Tirée d’un conte amérindien, cette légende fait plus que jamais écho à l’initiative que nous portons chez Un Toit Pour Les Abeilles.
«Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? » […]
« Je le sais,
répond le colibri, mais
je fais ma part ».
Beaucoup connaissent la première partie de la légende…
Beaucoup moins, la seconde partie que l’on vous partage aujourd’hui.
« Sans plus attendre, il repart vers les flammes. Les animaux se regardent étonnés. C’est Toucan qui le premier dit : « j’y vais aussi. J’ai un grand bec et je sais voler ». Puis Ara s’écrie : « attends je viens avec toi ». Finalement, prenant un peu d’eau dans leur bec, dans leur museau, dans leurs pattes tous les animaux s’élancent vers l’incendie. L’histoire ne dit pas s’ils ont réussi ; mais depuis ce jour, quelque chose a changé et les animaux se sentent unis par une force nouvelle. Et plus aucun d’eux ne se moquent de la petite taille du Colibri. »
Aujourd’hui on vous donne quelques chiffres sur le miel.
Ils vous permettront de mieux appréhender la problématique autour du miel de nos étals.
En France, la production moyenne de miel est de 10 000 tonnes environ par an. Ça semble beaucoup, mais cette production annuelle a drastiquement baissé depuis les années 90, où elle avoisinait les 35 000 tonnes par an.
Plusieurs facteurs expliquent cet effondrement de la production de miel et des colonies d’abeilles (de l’ordre de 30% chaque année).
UN APPÉTIT POUR LE MIEL TOUJOURS AUSSI FORT
Les Français consomment en moyenne 40 000 tonnes de miel par an !
Et c’est là que le bât blesse et à bien des égards.
La France importe chaque année près de 30 000 tonnes de miel de l’étranger !
2/3 en provenance d’Europe, 23% de Chine et 13% des Amériques. Un miel à très bas coût (moins de 2€ du kg) qui vient concurrencer le miel français. Mais au delà du prix et de l’inondation dans nos magasins de ces miels d’origine « UE » et « Hors EU », c’est la qualité de ce miel importé qui est remise en cause.
IL EST IMPOSSIBLE DE TRACER SON ORIGINE
Une enquête a ainsi révélé que 1 miel sur 3 dans nos étals est « hors la loi » :
Adultération par ajout de sucre ou sirop, fraude à l’origine, appellation frauduleuse, usurpation de qualité « bio ».
🍯⚠️ D’ailleurs il est amusant de mettre en parallèle certains chiffres 🍯⚠️ la Chine est devenue en une décennie à peine le 1er pays exportateur de miel passant de 64000 tonnes à 144000 tonnes de miel exportées. Et pourtant, le nombre de ruches sur la même période n’a que très peu progressé : à peine 13%. Étrange non !
A PARTIR DE JANVIER 2021,ÇA ÉVOLUE !
Les miels mélangés devront indiquer la part d’origine de chaque pays par ordre d’importance. (par exemple : 70% Chine, 20% Espagne et 10% Roumanie). Pour Un Toit Pour Les Abeilles, ce ne sera pas trop difficile :
Tous nos miels sont 100% français, récoltés et mis en pot en France.
Soutenez un apiculteur français, en parrainant dès aujourd’hui une ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles !
On vous partage quelques faits étonnants sur les abeilles !
DES BAROUDEUSES EN HERBE !
Pour faire un kilo et demi de miel, une ruche de quelques 40 000 locataires, doit effectuer environ 120 000 kilomètres. Soit trois fois le tour de la Planète...
Une sacrée distance pour des êtres de quelques millimètres à peine !
LE DOUX CHANT DES ABEILLES
Les abeilles battent leurs ailes en moyenne 200 fois par seconde !
C’est de ce mouvement très rapide et répété que provient le «BZzz» mélodieux que vous entendez quand vous observez et écoutez les abeilles dans la nature.
UNE GRAND FAMILLE…
Une colonie d’abeilles se compose en moyenne de 20 à 30 000 abeilles durant la période hivernale. La maison s’agrandit encore durant la période estivale pour accueillir entre 50 et jusque 80 000 congénères ! Plus on est de fous et plus on récolte.
LA REINE DES ABEILLES
La Reine peut choisir de donner naissance à une abeille femelle (future ouvrière) ou à un mâle (faux-bourdon).
Les faux-bourdons n’ont pas de père à proprement parler puisque pour donner naissance à un faux bourdon, l’abeille pondra un œuf non fécondé. Pour donner naissance à une abeille femelle, la Reine a recours à sa spermathèque.
DES DANSEUSES AVERTIES
Les abeilles communiquent entre elles par une danse : La danse des abeilles ! En dansant l’abeille informe ses congénères de la direction à prendre et de la distance à parcourir pour trouver le nectar !
LE SOLEIL, BOUSSOLE DES ABEILLES
Les abeilles utilisent le soleil pour se guider. Il joue le rôle de boussole en somme.
Lorsqu’il y a des nuages, et que le soleil est absent, les abeilles parviennent à se diriger en utilisant la lumière polarisée.
LE MIEL, TRÉSOR DE LA NATURE
Les abeilles sont les seuls insectes dans le monde qui produisent des aliments consommés par l’homme.
Miel, propolis, gelée royale, sont autant de prodiges de la nature que nous partagent les abeilles.
LES ABEILLES EN DANGER !
Leur nombre a chuté de près de 30% depuis les années 90. Une situation dramatique qui s’étend plus largement à tous les insectes pollinisateurs et à la faune dans son sens large. En cause ? Les pesticides, les infections parasitaires, la monoculture et le dérèglement climatique !
