enjeu pour l’apiculteur est d’arriver à mettre ses essaims en production le plus tôt possible pour profiter d’un maximum de floraisons, mais nous ne pouvons compenser les températures fraîches qui freinent le développement des colonies… On constate également que les floraisons de printemps sont de moins en moins étalées avec de nombreuses fleurs qui se succédaient et qui fleurissent de plus en plus en même temps. Si le travail des abeilles domestiques a été entravé, il en va de même pour tous les pollinisateurs (même les bourdons qui sont les plus résistants au froid ont été moins actifs cette année), il faut s’attendre à une mauvaise pollinisation tant pour les fleurs sauvages que pour les espèces cultivées…
Dans moins de 4 mois, la saison sera terminée et les prévisions météorologiques annoncent des canicules et orages… Pendant les périodes de canicule, les plantes se mettent en résistanceet ne produisent plus de nectar (donc pas de miel, comme cela a été le cas les deux années passées avec le châtaignier), par exemple, au-dessus de 24°C, le sarrasin ne produit plus de nectar. L’été, et surtout quand il est chaud, est une période de résistance pour la nature, les fleurs et les abeilles. Les espoirs de récoltes pour compenser les pertes de printemps sont très faibles…
Cette année, l’impression de n’avoir fait qu’élever et prendre soin des abeilles, sans pour l’instant avoir produit de miel…
Je vous ai parlé l’an dernier de la difficulté d’adaptation des apiculteurs à la multiplicité des calamités et risques auxquels nous faisons face (parasitisme chronique par Varroa destructor, prédation par frelons à pattes jaunes, pesticides, cloisonnement et appauvrissement des milieux naturels, alternances de périodes pluvieuses et canicules) et qui, associées aux réalités biologiques des abeilles, nous laissent de moins en moins de marges de manœuvre. 2024 en est l’exemple parfait (espérons seulement que les colonies de frelons aient aussi souffert !) et je crains qu’il y ait cette année de nombreuses défaillances d’entreprises apicoles (accentuées par une guerre des prix causée par le dumping social, environnemental et qualitatif)…
Des démarches administratives sans fin et inutiles (voire des ré-autorisations de pesticides tueurs d’abeilles) constituent aujourd’hui quasiment le seul soutien des pouvoirs publics à la filière apicole en France. Par exemple, les apiculteurs n’ont pas accès à la PAC, il existe une seule Mesure Agro-Environnementale et Climatique (MAEC) pour la participation à la pollinisation des espaces naturels (avec un cahier des charges très contraignant pour une aide très faible) pour l’apiculture et depuis cette année, il faut en faire la déclaration deux fois (site PAC et Région) pour espérer peut-être en bénéficier…
Ainsi, chers marraines, chers parrains, votre soutien via Un Toit pour les Abeilles est de plus en plus important au maintien d’une apiculture respectueuse de l’abeille en France. Parlez-en autour de vous, les apiculteurs-RÉCOLTANTS français ont besoin de soutien, c’est à eux qu’il faut acheter le miel, et c’est eux qu’il faut soutenir !
Les autres nouvelles de la ferme sont mitigées. J’assume maintenant seul la ferme et ses travaux après une séparation, ce qui ne manque pas de causer des retards et difficultés. Les brebis vont bien et les agnelages se sont bien passés, les réserves d’herbes étaient faibles cet hiver du fait d’une croissance ralentie et stoppée par les canicules, et j’ai eu un gros travail de rotation de parcs (toujours avec les filets mobiles, et du coup, je n’ai pas eu le temps d’avancer mes clôtures cette année…). J’essaye donc de ne pas augmenter la taille du troupeau et continue à sélectionner les brebis les plus solides. Avec ce printemps arrosé, l’herbe est abondante et les agneaux ont bien poussé !
Le travail de conservation de la biodiversité mené depuis plusieurs années avec le Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine et l’opération « Des fleurs dans la Vallée de l’Or » d’Un Toit pour les Abeilles porte ses fruits ; les populations de fritillaires pintades se développent ainsi que celles de nombreuses fleurs et orchidées. J’ai découvert dans mes prairies une orchidée qui n’avait pas fleuri en Charente depuis plus de 10 ans ! Les populations de pollinisateurs se développent également. Le soutien constant du Conservatoire et d’Un toit pour les Abeilles et à long terme à cette opération de conservation de la biodiversité permet de produire des résultats dans le temps. Car si de nombreux exemples prouvent que l’on peut faire « revenir » la biodiversité, c’est un travail précis, de longue haleine et qui doit être poursuivi avec assiduité.
L’eau a aussi profité aux plantations d’arbres réalisées qui se portent bien (environ 2 500 arbres et arbustes plantés et plusieurs kilomètres de haies et clôtures recréés, pour servir de corridors biologiques notamment pour les chauves-souris dont environ 20 espèces fréquentent la grotte protégée de ma vallée (ainsi qu’une stygofaune – faune des grottes – rare avec au moins une espèce endémique au Poitou-Charentes).
J’ai eu la chance de rencontrer certaines marraines et parrains soit lors de livraisons de miel (pour les parrains les plus proches et selon le temps disponible et les déplacements), soit lors de journées (pluvieuses !) de cohésion pour des entreprises marraines. Depuis le début du mois de mai, je suis la météo pour programmer une journée d’ouverture de rucher et initiation à l’apiculture pour mes marraines et parrains, mais hélas, tous les week-ends ont été pluvieux… Surveillez vos mails d’Un Toit pour les Abeilles, dès qu’un week-end ensoleillé se préfigure, je programme une journée (avec pique-nique sorti du sac) pour que l’on puisse se rencontrer !
Vous savez que j’accorde une grande importance à la sensibilisation à la biodiversité, au rôle et à la biologie des abeilles et de la colonie, aux travaux et rôles de l’apiculteur, à l’initiation et à la formation à l’apiculture (avec un diplôme de Technicien Sanitaire Apicole qui me permet d’intervenir en conseil et formation) et vous pouvez me contacter, via Un Toit pour les Abeilles, je serai heureux de vous accueillir à la ferme (selon disponibilités…) et de vous initier ou former à l’apiculture, voire à organiser une journée de cohésion et de découverte pour votre entreprise. En effet, les apiculteurs travaillent en secret et cachés (du fait de la dangerosité – relative – des abeilles), et notre travail ainsi que celui des abeilles est trop méconnu, bien que d’une importance cruciale pour le vivant.
Encore une fois, merci pour votre soutien et ce travail commun au service de la conservation des abeilles, des pollinisateurs et de la biodiversité réalisé avec Un Toit pour les Abeilles et vous marraines et parrains !
En espérant que ces nouvelles vous trouvent ainsi que les vôtres en bonne santé et bonne forme après ce très long automne,
Après les pesticides, le varroa, le frelon asiatique ou encore les conditions climatiques qui ont mis à mal les abeilles cette saison et la saison dernière, les apiculteurs français font face à une nouvelle crise majeure qu’ils n’avaient pas vu venir : les méventes inédites de leur miel.
Rien ne laissait présager de cette situation critique pour la filière.
La France est grande consommatrice de miel. On estime que plus de 45 000 tonnes de miel sont consommées chaque année par les Français. La production nationale, réalisée par quelques 3 000 professionnels et des milliers d’amateurs, avoisine quant à elle entre 15000 et 20000 tonnes par an (contre 35000 tonnes dans les années 90).
C’est donc tout naturellement que les apiculteurs français espéraient vendre convenablement un produit noble, leur miel, récolté dans les règles de l’art de l’apiculture française et dans le respect des abeilles, gardiennes de notre Planète.
Pourtant, ces 20 000 tonnes de miel produites et récoltées en France, dorment dans les exploitations et les fermes d’apiculteurs dépassés par une importation massive de miel. Un miel dont la traçabilité, les pratiques de récolte ou encore de production questionnent. Plus de 46% des miels importés seraient frauduleux selon la dernière enquête de la Commission Européenne. Ce taux grimperait à près de 80% en France. Lire l’article : ENQUÊTE de la Commission Européenne : 46% des miels importés sont frauduleux.
Face à ce constat les apiculteurs tirent la sonnette d’alarme !
La filière a manifesté à Paris le 30 novembre dernier pour réclamer un fond d’urgence pour aider les apiculteurs durement impactés. Les apiculteurs demandent aussi et une clause de sauvegarde avec un prix minimum au kilo pour le miel importé.
Pour les apiculteurs le mal est fait. Seule une action concrète du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (Masa) et une prise de conscience des consommateurs français permettra de redonner la pleine place aux miels de nos apiculteurs français sur les étals de nos supermarchés. Ces derniers regorgent de miel à bas couts, importés pour beaucoup d’entre eux.
« Des miels sans abeilles », une formule étrange et pourtant réelle puisque ces miels sont frelatés ou adultérés, mélangés avec des sirops de glucose, de betterave ou encore de riz. Il est même facile aujourd’hui de réaliser du « faux miel » avec du sirop de glucose et quelques enzymes artificielles.
Lire l’article : Fraude au miel : comment reconnaître le vrai miel
Aujourd’hui il devient plus qu’urgent de défendre le miel français de qualité, récolté dans les règles de l’art de l’apiculture française et dans le respect du vivant. Et cela se fera en apprenant à décoder les étiquettes des miels de nos étals.
Parrainez c’est soutenir la filière apicole française
Quand vous parrainez une ruche chez un apiculteur ou une apicultrice du réseau Un Toit Pour Les Abeilles vous faites le choix d’acheter un miel de qualité, récolté et mis en pot par des apiculteurs signataires d’une charte de bonnes pratiques environnementales et apicoles. Vous consommez un miel tracé, extrait dans les règles de l’art d’une apiculture respectueuse du vivant et sans recherche de rendement à tout prix. Vous faites le choix d’acheter un produit de qualité, à l’ingrédient unique : du miel français, reflet de nos terroirs.
Les apiculteurs du réseau témoignent
Thierry S. : « […] Un grand merci pour votre soutien, sentir cette communauté qui me porte pour continuer. Cette année, ça passe, grâce à vous ! Sérieusement ! […] Il y a eu une mobilisation nationale à Paris le 30 novembre pour défendre les apicultrices et apiculteurs face aux importations de miel à bas prix par les négociants.J’avais les enfants, je n’y suis pas allé, mais, loin des yeux, près du cœur. Tout ça pour vous expliquer que oui, j’arrive à me dépatouiller financièrement pour boucler l’année juste grâce à votre soutien et à la stabilité du parrainage encore cette année qui est un volume équivalent en miel pré-vendu et fixé. C’est complètement concret. Merci ! »
Céline MJ « Vous pourrez déguster un miel de forêt (aux notes mentholées et intenses) et un miel de garrigue (aux notes aromatiques et puissantes), tous récoltés sur le territoire préservé du parc du Vercors, notre massif de prédilection ! En cette période où les apiculteurs français ont beaucoup de mal à écouler leur production, du fait d’une importation massive de miel étranger, je souhaite vous dire combien votre soutien est précieux pour nous et qu’il nous permet de vivre décemment de notre activité si bousculée ces dernières années. Merci à toutes et à tous ! »
Jérôme C., « Merci cette année encore de vos soutiens en parrainant mes ruches et mes abeilles. Votre soutien pérennise mon entreprise vous êtes un pilier fort d’Occimiel. Je vous en remercie. La période est assez chargée avec la vente pour les fêtes. Merci encore et à bientôt l’objectif 2024 sera de vous accueillir à la miellerie ! »
Jean Philippe C. « Merci pour toute votre aide et surtout cette année où beaucoup d’apiculteurs rencontrent des difficultés pour vendre leur miel. Certains distributeurs bloquent leurs achats de miel français et les apiculteurs se retrouvent dans l’incapacité de vendre leur production. Tous vos parrainages me permettent de limiter l’impact de la crise du miel que nous traversons et je vous remercie énormément pour tout ce que vous faites pour moi et les abeilles. »
Les ruchers Un Toit Pour Les Abeilles vous ouvrent leurs portes.
