04
Août
2016

2016 : Une année difficile pour les abeilles

Après 2014, 2016 marquera les esprits de nombreux apiculteurs qui ont vécu une saison apicole particulièrement difficile…

Les conditions météos ont déréglé tout le développement naturel des abeilles.

L’humidité a intensifié la présence et la prolifération des frelons asiatiques, prédateurs sanguinaires capables de détruire une colonie entière d’abeilles en quelques heures.

– La pluie incessante n’a pas permis aux abeilles de sortir de la ruche et récolter suffisamment de nectar et pollen.
Les abeilles ont du puiser dans leurs réserves.

Les reines, ont quand à elles été mal fécondées ou trop tardivement dans la saison. En résulte l’apparition de ruches bourdonneuses ou de colonies encore trop fragiles.

– Enfin, les fortes chaleurs, qui ont pris le relais de la pluie et du froid ont accéléré et asséché les floraisons… Les abeilles n’ont pas assez à butiner !

S’ajoute à cela bien sur, le report à 2018 de la Loi Biodiversité visant à interdire l’utilisation des pesticides de la famille des néonicotinoïdes. Sans parler des dérogations possibles jusqu’en 2020…

Bref 2016 aura vu s’accumuler de nombreux facteurs ayant contribué à déstabiliser les colonies.

En proposant le parrainage, nous agissons, à notre humble échelle pour sauvegarder ces abeilles malmenées et soutenir une filière apicole qui chaque année perd en moyenne 30% de son cheptel. Nous aidons et œuvrons à la reconstitution et au développement de nouvelles colonies.
L’engagement des parrains est primordial dans l’action que nous menons.

« Leur soutien et la commercialisation du miel, c’est ce qui m’aide à survivre depuis 6 ans. »
Sarah Holtzmann, apicultrice dans les Vosges.

Nous vous partageons ce reportage diffusé le 4/08/2016 par France 3 Lorraine au Rucher de notre apicultrice vosgienne, Sarah Holtzmann et qui explique pourquoi le soutien des parrains est important…

 

 

Moussey : parrainage de ruches

04
Juil
2016

Quelques inquiétudes au Rucher

Nous vous partageons les quelques inquiétudes de Pascal, notre apiculteur de Chécy, qui reflètent malheureusement très bien la conjoncture apicole du moment :

« Chers parrains,

Hier (dimanche 3 juillet 2016) j’ai passé mon après-midi à faire le tour des ruches. Je suis passé de désillusion en désillusion. La situation est très difficile. Les réserves abondantes laissées aux abeilles ont été consommées en quelques jours à peine. Les colonies ont déjà consommé les ¾ des réserves et le soleil quant à lui tarde à revenir.
Ce confinement trop long les rend même agressives. Elles attendent désespérément le soleil pour sortir des ruches. Elles en ont besoin !

Souvenez-vous, je vous avais évoqué lors de précédentes nouvelles, avoir placé des hausses, il y a quelques semaines pour récolter du Colza. Et bien impossible de les récupérer car il s’en est suivi 10 jours de pluies « non-stop ». Je n’allais pas ouvrir et mettre en péril mes colonies pour récupérer des hausses de miel ! Et ma visite d’hier m’a conforté, car je me suis aperçu que les abeilles ont commencé à désoperculer les hausses pour récupérer le miel et le consommer. Elles puisent sur leurs dernières réserves en ce moment…

La météo nous annonce deux très belles journées jeudi et vendredi avec des températures avoisinant les 32°. Voilà qui devrait leur donner un peu de souffle… Mais je ne me réjouis pas trop vite, car cette même météo annonce des orages samedi et dimanche prochain.
Et dire qu’on annonçait une belle année de récolte. Les conditions climatiques ont tout remis en cause.

J’en discute beaucoup autour de moi avec des apiculteurs et pour les plus anciens, ils me racontent que ce phénomène de très mauvaise météo s’est produit la dernière fois il y a 25 ans !
Plus de 40 % des ruches ont essaimé entre fin avril et le 15 mai, bizarrement juste avant cette saison chaotique ! Elles avaient senti ou pressenti que le temps allait fortement se dégrader. Les abeilles paraissent plus fiables que les prévisions de météo France ! Nous devrions plus observer la nature.

Sans alerte ou pessimisme, la récolte 2016 devrait être très réduite.

Je vous donnerai des nouvelles très prochainement. Merci à tous pour votre soutien
Pascal »

21
Juin
2016

La sauvegarde des abeilles… L’Affaire de tous !

Sale temps pour les abeilles…

Elles sont malmenées chaque jour un peu plus par de nombreux facteurs que sont les pesticides, les infections parasitaires, les nouveaux prédateurs comme le frelon asiatique apparu en France en 2004.

Chaque année nous apporte son lot de nouveaux dangers pour l’abeille… Depuis quelques temps le dérèglement climatique est entré en scène. Nous sommes aujourd’hui le premier jour de l’été et le temps demeure gris, humide et même pluvieux dans certaines régions.

2016 marquera le pire printemps depuis 150 ans !

Les abeilles ne sortent plus, le cycle naturel des floraisons est totalement perturbé.  Mais où va t’on ?

En parallèle, le projet de loi visant à interdire l’utilisation des pesticides néonicotinoïdes, tueurs d’abeilles n’a toujours pas été statué de manière concrète. Les hautes autorités de l’État, Sénat et Assemblée Nationale n’arrivent pas à se mettre d’accord… En attendant les pesticides n’ont jamais été autant utilisés et la mortalité des abeilles, en conséquence n’a jamais été aussi élevée.
L’année dernière, 300 000 colonies d’abeilles ont été décimées…
Cette semaine, mardi 21 et mercredi 22 juin 2016, l’Assemblée Nationale examine en nouvelle lecture le projet de loi, adopté par le Sénat, en deuxième lecture, pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Nous espérons que ces deux jours de réflexion se clôtureront par une décision collégiale et unanime d’interdire les pesticides néocicotinoïdes dans les meilleurs délais.
En attendant nous gardons espoir car de plus en plus de personnes nous soutiennent au travers des pétitions que nous relayons ou du  parrainage de ruches. Nous avons créé, et ce grâce à vous, une communauté solidaire et engagée autour de la préservation des abeilles.
Jeudi dernier une pétition de près de 700 000 signataires souhaitant l’interdiction des pesticides a été remise à Ségolène Royal pour appuyer notre action !
Remise_pétition_Royal_Néonicotinoïdes_160616-k64-U10294723260oR-860x420@lafranceagricole.fr
La sensibilisation autour de ce drame écologique n’est plus l’histoire d’une poignée de personnes mais bien celle de milliers d’individus convaincus que nous pouvons agir concrètement pour la protection des abeilles. Et c‘est aussi pour cela que nous sommes fiers de la démarche que nous menons chez Un toit pour les abeilles !
Aujourd’hui les dangers autour de l’abeille sont devenus l’affaire de Tous… Petits et grands
Nous vous partageons avec une vive émotion et une grande fierté la photo de la classe de CM2 de l’école Louis Ravet de St-Laurent-du-Var. Les élèves ont parrainé durant une année l’apiculteur François Gros au rucher du Gapeau et ont reçu le cadeau des abeilles !
Un grand Bravo à leur maîtresse Lydie qui a mis en place ce beau projet de sensibilisation autour de l’abeille, sentinelle de notre environnement. Pour que nos enfants ne reproduisent pas les mêmes erreurs…
Photo classe Louis ravet - distribution du miel
24
Mai
2016

Loi Biodiversité : recul sur la loi contre les pesticides

Les rebondissements de ces dernières semaines autour de la loi visant à interdire les pesticides de la famille des néonicotinoïdes, a provoqué l’appel à soutien de centaines d’apiculteurs sentant leur activité en danger et souhaitant intégrer notre réseau.

Aujourd’hui plus qu’hier, la filière apicole française a besoin de soutien. De 35 000 tonnes de miel récoltés dans les années 90, nous sommes passés à 10 000 tonnes en 2014 (la pire année apicole jamais vécue en France), pour remonter légèrement en 2015 avec 17 000 tonnes.

Malgré cela, le texte de loi qui avait été voté à la mi-mars dans le cadre de la loi Biodiversité par l’Assemblée Nationale, interdisant l’utilisation des néonicotinoïdes au 1er septembre 2018 semble de nouveau compromis.

Après la lettre ouverte distribuée par Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture à l’ensemble des députés, les appelant à ne pas prendre de « décision brutale » au niveau national…

Après de nombreuses vidéos de Syngenta diffusées sur les réseaux sociaux mettant en avant les témoignages d’agriculteurs évoquant un pseudo retour en arrière « de l’iPad vers le Minitel « …

indexVidéo à découvrir ici.

A présent, c’est au tour du Sénat de faire marche arrière en votant le retour au texte initial voté en première lecture et qui prévoit qu’un arrêté du ministre de l’Agriculture, définisse les conditions d’utilisation de ces produits. Bref plus de mention « d’interdiction » !
L’interdiction, si elle était confirmée, se verrait appliquée quant à elle non plus en 2018 mais en 2020… Encore un recul !

Devant autant d’actions mises en place pour ne pas interdire l’utilisation de ces produits tueurs d’abeilles Un toit pour les abeilles milite chaque jour activement à éviter l’extinction pure et simple de cet insecte qu’est l’abeille, pourtant essentiel à l’humanité.

« Sans les abeilles, l’homme ne pourrait vivre que 4 ans! « 

Cette citation prêtée à Albert Einstein » et qui ne cesse d’être clamée à qui veut l’entendre, ne semble pas éveiller les consciences…
Un toit pour les abeilles à l’ambition, d’agir, à son niveau, et grâce au soutien de milliers de parrains à la sauvegarde des abeilles et au soutien à la filière apicole française en difficulté. Un apiculteur qui ne renouvelle pas ses colonies cessera son activité en quelques années à peine…

A ce jour, un toit pour les abeilles compte plus de 2030 ruches installées partout en France, chez les 50 apiculteurs qui ont intégré le réseau.
Près de 14000 particuliers et 700 entreprises sont devenus des parrains actifs et engagés qui soutiennent la démarche environnementale d’un toit pour les abeilles !

www.untoitpourlesabeilles.fr : parrainez une ruche pour sauver les abeilles !

27
Avr
2016

Ruche Connectée… Le monde apicole à l’air du numérique

Il est de coutume de dire que chaque « Révolution » petite ou grande, apporte son lot d’évolutions positives aux hommes, mais avec elles, son lot de contraintes et de limites.

A l’air du numérique, c’est une petite révolution qui secoue depuis quelques semaines déjà le monde apicole et qui promet de révolutionner ce dernier sur bien des points !

Cette révolution porte un nom : La ruche connectée !

Nous vous proposons de découvrir Beezbee ce nouveau concept de ruche intelligente qui fait du bruit. Nous mettrons en lumière les atouts concrets qu’apporte ce nouvel outil informatique et nous ferons un parallèle avec le monde agricole qui a déjà amorcé son évolution vers le numérique. Nous évoquerons ensuite les contraintes mais aussi les limites d’un tel projet, en nous appuyant sur les arguments et avis des apiculteurs de notre réseau.