Souvent mis en opposition à cause des débats autour des pesticides, apiculture et agriculture sont étroitement liées depuis la nuit des temps, les abeilles jouant un rôle essentiel sur les rendements agricoles grâce à la pollinisation. En d’autres termes, notre alimentation dépend pour grande majorité de l’action des abeilles. Sans elles et leur rôle sur la pollinisation des cultures vivrières notre table de petit déjeuner qu’on imagine bien garnie : cacao, café, tartine à la confiture, jus de fruit etc… serait bien triste.
Pourtant, depuis les années 90, les colonies d’abeilles subissent de lourdes pertes annuelles, avoisinant les 30 à 40% de mortalité. Un constat alarmant qu’il devient primordial de mettre en lumière pour éviter un véritable drame écologique et alimentaire.
La journée du 20 mai est un appel à la prise de conscience généralisée que nous avons en nous, le pouvoir d’agir et de faire bouger les lignes !
1. Le 20 mai, journée mondiale de l’abeille : une journée symbolique a bien des égards.
La première Journée mondiale de l’abeille a été célébrée le 20 mai 2018, à la suite d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies votée à l’unanimité en décembre 2017. Mais d’abord, pourquoi ce choix du 20 mai ?
a) C’est d’abord la reprise de la saison apicole
Le mois de mai coïncide en effet avec la reprise d’activité des abeilles après la période d’hivernage. C’est aussi le moment de l’installation et du développement des nouveaux essaims qui constitueront les colonies activent de ce printemps et de tout cet été. Il est annonciateur de la grande première miellée printanière et donne le « la » de ce que sera la saison apicole.
b) C’est aussi une date hommage
Elle coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša, apiculteur slovène du 18ème siècle (1734 – 1773) reconnu comme étant le père fondateur de l’apiculture moderne. Anton Janša a grandement contribué au développement des techniques modernes d’apiculture. Le choix du 20 mai comme date de la Journée mondiale de l’abeille est donc un hommage à son travail et à son héritage dans le domaine de l’apiculture.
En 2022, l’abeille a été déclarée « grande cause nationale en France » toujours dans cette optique de sensibiliser le grand public, les entreprises et les autorités politiques à la nécessité de préserver l’Abeille.
2. De l’importance de célébrer les abeilles…
Petite expérience sociétale : Il y a 10 ans en arrière, si vous arrêtiez 10 personnes dans la rue et que vous les questionniez sur la situation des abeilles, peu, voire personne ne savez que les abeilles disparaissaient, ni même le rôle primordial qu’elles jouent dans la nature. Aujourd’hui, vous réalisez la même expérience, vous questionnez 10 personnes dans la rue sur les abeilles, leur retour est unanime : les abeilles sont en danger, notre alimentation est interdépendante de la santé des abeilles et nous devons les protéger !
La Journée mondiale de l’abeille vise donc à sensibiliser le grand public et les instances politiques à l’importance des abeilles dans l’équilibre de nos écosystèmes. Elle engage tout un chacun à agir à son échelle pour les préserver ; Le grand public en mettant en place des actions à l’échelle du foyer, des écoles ou de la commune, et les instances politiques en faisant voter des lois qui engagent, comme l’arrêt des pesticides et la transition vers des solutions écologiques de traitement et restauration des sols.
a) L’abeille en quelques chiffres :
la reproduction de plus de 80 % des cultures vivrières dans le monde selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
la production de plus de trois quarts des cultures dans le monde – majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d’épices et de stimulants (café, cacao)
35 % de la production alimentaire mondiale en tonnage
10 % du chiffre d’affaires de l’agriculture mondiale
153 milliards de dollarspar an le service rendu gratuitement par les abeilles de pollinisation et de produits de la ruche
20 000 personnes en France dans la filière apicole (miel et autres produits de la ruche), dont 2 000 apiculteurs professionnels
b) Pourquoi les abeilles disparaissent-elles ?
Depuis quelques années, la population d’abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale sur certaines zones. Ce phénomène porte le nom de « Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles » ou CCD (Colony Collapse Disorder) : subitement, les ruches se vident de leurs abeilles sans que l’on ne retrouve aucun cadavre à proximité. Parmi les facteurs d’affaiblissements pointés du doigt :
Les pesticides : La mortalité des ruches est passée de 5% /an dansles années 90 à entre 30 et 40% aujourd’hui, depuis notamment l’introduction en France de certains pesticides « tueurs d’abeilles » de la famille des néonicotinoïdes.
Le dérèglement climatique : sécheresse, inondations, pluie, gel, sont autant de facteurs qui perturbent la vie des abeilles
La monoculture appauvrit les ressources en nectar et pollen des abeilles
Le varroa, un parasite de l’abeille qui s’alimente de l’hémolymphe de l’insecte
Le frelon asiatique qui stresse et décime les colonies
Et d’autres facteurs encore : urbanisation des sols, empreinte humaine, pollutions…
Résultat : Chaque année, ce sont en effet 300 000 colonies d’abeilles qui disparaissent en France et qu’il faut reconstituer selon l’UNAF, l’Union Nationale des Apiculteurs Français.
3. Une journée pour agir et sensibiliser
La Journée mondiale de l’abeille est donc l’occasion de mettre le temps d’un instant le focus sur cet insecte fragile qui porte tout l’équilibre de notre biodiversité, et de sensibiliser le public à l’importance de le protéger.
Et Un Toit Pour Les Abeilles, en tant qu’acteur de la protection des abeilles a souhaité « faire sa part » en mobilisant ses parrains et les citoyens et en les incitant à devenir de véritables « super-héros » défenseurs des abeilles.
Plusieurs initiatives sont mises en place pour agir concrètement :
a) Découvrir et Sensibiliser
Un Toit Pour Les Abeilles créée l’évènement et ouvre les portes de ses ruchers partout en France. L’occasion pour toutes et tous de venir passer un moment immersif en rucher avec les abeilles et leurs gardiens, les apiculteurs du réseau. L’enjeu de ces portes ouvertes ?
Découvrir le monde fascinant des abeilles
Comprendre leur rôle essentiel
Et discuter avec les apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles autour des solutions pour les sauvegarder.
Nos portes ouvertes ont lieux partout en France du 13/05 et jusque septembre. Il y en a surement une près de chez vous ! Elles sont gratuites et ouvertes à tous. N’hésitez pas à vous inscrire : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/portes-ouvertes
b) Parrainer des ruches
Vous le savez peut-être déjà, Un Toit Pour Les Abeilles est initiateur du parrainage de ruches en France depuis 2010. Depuis sa création, l’initiative grâce au soutien de plus de 100 000 parrains particuliers et près de 5 000 entreprises engagées, près de 18 000 colonies d’abeilles partout en France réintroduisant ainsi plus de 800 millions d’abeilles sur des zones de biodiversité.
Dès 5€/mois pendant un an, vous pouvez rejoindre l’aventure environnementale et humaine d’Un Toit Pour Les Abeilles et devenir un véritable acteur engagé en parrainant une ruche près de chez vous. Ça se passe sur : www.untoitpourlesabeilles.fr
*Depuis 2010, l’initiative d’un Toit pour les abeilles a permis d’installer grâce au soutien de plus de 100 000 parrains particuliers et près de 5 000 entreprises engagées, près de 18 000 colonies d’abeilles partout en France réintroduisant ainsi plus de 800 millions d’abeilles sur des zones de biodiversité.
c) Des gestes simples pour aider les abeilles
Vous pouvez aussi mettre en place des gestes simples pour aider les abeilles au quotidien, comme planter des fleurs mellifères, repenser votre jardin ou votre balcon avec des plantes et fleurs locales, bannir les pesticides en tout genre, ou encore fabriquer un abreuvoir à abeilles. Retrouvez tous nos gestes simples et astuces ici : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/blog/le-printemps-arrive-nos-gestes-simples-pour-aider-les-abeilles/
d) Aider toutes les abeilles
Si Un Toit Pour Les Abeilles est avant tout un réseau d’apiculteurs, gardiens des abeilles à miel qui vivent en colonie et produisent le précieux nectar ambré, aux bienfaits scientifiquement reconnus, il existe des milliers d’autres abeilles. On les appelle les abeilles sauvages ou osmies. Elles ne font pas de miel, ne piquent pas mais sont de véritables championnes de la pollinisation, vivant les mêmes facteurs d’affaiblissement que les abeilles à miel. Des actions existent pour mieux les connaître et adopter les bons gestes qui contribueront au maintien des populations. Parmi elles, Dorloteurs d’abeilles. Découvrez leur action : https://www.lesdorloteurs.fr/
En cette journée mondiale de l’abeille, unissons nos forces pour contribuer à freiner le déclin des insectes pollinisateurs ! En savoir plus sur Un Toit Pour Les Abeilles : www.untoitpourlesabeilles.fr
C’est probablement parce que le sort des abeilles ne vous laisse pas indifférent que nos chemins se sont croisés.
En 2022, nous atteignons 40% de mortalité des abeilles sur les ruchers français.
Un Toit Pour Les Abeilles met tout en œuvre pour lutter contre la disparition des abeilles, gardiennes de notre Planète et soutenir une apiculture respectueuse du vivant.
100 apiculteurs sont soutenus sur tout le territoire. 100 000 parrains particuliers et près de 5000 entreprises sont engagées à nos côtés pour sauvegarder les abeilles et soutenir l’apiculture française ! + de 18 000 ruches ont pu être installées en 12 ans sur nos ruchers apicoles.
Rejoignez-nous !
Vous recevez 3 pots de miel français artisanal et responsable à votre nom. Vous préservez les abeilles et soutenez un apiculteur près de chez vous !
Chez Un Toit Pour Les Abeilles, la qualité est notre préoccupation.
Les appellations et provenances des miels de nos apiculteurs sont vérifiées par un laboratoire indépendant afin de vous garantir un miel irréprochable.
Depuis plusieurs années déjà, les mortalités d’abeilles augmentent de manière alarmante, passant de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui. Les apiculteurs annoncent déjà des mortalités records pour l’année 2022, avec des estimations entre 40 à 45% de pertes. Cette situation préoccupante est causée par plusieurs facteurs. Les pesticides tout d’abord, en raison de leur impact sur la santé des abeilles. Parmi les autres facteurs, le varroa, le frelon asiatique ou encore la monoculture.
Mais cette année 2022, c’est le dérèglement climatique qui aura eu le plus fort impact sur l’effondrement des colonies d’abeilles. Les températures extrêmes, la sécheresse, l’hiver trop doux ou encore les épisodes pluvieux nombreux ont fortement perturbé les colonies d’abeilles.