A vous ensuite de vous faire un avis…

Beezbee la ruche connectée

beezbee la ruche connectée

On sait les abeilles intelligentes, c’est maintenant la ruche qui se veut « smart » et connectée…

L’entreprise Green & Connect a déjà vendu plus d’une centaine de balances. Ces dernières installées sous les ruches permettent aux apiculteurs de les gérer à distance via une application.

Si au lancement du concept il s’agissait pour Green & Connect de mettre en place un système d’alerte permettant aux apiculteurs de se prémunir des essaimages potentiels de printemps, aujourd’hui la balance connectée permet de répertorier sur les ruches, des informations stratégiques permettant à l’apiculteur de savoir si les ruches se portent bien ou si une intervention est nécessaire.

Ce sont autant d’indicateurs concernant le poids des ruches, la température ou encore l’hygrométrie (humidité).

Les atouts concrets d’un tel outil sont nombreux et permettent notamment d’optimiser les interventions sur les ruches et d’économiser ainsi temps de trajets et gazole pour se rendre sur les ruchers (souvent situés sur des zones éloignées).

Autre atout, l’apiculteur qui saura lire les indices reçus par sms de sa balance connectée, pourra notamment estimer la période de début de miellée. Il pourra également anticiper l’ajout des hausses en cas de forte miellée etc…

Les apiculteurs qui transhument peuvent grâce à ces indicateurs transhumer au bon moment sur les zones de fortes floraisons pour obtenir un miel de cru par exemple…

Bref la balance connectée promet un gain concret de temps et de productivité sur les ruches.

Prix moyen 300€, auquel il faut ajouter l’abonnement mensuel aux réseaux de transmission longue distance (LoRa ou Sigfox).

Le monde agricole déjà en marche vers le numérique

La révolution est déjà en marche dans le monde agricole !

Les agriculteurs doivent concilier rendement, qualité et traçabilité…
Nombre d’entre eux ont déjà pris la vague internet de plein fouet et profite des leviers associés au numérique dans leur activité.

agriculture connectéeParmi ces leviers de croissance :

Le développement des circuits-courts : Aujourd’hui plus qu’hier, les habitudes des consommateurs évoluent vers de l’achat en local. On privilégie la relation directe avec l’agriculteur. « La Ruche qui dit oui » s’est développée de manière considérable ces derniers mois. Il existe aujourd’hui également des drive-fermiers etc…

Plus de 20% des ventes des agriculteurs se font en circuits cours. Aujourd’hui beaucoup de cantines scolaires par exemple souhaitent être fournies par des partenaires locaux « Du champs à l’assiette ».

Le numérique permet outre un développement en local, de mieux tracer l’alimentation dans nos assiettes. Des capteurs permettent de tracer l’origine mais aussi la composition et le bilan écologique des aliments qui nous consommons. Des applications existent déjà « Open food facts », « Notéo » entres autres…

Enfin les systèmes de financement participatifs se développent de plus en plus et permettent aux agriculteurs de développer leur activité. Ces plateformes de « cross founding » trouvent un bel écho notamment sur les réseaux sociaux. Internet là encore est un levier d’accroissement direct pour le monde agricole.

Les limites de la ruche connectée et du numérique

Faire du métier ancestral d’apiculteur un nouvel enjeu de rentabilité et d’accroissement de la production à tout prix, met en péril l’essence même du métier à savoir : L’amour et le Respect des abeilles.

Attention à ne pas se retrouver dans le schéma de ces vidéos qu’on voit tourner sur internet de ces « pseudos apiculteurs américains » qui ont oublié l’essence même de ce métier artisanal et ancestral et qui tout au long de la journée appliquent des gestes quasi industriels de divisions de colonies et récolte de miel dans l’irrespect total de l’équilibre de celles-ci…

Il ne s’agit pas d’objets ou de matériels mais bien d’être vivants fragilisés par un monde extérieur rude et que l’apiculteur, par sa relation étroite et par sa connaissance du métier protège…

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Malgré les apports concrets d’un tel système, il n’en reste pas moins que le métier d’apiculteur c’est avant tout une étroite relation entre les abeilles et l’homme…

Poussons encore plus loin l’image autour de ces « indicateurs intelligents » et imaginons un système d’alerte similaire sur les nourrissons par exemple. Un schéma monstrueux où les parents seraient alertés qu’il est l’heure de nourrir l’enfant ou encore de le changer ou de lui donner le bain…

Plus de contacts intermédiaires, plus de relations affectives « inutiles »…

Le risque finalement n’est-il pas de briser ce lien fort entre l’abeille et l’apiculteur ?

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Outre ce point, nous n’avons pas encore de recul suffisant nous permettant de juger des risques concrets sur les colonies qu’engendre l’intégration d’un système informatique nécessitant notamment une portabilité wifi. Qu’en est-il des ondes sur la ruche ?

On sait de source sure que les ondes à fortes doses sont nocives pour les hommes…

A connecter les abeilles, l’homme ne prend-il pas le risque d’ajouter encore un facteur d’affaiblissement des colonies ?

wifiEnfin On connait l’enjeux des « BIG DATA » (croisement de données météos, agronomiques, …) couplée à des objets connectés (capteurs de surveillance des cultures et des élevages) et leurs actions directes sur les rendements agricoles notamment.

Il suffirait que ces éléments de BIG DATA passent sous les mains de grands groupes comme Monsanto pour accroître sa maîtrise sur le monde agricole ! Monsanto a déjà racheté pour des montants exorbitants plusieurs sociétés de datas climatologiques …

Pourquoi ? Accroitre encore la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des solutions MONSANTO !

Attention qu’il n’en soit pas de même pour les abeilles et le monde apicole !

 

Finalement la ruche connectée comme les évolutions numériques dans le monde agricole peut apporter ses solutions d’aide au métier d’apiculteur. Il n’en reste pas moins, qu’encore une fois c’est l’utilisation qu’en fera l’homme qui déterminera si c’est un bien ou un mal pour les abeilles…

Source :

www.lesechos.fr/beezbee-la-ruche-connectee-1212236.php

magazine.laruchequiditoui.fr/faut-il-avoir-peur-de-lagriculture-connectee/

 

11
Avr
2016

Bilan apicole National et Régional

Vos apiculteurs Vendéens, Claude POIROT et Pascale LEROY-AILLERIE, vous ont dressé un bilan national et régional de l’activité apicole en 2015, que nous vous partageons ci-dessous :

Au niveau National …

La saison redémarre pour de nouvelles aventures en 2016 !
Après un hiver d’une douceur exceptionnelle, nous avons eu un mois de mars des plus difficiles pour les abeilles, avec des vents tournés au Nord Est, ce qui n’a pas facilité le développement des colonies.
Grâce à cette douceur, les mortalités hivernales sont de l’ordre de 5 à 10%, avec sur certains secteurs de grandes disparités. Ainsi lorsque nous aurons fait le cumul sur l’année, nous serons toujours et malheureusement dans la moyenne nationale des 30% de pertes sur les cheptels. Ce sont 300 000 colonies d’abeilles décimées partout en France et qu’il nous faudra reconstituer. Qui peut accepter de travailler dur en sachant déjà à l’avance, qu’au terme de l’année il aura perdu 30% de son cheptel… C’est décourageant pour nous. On essaie de limiter la casse tout en sachant qu’autour de nous rien est fait pour nous aider ! Pesticides, dérèglements climatiques, parasites, prédateurs etc… sont autant de facteurs qui participent à la disparition des abeilles.

Nous pouvons toutefois saluer le courage de nos députés qui ont su une nouvelle fois voter en faveur de l’interdiction des pesticides de la famille des néonicotinoïdes. On peut bien entendu regretter la date de mise en application reportée à septembre 2018, mais on se doit d’apprécier cet acte concret en faveur de la protection des abeilles… Depuis le temps qu’on l’attendait !

Ces produits (pesticides néonicotinoïdes), si on les compare au DDT (qui a été interdit), sont 10 000 fois plus toxiques et peuvent persister pour certains jusqu’à 30 ans dans les sols. Il n’y a vraiment plus de temps à perdre et plus tôt ces molécules disparaîtront, plus vite les abeilles pourront recommencer à « respirer un peu ».

Pour l’instant, rien a changé, et avec les premières journées de soleil, les tracteurs équipés de pulvérisateurs réapparaissent. Pas un jour sans rencontrer un à plusieurs pulvérisateurs, fongicides, insecticides, herbicides…..

Quelle chance de survie pour nos abeilles ?… Et pour nous ? Qu’en est-il ? Les années se suivent et se ressemblent.

Déjà au printemps 2015, nous vous alertions sur notre page Facebook « Zapis contre Pestis » sur les épandages intempestifs de produis toxiques pour les abeilles, et pour nous consommateurs !

Au niveau de la Région…

C’est le début de printemps. Les abeilles ont plutôt bien passé l’hiver ; Un hiver doux et humide.

Peu de colonies sont mortes. Nous voilà rassurés ! Quand en effet nous descendions à pied, cet hiver, jusqu’au rucher de la Cabane, nous avions toujours une sourde inquiétude dans le silence du rucher, devant les boites muettes.

Que se passe t il à l’intérieur ? Une souris est-elle entrée ? a-t-elle fait son nid douillet de feuilles mortes dans le centre de deux ou trois cadres ? a-t-elle mangé tout le miel et le pollen ?

Dans le cœur de l’hiver, lorsqu’elles sont toutes agglutinées en grappe pour se tenir au chaud, les abeilles ne peuvent lutter contre cet envahisseur…
Alors, lorsque le soleil et un peu de chaleur sont enfin revenus, nous y sommes retournés… Quel véritable bonheur ce premier retour au rucher ; L’odeur de l’enfumoir, l’odeur des ruches, juste à l’ouverture. Cette odeur chaude, douce et épicée à la fois, mélange de propolis, de miel et de cire.

3-ruche-bouvreuil_39_2014-11-19_21-42-31Les abeilles ont déjà repris le chemin des fleurs, et elles reviennent bourdonnantes, du pollen plein les pattes. Déjà, à l’intérieur, de jeunes abeilles sont nées, toutes grises, ébouriffée, nous y avons même vu un ou deux jeunes mâles… Le cycle reprend !
Nous remercions tous nos parrains qui nous suivent depuis des années, ainsi que les nouveaux venus. Nous avons vraiment apprécié le partage lors de nos journées Portes Ouvertes en 2015. Nous vous espérons nombreux cette année, pour des échanges très fructueux !

Claude et Pascale

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Actualités apicole | Tags : , Commenter cet article
16
Mar
2016

Forte mortalité des abeilles malgré une meilleure récolte !

Malgré une meilleure production en 2015 avec 17 000 tonnes de miel récolté contre 10 000 tonnes l’an passé, il n’en reste pas moins que la production demeure faible. 2014 a été la pire année apicole jamais enregistrée par la filière en France et ne permet pas une véritable comparaison.

La récolte de cette année s’inscrit finalement dans la moyenne des 15 000 à 17 000 tonnes récoltées au niveau national chaque année. On reste bien loin des 35 000 tonnes qu’on récoltait jadis, dans les années 90.

Cette éclaircie dans la récolte de miel en France demeure positive et permet aux apiculteurs de « souffler un peu  » après une année 2014 catastrophique.