Des apiculteurs démunis
C’est presque une ruche sur deux qu’un apiculteur voit trépasser sur son rucher. Comment dès lors, poursuivre sereinement son activité, pourtant essentielle ? Ces pertes entraînent des conséquences économiques considérables, avec une baisse notamment de la production de miel et des produits dérivés, mais aussi une augmentation des coûts liés à la production. Si l’apiculteur est lourdement impacté, il en va de même pour les agriculteurs, dépendant du rôle de pollinisateur joué par les abeilles. Ainsi, en retirant l’abeille de l’équation c’est notre dépendance alimentaire qui finira par s’effondrer à son tour.
Souvenez-vous durant la pandémie de la COVID-19 le besoin en masques, importés de Chine, nous avait rappelé combien il est primordial pour un Etat d’être totalement indépendant de sources étrangères et notamment sur les produits critiques. Or plus que jamais nous demeurons dépendant des abeilles.
S’il n’y avait qu’un seul chiffre à retenir ce serait celui-ci : 235 milliards de dollars. C’est le montant du service de pollinisationrendu gratuitement par les abeilles sur les cultures mondiales. Sans elles, nous ferions face à un véritable désert alimentaire ! Elles sont les pollinisatrices clés de nombreuses cultures alimentaires telles que les fruits, les légumes, le cacao, les noix et les graines. Leur perte entraînerait alors une réduction importante de nos ressources alimentaires et des coûts pharaoniques pour les agriculteurs et les producteurs.
Difficile de penser protection des abeilles dans le contexte actuel
Dans une conjoncture marquée par des crises sanitaires répétées, des crises économiques et sociales, ainsi que par l’inflation et les conflits géopolitiques, il peut être difficile de se concentrer sur les abeilles et leur importance pour l’environnement. On estime à 40% en effet le taux de désengagement du grand public autour d’actions associatives ou environnementales, depuis 2 ans avec l’inflation et les conflits géopolitiques.
Pourtant, ne pas s’attarder sur la question de la survie des abeilles, c’est ajouter une crise environnementale et écologique à la longue liste des crises actuelles.
Comment aider les abeilles et les apiculteurs français
Cela passera inéluctablement par des décisions fortes de l’État, comme celle d’annuler le 20 janvier dernier la dérogation visant à ré autoriser pour la 3ème année consécutive l’utilisation d’insecticides de la famille des néonicotinoïdes sur les semences de betteraves.
Cela passera aussi par une prise de conscience généralisée du rôle primordial joué par les abeilles et par la mise en place d’actions de préservation des pollinisateurs : bannir l’usage des pesticides, planter des couverts mellifères sains pour les abeilles, recréer des zones de biodiversité, consommer en circuit court ou encore parrainer des ruches. Cette dernière action, c’est ce que propose Un Toit Pour Les Abeilles, le plus grand réseau d’apiculteurs français militant pour une apiculture artisanale, locale et respectueuse des abeilles. Depuis plus de 12 ans, les apiculteurs du réseau sont engagés dans la sauvegarde de l’abeille grâce au parrainage de ruches qui permet de développer de nouvelles colonies et de soutenir une filière apicole en souffrance. Ce sont ainsi près de 20 000 ruches qui ont été installées sur les ruchers apicoles français grâce aux soutiens de plus de 100 000 parrains particuliers et 4 000 entreprises engagées dans cette démarche environnementale.
Comment ça marche ? Dès 5€ / mois pour un particuliers et dès 99€/mois pour une entreprise, vous soutenez un apiculteur près de chez vous et participez au financement de l’installation et la gestion d’une nouvelle colonie d’abeilles. En échange vous recevez des nouvelles régulières de vos abeilles et des photos. Vous êtes aussi invités à venir rencontrer les apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles lors de journées « portes ouvertes » que nous organisons sur tout le territoire.
Cerise sur le gâteau, vous recevez des pots de miel personnalisés avec votre nom ou avec le logo pour une entreprise issus du rucher parrainé ! Un miel terroir dont il sera facile de tracer l’origine puisque c’est le miel de votre ruche !
État des lieux après la saison apicole 2022 qui s’achève.
Retour sur la saison apicole 2022
Après 2021, considérée comme une année désastreuse par l’ensemble de la filière, les apiculteurs espéraient mieux en 2022. Mais qui pouvait présager des lourdes sécheresses qui ont impacté l’ensemble des ruchers français sur plusieurs mois.
Lorsqu’on évoque l’effondrement des colonies, on parle souvent des pesticides, infections parasitaires ou encore du varroa, comme principales causes de la mortalité des abeilles. Aujourd’hui, il faut ajouter le dérèglement climatique à la longue liste des facteurs qui affaiblissent nos colonies. Les miellées ont été durement impactées par la météo, tout comme les abeilles qui se développent et évoluent dans la ruche en fonction du climat.
L’année 2022 a débuté avec un hiver très doux. Les colonies ont repris rapidement leur activité avec l’arrivée des beaux jours. Pour les apiculteurs, cette bonne sortie d’hivernage annonçait une belle saison à venir. En effet nos apiculteurs constataient peu de perte sur les ruchers au réveil des colonies, ce qui présageait d’une bonne reprise d’activité et d’une bonne santé générale des abeilles. C’est donc confiants et rassurés qu’ils repartaient tous pour une nouvelle saison apicole.
Au printemps, les températures ont été clémentes et les floraisons ont su réjouir les butineuses hormis dans le Sud-Est où le manque d’eau a commencé à se faire sentir.
Le Sud n’a pas été épargné non plus, avec des gelées tardives qui ont empêché les floraisons. Les récoltes de thym ou encore de romarin par exemple, n’ont pas été concluantes. La région Nord un peu plus épargnée, a permis aux apiculteurs et à leurs abeilles d’obtenir des récoltes sur le miel de fleurs de printemps et de colza.
L’ensemble des apiculteurs français est aujourd’hui unanime : le bouleversement climatique dont nos apiculteurs sont spectateurs depuis une quinzaine d’années se confirme et s’intensifie à chaque saison. Les floraisons de plus en plus précoces et rapides, mais également les sécheresses et les intempéries de plus en plus nombreux, impactent le travail des abeilles.
Au-delà des récoltes qui n’ont pas été concluantes, les apiculteurs s’inquiètent davantage de la santé de leurs colonies. Les abeilles, en effet, n’ont pas pu faire de réserves conséquentes pour entamer sereinement la période d’hivernage. Le manque de nectar ou encore la forte pression du frelon asiatique, surreprésentés cette année encore, ont désorganisé les ruches. Les apiculteurs craignent que leur cheptel ne parvienne pas à survivre complètement à l’hiver 2022/2023.
D’après Christian Pons, président de l’Union National de l’Apiculture Française nous pouvons « estimer que la récolte de miel 2022 en France s’élève entre 12 000 et 14 000 tonnes, supérieure à celle de 2021 en raison des bonnes récoltes de printemps mais très inférieure à celle de 2020. »
Plus de doute, le dérèglement climatique a un réel impact sur l’apiculture et la biodiversité en général.
Les apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles ont la conviction profonde que le soutien aux abeilles passera aussi par le développement démultiplié de zones de biodiversité, intégrant des plantes, des haies et des arbres mellifères résistants et persistants qui permettront aux abeilles de puiser de nouvelles ressources essentielles à leur survie.
Malgré les péripéties auxquelles ont dû faire face les apiculteurs durant cette saison apicole 2022, ils continuent d’œuvrer pour un bien commun : celui des abeilles qui pollinisent près de 80% des plantes à fleurs. Nous espérons que ces sujets environnementaux vont prendre davantage d’ampleur et que chacun, à son échelle, agira pour demain. Nous espérons aussi que les apiculteurs français pourront continuer à exercer ce beau métier avec plus de sérénité. Au-delà de l’apiculture, il est essentiel de préserver la nature et les abeilles, sans lesquels notre vie sur terre serait compromise.
Du côté d’Un Toit Pour Les Abeilles
Si vous aviez encore un doute sur le bien fondé de vos soutiens, alors, après la lecture de ce bilan de saison apicole vous comprendrez aisément combien ils sont précieux pour nous, pour nos apiculteurs et pour les abeilles.
Non seulement vous soutenez financièrement et humainement une filière apicole qui se bat, chaque année un peu plus pour participer à la sauvegarde des abeilles, mais vous permettez aussi de développer de nouvelles colonies. Vous participez ainsi à un mouvement d’envergure autour de l’ambition de protéger nos terroirs et autour du mieux consommer !
La vitrine solidaire que nous rêvons de créer participera, nous l’espérons, à ce changement. Vous pouvez encore soutenir le projet jusqu’au 31/01/23 Lien de la collecte : https://fr.ulule.com/untoitpourlesabeilles/
Vous faites déjà partie du changement, un changement qui passera inéluctablement par une prise de conscience de toutes et tous, que nous avons le pouvoir de faire évoluer les choses dans le bon sens.
De votre côté, et si vous souhaitez nous aider encore, vous pouvez essaimer en parlant de l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles autour de vous afin que nous puissions compter de nouveaux colibris souhaitant « faire leur part ».
On termine en vous partageant quelques statistiques autour de notre initiative.
Le soutien que vous leur apportez est essentiel vous le savez. Il permet non seulement d’installer et développer de nouvelles colonies d’abeilles essentielles à la vie, sur des zones de biodiversité partout en France. Il permet aussi de soutenir humainement et financièrement des apiculteurs passionnés et impliqués dans une démarche éthique, respectueuse du vivant.
Vous avez su leur rendre hommage tout au long de l’année en les soutenant. Ils ont souhaité, à leur tour, vous rendre hommage à travers ces vidéos que nous vous partageons. Bon visionnage 🙂
Un grand merci à vous pour tout le soutien que vous apportez aux apiculteurs du réseau, aux abeilles et à l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles !
Annonciateur de la période estivale à venir, il est aussi un indicateur du dérèglement climatique.
Annonciateur de la période estivale à venir, il est aussi un indicateur du dérèglement climatique. Cette vague de chaleur touche toute la France avec des pics entre 30 et 40°C annoncés cette semaine. Alors comment aider la faune sauvage face à ces pics de chaleur ?
1. Un abreuvoir pour les abeilles et leurs amis
une coupelle peu profonde, quelques brindilles et des cailloux qui permettront aux insectes volants de se pauser en toute sécurité, et un peu d’eau fraîche. Le tour est joué ! Pensez à remplacer l’eau régulièrement pour éviter la prolifération de bactéries.
2. Des provisions pour les hérissons
Savez-vous comment faire plaisir aux hérissons ? Rien de plus simple : Installez une coupelle profonde, bien calée dans un coin d’ombre au sol avec de l’eau. Ajoutez si vous le pouvez une seconde coupelle avec quelques croquettes pour chat ou chien. Ils seront aux anges !
3. Une peu de boue pour les hirondelles
Avec la sécheresse des derniers jours, les sols sont secs.
Avec la sécheresse des derniers jours, les sols sont secs. C’est à cette période que les hirondelles fabriquent les nids qui accueilleront les futurs oisillons. La boue constitue la matière première à la conception de ces nids. Vous pouvez alors les aider en créant un petit bac de boue en mélangeant un peu de terre et de l’eau.