La mortalité des abeilles, quant à elle, demeure très élevée avec une moyenne de 30% à 50% des ruches décimées chaque année.

Dérèglement climatique, parasites type varroa, frelon asiatique, pesticides… sont autant de prédateurs pour nos abeilles ! C’est beaucoup plus qu’elles n’en peuvent supporter.

« Chaque année, ce sont 300 000 colonies d’abeilles qui meurent et qui doivent être reconstituées. Aucune filière n’accepterait de perdre 30% de son cheptel », déplore Henri Clément, Porte parole de l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française), dans Le Figaro du 12 mars dernier.

Un toit pour les abeilles continue son action en permettant aux particuliers et aux entreprises de développer de nouvelles colonies d’abeilles et soutenir une filière apicole en souffrance.

Bientot 75 000 000 d’abeilles parrainées partout en France avec plus de 1900 ruches installées sur les ruchers de nos 40 apiculteurs Un toit pour les abeilles !

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Nous vous partageons le reportage réalisé par Var Matin (15/03/16) chez notre apiculteur du Rucher du Gapeau François Gros,  évoquant la démarche Un toit pour les abeilles.

Un grand merci à Var Matin, Sophie Donsey et Guillaume Aubertin pour ce beau reportage !

Vidéo Var Matin

Sources :

Var Matin : video-var-matin-un-toit-pour-les-abeilles

www.varmatin.com/video-et-si-vous-parrainiez-une-ruche-varoise-pour-sauver-les-abeilles

LeFigaro.fr : www.lefigaro.fr/malgre-une-forte-mortalite-les-abeilles-produisent-un-peu-plus-de-miel

19
Mar
2015

Ruche Robinet ou « Flow Hive » : Pour ou contre ?

Vous en avez probablement entendu parler et nous avons posté sur nos pages Facebook et Twitter plusieurs articles relatant cette invention révolutionnaire :

La Ruche Robinet ou « Flow Hive » vient de voir le jour…

 

Un concept original et novateur qui permet d’extraire le miel des ruches sans intervention humaine !

Il y a deux types de réaction totalement divergentes face au Flow Hive : Ceux qui approuvent et disent « Bravo » et ceux qui au contraire contestent et disent « Attention »!

Pour ce qui est d’Un Toit Pour Les Abeilles… Nous préférons vous exposer les 2 opinions qui émargent de cette nouvelle invention et vous laissons seuls jugent.

 

Comment est née la Ruche Robinet ?

Cette idée prend sa source en Australie où 2 apiculteurs, Cedar Anderson et son fils Stuart ont étudié et mis une dizaine d’année, à mettre en place ce prototype révolutionnaire permettant de récolter du miel facilement et de façon automatique sans intervention humaine.

Pour ceux qui approuvent :

La Ruche Robinet permet d’extraire de manière très facile le miel des ruches, sans avoir à passer par le procédé classique d’extraction très long et difficile pour les apiculteurs. Un procédé archaïque qui demande un outillage particulier et beaucoup de patience pour l’apiculteur qui doit réaliser différentes manipulations. Sans omettre le fait que les abeilles se trouvent perturbées et stressées par l’intervention de ce dernier et certaines mêmes peuvent mourir écrasées durant les manipulations.

Ce nouveau concept de ruche dite « intelligente » permet de réduire toutes ces interventions. Les abeilles terminent la fabrication des alvéoles de cire (partiellement construites de manière artificielles) et y placent le miel avant de les operculer. Jusqu’ici rien de nouveau. C’est ensuite que le procédé de « Robinet » intervient.  Les alvéoles artificielles se retrouvent partiellement décalées verticalement de manière à ce que, par un système mécanique se rapprochant du système de robinet, le miel s’écoule naturellement vers le bas. En refermant le robinet le miel s’arrête de couler et les alvéoles artificielles se repositionnent à leur place initiale. Les abeilles, tout naturellement iront de nouveau remplir les alvéoles qui se sont vidées et les refermeront avec un bouchon de cire.

Pour mettre en place cette ruche, les 2 apiculteurs ont lancé une Campagne de financement participatif  à échelle planétaire et ont récolté près de 4 millions de dollars en quelques jours…

 

Pour ceux qui désapprouvent ce nouveau système de ruche

Si certains saluent cette initiative innovante, d’autres au contraires pointent les inconvénients et risques du « Flow Hive ».

Le premier élément pointé par les scientifiques et les apiculteurs est tout simplement le fait que la « ruche robinet » va à l’encontre même de l’action naturelle des abeilles. Une abeille au sein de la ruche va jouer tout au long de son évolution plusieurs rôles, passant du rôle de gardienne à celui d’ouvrière, ventileuse etc… La Ruche Robinet va à l’encontre même de ces rôles différents joués par les abeilles, et va ainsi perturber leur métabolisme et raccourcir leur durée de vie.

Autre point négatif, le manque de place. Le système de « ruche robinet », avec le positionnement à la vertical des alvéoles ne permet pas aux abeilles d’avoir suffisamment d’espace au sein de la ruche, notamment pour les  fonctions cirières. Le manque de place peut alors provoquer des essaimages avec le départ d’une partie de la ruche avec l’ancienne reine. Pour l’apiculteur l’essaimage revient à la perte partielle de sa colonie dont la reine.

Les apiculteurs s’insurgent également sur l’un des arguments des défenseurs du « Flow Hive », évoquant le stress des abeilles.

En effet les apiculteurs s’accordent à dire que les manipulations qu’ils effectuent au sein de la ruche sont toujours réalisées de manière douce et non intrusive pour les abeilles. Stresser les abeilles n’apporterait rien de bien aux apiculteurs. Raison pour laquelle il existe divers moyens utilisés quotidiennement par les apiculteurs pour ne pas stresser les butineuses (chasse-abeilles), périodes stratégiques pour les visites et ouvertures de ruches etc…

Autre point, la « ruche robinet »  propose une récolte « en continue ». Impossible dans les faits car les nectars récoltés doivent subir un processus de séchage long avant l’obtention du miel qui sera operculé dans l’alvéole via un bouchon de cire… La nature est ainsi faite que le miel ne se récolte pas en un jour… Quant à la consistance de ce dernier, comment savoir à l’avance si le miel récolté sera liquide ou épais. Et dans le cas d’un miel épais, comment le récolter ?

Enfin, chercher à démocratiser l’installation de ruche auprès du grand public reste potentiellement dangereux, car même si les interventions sont plus que limitées  dans la ruche dite « robinet », il n’en reste pas moins que cette même ruche abrite  en moyenne 40 000 abeilles qui restent dangereuses pour les non avisés.

Vous reste à vous faire votre propre opinion sur la ruche « Flow Hive »…

09
Sep
2014

2014, année noire pour les producteurs de miel

L’année 2014 représentera la pire récolte de miel depuis au moins 30 ans. C’est l’UNAF, l’union nationale de l’apiculture française qui l’affirme. Son communiqué évoque moins de 10 000 tonnes récoltées cette année, c’est 50% de moins qu’en 2013 et 3 fois moins qu’il y a 20 ans.

A peine 20% de la production habituelle et des abeilles qui meurent de faim dès le début septembre. Ce sont les conséquences d’un été frais et pluvieux, venu accentuer un phénomène, hélas, beaucoup moins conjoncturel.  Car selon Alain Marchais, producteur-Récoltant de miel à Veignié en Indre-et-Loire, ce qui menace l’apiculture française, c’est la « monoculture » autrement dit l’hyperspécialisation des productions agricoles.

Alain Marchais Producteur-Récoltant de miel Veigné (Indre-et-Loire)
Les grandes étendues céréalières font reculer la biodiversité et présentent des taux de pollution, aux pesticides et insecticides qui provoquent la surmortalité des abeilles.Ce constat n’est en rien novateur, il était déjà au coeur de la plus grande manifestation des apiculteurs européens, en 1992 à Bruxelles. Alain Marchais y était et n’a jamais abandonné le combat. Aujourdhui, il porte tous ses espoirs sur la nouvelle génération d’agriculteurs qui prône le développement d’une agriculture moins intensive, tournée vers l’économie locale.L’hiver prochain, la pénurie de miel français obligera les consommateurs à se tourner vers des produits d’importation, très souvent de moins bonne qualité.Source : francetvinfo.fr/2014-annee-noire-pour-les-producteurs-de-miel

Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Actualités apicole | Tags : Commenter cet article
05
Sep
2014

Les récoltes de miel en forte baisse dans plusieurs régions

 

Un rayon de ruche dans les environs de Colmar, en octobre 2012.
Un rayon de ruche dans les environs de Colmar, en octobre 2012. (Photo Vincent Kessler. Reuters)

Intoxications des abeilles, météo défavorable… La filière apicole a subi une année difficile et demande des aides publiques.

 

Les apiculteurs ont enregistré cette année une baisse des récoltes de 50 à 80% dans plusieurs régions, alertent jeudi l’Union nationale des apiculteurs français qui appelle à «des aides financières exceptionnelles» pour assurer «la survie de la filière».

«Pire que les années 2012 et 2013 déjà extrêmement difficiles pour les apiculteurs français, la production nationale est cette année la plus faible de notre histoire», indique l’Unaf dans un communiqué. «A l’exception de l’Ouest qui semble quelque peu épargné, dans toutes les régions de France et en particulier dans les grandes régions de production comme Paca, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, les récoltes sont en baisse de 50 à 80%», rapporte l’organisation professionnelle.

«Aux intoxications récurrentes qui déciment le cheptel, viennent se surajouter cette année des conditions météorologiques catastrophiques pour les abeilles et l’activité apicole», explique l’Unaf. Face à cette situation exceptionnelle, l’Unaf estime qu’«il en va de la survie de la filière» et «demande au ministre de l’Agriculture que soit mises en place sans tarder des mesures d’aides financières»«Les apiculteurs français ne se satisferont en aucune manière de mesurettes dérisoires et insultantes comme en 2013, ni de simples déclarations d’intention», conclut l’Unaf.

La filière apicole française est confrontée depuis plusieurs années à une baisse des récoltes de miel, passées de 32 000 tonnes en 1995 à moins de 15 000 tonnes en 2013 pour un nombre de ruches similaire. Du coup, les importations sont en forte hausse, afin de faire face à la demande hexagonale. Les colonies d’abeille sont frappées par un taux de mortalité très élevé, lié à l’usage de pesticides, ainsi qu’à la présence de frelons asiatiques, de parasites comme le varroa et à une moindre diversité de cultures.

Source AFP : www.liberation.fr/les-recoltes-de-miel-en-forte-baisse-dans-plusieurs-regions

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09
Mai
2014

Atelier Découverte – Miellerie des Fontenelles

 

Atelier découverte du miel et du pollen chez Claude et Pascale, apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles, situés en plein cœur du Marais Poitevin!

 

coupon de Miellerie des Fontenelles La Rochelle

 

Thématique :

Le pollen, se présente sous la forme de minuscules grains jaunes. Pour germer, le grain doit atterrir sur une fleur et son transport se fait grâce au vent ou aux insectes. Miellerie des Fontenelles convie les curieux à redécouvrir le pollen. Tenue d’apiculteur, l’enfumoir à la main, possibilité d’ouvrir une ruche, et récolter soi-même le pollen tout frais. Un atelier des plus enrichissants pour 2 ou 4 personnes le vendredi ou samedi.

 

Miellerie des Fontenelles :

En plein cœur du marais poitevin se trouve une ferme apicole : Claude et Pascale ont chacun leur exploitation apicole, mais exercent sur le même site : la Miellerie des Fontenelles.

L’exploitation de Pascale s’appelle « Les butinades de Pacalou », elle est en conversion bio, avec 200 ruches, elle produit du miel, du pollen et des confimiels.

Claude a 700 ruches, il produit du miel et des colonies d’abeilles. Tous les deux proposent des animations, des visites de l’exploitation et des pauses gourmandes à la ferme.

La médaille de bronze des produits innovants a été obtenue par « Les butinades de Pacalou » au Concours des Produits de Vendée en 2011.

Pour participer :  www.groupon.fr/deals/la-rochelle/miellerie-des-fontenelles

 

09
Mai
2014

Stages et Formations Apiculture – Chantal et Yves

Chantal Jacquot et Yves Robert, Apiculteurs Un Toit Pour les Abeilles, vous proposent des Stages et Formations apicoles.

« Devenons acteurs d’une nouvelle relation avec la Nature »

Pour une agriculture respectueuse de la Nature… et des Etres humains

Contact : 06 87 14 90 66     Pour nous contacter

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Stage d’apiculture: initiation
« Les abeilles sont fascinantes et très attachantes »
Installer une ruche permet d’améliorer la pollinisation, de récolter du bon miel et d’agir concrètement en faveur de l’écologie. 

week-end Initiation à l’apiculture Bio

 

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24 et 25 mai 2014

21 et 22 juin 2014

5 et 6 juillet 2014

Thèmes abordés : connaissance de la colonie d’abeilles et de son fonctionnement, les principes de base de l’apiculture bio, caractéristiques de la ruche warré, principales interventions au rucher. Mise en pratique : découverte des abeilles, observations et ouverture d’une ruche, découverte de la flore mellifère.

Mode de participation : Réservation: 0687149066

Stage arboriculture et biodiversité
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20 septembre 2014 : quand et comment tailler les arbres fruitiers?
11 octobre 2014: Comment choisir les arbres fruitiers et les planter?
Mode de participation:
Réservation: 0687149066Yves Robert développe ce programme de formation au sein de la Coopérative d’activité L’Envol
Siret: 4802111920020
Agrément formation: 26210228121

Pour en savoir plus : www.culturenature71.com
07
Mai
2014

Une charte pour sauver les abeilles

Laurent Bourdil, un président heureux, lors de la signature en présence du ministre de l’Agriculture

Quatre années de travail, douze versions dont huit en quelques mois seulement et une vingtaine de personnes pour «plancher» sur le dossier…

La première charte entre professionnels de l’apiculture et des semences oléagineuses vient enfin d’être signée. Un gros, gros travail dans lequel s’est impliqué sans compter Laurent Bourdil, président national de l’ANAMSO (agriculteurs multiplicateurs de semences oléagineuses). L’agriculteur de Villasavary ne cache pas sa satisfaction tout en rendant hommage au travail commun et à la collaboration historique des apiculteurs, agriculteurs multiplicateurs et semenciers.

«Nous avons besoin les uns des autres. Les premiers pour la pollinisation de nos cultures, les seconds pour avoir des lieux où poser leur ruche».

Tout ce petit monde est désormais lié par des engagements réciproques. L’agriculteur pour l’emplacement de la ruche, l’accessibilité des parcelles, le volet – primordial – phytosanitaire ; l’apiculteur, lui, dans l’état, la préparation des ruches avant la pollinisation… C’est par Bewappi, le site de rencontre apiculteurs-agriculteurs de l’Anamso que cela va se passer puisqu’avec la mise en relation des uns avec les autres, chacun s’engagera sur des bonnes pratiques.

«Tout ce qui est écrit sera réactualisé chaque année et mis à jour immédiatement en cas de nouvelle réglementation», explique Laurent.

Un engagement qui vaudra, en cas de litige, une assurance donc pour les deux parties et pour l’apiculteur, en plus, la certitude d’être payé dans des délais contractualisés tout en laissant les négociations entre apiculteurs et agriculteurs totalement libres…

«À terme, nous comptons travailler à mettre en place un paiement en ligne».

La charte signée va donc vers une totale transparence et a un but, le professionnalisme agricole et apicole. Sur ce dernier point, cela va dans le sens de la volonté du ministre qui veut doubler la production de miel.

La charte, applicable aux oléagineux, devrait s’ouvrir, dans le temps, à toutes les productions pour un meilleur service de pollinisation.

Une belle avancée dont se félicitent tous les acteurs -GNIS, groupement national interprofessionnel des semences, Anamso, UFS, l’union fédération des semenciers, ITSAP, l’institut de l’Abeille, d’autant que le ministère de l’Agriculture Stéphane Le Foll était présent à la signature — a reconnu le caractère exemplaire de leur initiative dans le cadre du plan de développement durable des abeilles.

Source : www.ladepeche.fr/une-charte-pour-sauver-les-abeilles

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30
Avr
2014

Traiter « au coucher du soleil ou après »

Un arrêté, qui sera publié « d’ici trois à quatre mois », imposera de traiter les cultures en floraison au « coucher du soleil et durant les trois heures après le coucher du soleil », a déclaré Stéphane Le Foll à l’occasion de la signature, lundi au ministère de l’Agriculture, d’une charte de bonnes pratiques agricoles et apicoles en pollinisation.

 Le futur arrêté viendra préciser l’arrêté du 28 novembre 2003 relatif aux conditions d’utilisation des insecticides et acaricides à usage agricole en vue de protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs.

Stéphane Le Foll a indiqué qu’une étude de l’Anses venait de démontrer la sensibilité des abeilles à la lumière. « La luminosité fait sortir les abeilles », a-t-il souligné, ce qui devrait au minimum conduire à éviter les épandages en matinée.

La charte de bonnes pratiques agricoles et apicoles en pollinisation, cosignée par les semenciers (Gnis, UFS, Anamso), l’Institut de l’abeille (Itsap) et les réseaux de développement apicole (ADA France), énonce une série d’engagements réciproques des apiculteurs et des agriculteurs-multiplicateurs.

Elle dispose notamment que « le multiplicateur […] se montrera extrêmement vigilant sur les conditions de traitement, notamment en période de floraison ». Ainsi est-il « recommandé » au multiplicateur « de n’opérer de traitement sur fleurs pendant le butinage des abeilles, que lorsque les abeilles sont absentes, à la tombée de la nuit ou lorsque d’autres conditions (température, hygrométrie) sont réalisées », par référence au plan de développement durable de l’apiculture.

Source : www.lafranceagricole.fr/abeilles-phytosanitaires-traiter-au-coucher-du-soleil-ou-apres

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17
Avr
2014

Animation Apicole chez Leroy Merlin France

Intervention de Luc, Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles.
Le 3 avril dernier, Luc Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles de la région Nord, est allé à la rencontre du Parrain Entreprise LEROY MERLIN France.
L’occasion pour les salariés, de découvrir avec curiosité le monde des abeilles, et le travail d’un apiculteur passionné.
                    
Au programme de cette journée découverte :
   
     – Exposition de différents types de ruches

     – Présentation du matériel apicole : cadres, enfumoirs, cire, vareuse, etc.

     – Explications techniques et théoriques autour de la ruche

     – Echanges avec les salariés sur le métier d’Apiculteur et sur le monde des abeilles

     – Fabrication de bougie à partir de cire d’Abeilles

     – Présentation d’un essaim dans une ruchette vitrée

 

En prime :

     – Dégustation des différents type de miel récoltés par Luc

     – Dégustation de pains d’épices au miel

          

L’occasion pour Un Toit Pour Les Abeilles de remercier vivement LEROY MERLIN France pour son soutien et son engagement en faveur des abeilles. Egalement un grand merci à toutes celles et ceux, qui sont venus rendre visite à Luc et ont permis de créer une vraie interaction entre le monde des abeilles et les hommes …

27
Mar
2014

La Famille d’Apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles s’agrandit

 Nouveaux Apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles…

 Découvrez le Portrait d’Alexis et Boris, Apiculteurs de la Région Languedoc-Roussillon et venez nombreux, parrainer des ruches chez nos nouveaux apiculteurs.

 Le Rucher du Pas de l’Ase

             
 

Aux abords du Parc National des Cévennes, à 600 mètres d’altitude, dans un petit hameau, la ferme Lo Pas de l’Ase domine les premiers lacets des sources du Vidourle.

 

Ici point de cultures intensives, les châtaigneraies d’autrefois, se mêlent aux ronces, aux bois de chênes et d’acacias, face au soleil, sur un versant sud granitique sculpté de faïsses (cultures en étages).

Le miel récolté est le reflet du paysage cévenol, dont il suit les variations et les floraisons : acacia, ronce, châtaignier, et fleurs de montagnes.

Pressé artisanalement  pour en préserver les arômes, c’est un liquide crémeux doté d’un arôme poly floral de caractère.

Notre rucher, attenant aux jardins et à la maison, se décline en ruches warré et « bruscs », ruches traditionnelles en troncs de châtaignier.

Boris et Alexia ont fait le choix de l’Abeille Noire (apis mellifera mellifera), une abeille rustique, locale, bien adaptée à son environnement, mais aussi par volonté de participer activement à sa préservation.

«  Notre apiculture (bio*) s’inscrit dans un respect complet de l’abeille, le respect d’un équilibre ».

* Demande en cours pour 2 labels,  Nature et Progrès, Ecocert

 

Les abeilles noires sont les meilleures alliées d’Alexia et Boris qui cultivent des variétés anciennes de légumes et des fruits rouges, aidées par leurs 2 ânes.

Un engagement concret dans la préservation de la biodiversité !

Boris et Alexia, l’association complémentaire de l’apiculture et du maraichage bio…

 

      

Boris renoue avec ses racines familiales  en se passionnant pour les pratiques apicoles traditionnelles de la ruche tronc, le « Brusc » cévenol.

Il se forme à l’apiculture au Rucher Ecole du Civam Bio du Gard, puis se reconvertit rapidement.

Il expérimente avec petit rucher d’une vingtaine d’essaims, une apiculture biologique dédiée à l’Abeille Noire, locale, « sauvage » , ou issue de conservatoires, .

Alexia développe une exploitation de maraichage ciblée sur des variétés anciennes, et travaille des terres grâce à ses deux ânes, « fayou » et « castagne ».

Issus d’un environnement paysan, Alexia et Boris se rejoignent sur des centres d’intérêt et des valeurs communes : l’Education Populaire, les savoirs faires paysans, les enjeux écologiques.

Convaincus de la nécessité de « vivre et travailler au pays », au travers d’une approche écologique pensée, qui permet à chacun de développer sa spécificité, tout en travaillant ensemble, ils s’implantent tous deux en Cévennes il y a 2 ans dans une vallée gardoise très préservée.

Ils y trouvent des relations humaines chaleureuses, et surtout un potentiel local fait de terres à l’abandon.

Boris et Alexia se lancent dans leur projet de ferme bio, avec l’appui de quelques amis et voisins.