4. Et les oiseaux alors…
Comme pour les abeilles, c’est principalement de l’eau qu’ils recherchent par cette chaleur. Préférez un récipient en hauteur, sur le rebord d’une fenêtre ou d’un balcon. Ils se poseront en toute sécurité pour s’abreuver et se rafraîchir… Admirer un oiseau jouer avec l’eau est un spectacle enchanteur 🙂
Ça ne vous coute rien, mais ça leur fera le plus grand bien ! Merci pour les abeilles et pour la faune environnante 🙂
4. Et pour celles et ceux qui veulent rejoindre notre mouvement
Vous pouvez devenir marraine ou parrain d’abeilles. En quelques clics vous agissez concrètement pour préserver les abeilles et soutenez nos apiculteurs partout en France . Rendez-vous sur www.untoitpourlesabeilles.fr
Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles revient sur la saison apicole 2021 : ses difficultés bien évidemment, celles de toute une filière. Mais aussi les réflexions qu’elles auront su engendrer pour un avenir apicole meilleur.
Alors nous titrerons cet article : « Sur le versant lumineux » et non pas « sur le versant tortueux ». Gardons ainsi intact notre militantisme vertueux, pour une apiculture sereine.
Ne devrions-nous pas y être habitués ?
L’hivernage, qui a suivi la saison 2021 désastreuse sur le plan apicole, a lui aussi charrié son lot de grosses déconvenues, avec des pertes considérables, largement supérieures aux années antérieures ; notamment parce qu’elles sont particulièrement lourdes et concernent simultanément une zone géographique plus large.
Nous, professionnels et amateurs de l’apiculture, ne devrions-nous pas y être habitués ?
Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles
La preuve que non, c’est que nous sommes de moins en moins nombreux à produire et à commercialiser des quantités de miel qui ne cessent de se réduire…
Nous n’avons pas, individuellement, la parade face à un phénomène général et systémique, qui ne peut être enraillé que par un nouveau projet de société, réintégrant une riche culture du vivant et s’appuyant sur une perception plus sereine de notre devenir collectif.
Des causes nombreuses et identifiées
Les causes du désastre apicole persistant – et s’aggravant – relèvent de la conjonction de trop de facteurs défavorables : la prédation par le varroa et autres parasites exotiques, le manque de ressources diversifiées aggravé par les perturbations météorologiques de plus en plus sévères, et, cerise sur le gâteau, l’usage toujours abondant des pesticides.
Les traitements du varroa en été 2021, en vue de la préparation à l’hivernage ; se sont faits dans des conditions inhabituelles qui les ont rendu moins efficace… Et, de façon plus générale, les contions de mise en hivernage ont été très particulières après la saison 2021 marquée par un profil climatique et donc démographique dans les colonies totalement bouleversé :
pas de printemps et donc un démarrage des colonies retardée du plus d’un à deux mois,
pas d’arrêt de ponte en été, donc pas de fenêtre pour réaliser le traitement du varroa dans de bonnes conditions avant l’hivernage
Les questions de fond restent dangereusement en suspens depuis des décennies : la refondation écologique des modes de culture agricole, la reforestation massive des zones urbaines et cultivées pour préserver le cycle de l’eau et faire face au réchauffement…
C’est le cadre général à restaurer pour pouvoir prétendre à un redressement de la filière apicole.
Comprendre pour mieux agir
Mais, il y a aussi des questions relatives aux choix de conduite des colonies d’abeilles. Face à l’assaut des prédateurs – notamment le varroa – plutôt que de renforcer la capacité des colonies à y faire elle-même face – ce qu’elles savent parfaitement faire – et essayer de comprendre les raisons de la chute d’immunité, le choix par défaut a été de faire à leur place, en traitant, en nourrissant…
Alors, malgré tout, nous tentons des actions, au niveau individuel, pour essayer de maintenir ou améliorer quelque peu le seuil de résilience de nos colonies.
Yves R. Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles
Je liste quelques-unes que j’ai entreprises ces dernières années, sans toutefois améliorer ma production de miel, mais en limitant significativement les tracas relativement à la santé des colonies :
Explorer les possibilités des ruches divisibles – de type Warré, en l’occurrence – pour améliorer le confort des interventions et les conditions d’hivernage des colonies,
Opter pour des conduites limitant les populations d’abeilles et favorables aux ruptures de pontes, limitant la prolifération du varroa,
Renoncer le plus possible au nourrissement notamment par du sirop, qui accentue le déphasage des colonies d’abeilles à l’égard de la situation réelle de leur environnement,
Limiter les intrants dans les colonies : sucre, cire… et même traitement du varroa (Oui, j’ai osé !)
M’assurer que je n’ai pas de colonies affaiblies ou d’autres qui par manque de ressources, iraient piller des colonies affaiblies dans le voisinage,
Laisser le brassage génétique s’opérer selon la nature,
Expérimenter la possibilité de ne pas faire la dernière récolte d’été ; et ne la récolter qu’au printemps suivant, après l’hivernage.
Ces pistes restent expérimentales, et témoignent surtout de mon refus de me résigner. Mais aussi, de l’espoir -que je ne crois pas vain – qu’une plus large dynamique – non limitée au milieu apicole – prenne significativement de l’ampleur.
En savoir plus sur l’apiculture selon Yves R.
Les produits de la ruche De leur production à leur usage
Vous trouverez dans ce guide une réflexion globale sur la conduite des ruches, sur l’impact de l’intervention de l’homme sur la colonie d’abeilles et sur l’environnement. Vous y découvrirez que les ruches sont de véritables indicatrices de la biodiversité, et comment les produits qui en sont issus peuvent nous aider à développer de nouveaux médicaments. De plus, les informations réglementaires présentées donneront aux apiculteurs des bases leur permettant de commercialiser leurs produits et les produits dérivés. De Yves Robert et Marie-Astrid Damaye Ed. du Puits fleuri 2021. Cliquez ICI ou sur l’image
Nous vous proposons une série de témoignages illustrés des apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles. Ils s’expriment sur leur passion pour les abeilles, leur métier et sur l’initiative que nous portons ensemble.
Chaque vidéo s’articule autour de 3 questions :
1. Qu’est-ce qui te rend heureux dans ton métier ? 2. Comment es-tu devenu apiculteur / apicultrice ? 3. Qu’est-ce que t’apporte Un Toit Pour Les Abeilles ?
Vous avez probablement vu passer l’information : l’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité le 7 octobre 2021 : « L’ABEILLE GRANDE CAUSE NATIONALE 2022 ». Jusqu’alors, l’abeille était célébrée le 20 mai « journée mondiale de l’abeille ». Cette journée avait été demandée à l’initiative de l’ONU* et de la FAO**. Votée en 2017 à l’unanimité par les Nations-Unies, la première Journée Mondiale de l’Abeille a été célébrée le 20 mai 2018. Pourquoi le 20 mai ? Parce que cette date coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne. Cette date met donc aussi en lumière l’importance de soutenir la filière apicole et les gardiens des abeilles.
C’est le constat alarmant dressé par les apiculteurs de France et les demandes nombreuses de prise en compte de « calamité apicole », après la saison 2021 chaotique qui ont poussé certains élus à proposer une résolution de loi pour lutter contre le déclin des abeilles.
*Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture **Food and Agriculture Organisation)
UNE SAISON 2021 QUI IMPOSE L’ACTION
« L’une des pires années apicoles jamais vécues en France » ont décrit une majorité des apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles. Le principal coupable : La météo. Les conditions météorologiques ont été telles que la majorité des apiculteurs de France n’ont pas pu, ou très peu récolter cette saison. L’UNAF, Union Nationale des Apiculteurs Français a annoncé une production de miel sous la barre des 10 000 tonnes pour cette année. La production se situerait entre 7000 et 9000 tonnes de miel à peine. Un triste chiffre, bien loin des belles années apicoles où l’on avoisinait les 35 / 40 000 tonnes de miel. Un triste constat également lorsque l’on sait que les Français consomment chaque année en France près de 40 000 tonnes de miel. Ce sont ainsi plus de 30 000 tonnes de miel importés et consommés chaque année en France dont il est difficile de vérifier à la fois l’origine et la qualité du miel.
Le gel, le froid, la pluie se sont succédés tout le printemps et même durant la période estivale. Ce dérèglement climatique, puisque c’est de cela dont il s’agit, a abîmé les floraisons ne permettant pas aux abeilles de récolter nectars et pollens. Les floraisons (miellées) ont été perturbées par des séquences fréquentes de pluie et de froid. A peine les nectars récoltés, les abeilles étaient de nouveau calfeutrées dans la ruche, puisant ainsi sur leurs réserves.
La récolte d’acacia a été quasi nulle sur tout le territoire cette année. Les récoltes de thym, romarin, montagne châtaignier ont été médiocres. Seuls les miels de fleurs et lavande ont été satisfaisantes.
La cuvée 2021 devient ainsi un produit de Luxe !
MALGRÉ CELA LES APICULTEURS UN TOIT POUR LES ABEILLES ONT TENU LEUR PROMESSE
Malgré les faibles récoltes, les apiculteurs ont pu transmettre des pots de miel à leurs parrains, tout en conservant suffisamment de ressources dans la ruche pour les abeilles avant la mise en hivernage. Pour les apiculteurs les plus durement impactés, nous vous avons transmis un miel solidaire d’un autre apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles. Votre soutien s’est donc ainsi partagé entre deux apiculteurs : Pour l’un : aide au financement de la ruche Pour le second : achat du miel solidaire Il nous est difficile de savoir comment se comporteront les colonies au sortir de l’hiver et si les conditions météorologiques seront favorables pour un redémarrage de la saison dans de meilleures conditions ce printemps. Mais comme à l’accoutumé c’est en toute transparence et sincérité que nous vous partagerons des nouvelles de vos abeilles et de vos apiculteurs.
DES MENACES GRANDISSANTES
Les abeilles font face depuis plusieurs décennies déjà à une addition de facteurs provoquant leur déclin. Parmi ces derniers : les pesticides, les infections parasitaires, les prédateurs comme le frelon asiatique, la monoculture qui appauvrit les ressources en nectars et le dérèglement climatique, responsable plus que jamais de la saison noire 2021.
L’addition de ces facteurs est ainsi responsable d’un taux de mortalité des abeilles passé de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui.
Et comme si cela ne suffisait pas, en septembre dernier, trois scientifiques ont découvert à Marseille un nouveau prédateur : Le frelon asiatique oriental, de son nom savant « Vespa Orientalis Linnaeus ». Sa prolifération est mondiale : Moyen-Orient, Grèce, Italie… Il arrive aujourd’hui aux portes du territoire nationale. La filière est aux aguets. Après le frelon asiatique apparu en 2004, les apiculteurs redoutent ce nouveau prédateur.
2022, L’ABEILLE « GRANDE CAUSE NATIONALE »
C’est donc à la suite de cette saison apicole 2021 considérée comme « la pire année » par la filière, que des élus engagés ont souhaité faire porter la voix silencieuse des abeilles pour agir ou du moins réagir face au déclin grandissant des pollinisateurs.
« Cette proposition de résolution vise donc à lutter contre la disparition des abeilles et à soutenir l’apiculture française. L’avenir des abeilles et de l’apiculture mérite la plus grande attention et la mobilisation de tous. Il est de notre responsabilité de maintenir, pour les générations futures, une biodiversité à laquelle les abeilles contribuent de façon déterminante. » évoque M. Robert THERRY dans la proposition de résolution.
« Promouvoir la sauvegarde des abeilles est une nécessité. » poursuit-il. Voici le texte complet : Proposition de résolution nº 4445 visant à lutter contre la disparition des abeilles
2022, AGISSONS ENSEMBLE POUR LA PROTECTION DES ABEILLES
Depuis plus de 10 ans, Un Toit Pour Les abeilles mènent des actions concrètes pour préserver les abeilles qu’elles soient à miel ou sauvages. En 10 ans, plus de 10 000 ruches ont ainsi pu être installées sur tout le territoire permettant le développement de centaines de millions d’abeilles. Ce sont également une centaine d’apiculteurs, constituant le réseau Un Toit Pour Les Abeilles qui bénéficient chaque année de l’engagement et du soutien de milliers de marraines et parrains, qu’ils soient entreprises ou particuliers.
Outre l’installation de ruches, Un Toit Pour Les Abeilles a lancé des projets divers de plantation mellifères, protection de l’abeille sauvage, réintroduction de l’abeille noire et cosmétiques de la ruche. Parmi ses actions :
2022, AGISSIONS ENSEMBLE POUR PROTÉGER LES ABEILLES
Nous espérons de tout cœur que l’abeille devenant « grande cause nationale » cette année, le grand public et les instances gouvernementales prendront conscience de l’enjeu environnemental du déclin des abeilles. C’est ensemble que nous pourrons sauver les abeilles.
La période des fêtes est l’opportunité de prendre une pause pour retrouver celles et ceux qui nous sont chers. Les personnes qui nous soutiennent et nous apportent tant au quotidien. Pour nos apicultrices et nos apiculteurs, mais aussi pour nous, Un Toit Pour Les Abeilles et pour l’initiative que nous portons, c’est un moment unique de pouvoir vous remercier pour l’immense soutien que vous nous apportez.
Vos apiculteurs et vos abeilles tenaient à vous dire ces quelques mots.
On vous partage avec grand plaisir quelques vidéos des apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles.
Philippe H. (PACA), Alain L. (Ile de France), Arnaud S. (Grand-Est), Benjamin B. (Corse), Manuel V. (Nouvelle-Aquitaine), Franck D. (Hauts-de-France), Laurent et Anne-Marie C. (Auvergne-Rhône-Alpes).
Camille D. (Auvergne-Rhône-Alpes), Sarah H. et Lucas H. (Grand-Est), Alban G. (Occitanie), Jean-Charles B. (PACA), Thierry C. (Grand-Est), Yvon T. (PACA), Yannick J. (Pays de la Loire)
Benjamin C. (Bretagne), Cyrille A. (Centre Val-de-Loire), Alban H. (Nouvelle-Aquitaine)
Nous sommes en pleine saison… Mais cette saison a un goût particulièrement amer pour nos abeilles qui doivent faire face aux aléas de la météo. Beaucoup d’intempéries : pluie, gel, vent, sécheresse…
Chez Arnaud, Les ruchers de Papy Alain en région Grand Est, Le Pont, petit ruisseau du village d’à peine 2 cm d’eau en général a littéralement débordé. Du jamais vu ! Heureusement pour notre apiculteur situé sur les hauteurs du village : le matériel et les ruchers surélevés ont pu être sauvés !
AU COEUR DE LA SAISON APICOLE ET POURTANT …
Cette période est propice à l’installation de nouvelles ruches, et pourtant, les dernières annonces du gouvernement ont eu un effet « coup de massue » sur nos parrainages. La morosité ambiante a jeté un frein sur les soutiens de nos marraines et parrains, particuliers et entreprises. Ne laissons pas les abeilles en marge. Elles ont besoin de nous et nous avons encore plus besoin d’elles.
Elle a été votée à l’unanimité par les Nations Unies en 2017. Son objectif : sensibiliser le grand public et les autorités politiques à la nécessité de préserver les abeilles.
POURQUOI UNE JOURNÉE DÉDIÉE AUX ABEILLES ?
En 30 ans, le taux de mortalité des abeilles en France est passé de 5 % en moyenne à près de 40 % par an. Pourquoi ? Parce que dans les années 1990 est apparu en France un herbicide de la famille des néonicotinoïdes très controversé : le glyphosate (substance active du Roundup de Monsanto). Il s’attaque au système nerveux des abeilles qui meurent empoisonnées provoquant le CCD* (Colony Collapse Disorder ou Syndrome d’Effondrement des colonies).
UN VÉRITABLE DRAME ÉCOLOGIQUE
Les abeilles entre autres représentent la reproduction de + de 80 % de plantes à fleurs et 35 % de l’alimentation mondiale en tonnage !
Sans elles, nous ferions face à un véritable désert alimentaire !
SCÉNARIO CATASTROPHE D’UN MONDE SANS ABEILLES
L’utilisation non contrôlée des pesticides dans les années 80 a causé la disparition des abeilles sur la Province du Sichuan. Vidéo surréaliste mais actuelle.
Dans certaines régions du monde, les abeilles ont totalement disparu, obligeant l’homme à polliniser à la main. Un travail minutieux réalisé gratuitement par les abeilles et que l’homme est contraint d’effectuer avec difficulté et moyennant finance. On estime à 153 milliards d’euros le service rendu gratuitement par les abeilles.
POURQUOI LES ABEILLES SONT-ELLES EN DANGER ?
Nous avons évoqué le facteur « numéro 1 » de la disparition des abeilles : LES PESTICIDES. Mais elles doivent faire face à d’autres facteurs nombreux qui affaiblissent les colonies.
. LE FRELON ASIATIQUE Un prédateur capable de décimer une ruche entière de 40 000 abeilles en quelques heures à peine. Le frelon asiatique est apparu en France en 2004 (arrivé par erreur dans une poterie en provenance de Chine). Il a proliféré et est présent sur tout le territoire. Nos abeilles européennes ne savent pas se défendre contre ce nouveau prédateur. On le reconnaît facilement à sa couleur brune et aux extrémités de ses pattes jaunes.
. LE VARROA DESTRUCTOR Ou « parasite de l’abeille ». C’est un mal qui touche toutes les ruches de France. Ce parasite s’installe dans le couvain, juste avant que les cellules soient operculées. Le varroa pont à l’intérieur des cellules et la « mère » varroa déchire la paroi de l’abdomen de l’abeille naissante pour que sa progéniture puisse s’alimenter et se développer. Au moment de sa naissance, l’abeille est fortement affaiblie et les varroas bien développés ! La ruche tout entière s’en retrouve fragilisée.
. LA MONOCULTURE Tout comme l’Homme a besoin d’un régime diversifié pour être en bonne santé, les abeilles ont besoin d’un apport en pollens et nectars diversifiés tout au long de l’année, pour faire le plein d’énergie et se développer correctement dans la ruche. L’évolution des pratiques agricoles vers la monoculture, sans herbes folles ou « mauvaises herbes » permettant cette diversification alimentaire a appauvri les ressources naturelles et saines disponibles dans la nature pour les abeilles.
. LE DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE Pas de doute possible ! Pour les apiculteurs et les abeilles, dépendant des saisons, le dérèglement climatique est plus que jamais d’actualité. Il influe fortement sur la saisonnalité apicole : inondations, canicules, hivers trop doux, sécheresses etc. Les abeilles n’hivernent plus correctement, les floraisons s’assèchent trop vite. Des floraisons disparaissent à cause des conditions météos qui évoluent…
POURQUOI LE 20 MAI ?
Cette journée coïncide avec l’anniversaire d’Anton Jansa, apiculteur du XVIIIème siècle, reconnu comme étant le père de l’apiculture moderne.
Cette date met donc aussi en lumière l’importance de soutenir la filière apicole et les gardiens des abeilles, nos apiculteurs.
Vous faites partie des heureux parrains qui recevront leurs pots de miel tant attendus ce printemps. Les livraisons seront lissées entre mi-avril et fin juin prochain.
L’attente est longue mais la récompense sera mielleuse !
On vous explique les principales étapes de préparation de vos colis.
Les cadres de hausses à miel récupérés sur les ruches sont d’abord désoperculés. Puis ils sont placés dans un extracteur à miel qui permettra de récupérer le précieux nectar dans un maturateur. Le miel est placé en maturateur un temps puis filtré.
Suit alors la mise en pot du miel, l’étiquetage personnalisé et enfin le conditionnement. La palette, une fois prête avec l’ensemble des colis des parrains et marraines, est transmise au prestataire transport qui prend le relais pour vous livrer.
QUAND A LIEU LA LIVRAISON ?
Les livraisons devraient s’opérer entre la mi-avril et fin juin.
La préparation de vos colis demande du temps ainsi qu’un délai d’envoi. Cette période coïncide en outre avec la reprise de la saison pour vos apiculteurs, alors très sollicités. Vous pouvez consulter à tout moment le suivi de votre livraison depuis votre espace. Passé ce délai (fin juin), vous pouvez nous contacter par mail ou téléphone pour faire le point 😉
LE 20 MAI, JOURNÉE MONDIALE DE L’ABEILLE
Et si pour cette journée, vous offriez un parrainage de ruche et essaimiez autour de vous ?
L’essaimage est un phénomène naturel très impressionnant qui se passe souvent au printemps et à l’approche de l’été. On vous l’explique en images et vidéo.
QU’EST-CE QUE L’ESSAIMAGE ?
Pour expliquer l’essaimage il faut commencer par évoquer le rôle de la colonie.
Comme pour beaucoup d’autres insectes et animaux, vivants seuls ou en groupes, la colonie d’abeilles constitue un « organisme vivant » dont le rôle est d’assurer son renouvellement. L’Essaimage est donc un phénomène naturel de reproduction.
POURQUOI LES ABEILLES ESSAIMENT-ELLES ?
« Un sixième sens » qui pousse à essaimer.
Juste avant la première miellée de printemps, l’essaim va commencer à préparer la nouvelle génération d’abeilles en construisant de nouvelles cellules royales. Elles seront alimentées avec de la gelée royale et donneront naissance à la future reine.
Le couvain (avec les futures abeilles) est plein, et la place vient à manquer dans la ruche. Et puis, l’ancienne reine prend de l’âge. Les ouvrières vont réduire son alimentation pour que sa masse corporelle diminue et qu’elle soit bientôt en capacité de voler. Une fois la nouvelle reine prête à prendre la relève, l’ancienne quitte la ruche !
COMMENT SE DÉROULE L’ESSAIMAGE ?
« Qui m’aime me suive ! »
L’ancienne reine prend son envol et quitte la ruche pour s’installer dans la nature. Elle est suivie de près par des milliers d’ouvrières. Souvent, la moitié de la ruche suit la reine. Une fois posée, les abeilles l’encerclent pour la protéger de la chaleur et de tout danger.
« La Phéromone de Nassanov »
Quand les abeilles ont trouvé le lieu idéal où s’installer définitivement, les abeilles éclaireuses, postées devant l’essaim se mettent à frétiller du postérieur bien en l’air pour dégager la phéromone de « Nassanov ». C’est une phéromone de cohésion qui va permettre à l’essaim d’aller rejoindre son nouvel habitat.
EST-CE DANGEREUX & QUE FAIRE ?
Calme et observation sont de rigueur !
Surtout pas de panique. Les abeilles qui essaiment n’ont qu’un objectif en tête : trouver un nouvel habitat. Elles sont gorgées de miel qui constitue leur réserve. Quoi faire ?