 

Un lieu dont la vocation sera ouverte à moyen terme sur l’accueil et le partage d’une alternative agricole.

Bienvenue à Alexias et Boris dans la grande famille d’Un Toit Pour Les Abeilles !

 

 

24
Mar
2014

QUE SONT-ILS DEVENUS ? Les parrains d’abeilles restent fidèles

Malgré une production de miel qui a chuté en 2013 à cause d’un printemps trop peu ensoleillé, Yves et Chantal ont pu maintenir leur concept de parrainage d’abeilles.  Photo N. B.

Malgré une production de miel qui a chuté en 2013 à cause d’un printemps trop peu ensoleillé, Yves et Chantal ont pu maintenir leur concept de parrainage d’abeilles. Photo N. B.

 Yves Robert et Chantal Jacquot, apiculteurs basés à Sennecey-le-Grand, développent en partenariat avec Un Toit Pour Les Abeilles, entreprise rochelaise, un concept original, visant à la sauvegarde des abeilles :
Le parrainage de ruches.
Participer à la sauvegarde des abeilles et au développement des colonies grâce au parrainage de ruches : un concept étonnant que proposent Yves Robert et Chantal Jacquot, apiculteurs basés à Sennecey-le-Grand.

Concrètement, tout particulier ou entreprise soucieux de la condition de ces insectes peut effectuer une donation régulière (de 8 € par mois pour 4 000 abeilles, à 25 € pour 16 000 abeilles), qui permet aux apiculteurs de développer les ruches. En contrepartie, les donateurs se voient offrir, une fois la récolte effectuée, des pots de miel étiquetés à leur nom ou logo. Des parrains qui peuvent ainsi suivre, puis savourer, le fruit du travail de leurs milliers de filleules noir et or.

Yves et Chantal, qui étaient soutenus par 80 parrains l’an passé, ont réussi à maintenir ces partenariats, sans toutefois en développer davantage en raison d’une saison jugée atypique et difficile. « À cause de la météo très pluvieuse et de l’absence de soleil durant tout le printemps 2013, nous n’avons pu réaliser que la moitié de notre production habituelle. Nous avons donc dû limiter nos engagements vis-à-vis de nouveaux parrains », livre Yves Robert, la récolte de miel se faisant généralement de mai à août.

Une année difficile pour l’apiculture

Les quelque 200 ruches gérées par Yves et Chantal comptaient chacune, l’an passé, une population de 20 000 abeilles en moyenne, contre 40 000 habituellement. « On a pu toutefois limiter les pertes de production avec un miel d’été de bonne qualité, les abeilles ayant pu butiner sur d’autres choses intéressantes comme du tilleul, du trèfle, du châtaignier », rassure Yves, qui se dit optimiste pour cette année 2014, marquée par un printemps en avance et pour l’instant très ensoleillé. La production pourrait ainsi retrouver des couleurs et satisfaire de nouveaux parrains…

Outre la production de miel, Yves et Chantal proposent des stages d’initiation à l’apiculture, formation qu’ont suivie tout récemment les paysagistes de la ville de Mâcon, sensibilisés sur les bonnes pratiques respectueuses des abeilles.

« L’apiculture, tout comme l’agriculture au sens large, devrait être plus artisanale, plus humaine, et se rapprocher davantage des gens. C’est elle qui nous nourrit et entretient les paysages… », rappelle l’apiculteur passionné.

Contact www.untoitpourlesabeilles.fr et www.culturenature71.com. Tél. 06.87.14.90.66. Le prochain stage d’initiation à l’apiculture bio se déroulera les 24 et 25 mai.

Source : http://les-parrains-un-toit-pour-les-abeilles

10
Mar
2014

Bee Friendly

La mortalité des colonies d’abeilles avoisine les 30% en France. Elles sont victimes en partie des pesticides. Pour enrayer l’hécatombe, les apiculteurs proposent un nouveau label aux agriculteurs. les consommateurs sont concernés.

L’utilisation de pesticides provoquerait la disparition de plus de 300.000 colonies d’abeilles par an en France © Maxppp

Les français aiment leur miel. Malheureusement, nous sommes obligés d’importer plus de la moitié de ce que nous consommons. Les abeilles se portent mal et les apiculteurs sont dans l’incapacité de répondre à la demande. Empoisonnées par les pesticides, affaiblies, dévorées par le frelon asiatique qui en est friand, les abeilles sociales de nos ruches mais aussi les abeilles sauvages disparaissent. Toutes les abeilles, et il y en a 1.000 espèces environ, sont concernées.

Or, les abeilles sont indispensables. Pour le miel certes, mais on leur doit aussi une grande partie de notre alimentation. 80% des plantes à fleurs en ont besoin pour la pollinisation. 2013 aura été l’année de la récolte la plus faible jamais connue en France.

Le miel français n’a pas besoin de consommateurs. Il a besoin de productrices. La mortalité des colonies avoisine les 30% en France. Alors, pour promouvoir « les produits respectueux de l’abeille » et en partenariat avec les organisations apicoles européennes, L’Union nationale de l’apiculture française a annoncé le lancement d’un nouveau label destiné aux agriculteurs, le label « Bee friendly ».

Les apiculteurs espèrent que le label « Bee friendly » sera plébiscité par les consommateurs. L’agriculteur, ami des abeilles, et désirant être labellisé, sera audité par un organisme indépendant. Des dossiers ont déjà été déposés.

20
Fév
2014

Apiculture – Une filière en péril

En 2013, la production française de miel a atteint son niveau historique le plus bas. Une fois de plus, les apiculteurs pointent du doigt la toxicité des insecticides néonicotinoïdes.

 Apiculture en péril
 Le constat est sans équivoque : depuis 1995, la production de miel en France n’a cessé de décliner pour atteindre 15 000 tonnes l’an dernier. « C’est la récolte la plus faible jamais connue »,constatait Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) au cours d’une conférence de presse à Paris le 11 février 2014. Pour expliquer ce triste record, la profession met en avant la conjonction de conditions météorologiques particulièrement défavorables en 2013 avec les effets récurrents des insecticides dans les zones de grandes cultures de colza et de tournesol. Comme dans d’autres pays d’Europe ou aux États-Unis, l’apiculture française est confrontée à une augmentation record de la surmortalité des abeilles qui avoisine aujourd’hui 30 % en moyenne par an (au lieu de 5 % en temps « normal »). Autrement dit, une ruche sur trois disparaît chaque année. Ce  phénomène, connu sous le nom de « syndrome d’effondrement des colonies » ou CCD (Colony Collapse Disorder), coïncide avec l’apparition en France des insecticides nicotinoïdes au milieu des années 90. Très largement utilisés dans l’agriculture, ces produits neurotoxiques enrobent la semence et libèrent leurs principes actifs dans la sève, y compris des fleurs dans lesquelles les abeilles vont puiser le nectar et le pollen.

Les apiculteurs constatent alors des troubles de comportements dans leurs colonies d’abeilles. Parce que ces produits perturbent leur système nerveux, les butineuses ne retrouvent plus le chemin de la ruche. Leur système immunitaire étant affaibli, elles peuvent aussi développer des maladies neuro-végétatives qui entraînent la mort à plus ou moins long terme.

Bien que les fabricants aient nié dès le départ les effets délétères de ces nouveaux insecticides, de plus en plus d’études scientifiques sont venues confirmer les observations des apiculteurs. C’est ainsi qu’en 2003 et en 2004, un Comité scientifique et technique composé d’experts créé par les pouvoirs publics français concluait que l’imidaclopride (présent dans le Gaucho) ou le fipronil (utilisé dans le Régent) posaient des « risques préoccupants pour les abeilles ». Il faudra pourtant attendre le 1er décembre 2013 avant que l’Union européenne retire partiellement du marché les produits (Gaucho, Cruiser, Poncho, Régent, etc.) dérivés de quatre molécules reconnues dangereuses pour les abeilles.

« Cette décision est un premier pas important mais il n’est malheureusement pas suffisant » selon l’Unaf qui demande l’extension de l’interdiction sur toutes les cultures, notamment les céréales à paille semées en hiver, les betteraves et les traitements en forêt. Au nom du principe de précaution, le syndicat des apiculteurs demande également le retrait du marché d’autres produits (Sonido, Protéus, Suprême, etc.) dont les molécules actives font partie de la famille des néonicotinoïdes et sont tout aussi nocives pour les abeilles. Jacques Freney, un apiculteur de la région Rhône-Alpes, était venu apporter son témoignage. Constatant le dépérissement de ses colonies qui butinent au printemps sur les arbres fruitiers, il a fait analyser des échantillons de pollens prélevés à l’entrée des ruches et constaté qu’ils contenaient de l’acétamipride, un insecticide néonicotinoïde qui a obtenu une dérogation à l’interdiction de traitement en période de floraison.

« La France, qui a joué un rôle important dans la décision de Bruxelles, doit retirer du marché cette famille d’insecticides et renforcer les conditions d’épandage », estime Olivier Belval, le président de l’Unaf. Et de souligner l’incohérence du plan abeilles mis en place il y a un an par le gouvernement qui prévoit d’augmenter de 50 % le nombre d’apiculteurs professionnels, sans garantir au préalable un environnement favorable à un développement pérenne des ruchers. « Le premier objectif, c’est de sauver la production », souligne Olivier Belval. Conséquence de la pénurie de produits français, plus des deux tiers du miel consommés dans l’hexagone vient d’Argentine, d’Europe de l’Est et du Sud-Est asiatique, dont les prix de revient sont bien inférieurs. Une situation qui menace directement la viabilité économique de la filière. Mais il y a encore plus grave. Au-delà de la production de miel, le rôle premier de l’abeille réside dans la pollinisation des plantes à fleurs. Un service essentiel dont dépendent 35 % des ressources alimentaires de la planète et 60 % de la diversité de l’alimentation. Malheureusement, lorsque les dégâts seront devenus irréversibles, il sera bien trop tard pour réagir !

www.quechoisir.org/apiculture-une-filiere-en-peril

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17
Fév
2014

Le miel français a du plomb dans l’aile

 

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Les mauvaises conditions météorologiques n’expliquent pas seulement la faible activité dans les ruches en 2013. Selon les apiculteurs, les traitements chimiques cassent les ailes de leurs protégées.

 Et si le pot de miel disparaissait des tables de nos petits-déjeuners ? La production française a encore baissé l’année dernière pour atteindre un record historiquement bas, autour de 15 000 tonnes, selon l’Union nationale des apiculteurs français (Unaf). Avec un nombre de ruches presqu’égal (de 1,25 à 1,3 million), la dernière récolte a été deux fois moins importante qu’en 1995. Mais que se passe-t-il dans les ruches pour expliquer cette baisse de régime des « infatigables travailleuses » ?

Pour l’Unaf, les pesticides sont les principaux responsables de la situation.

Le syndicat d’apiculteurs professionnels, qui bataille depuis des années contre l’utilisation de pesticides sur les cultures pollinisées par les abeilles, sonne à nouveau la charge contre plusieurs produits dont ceux contenant les molécules de thiaclopride (Protéus, Sonido) et d’acétamipride (Suprême).

Il réclame leur interdiction par la France et demande à l’Europe de revoir l’évaluation de leur toxicité.