Attendre : Les abeilles peuvent rapidement quitter l’endroit colonisé si ce dernier n’est pas adapté. il faut attendre au moins une demi-heure pour s’assurer que l’essaim s’installe. Observer: A distance, vérifiez qu’il s’agisse bien d’abeilles et non de guêpes ou de frelons. Contacter: Un apiculteur de votre secteur qui sera ravi de pouvoir récupérer cet essaim.
Cette plateforme recuperation-essaim met en lien les particuliers qui ont un essaim chez eux, et un apiculteur proche qui pourra venir le récupérer dans les meilleures conditions.
QUEL EST LE RÔLE DE L’APICULTEUR ?
Apiculteur, le gardien des abeilles !
Il peut intervenir de différentes façons : soit par l’ajout d’une hausse à miel, si la miellée est en cours et que la colonie a juste besoin d’un peu de place complémentaire. Soit par division anticipée de la colonie si l’essaimage est nécessaire. On parle alors d’essaim artificiel.
L’arrivée du Coronavirus nous obligeait à nous confiner, une période difficile pour chacun. Nous espérons retrouver très vite un peu de cette liberté qui nous est chère et nous manque tant : les sourires, la joie, le partage…
❀ Le printemps arrive à grand pas et avec lui la promesse de jours meilleurs ❀
>> RESTONS SOLIDAIRES <<
Aux ruchers, les abeilles se réveillent en douceur après un confinement de quelques mois (l’hivernage) et retrouvent une nature en pleine éclosion. C’est une période primordiale pour l’initiative que nous portons.
Plantez, semez des fleurs pour les butineurs, parrainez des ruches, agissez à votre échelle pour préserver les abeilles.
Elles sont petites mais portent en elles l’équilibre de notre biodiversité !
Inscrivez-vous dans une démarche forte de préservation de la biodiversité en parrainant des ruches en local à La Rochelle, Et offrez des cadeaux engagésà vos couleurs !
PARRAINEZ UNE RUCHE AVEC UN TOIT POUR LES ABEILLES
300 000 colonies d’abeilles disparaissent chaque année en France ! Pourtant elles contribuent à la pollinisation de plus de 80% des espaces végétales, assurant ainsi notre sécurité alimentaire.
SOUTENEZ UN APICULTEUR ROCHELAIS
Julien, passionné d’apiculture depuis sa plus tendre enfance rejoint l’aventure d’Un Toit Pour Les Abeilles et vous propose de parrainer ses ruches à La Rochelle.
UN TOIT POUR LES ABEILLES A FÊTÉ SES 10 ANS !
VOTRE CONTACT PRIVILÉGIÉ : Zakia ABAROU En charge de la Relation Parrains Entreprises 06 28 67 40 69 – 05 17 26 10 23 parrains@untoitpourlesabeilles.fr www.untoitpourlesabeilles.fr Parrainez une ruche pour sauver les abeilles
Aujourd’hui on vous donne quelques chiffres sur le miel.
Ils vous permettront de mieux appréhender la problématique autour du miel de nos étals.
En France, la production moyenne de miel est de 10 000 tonnes environ par an. Ça semble beaucoup, mais cette production annuelle a drastiquement baissé depuis les années 90, où elle avoisinait les 35 000 tonnes par an.
Plusieurs facteurs expliquent cet effondrement de la production de miel et des colonies d’abeilles (de l’ordre de 30% chaque année).
UN APPÉTIT POUR LE MIEL TOUJOURS AUSSI FORT
Les Français consomment en moyenne 40 000 tonnes de miel par an !
Et c’est là que le bât blesse et à bien des égards.
La France importe chaque année près de 30 000 tonnes de miel de l’étranger !
2/3 en provenance d’Europe, 23% de Chine et 13% des Amériques. Un miel à très bas coût (moins de 2€ du kg) qui vient concurrencer le miel français. Mais au delà du prix et de l’inondation dans nos magasins de ces miels d’origine « UE » et « Hors EU », c’est la qualité de ce miel importé qui est remise en cause.
IL EST IMPOSSIBLE DE TRACER SON ORIGINE
Une enquête a ainsi révélé que 1 miel sur 3 dans nos étals est « hors la loi » :
Adultération par ajout de sucre ou sirop, fraude à l’origine, appellation frauduleuse, usurpation de qualité « bio ».
🍯⚠️ D’ailleurs il est amusant de mettre en parallèle certains chiffres 🍯⚠️ la Chine est devenue en une décennie à peine le 1er pays exportateur de miel passant de 64000 tonnes à 144000 tonnes de miel exportées. Et pourtant, le nombre de ruches sur la même période n’a que très peu progressé : à peine 13%. Étrange non !
A PARTIR DE JANVIER 2021,ÇA ÉVOLUE !
Les miels mélangés devront indiquer la part d’origine de chaque pays par ordre d’importance. (par exemple : 70% Chine, 20% Espagne et 10% Roumanie). Pour Un Toit Pour Les Abeilles, ce ne sera pas trop difficile :
Tous nos miels sont 100% français, récoltés et mis en pot en France.
Soutenez un apiculteur français, en parrainant dès aujourd’hui une ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles !
Le gouvernement a annoncé jeudi dernier vouloir autoriser un insecticide de la famille des néonicotinoïdes interdit depuis 2018, afin de protéger les cultures de betteraves des pucerons verts qui provoquent la jaunisse.
Un insecticide, perturbateur endocrinien,
qui vient de nouveau fragiliser une biodiversité en sursis !
POUR UN TOIT POUR LES ABEILLES, QUI FÊTE CETTE ANNÉE SES 10 ANS, L’ACTION CONTINUE !
Avec près d’une centaine d’apiculteurs partout en France, soutenus à travers le parrainage de ruches, plus de 10 000 ruches installées sur tout le territoire, plus de 70 000 parrains particuliers et 2500 entreprises, Un Toit Pour Les Abeilles poursuit son action de préservation des abeilles.
Avec et grâce à vous !
AUJOURD’HUI PLUS QUE JAMAIS LES ABEILLES ET LEURS APICULTEURS ONT BESOIN DE VOUS
La situation inédite que nous traversons appelle à la solidarité et nous avons encore besoin de vous.
Poursuivez l’action à nos côtés en renouvelant votre soutien / parrainant dès aujourd’hui
Depuis septembre 2019, vous pouvez, si vous le souhaitez opter pour un renouvellement tacite (par prélèvements bancaires mensualisés). Merci pour votre engagement à nos côtés !
Nous venons de traverser une période difficile (vous et nous) avec la crise du Covid. Le 22 juin, soit trois mois après le début du confinement, les salles de classe, les cinémas, les casinos ou encore les théâtres rouvrent leurs portes. Cette « triste parenthèse » a marqué durablement les cœurs et les esprits !
RELANÇONS ENSEMBLE LA « MACHINE FRANCE »
VOUS ÊTES NOS MEILLEURS AMBASSADEURS !
Vous pouvez nous aider aujourd’hui à passer cette période difficile durant laquelle nous avons perdu 1/3 de nos soutiens et nous permettre de poursuivre notre action qui nous/vous tient à cœur.
Nous avons besoin de « colibris » faisant leur part Merci à vous !
Le saviez-vous ? Les Nations Unies ont désigné le 20 mai Journée mondiale des abeilles (ou « Beeday » pour les amateurs de Shakespeare). Cette journée demandée à l’initiative de l’ONU et de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture – Food and Agriculture Organisation) a été votée à l’unanimité par les Nations Unies en 2017. C’est ainsi qu’en 2018, nous avons pu fêter pour la première fois en France et dans le monde entier la journée de l’Abeille !
PAS TANT POUR LA METTRE A L’HONNEUR OU LUI RENDRE HOMMAGE…
Mais d’abord et avant tout pour sensibiliser le grand public et les autorités politiques à la nécessité grandissante de la préserver…
Car oui sans les abeilles, qui participent à la pollinisation de plus de 80% des plantes à fleurs, nous arriverions très vite à un désert alimentaire !
POURQUOI CETTE DATE ?
Cette journée du 20 mai coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne. Anton a, en son temps, rendu hommage à l’abeille pour sa capacité à travailler dur tout en n’ayant besoin que peu d’attention… Mais les temps ont bien changé et l’abeille vit aujourd’hui des jours difficiles avec une mortalité en croissance préoccupante d’année en année.
Le Syndrome d’Effondrement des Colonies
Si jadis l’abeille prospérait en France, depuis quelques années, elle subit ce qu’on nomme scientifiquement le Syndrome d’Effondrement des Coloniesou CCD (Colony Collapse Disorder), avec 300 000 colonies d’abeilles qui meurent chaque année en France. Parmi les facteurs connus qui expliquent cette mortalité des abeilles :
En instituant la journée mondiale des abeilles, les Nations Unies nous incitent une fois de plus à réfléchir sur les enjeux autour de la disparition des abeilles, et à modifier nos comportements.
Profitons de cette Journée de l’Abeille !
Profitons de cette date pour sensibiliser, parler, échanger autour de la protection des abeilles. Encore trop de monde ne sait pas que l’abeille est en voie de disparition dans certaines régions du monde et que sans elle, c’est l’humanité toute entière qui court à sa perte ! Rappelons les actions ou initiatives positives qui permettent de préserver nos abeilles, sentinelles de notre environnement. Le parrainage de ruches en fait partie bien évidemment mais pas que…
Quelques mots de Denis S., apiculteur en Charente.
J’espère avant tout qu’en cette sombre période ces nouvelles te trouveront en bonne santé ainsi que les tiens.
Les mesures de confinement sont assez étranges à vivre pour l’apiculteur professionnel ; Nous avons le droit de circuler pour exercer notre activité. Mais alors que nos ruchers étaient souvent des endroits de rencontre (avec les forestiers, promeneurs, chasseurs, agriculteurs et parrains, lors des visites de printemps), nous sommes seuls dans une nature emplie de chants d’oiseaux avec des animaux qui ont rapidement repris leurs rythmes naturels. De même sur les routes, nous avons l’impression de vivre dans un monde seulement habité par des chauffeurs routiers et des ambulanciers… Certes, l’apiculteur travaille avant tout avec et pour ses abeilles, mais il manque quelque chose. Certes, nous partageons nos ruches (pour les multiplier en fabricant des essaims), mais ce qui nous manque le plus est de pouvoir partager notre passion, nos produits, les environnements que nous contribuons à améliorer…
THOREAU écrivait : « Quand un arbre tombe dans la forêt, si personne n’est là pour l’entendre, c’est comme s’il n’avait jamais existé. »
… Seul dans la nature, l’apiculteur retombe dans les méditations sur la vie sauvage. Aujourd’hui, plus que jamais, ce lien avec les marraines et parrains d’Un Toit Pour Les Abeilles est précieux ! Je travaille pour vous et avec l’équipe d’Un Toit Pour Les Abeilles. Voilà qui résout bien des questions existentielles et des doutes et constitue une base solide pour avancer !
J’ai hâte que les expéditions des miels de printemps puissent être débloquées pour que chacun puisse bénéficier des douceurs produites par mes abeilles. Hâte également que nous puissions organiser les portes ouvertes de printemps dans de bonnes conditions sanitaires et nous rencontrer de nouveau, lors de visites de ruchers, pour partager quelques instants du secret de la vie des abeilles.
Nous vivons une période inédite.