Allant dans ce sens, Bruxelles a interdit au printemps dernier, pour deux ans et sur certaines cultures, trois substances actives (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) appartenant à la famille des néonicotinoïdes en raison de leur rôle dans la mortalité accrue des abeilles (environ 30 % du cheptel par an). Pas suffisant pour certains. Pour Jean-Marc Bonmantin, chercheur au CNRS à Orléans, spécialiste des produits neurotoxiques, il n’y a pas de doute. Ses travaux montrent bien que « la toxicité chronique de l’acétamipride et du thiaclopride est similaire aux néonicotinoïdes bannis » par Bruxelles. Pour lui, « les différentes molécules de la famille des néonicotinoïdes sont très proches et il n’est pas très judicieux d’en avoir interdit seulement trois ».

Les molécules provisoirement interdites par Bruxelles sont présentes dans des pesticides (Gaucho, Cruiser, Poncho, etc.) fabriqués par Bayer ou Syngenta, qui ont contesté en justice l’interdiction.

Parasites et frelons asiatiques

Si la responsabilité de certains pesticides dans la surmortalité des abeilles est aujourd’hui scientifiquement confirmée, il y a d’autres facteurs qui y contribuent : des parasites comme le Varoa, le frelon asiatique ou la perte de diversité des cultures.

Un aspect multifactoriel que ne contestent pas les apiculteurs.

L’Unaf a d’ailleurs déploré que le frelon asiatique ait été classé nuisible en catégorie 2, ce qui n’implique pas une lutte obligatoire coordonnée par l’administration.

Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale des apiculteurs français, s’élève aussi contre la volonté du ministère de l’Agriculture d’assouplir les dérogations à l’interdiction de traiter les cultures en période de floraison : « Nous attendons avec impatience l’avis de l’Anses (agence sanitaire) à ce sujet ». Les abeilles aussi.

DANS L’EST : les récoltes de miel d’acacia et de châtaignier ont été correctes, celles du miel toutes fleurs et de sapin plutôt faibles. La miellée de tilleul, en raison des conditions climatiques, elle, a été inexistante.

DANS LE SUD-EST : les récoltes ont été quasi inexistantes pour le romarin, la bruyère blanche et le thym. La récolte a été à peine moyenne pour la lavande et faible pour les toutes fleurs en

montagne.

POUR LE CENTRE (région Auvergne) : les récoltes de miel de printemps ont été inexistantes, hormis l’acacia dans certains secteurs. Seules les récoltes de miel de sapin, sur certains terroirs, ont permis aux apiculteurs de sauver une partie de leur production.

EN RHÔNE-ALPES: après des récoltes de printemps quasi-nulles, les récoltes de miel d’été ont été faibles à moyennes, avec des disparités selon les zones de production. Les miellées de lavande ont été en dessous de la moyenne. La récolte de châtaignier correcte selon les secteurs. En montagne, après un bon début de miellée, une partie du miel a été consommée par les abeilles. Les miellées d’automne ont été décevantes.

DANS LE SUD-OUEST , les récoltes d’acacia et de colza ont été très faibles et souvent inexistantes. Celle de châtaignier a été faible à correcte, la bourdaine moyenne et la bruyère erica nulle. Quelques orages survenus en cours d’été ont permis une petite récolte de callune.

Source :

www.ledauphine.com/economie-et-finance/le-miel-francais-a-du-plomb-dans-l-aile

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16
Fév
2014

Les poules, une arme efficace pour lutter contre le frelon asiatique

Les poules gobent les frelons asiatiques tout en restant à distance des abeilles

Un apiculteur landais a eu l’idée d’utiliser des poulets pour lutter contre le frelon asiatique. Une technique d’une redoutable efficacité bénéfique aux abeilles, aux poules comme à l’apiculteur.  Avez-vous déjà partagé cet article? Partager sur FacebookPartager sur Twitter Facebook Twitter Le frelon asiatique est aujourd’hui parfaitement implanté en Europe. Il occupe 60 départements français et se retrouve en Belgique, en Espagne et au Portugal tout en continuant à se propager. Cet insecte attaque les abeilles et les tue pour s’en nourrir. L’espèce invasive est ainsi capable de décimer des ruches entières. Il faut dire que les ouvrières constituent pour lui une source abondante de protéines. Malheureusement, ce prédateur est difficile à combattre. En septembre dernier, un arrêté est paru afin de fournir une nouvelle arme aux apiculteurs aux prises avec le frelon asiatique : le dioxyde de soufre. Un gaz jugé particulièrement efficace pour lutter contre les frelons, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Injecté dans le nid, le dioxyde de soufre tue les insectes en les asphyxiant. Mais un apiculteur landais semble lui avoir déniché une toute autre méthode pour protéger ses abeilles de l’espèce invasive. Une méthode aussi naturelle qu’efficace : les poules.  Des patrouilleurs pour les abeilles En effet, Francis Ithurburu, un jeune retraité passionné d’apiculture, a étudié de près l’insecte notamment grâce à des vidéos, et s’est souvenu qu’autrefois les poules côtoyaient les ruches. Il a ainsi eu l’idée de tenter l’expérience en mettant des poules à côté de ses ruches et en observant leur comportement tandis qu’elles se promenaient là (vidéo ci-dessus). Il a alors constaté que les volailles étaient une arme tout à efficace. Cité par Sud Ouest, il raconte : « introduit dans le rucher, le jeune poulet vadrouille entre les ruches tout en se méfiant des attaques des abeilles gardiennes dont il se tient à distance mesurée ». Or, si la volaille mange « quelques abeilles tombées à terre, malades ou en fin de vie », elle se nourrit surtout de « tous les frelons qui se présentent devant les ruches » et dont le vol bruyant est peu discret. Les gobant dans son bec, la poule ne fait qu’une bouchée des prédateurs. Les mois suivant l’expérience, Francis Ithurburu a constaté qu’aux abords du rucher, le nombre de nids avortés de frelons était bien supérieur à la moyenne, allant jusqu’à l’absence de colonies proches. En poursuivant son expérience pendant trois ans, l’apiculteur s’est aperçu que le frelon asiatique ne représentait plus de véritable danger pour son rucher. Un mets de choix pour les volailles « L’intérêt est qu’au printemps, les poulets attrapent les premières fondatrices qui sont en train de construire leur premier nid. On a donc déjà des nids avortés en plus grand nombre autour d’un rucher », explique Francis Ithurburu à France 3 TV. Si les poules attrapent si facilement le frelon asiatique, c’est que contrairement au frelon commun, il est capable de rester en vol stationnaire. Tout en se méfiant de la ruche, les poules peuvent donc d’un coup de bec, capter l’insecte. Et les avantages de cette méthode ne concernent pas que les abeilles et l’apiculteur car les poules aussi y trouvent leur compte. En effet, les frelons dont l’abdomen est plein de protéines constituent un « complément alimentaire particulièrement intéressant » pour les poulets, souligne le Landais. Avec une telle efficacité, cette solution naturelle et écologique pourrait bien faire des émules chez les apiculteurs, parmi lesquels certains ont abandonné leur élevage face à l’invasion du frelon. Ils pourraient alors également adopter des patrouilleurs à plumes pour protéger leurs butineuses.

En savoir plus et voir la vidéo :

http://www.les-poules-une-arme-efficace-pour-lutter-contre-le-frelon-asiatique.fr

 

 

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15
Fév
2014

La production de miel atteint son plus bas niveau historique

En 2 ans, la production de miel a reculé de 25%, à 15.000 tonnes. Les apiculteurs s’alarment d’un diagnostic toujours plus inquiétant.

C’est un fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur. En 2013, la production française de miel est tombée à moins de 15.000 tonnes, soit 25% de moins qu’il y a deux ans seulement (20.000 tonnes en 2011), selon l’Union Nationale de l’Apiculture Française. Si la comparaison sur le court terme est frappante, elle n’est que le reflet d’une trajectoire tombante tout à fait pérenne: on est en effet bien loin des niveaux observés jusqu’en 1995, supérieurs à 33.000 tonnes par an.

Première conséquence, les importations pèsent de plus en plus lourd au fil des années. Alors que la France, alors autosuffisante en miel, en importait entre 6000 et 7000 tonnes en 1995 selon l’UNAF, les Douanes françaises indiquent que ce chiffre est passé à quasiment 29.000 tonnes en 2013! Ces importations posent le problème d’un éventuel manque à gagner pour la France (en 2013, les importations de miel auraient coûté 85 millions d’euros, toujours selon les douanes), mais surtout celui de la qualité des produits que l’on consomme.

Le miel importé, principalement de Chine, mais aussi d’Espagne et de pays d’Europe de l’est, fait certes l’objet de contrôles. Néanmoins, ceux-ci ne peuvent être systématiques. Surtout, l’UNAF s’inquiète de la présence de pollen issu d’OGM dans le miel importé: le 15 janvier 2014, les eurodéputés ont en effet refusé d’imposer aux éleveurs d’abeilles de mentionner la présence d’OGM sur les étiquettes de leurs produits. Enfin, l’évolution du nombre d’apiculteurs français illustre bien la réalité de cette activité: depuis dix ans, ils seraient 1000 de moins chaque année à exercer cette profession, toujours selon le syndicat apicole. Une proportion qui n’est pas négligeable, puisque l’UNAF recense aujourd’hui 70.000 apiculteurs dans l’Hexagone.

Si la production de miel marque autant le pas, c’est que le taux de mortalité des colonies d’abeilles ne cesse d’augmenter depuis une vingtaine d’année. L’UNAF pointe la responsabilité des pesticidesnéonicotinoïdes, dont l’avènement en 1995 coïncide avec le déclin des populations d’abeilles. Alors que les apiculteurs considèrent que le taux de pertes hivernales normal est de 10%, on évalue aujourd’hui des mortalités deux fois, et parfois même trois fois supérieures sur cette période de l’année. Plus préoccupant: des colonies entières disparaissent aussi en cours de saison.

source :

http://www.lefigaro.fr/production-de-miel-atteint-son-plus-bas-niveau-historique.php

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14
Fév
2014

Un label européen pour promouvoir les produits respectueux de l’abeille

Le nouveau label européen « Bee Friendly » a été dévoilé par l’Union national de l’apiculture française (Unaf) le 11 février à l’occasion d’une conférence de presse à Paris.