Confinés ou actifs, je reste persuadé que chacun d’entre nous participe à sa façon à l’effort inédit de dépassement qui s’impose à toute l’humanité. Et c’est bien pour cela et au nom du principe de subsidiarité – résoudre les problématiques au plus près – que je me permets aujourd’hui de donner des nouvelles de mes abeilles. Car face aux problématiques planétaires, que pèse le sort de quelques abeilles ? Rien et tout en même temps… les abeilles fabriquent le miel que nous mangerons demain – quoi que celui-ci nous réserve. Elles pollinisent la nature, fabriquent de beaux fruits, de beaux légumes, de belles fleurs pour l’an prochain ! Nous aurons besoin d’elles demain, plus encore qu’aujourd’hui…
Et les abeilles dans tout ça ?
Le bouillonnement de vie lorsque l’on ouvre une ruche est fascinant. Chacune de ces milliers de petites bêtes (pesant moins d’un gramme) paraît totalement absorbée par sa tâche avec une urgence et une volonté de bien faire impressionnantes. Les butineuses ramènent des cargaisons monumentales de pollen et se bousculent lors d’atterrissages difficiles sur la planche d’envol, tandis que les butineuses qui ont déchargé leur cargaison s’empressent de répartir. Dans la ruche, les cadres grouillent d’ouvrières ; il se forme ici et là des échafaudages vivants (les chaînes cirières) pour fabriquer de nouvelles alvéoles, tandis que d’autres abeilles bouchent les trous de la ruche avec la propolis. Les butineuses et les ouvrières qui transforment le miel s’affairent autour des alvéoles qui s’emplissent de précieux nectars. Les nettoyeuses ne savent plus où donner des mandibules avec tous ces vas-et-viens et ces chantiers. Dans le cœur de la ruche, la reine donne le rythme à toute la colonie. Elle se déplace frénétiquement pour pondre dans les alvéoles libres, sa rapidité ainsi que ses changements de direction brusques et les coups de d’abdomen qu’elle donne prouvent que c’est elle qui commande. Son énergie est incroyable. Et dans les yeux de chaque abeille, il y a cette détermination à satisfaire aux exigences de sa fonction et un empressement qui souvent m’amuse, mais toujours m’impressionne.
Une seule abeille affairée à sa tâche porte en résumé tout l’espoir du monde…
J’écrivais hier : « Les arbres volent, de places en places, sur le dos des abeilles ». Obligé de corriger aujourd’hui cette vision fonctionnaliste : « La vie et l’espoir volent, de places en places, sur le dos des abeilles. » Voilà la bonne nouvelle, que je te rapporte de mes ruchers et du fond de la nature.
L’année 2019 a été la plus dure en apiculture depuis 70 ans et si j’étais content à l’automne d’avoir réussi à préserver mon cheptel et produire quand même du miel (pour mes parrains), malgré une charge de travail beaucoup plus importante. L’hiver a été plus compliqué. Après le traitement contre le Varroa destructor (un parasite qui suce l’hémolymphe des abeilles, présent dans toute la France depuis les années 80 – importé d’Asie où il était en équilibre avec Apis Cerana mais qui détruit nos colonies plus fragiles d’Apis mellifera…), la pluie ininterrompue a empêché les abeilles de se requinquer. J’ai ainsi eu des pertes hivernales beaucoup plus importantes que l’année précédente. Notamment les essaims élevés dans une année difficile n’ont pas résisté. Il convient de préciser qu’en apiculture Biologique nous traitons, après récolte, avec des substances naturelles (acides formiques et oxaliques, substances sans résidus dans les produits de la ruche, avec une efficacité analogue aux traitements conventionnels et des médications bénéficiant d’AMM). Varroa et la météo affaiblissent les colonies, mais les traitements aussi, quels qu’ils soient.
Le choix d’une pratique apicole à dimension
humaine, biologique avec des ruchers au cœur de sanctuaires naturels permet
d’écrêter les difficultés, de nourrir les abeilles et de produire du miel. Ma
stratégie et mes choix sont validés. Mais l’addition du parasitisme des
prédateurs (frelons asiatiques), des mauvaises conditions météo et de tous les
aléas et difficultés inhérents aux activités agricoles (dont la foultitude de
dossiers à remplir et démarches à réaliser en parallèle !) conduit à des
pertes.
Ma résolution pour 2020 ? Continuer à avancer, même si tout le reste est immobile !
Avec les belles journées que nous avons eu en
Avril, les abeilles sont en pleine forme, les colonies populeuses, nourries par
des floraisons abondantes. Les pluies actuelles laissent augurer une bonne
floraison d’Acacia si nous évitons les tempêtes et excès d’eau. Le
développement des frelons asiatiques semble en retard et j’ai posé mes pièges
sélectifs assez tôt. J’ai réussi à acheter du cheptel pour professionnaliser
mon activité et m’installer et j’ai lancé ma production d’essaim.
La saison apicole commence bien, les travaux ne manquent pas.
Avant de retourner à « ma vie sauvage », je voulais t’adresser ces quelques nouvelles et te remercier – en mon nom, celui des abeilles ainsi que la nature et mes collègues cultivateurs – pour ton parrainage et ton soutien à la vie et à la sauvegarde des abeilles et de l’apiculture locale, paysanne et traditionnelle.
Puisque pour certains il faut en arriver là, pour qu’ils puissent prendre conscience de la valeur réelle de notre biodiversité.
Des organismes sérieux ont décidé de « donner un prix » aux animaux en fonction de l’apport concret qu’ils ont sur la Planète. Et c’est assez impressionnant, ça se chiffre en plusieurs milliards d’euros… Parmi ces organismes, le FMI, Fond Monétaire International, a réalisé une étude pointue permettant de donner une valeur monétaire au « service rendu » par les animaux sur la Terre.
On estime que 40% de l’économie mondiale repose sur le seul travail réalisé par les animaux.
En tête de l’étude, les abeilles
Car l’abeille joue en effet un rôle essentiel de pollinisation dans la nature. On sait déjà que les abeilles et autres insectes pollinisateurs représentent par leur action :
la reproduction de plus de 80 % des espèces végétales
la production de plus de trois quarts des cultures dans le monde
35 % de la production alimentaire mondiale en tonnage
10 % du chiffre d’affaires de l’agriculture mondiale
Aujourd’hui on est capable d’estimer la valeur des abeilles, par rapport à ce service de pollinisation entre autres, qu’elles nous rendent gracieusement. Et la note est salée : les études évoquent plus de 500 milliards d’euros. L’abeille, être vivant le plus important sur terre, rapporterait ainsi entre 2 et 5 milliards d’euros, entre son rôle de pollinisatrice et de productrice de miel.
D’autres exemples de ce poids économique et écologique joué par les animaux sont exposés .
Autre acteur de notre écologie, les baleines…
Sur toute la durée de leur vie, elles jouent un rôle essentiel sur la Planète à différents niveaux. d’abord une baleine, à elle seule, capte plus de 33 tonnes de carbone. Il faudrait plusieurs milliers d’arbres pour atteindre ce niveau de captation offert par une seule baleine.
Puis lorsqu’elle meurt, elle piège ce même carbone en elle, dans les fonds marins. Elle alimente aussi le plancton.
Bref, la baleine est également un acteur puissant de notre biodiversité, et on chiffre à 1,8 millions d’euros, le service rendu à la Planète. Pourtant l’animal souffre de la pêche intensive et les conséquences sur nos écosystèmes et sur l’écologie sont désastreuses.
L’Éléphant, une espèce essentielle
Enfin, dernier exemple de « service rendu » par les animaux, l’éléphant. Apprécié pour son ivoire, valorisé à quelques 16500€, nul doute qu’un éléphant vivant apporte bien plus à la Planète qu’un éléphant mort.
On chiffre sa valeur écologique à plus de 1, 5 millions d’euros par éléphant, grâce notamment aux safaris photos, ou encore au rôle qu’il joue dans l’agriculture, dans certaines régions du monde.
Le préjudice écologique
En mettant en regard des animaux et leur valeur financière, le FMI et les autres organismes ont souhaité mettre en avant le rôle primordial joué gracieusement par la nature sur notre Planète.
Donner un prix aux animaux, permet de prendre conscience de la valeur substantielle de ces derniers, mais aussi de calculer le préjudice écologique réel pour punir ceux qui s’attaquent à la nature.
Pour la première fois d’ailleurs, un groupe de braconniers a écopé en début de mois de 350 000€ d’amendes pour avoir pêché illégalement pendant 4 ans dans les eaux protégées du parc national des Calanques de Marseille.
article transmis pour publication à Bourgogne Nature.
Pression croissante d’un système économique mortifère
La
disparition des pollinisateurs suit la courbe générale de chute de la
biodiversité depuis le début de l’expansion industrielle. Ces causes sont
clairement identifiées : un modèle économique[1] en guerre contre le vivant.
L’industrialisation de l’agriculture a, en effet, inversé les valeurs humaines
relatives aux activités en relation avec la nature : il ne s’agit plus
d’en prendre soin, mais de l’exposer à toutes les sollicitations, sans limite.
L’économie libérale de marché a, bel et bien, consacré l’instrumentalisation du
vivant, y compris, le plus ordinaire.
Affaiblissement
des effectifs et de la diversité génétique des espèces de pollinisateurs
La destruction et le morcellement des habitats est la
première cause de chute des effectifs de la faune, en général. Avant leur quasi disparition par
l’exploitation intensive des forêts et des sols, les pollinisateurs trouvaient
naturellement leur gite dans des biotopes ordinaires. Pour les uns, dans les
troncs d’arbres creux, et, pour les autres, dans des sols tendres et stables,
où ils leurs est possible de creuser des galeries suffisamment profondes qui ne
se rebouchent pas, en vue de la reproduction et de l’hivernage.
La raréfaction des habitats, leur très grande dispersion, ne
réduit pas seulement la population des espèces de polinisateurs, dont certaines
ont déjà disparues ; mais limite considérablement les possibilités de
brassage génétique. Or, on connait l’importance de la diversité génétique dans
l’adaptabilité des espèces sur une zone géographique donnée.
Pour les abeilles mellifères, les incidences de diversité a
été mise en évidence à aux moins trois niveau :
La chute de longévité
des reines, insuffisamment fécondées par un nombre insuffisant de mâles,
Les carences de
coopération dans une colonie où la diversité génétique est insuffisante,
La mise en péril des
races locales adaptées, moins sensibles aux aléas météorologiques et pressions
parasitaires, par introduction trop massive de races exotiques commerciales
venant compenser les effectifs en chute, ou encore à seul fin de productivité
immédiate.
Indisponibilité
et pollution des ressources mellifères
Le recul de la flore spontanée a débuté avec l’augmentation
de l’emprise agricole ; les surfaces conquises pour la culture et
l’exploitation des forêts. Les forêts feuillus comptent parmi les écosystèmes
les plus riches, y compris pour les pollinisateurs. La sélection dans la
reproduction des essences ayant la plus grande valeur marchande – en bois
d’œuvre, mais également de chauffage – se fait en défaveur des essences les
plus mellifères (tilleuls, aulnes, saules, bouleaux…)
Avec l’industrialisation de l’agriculture, les plaines ont
connu une intensification paroxystiques des pratiques agricoles intrusives et
destructrices : citons pour exemple la suppression des haies pour
l’agrandissement de surfaces en monoculture; et l’usage immodéré des
pesticides. En France, le NODU (nombre de doses unités)
est un indicateur de suivi du recours aux produits phytosanitaires qui a été défini dans le cadre du plan
Écophyto. Malgré les
intensions affichées, la progression de cet indicateur, rapporté à la surface
utile cultivée, ne s’est toujours pas infléchi. L’agriculture, soumise aux
impératifs des marchés, en reste totalement dépendante.