Elaboré par des experts de l’abeille, de l’agriculture biologique et de l’agroalimentaire, ce label valorise les fruits, légumes et produits laitiers respectueux de l’abeille. Sa gestion a été confiée à l’Association Bee Friendly créée en 2011 par trois organismes apicoles : l’Unaf pour la France, Unione nazionale associazioni apicoltori italiani (l’Unaapi)  pour  l’Italie, European professional beekeepers association (l’EPBA) pour l’Europe. Le cahier des charges comprend 27 critères qui seront contrôlés par un organisme de certification indépendant : encadrement de l’utilisation des pesticides, interdiction de l’utilisation des OGM, mise en place de zone de préservation de la biodiversité,…

Le label « Bee friendly » permettra aux consommateurs d’identifier les produits respectueux de l’abeille

L’objectif de cette démarche est de sensibiliser les producteurs, les transformateurs et les distributeurs de ces produits à l’enjeu majeur que représente la survie des abeilles. Les premiers produits labellisées BeeFriendly (briques de lait et beurre) sont déjà en vente en Bavière. En France, un certains nombre de produits de consommation courante pourraient bien être estampillés « Bee friendly » d’ici fin 2014.

source :

http://www.campagnesetenvironnement.fr

 

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18
Fév
2013

Des nouvelles des apiculteurs

Penser à suivre l’actualité des apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles :

Voir les news des apiculteurs

 

 

15
Nov
2012

Vente de pollen frais

Vente de pollen frais tous les vendredis  entre 17h30 et 18h30 chez Chantal Jacquot et Yves Robert.
Culture Nature 71 – Bourgogne du Sud, 3 c rue du lieutenant Bonnet 71240 Sennecey-le-Grand

Il vous est demandé de prévoir un sac isotherme ou une glacière pour son transport, ainsi qu’un récipient hermétique (boite).

Le pollen est un fortifiant naturel et un puissant antioxydant.Vign_dsc00876-r
Il est riche en vitamines du groupe B, en minéraux (calcium, chlore, cuivre, fer, magnésium, manganèse, phosphore, potassium, silicium, soufre), en protéines, en acides aminés essentiels et en enzymes.
Il a aussi pour propriétés de protéger la Flore intestinale car il contient des levures et des ferments lactiques.

Tarif: 5€ pour 100g

http://www.culturenature71.com/

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24
Sep
2012

Happy Culture aux Jardins du Ruisseau

Samedi 22 Septembre, les jardins du Ruisseau ouvraient leurs portes dans le 18ème arrondissement de Paris.

Au programme : Animations, échanges, sourires et découvertes autour des cultures végétales urbaines, de l’apiculture et de l’animal en ville, au son des Didgeridoo et des Hang Drum.

Les visiteurs ont pu déguster le miel du rucher des jardins, récolté grâce au travail des abeilles et des membres toute l’année.

Un toit pour les abeilles était alors convié afin d’informer les visiteurs sur le rôle des abeilles dans la biodiversité, et plus généralement faire découvrir le monde des abeilles au travers de l’exposition présentée.

Porte de Clignancourt à Paris, dans ce quartier populaire à deux pas des puces, les jardins du Ruisseau – du nom de la rue qui enjambe la voie ferrée – se déroulent sur le quai et s’aggripent aux talus abrupts de l’ancienne petite ceinture ferroviaire.

Délaissés depuis l’arrêt du trafic de transport de voyageurs (1950), les quais en pleine terre de la gare d’Ornano ont donc été utilisés depuis quelques années pour y faire pousser des végétaux, des légumes, des fruits et des fleurs.
Sur l’initiative des habitants et avec le soutien de la ville, le site a été réhabilité et transformé en un véritable jardin d’Eden en milieu urbain.

Les jardins du Ruisseau sont des jardins partagés et pédagogiques  à vocation de :
Sensibiliser à l’environnement,
Embellir le cadre de vie des habitants,
Convivialité,
Apprendre à vivre ensemble dans un quartier à forte mixité sociale,
Partage,
… : portes ouvertes régulières, expositions, conférences, animations pédagogiques..en font un lieu de découvertes et de partage.

Comment adhérer et/ou soutenir les actions de l’association LES AMIS DES JARDINS DU RUISSEAU :
– en ligne :
http://les-amis-des-jardins-du-ruisseau.cotiserenligne.fr/

– par courrier : envoyez votre chèque à l’ordre de : « Les Amis des Jardins du Ruisseau » à l’adresse suivante :
LES AMIS DES JARDINS DU RUISSEAU
7 Villa des Tulipes
75018 Paris

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04
Juin
2012

Cruiser : Interdit en France pour le colza

Le gouvernement a annoncé vendredi 29 juin l’interdiction définitive du Cruiser OSR, un pesticide utilisé pour le colza, dont plusieurs études ont confirmé les effets néfastes sur les abeilles.

Début juin, le ministère avait indiqué qu’il était favorable à cette interdiction à la suite d’un avis de l’Agence sanitaire pour l’alimentation et l’environnement (Anses), qui dénonçait l’impact néfaste sur les abeilles d’une des molécules actives du Cruiser, le thiaméthoxam.

Les arguments avancés par le groupe suisse Syngenta, fabricant du pesticide, lors d’une procédure contradictoire, n’ont pas été de nature à remettre en cause l’avis de l’Anses, aussi le gouvernement a décidé de confirmer sa décision d’interdire le Cruiser OSR, a expliqué le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.

Cette interdiction qui « prend effet immédiatement », a précisé le ministre, concerne exclusivement le Cruiser OSR qui est utilisé pour le colza en enrobage de la semence.

La décision était très attendue car les semis sont réalisés vers la fin août et les agriculteurs passent leurs commandes avant.

Le produit est utilisé en France sur 650.000 hectares, soit la moitié des surfaces plantées en colza. En Europe, il atteint près de 3 millions d’hectares.

La décision de retirer l’autorisation de marché « a été prise au vu de résultats scientifiques selon lesquels la molécule présente dans le Cruiser OSR a un impact sur le comportement des abeilles, en particulier sur leur capacité à retourner à la ruche », a expliqué le ministre.

M. Le Foll a confirmé son souhait de porter la discussion à Bruxelles afin d’interdire ce type de molécule à l’échelle européenne. Il souhaite aussi un débat plus large sur la famille des néonicotinoïdes, molécules présentes dans les insecticides.

Interrogé sur l’éventualité pour la France de voir sa décision retoquée par Bruxelles, le ministère a indiqué ne pas craindre un tel veto puisque, a-t-il indiqué, sa décision est du ressort national.

Le groupe Syngenta, qui va attaquer cette interdiction en référé suspension devant le tribunal administratif, « dénonce avec la plus grande fermeté une décision pénalisante pour l’agriculture française, qui utilise comme argument une seule expérience non validée et très éloignée de la pratique agricole ».

« Il n’y a pas d’alternative au Cruiser OSR », a ajouté un porte-parole du numéro un mondial de l’agrochimie qui a mis en garde contre « un développement des pulvérisations (…) moins efficaces » dans les champs.

L’abandon du Cruiser OSR handicapera la compétitivité de l’agriculture française, toujours selon Syngenta qui affirme qu’il représentera également un manque à gagner pour les semenciers français de 72 millions d’euros.

Les apiculteurs se sont réjouis de l’interdiction du pesticide et espèrent qu’elle entraînera celle du Cruiser 350 servant pour le maïs.

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Stéphane Le Foll s’apprête à retirer l’autorisation de mise sur le marché du Cruiser sur colza.

L’UNAF se félicite de cette première décision du nouveau gouvernement : un premier pas vers l’abrogation de toutes les AMM CRUISER.
Aujourd’hui, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé qu’il envisageait de retirer le Cruiser sur colza.

L’UNAF se réjouit de cette annonce, mais rappelle que le pesticide Cruiser est également autorisé sur d’autres cultures comme le maïs.
L’UNAF exprime sa satisfaction devant l’intention manifestée par le Ministre d’interdire le CRUISER sur colza car il s’agit d’une culture fondamentale pour l’apiculture, qui permet de
renforcer les colonies au sortir de l’hivernage et d’apporter la nourriture de base aux larves d’abeilles.

La France rejoindrait par cette position nouvelle l’Italie qui a adopté depuis 2008 une position très courageuse : en juin dernier, elle renouvelait pour la troisième année
consécutive son interdiction de TOUS les insecticides néonicotinoïdes sur le maïs.

Quelques jours plus tard, paraissait dans ce même pays une étude de l’évolution de la mortalité des abeilles dans les régions maïsicoles : de 37,5 % sur la période 2007-2008 (avant
l’interdiction), les mortalités observées sont tombées à 15% pour la période 2010-2011.
Pour autant, sur cette période, les rendements des maïsiculteurs n’ont pas diminué.

Dans le même temps, les mortalités d’abeilles sont de 30% en moyenne dans les autres pays de l’UE.
L’annonce du Ministre consacre la légitimité du combat juridique de longue haleine mené par l’Union Nationale de l’Apiculture Française contre le Cruiser.

De 2008 à 2011, de manière contraire à la loi, les précédents Ministres de l’agriculture ont accordé année par année des AMM au Cruiser sur maïs.

L’UNAF a déposé quatre recours devant le Conseil d’Etat en 2008, 2009, 2010 et 2011.
En février 2011, la Haute juridiction a annulé les AMM de 2008, 2009 au motif que l’autorisation reposait sur une méthode d’évaluation du risque non conforme à la réglementation.
De la même manière en octobre 2011, l’AMM de 2010 a été annulée par le Conseil d’Etat.

Néanmoins, ces victoires juridiques sont intervenues alors que le Cruiser sur maïs peut toujours être commercialisé dans l’attente d’une décision de justice pour l’AMM 2011.
L’UNAF déplore hautement qu’une fois encore et malgré ces grossières erreurs scientifiques et de méthode constamment sanctionnées par le Conseil d’Etat, l’ANSES continue de rendre des avis pour le moins timorés, s’abritant toujours derrière le prétexte de la multifactorialité des mortalités de colonies pour masquer les faiblesses de ses évaluations.

Pour Olivier Belval, président de l’UNAF « Cette décision va dans le bon sens mais le Ministre de l’agriculture doit aller plus loin pour sauver l’apiculture : il dispose aujourd’hui de
tous les éléments ».

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Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, s’est prononcé vendredi premier juin pour l’interdiction de l’utilisation de l’insecticide Cruiser OSR sur le colza. Sa décision a été prise après avoir reçu un rapport de l’Agence sanitaire de l’environnement et de l’alimentation (ANSES) qui démontre l’impact de ce pesticide sur la mortalité des abeilles. Le groupe suisse Syngenta, qui produit le Cruiser, dispose maintenant d’un délai de quinze jours pour faire part de ses observations.

L’avis de l’Anses avait été demandé fin mars par le précédent ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, après la publication dans la revue Science d’une étude française attestant d’effets nuisibles du thiamethoxam sur les abeilles. Le thiamethoxam est un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, qui constitue une des trois substances actives du Cruiser OSR, utilisé pour le traitement du colza.

Dans son avis, l’Anses montrait que les abeilles exposées au thiaméthoxam revenaient moins nombreuses à la ruche que les autres, ce qui fragiliserait les colonies. Elle admet que «dans les conditions de pratiques agricoles actuelles», l’exposition des abeilles au thiamethoxam via les résidus de nectar de colza «est inférieure à la dose utilisée dans l’expérience», mais estime qu’une exposition à cette dose «ne peut être totalement exclue dans des circonstances particulières».

L’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) a salué la décision du ministère qui «consacre la légitimité» de son long «combat juridique contre le Cruiser». Mais elle rappelle également que le Cruiser est autorisé sur d’autres cultures comme le maïs.

Les apiculteurs demandent que l’interdiction soit élargie «à tous les Cruiser utilisés en France» et rappellent que l’Italie a interdit depuis 2008 tous les insecticides néonicotinoïdes.

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26
Mar
2012

Notre dossier OMG

  1. Le contexte
  2. Conséquences et risques
  3. Le maïs MON 8110
  4. Les impacts sur l’apiculture
  5. Les mesures à venir
  6. Contestations contre Monsanto

 

1)    Le contexte

Les OGM présentent des risques pour l’environnement, la santé et les équilibres sociaux. La culture des OGM en plein champ est source de pollution génétique parce qu’elle menace la biodiversité et contamine les filières agricoles traditionnelle et bio.

Les OGM enrichissent les grandes multinationales comme Monsanto ou Bayer. Elles présentent les OGM comme la solution à la faim dans le monde. Mais pourtant 99% des céréales génétiquement modifiées n’ont pas un rendement supérieur aux céréales traditionnelles. Elles ne sont par exemple pas résistantes à la sécheresse.

De plus, les OGM appauvrissent les petits paysans, standardisent les pratiques agricoles et mettent en danger la biodiversité. Ils vont à l’encontre d’une agriculture durable.

 

2)    Conséquences et risques

Voici une vidéo de 4min éditée par Greenpeace qui montre les conséquences et les risques liés aux principales cultures d’OGM, à savoir le maïs, le soja, le coton et le colza.

 

3)    Le maïs MON 810

C’est un maïs transgénique insecticide produit par la firme américaine Monsanto. Il s’agit de l’un des plus anciens OGM: sa culture a débuté au milieu des années 1990 aux États-Unis. Destiné à l’alimentation animale, ce maïs est modifié pour produire une protéine qui le protège des attaques de deux chenilles.

Le 29 novembre 2011, le Conseil d’Etat a annulé l’interdiction de la culture du maïs MON 810. Les semences ont été distribuées en janvier dans les fermes. En effet, la filière a été organisée pour semer plusieurs millions d’hectares d’OGM cette année.

Récemment, le gouvernement français a interdit « provisoirement » la culture du maïs Mon810.

En raison de la proximité de la période des semis, « le ministre de l’Agriculture français a décidé de prendre une mesure conservatoire visant à interdire « temporairement » la culture du maïs MON810 sur le territoire national afin de protéger l’environnement », voilà ce qu’on peut lire dans un communiqué.

Pour les anti-OGM ce n’est pas encore l’interdiction complète mais c’est déjà une victoire, même si certains soulignent que des semis ont déjà pu avoir eu lieu.

Pour les apiculteurs, dont les abeilles sont menacées par ces cultures, cette interdiction est synonyme de bonne nouvelle.

 

4)    Les impacts sur l’apiculture

Le miel contentant du pollen de maïs MON 810 devra être interdit à la vente ou obtenir une autorisation préalable. Il en est de même pour tous ses produits dérivés selon déclaration de la Cour de Justice européenne en septembre 2011.

Le pollen alors issu du maïs MON 810 n’est pas autorisé pour la consommation humaine. Par conséquent, il suffit que le miel en contienne des traces pour en être retiré de la vente. Les apiculteurs suspectés d’être contaminés par le pollen de l’OGM Monsanto ont donc interdiction de vendre les produits issus de leurs récoltes

Des études ont montré que les abeilles pouvaient récolter en abondance le pollen du maïs et ce au-delà de trois kilomètres. En France, la culture du maïs couvre plus de trois millions d’hectares répartis sur l’ensemble du territoire.

 

5)    Les mesures à venir

  • Réglementation européenne et loi française permettent de fonder l’interdiction des semences de la culture du maïs MON 810 :

La réglementation européenne prévoit la possibilité  de prendre « les mesures nécessaires pour empêcher la présence accidentelle d’OGM dans d’autres productions ».

Les recommandations de la Commission européenne prévoient le respect d’un principe de proportionnalité, en laissant aux Etats une large autonomie dans l’organisation de la mise en culture des plantes transgéniques de manière à « tenir compte de leurs spécificités régionales et nationales », y compris en créant de « vastes zones du territoire » où les cultures transgéniques seraient exclues.

Une mesure d’interdiction est donc « nécessaire » et « proportionnelle » puisque la situation du miel n’est toujours pas réglée au niveau des institutions européennes : le pollen de maïs MON 810 est un produit pour l’heure interdit dans l’alimentation humaine, qui ne peut donc se retrouver dans aucun produit destiné à la consommation.

Ainsi, la seule mesure à même d’atteindre les objectifs annoncés est l’interdiction définitive de la culture du maïs MON 810, le temps que la situation du miel vis-à-vis des OGM soit réglée par les institutions européennes.

 

  • L’étiquetage « sans OGM » à partir du 1er juillet 2012.

La mention « sans OGM » apparaîtra sur les produits alimentaires dans les rayons de la distribution. Le décret, paru la 31 janvier, indique que les ingrédients d’origine végétale (farine, amidon) pourront porter la mention « sans OGM » s’ils sont issus de matières premières contenant moins de 0,1 % d’OGM. L’étiquetage des ingrédients d’origine animale (lait, viande, œufs) comporte deux déclinaisons : « nourri sans OGM (< 0,1 %) » ou « nourri sans OGM (< 0,9 %) ». Les ingrédients d’origine apicole (miel ou pollen) pourront être étiquetés « sans OGM dans un rayon de 3 km ». Ces règles sont applicables à compter du 1er  juillet.

 

6)    Contestations contre Monsanto

  • Monsanto jugé « responsable » pour intoxication

Le géant américain Monsanto a été jugé « responsable », lundi 13 février, à Lyon, de l’intoxication à l’herbicide en 2004 d’un agriculteur français, ouvrant la voie à des dommages-intérêts, ce qui constitue une première en France.

Cliquez ici pour lire la suite de notre article

 

  • Un éleveur attaque Monsanto et son désherbant Roundup

Jacques Maret, paysan bio, va peut-être remporter une bataille contre le fabricant du Roundup express. Il en est déjà à sa sixième plainte au sujet d’un produit qu’il juge dangereux.

Éleveur d’un troupeau de bovins depuis seize ans, à Saint-Laurent-de-la-Prée, près de Rochefort, il s’est spécialisé dans le veau sous la mère. Une profession accaparante, qui ne l’empêche pas de mener son combat « pour la santé publique ».

Avec le soutien de Générations Futures, Jacques Maret s’est notamment lancé à l’assaut de Monsanto, le géant américain des produits phytosanitaires. Le produit visé n’est autre que le Roundup express, un herbicide vendu au grand public dans les jardineries.

Cette bataille, entamée en 2008, pourrait lui offrir un premier épisode victorieux d’ici quelques jours. Car voilà deux semaines, à la suite d’un dépôt de dossier auprès du Conseil d’État, le rapporteur public a ordonné le ministre de l’Agriculture à réaliser un nouvel examen du désherbant, considérant qu’il contient des substances « actives ».

 

  • Monsanto attaqué par des agriculteurs américains bio qui réclament le droit de cultiver

Plus de 300 000 agriculteurs américains, majoritairement cultivant du bio, ont introduit une action en justice contre Monsanto afin d’obtenir le droit de semer librement et de ne pas être poursuivis pour violation de brevets en cas de contamination de leurs champs par des OGM.

Par le passé, plusieurs agriculteurs ont en effet déjà été condamnés pour violation de droits de propriété intellectuelle après que des semences génétiquement modifiées ont été retrouvés dans leurs champs, le plus souvent emportés par le vent.

Les agriculteurs ne demandent aucune indemnisation. Leur action ne vise qu’à obtenir un jugement déclaratoire qui empêcherait Monsanto de leur demander des indemnités en cas de contamination de leurs cultures.

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15
Déc
2011

Les apiculteurs français dans la rue pour dire : Non à l’insecticide Cruiser !

Communiqué de presse de l’UNAF

Le ministère de l’Agriculture continue à autoriser le pesticide Cruiser et à délivrer depuis juin 2011 une autorisation de mise sur le marché pour le Cruiser OSR de Syngenta en traitement des semences de colza.

Ces « Cruiser » contiennent la substance active « thiamethoxam », un insecticide dangereux pour les abeilles. L’autorisation sur le colza, plante très visitée par les hyménoptères, est gravissime pour l’avenir du cheptel apicole français.

Les populations d’abeilles domestiques et sauvages ne cessent de disparaitre : ces autorisations sont une catastrophe pour les apiculteurs, pour l’agriculture et pour la biodiversité !
C’est pourquoi les apiculteurs ont organisé une journée de mobilisation nationale contre le Cruiser le 15 octobre 2011. Ces manifestations ont eu lieu en Ile-de-France, à Dijon, Grenoble et Agen.

 

La France à la traîne !

Ce printemps, la Slovénie a retiré l’AMM Cruiser sur maïs du fait des surmortalités des colonies apicoles. Fin juin, l’Italie renouvelait pour la troisième année consécutive son interdiction du Cruiser sur le maïs.

Quelques jours plus tard, paraissait dans ce même pays une étude de l’évolution de la mortalité des abeilles dans les régions maïsicoles : de 37,5 % sur la période 2007-2008 (avant l’interdiction), les mortalités observées sont tombées à moins de 15% pour la période 2010-2011, alors que les mortalités sont toujours de 30% en moyenne dans des autres pays de l’UE…

 

Voir aussi l’article « OMG: Le moratoire sur le maïs MON810 annulé »

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15
Déc
2011

Vos abeilles et la loi

Avoir des abeilles dans son jardin ne paraît plus aussi anodin qu’avant. Cependant, il y a des lois à respecter et il faut surtout tenir compte du voisinage, de façon à ce qu’il ne voit pas cela comme une menace directe.

Par exemple, offrez leur du miel à l’issue de la récolte et placez un abreuvoir d’eau avant que vos abeilles ne prennent la fâcheuse tendance à s’abreuver dans la gamelle du voisin d’à côté.

Voici quelques points à respecter :

1) Veillez à respecter les distances d’installation des ruches, vous les trouverez dans le Code rural (art. 206 et 207, chapitre 2), disponible auprès des organismes apicoles et à la préfecture. Mais le maire de votre commune peut également être habilité à prendre un arrêté à ce sujet.

2) Dans un délai d’un mois après l’installation ou de la prise de possession de la ruche, la législation vous oblige à en faire la déclaration chaque année, courant décembre, à la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations). Vous devez y déclarer tous vos ruchers.

3) N’hésitez pas à souscrire une assurance responsabilité civile et assistance juridique par l’intermédiaire d’une revue apicole, le coût en est particulièrement modique (environ 0,90 €/ruche).

4) Sur le plan fiscal, vous pouvez posséder jusqu’à 10 ruches sans payer d’impôt pour une consommation privée. Au-delà, vous devez remplir en plus de la déclaration de revenu habituelle le formulaire 2042 C et 2342 précisant que vous avez une activité agricole. Au-delà de 50, vous devez cotiser à la Mutualité sociale agricole.

5) Si vous commercialisez votre miel, vous devez tenir un registre d’élevage, prévu par l’article 253-II du Code rural.

6) Vos abeilles ne doivent pas importuner les voisins ou les passants.
Vous observez plus d’agressivité après un nourrissement, c’est pourquoi il faut récolter ou distribuer le sirop en fin de journée ou à la tombée de la nuit pour limiter les risques.

 

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Source : Abeilles et Fleurs
Ecrit par Un toit pour les abeilles dans : Actualités apicole,L'abeille et la loi | Tags : , , Commenter cet article

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