Réchauffement
climatique et désynchronisation flore-faune
Le réchauffement climatique a un impact prépondérant en
plaine[2], alors
même que s’y trouvent les écosystèmes sont déjà les plus dégradés, par
ailleurs.
La tendance générale d’augmentation des températures est
aussi assortie de fluctuations importantes locales annuelles très importantes,
notamment en début de printemps, période cruciale pour la survie des
pollinisateurs sortant d’hivernage. Des variations trop importantes entre flore
et faune pourraient être fatal, à termes, à certaines espèces fortement
dépendantes de floraisons très impactées ; notamment les floraisons
précoces, aux dates très fluctuantes, ou, encore les floraisons estivales, dont
la production en nectar est réduite par le stresse hydrique accrue par les
températures caniculaires.
Le climat est un chef d’orchestre, dont la conduite est de
plus en plus irrégulière ; créant une désynchronisation des partitions
jouées respectivement par la faune et la flore, où il manque déjà beaucoup de
notes, tant en diversité qu’en quantité.
Cette
conjonction de difficultés pourrait être fatale aux pollinisateurs
Non seulement les facteurs de fragilisation continuent de
s’aggraver, mais leurs effets sont cumulatifs:
les populations
déclinantes et leur appauvrissement génétique,
la chute de
disponibilité des ressources, et,
l’impact du
réchauffement climatique,
La chute de disponibilité des ressources se trouve
significativement impactée par le réchauffement climatique, particulièrement en
plaine.
Sur une base de population réduite à la génétique appauvrie,
les espèces de pollinisateurs sont soumises à un défi d’adaptation qu’elles
pourraient ne plus être en mesure de relever, face à l’accumulation de facteurs
défavorables s’accentuant[3].
Dans ce contexte, le mouvement de disparition des
populations et espèces pourraient s’accentuer, entrainant des ruptures du
service de pollinisation, déjà constatées, dans plusieurs régions du globe à
trop forte exploitation agricole. Le vivant soumis à des stress continuels et
cumulés ne dispose pas d’une résilience sans limite. La somme des perturbations
peut être à l’origine de phénomènes de disparition accélérés et incontrôlables,
dont le terme d’effondrement traduit bien le caractère brusque et irréversible.
Connaitre le
vivant et le respecter pour interagir intelligemment en faveur des
pollinisateurs
Prendre un tel risque de rupture relève de l’incompréhension
des enjeux du vivant, qui ne peut se réduire pas à un instrument de production.
Le vivant est irremplaçable et sa sophistication et son essence sont
inimitables. D’ailleurs, les plus récentes études et expérimentations
confirment que la productivité des écosystèmes est conditionnée directement par
le foisonnement de biodiversité qui y
prospère[4].
Dans leurs volets préconisations, les rapports
internationaux, comme celui du GIEC, plébiscitent les approches
agro-écologiques, où la prise en compte des besoins propres aux écosystèmes contribue
à une meilleure productivité globale, en réduisant considérablement les risques
d’effets dévastateurs.
Les pollinisateurs y jouent un rôle de choix, tout à la fois
comme contributeur à un service fondamental, celui de la pollinisation, mais
également, comme indicateur de la biodiversité.
Préserver
et multiplier les habitats naturels et artificiels
Les habitats détruits, encore plus que les ressources, ne se
reconstituent que sur le temps long. C’est pourquoi, en phase de restauration
des écosystèmes, il est indispensable de prévoir la mise à disposition
d’habitats « artificiels ». Ils portent cette appellation, parce
qu’ils ont été fabriqués de la main de l’homme, par opposition aux habitats
« naturels ».
Comme :
les conditions de
prospection et de choix des habitats par les différentes espèces de
pollinisateurs, tout comme,
l’existence même des espèces de pollinisateurs
présentes ou susceptibles de conquérir un territoire
ne peuvent être parfaitement connues, il convient de prévoir
une diversité de nature et de localisation d’habitats artificiels, pour
augmenter les chances d’occupation.
Même pour les abeilles mellifères, qui disposent déjà des
habitats domestiques que sont les ruches des apiculteurs, il convient de
prévoir des « nichoirs » pour des colonies d’abeilles, qui les
occuperont sans aucune intervention humaine[5]. Ces colonies dites
« sauvages » constituent une réserve génétique précieuse et un
indicateur plus fiable qu’une colonie sur laquelle les activités de
l’apiculteur interfèrent parfois lourdement.
Redéployer
la biodiversité florale
La flore spontanée est très propice aux pollinisateurs,
puisque, en moyenne, 85 % de plantes à fleurs qui s’y trouvent profitent de la
visite des pollinisateurs. Sa présence ne nécessite aucune intervention ;
même exige qu’il n’y en est aucune : ni semi, ni fauche, ni, bien sûr,
désherbage.
La reconquête par la biodiversité ordinaire suppose :
le contrôle des réflexes
interventionnistes, conditionnés par la pression culturelle et sociale,
un changement de point
sur les « mauvaises » herbes et la flore sauvage, et,
la valorisation des
économies de moyens ainsi réalisées, pour être complet sur le bilan écologique
globale de l’incitation à l’objection à l’action écocide.
En matière de pratique professionnelle agricole, il s’agit
d’une véritable révolution culturelle, dont l’acceptation même suscite,
d’emblée, des réactions d’hostilité marquées.
Recréer
des écosystèmes agricoles riches et résilients
Pablo Servigne et Gauthier Chapelle[6] expliquent qu’en définitive
les systèmes agricoles résilients ont des caractéristiques diamétralement
opposées aux systèmes agricoles industriels actuels et parfois mêmes
ancestraux:
fondée sur l’observation
des mécanismes naturels (bio mimétisme)
à faible taux de
mécanisation (intensive en savoir faire), et,
plaçant l’arbre au
centre du système productif (contrairement, à ce qui a été fait depuis le
néolithique, dans les civilisations occidentales.)
Il se trouve aussi que, les pollinisateurs y renouant avec
un contexte de développement favorable, de tels systèmes agricoles résilients
mettent fait à l’accumulation des facteurs actuels précarisant à l’extrême leur
existence et survie.
Promouvoir
l’apiculture douce
Cette agriculture, plus intelligente et respectueuse de la
nature, peut se concevoir, à nouveau, en synergie avec l’activité apicole.
Celle-ci a aussi sa « révolution culturelle » a opérée, vis-à-vis des
dérives du productivisme actuel:
sélection génétique outrancière, visant des résultats à trop courts termes,
déplacements continuels des ruches et nourrissage au sucre sans état d’âme[7], et,
retrait excessif de miel des colonies
Tout comme pour la permaculture, les petits porteurs de
projets apicoles alternatifs, non dépendants des financements, et les amateurs
sont les promoteurs de ces nouvelles pratiques. Ils apportent la preuve que la
dégradation spectaculaire et silencieuse de la biodiversité et la disparition
des pollinisateurs, ne sont pas une fatalité.
La dénonciation des méfaits de l’économie agricole de marché en
sera d’autant accentuée. Les consommateurs avertis auront un rôle prépondérant
dans la révolution agricole à venir,
absolument indispensable à la survie de la civilisation humaine de type
occidentale.
[1] Allocution en mars 2019 de Nicolas Hulot, transmise sur Youtube, où il affirme, sans ambiguité, que le système économique actuel n’est pas la solution mais bien le problème.
On vous partage un « moment féérique » au rucher de Philippe, Les Gorges de DALUIS, à travers le récit d’une marraine Philosophe … Prenez le temps d’une lecture simple, pleine d’images et de bonheur. Vivez, ou revivez le temps d’un instant, la rencontre entre Philippe, apiculteur et ses parrains, le dimanche 13 octobre dernier. Bonne lecture à tous !
« Depuis mon épopée cyclopédique je n’avais plus écrit de reportage sur ma belle vie à Nice, parce que je n’avais rien fait d’exceptionnel sauf le longe côte que je vous raconterai une autre fois, mais sans photo car moi en tenue de mer cela ne le fait pas….
Bien revenons à cette magnifique journée de visite du rucher, invitation par Philippe apiculteur et bien plus parce que je parraine des ruches avec « Un Toit Pour Les Abeilles »
je vous en parlerai tout à l’heure.
Départ au rucher…
Donc départ à 8h, magnifique journée de beau temps avec 22° pour le piquenique, enfin 10° ce matin à 10h dans la montagne . 2h30 de trajet dont 8km de piste. La route de la montagne est magnifique avec les coulisses d’automne rouges et or sur fond de mélèzes ou de garrigues. Puis les spectaculaires plissements géologiques qui font compte l’émergence des Alpes avec le glissement des plaques tectoniques. Puis les hauts sommets sous le ciel d’un bleu pur. La haut nous sommes 25 pour rencontrer Philippe. »
Rencontre avec Philippe, l’apiculteur
C’est un homme extraordinaire et qui partage une somme de connaissances avec simplicité
bien au-delà des Abeilles et du rude métier d’apiculteur, d’autant qu’il fait tout lui même sans mécanique, de l’attention à la meilleure vie des essaims, de l’entretien des ruches, de la préparation du miel, du pain de miel, du propolis, de la cire d’abeille. Mais aussi quelques distillations des plantes de la montagne, des transhumances et de la commercialisation de ses produits.
Je vous disais donc que cet homme sait tout de sa montagne, il est ou a été forestier et partage avec nous le reboisement des terres dénudées par exemple et plein d’autres choses. Or donc après les 3km de pistes (on est à proximité du village de Guillaume pour Cathy, Anne lise et Lee qui connaissent) on en termine avec la 1ère partie… serions nous arrivés, il est maintenant midi… Que nenni!
Philippe transfère les 30 personnes sur le plateau de son véhicule auquel il adjoint une remorque ou prennent place toutes les autres personnes !! Prudemment je me suis installée à côté de lui. Et c’est reparti pour 3 nouveaux km sur une piste de la garrigue avec des virages en épingle ! Je pense que cela fera des souvenirs inoubliables pour les personnes bringueballées dans la remorque.
Nous y sommes…
Enfin on arrive dans un endroit merveilleux, sa maison, ses ruches, sa miellerie. Philippe nous offre tout cela avec simplicité et beaucoup de naturel, et en prime son sourire. Alors merci et à l’année prochaine.
Sur le retour j’ai croisé la locomotive à vapeur du train des pignes en service. J’ai aussi pris en stop un vieux monsieur bien sympathique qui m’a fait moult compliments très aimables mais qui a empesté ma voiture avec une odeur de tabac froid, en plus je suis sûre qu’il fume des gitanes maïs ! Voilà ce grand laïus est terminé…
Je vous parle de l’Un Toit Pour Les Abeilles
Il s’agit dune initiative qui a pour but d’aider les apiculteurs et de sauvegarder les Abeilles. On parraine une ou plusieurs ruches et des surfaces de fleurs mellifères. Cela ne coûte pas cher en fonction de ce que l’on choisi… je n’ai aucun intérêt dans l’initiative mais je suis persuadée que lorsque les insectes pollinisateurs et surtout les Abeilles auront disparu notre terre sera vraiment en danger. Et voilà je vous embrasse tous… »