RESTONS SOUDÉS POUR LES ABEILLES
Même si notre combat est loin d’être gagné et que la crise sanitaire nous a fragilisé encore, en nous faisant perdre des soutiens, nous restons DEBOUT, avec la même passion qui nous anime et le souhait sincère d’agir pour nos petites !
GARDONS LE SOURIRE ET BATTONS NOUS PLUS FORT Elles le méritent nos petites !
www.untoitpourlesabeilles.fr Parrainez une ruche pour sauver les abeilles
C’est le jour à partir duquel on considère que l’humanité a consommé toutes les ressources que la Planète est capable de régénérer en une année. A partir de ce jour, l’humanité vit à crédit de la terre et de ses écosystèmes !
Un mieux considérable pourtant, puisque l’an dernier le jour du dépassement avait eu lieu le 22/07/19. On associe ce recul à la crise de la Covid19, ayant réduit l’empreinte humaine sur plusieurs semaines.
L’Espoir est là… à nous de jouer !
Rendons à la nature un peu de ce qu’elle nous offre sans compter.
Merci à celles et ceux qui ont rejoint la grande famille de marraines et parrains Un Toit Pour Les Abeilles. Merci de contribuer, à l’instar de petits colibris, à la préservation des abeilles !
« Le bonheur pour une abeille ou un dauphin est d’exister,
pour l’homme, de le savoir et de s’en émerveiller. »
Le gouvernement a annoncé jeudi dernier vouloir autoriser un insecticide de la famille des néonicotinoïdes interdit depuis 2018, afin de protéger les cultures de betteraves des pucerons verts qui provoquent la jaunisse.
Un insecticide, perturbateur endocrinien,
qui vient de nouveau fragiliser une biodiversité en sursis !
POUR UN TOIT POUR LES ABEILLES, QUI FÊTE CETTE ANNÉE SES 10 ANS, L’ACTION CONTINUE !
Avec près d’une centaine d’apiculteurs partout en France, soutenus à travers le parrainage de ruches, plus de 10 000 ruches installées sur tout le territoire, plus de 70 000 parrains particuliers et 2500 entreprises, Un Toit Pour Les Abeilles poursuit son action de préservation des abeilles.
Avec et grâce à vous !
AUJOURD’HUI PLUS QUE JAMAIS LES ABEILLES ET LEURS APICULTEURS ONT BESOIN DE VOUS
La situation inédite que nous traversons appelle à la solidarité et nous avons encore besoin de vous.
Poursuivez l’action à nos côtés en renouvelant votre soutien / parrainant dès aujourd’hui
Depuis septembre 2019, vous pouvez, si vous le souhaitez opter pour un renouvellement tacite (par prélèvements bancaires mensualisés). Merci pour votre engagement à nos côtés !
Nous venons de traverser une période difficile (vous et nous) avec la crise du Covid. Le 22 juin, soit trois mois après le début du confinement, les salles de classe, les cinémas, les casinos ou encore les théâtres rouvrent leurs portes. Cette « triste parenthèse » a marqué durablement les cœurs et les esprits !
RELANÇONS ENSEMBLE LA « MACHINE FRANCE »
VOUS ÊTES NOS MEILLEURS AMBASSADEURS !
Vous pouvez nous aider aujourd’hui à passer cette période difficile durant laquelle nous avons perdu 1/3 de nos soutiens et nous permettre de poursuivre notre action qui nous/vous tient à cœur.
Nous avons besoin de « colibris » faisant leur part Merci à vous !
Le saviez-vous ? Les Nations Unies ont désigné le 20 mai Journée mondiale des abeilles (ou « Beeday » pour les amateurs de Shakespeare). Cette journée demandée à l’initiative de l’ONU et de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture – Food and Agriculture Organisation) a été votée à l’unanimité par les Nations Unies en 2017. C’est ainsi qu’en 2018, nous avons pu fêter pour la première fois en France et dans le monde entier la journée de l’Abeille !
PAS TANT POUR LA METTRE A L’HONNEUR OU LUI RENDRE HOMMAGE…
Mais d’abord et avant tout pour sensibiliser le grand public et les autorités politiques à la nécessité grandissante de la préserver…
Car oui sans les abeilles, qui participent à la pollinisation de plus de 80% des plantes à fleurs, nous arriverions très vite à un désert alimentaire !
POURQUOI CETTE DATE ?
Cette journée du 20 mai coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne. Anton a, en son temps, rendu hommage à l’abeille pour sa capacité à travailler dur tout en n’ayant besoin que peu d’attention… Mais les temps ont bien changé et l’abeille vit aujourd’hui des jours difficiles avec une mortalité en croissance préoccupante d’année en année.
Le Syndrome d’Effondrement des Colonies
Si jadis l’abeille prospérait en France, depuis quelques années, elle subit ce qu’on nomme scientifiquement le Syndrome d’Effondrement des Coloniesou CCD (Colony Collapse Disorder), avec 300 000 colonies d’abeilles qui meurent chaque année en France. Parmi les facteurs connus qui expliquent cette mortalité des abeilles :
En instituant la journée mondiale des abeilles, les Nations Unies nous incitent une fois de plus à réfléchir sur les enjeux autour de la disparition des abeilles, et à modifier nos comportements.
Profitons de cette Journée de l’Abeille !
Profitons de cette date pour sensibiliser, parler, échanger autour de la protection des abeilles. Encore trop de monde ne sait pas que l’abeille est en voie de disparition dans certaines régions du monde et que sans elle, c’est l’humanité toute entière qui court à sa perte ! Rappelons les actions ou initiatives positives qui permettent de préserver nos abeilles, sentinelles de notre environnement. Le parrainage de ruches en fait partie bien évidemment mais pas que…
Quelques mots de Denis S., apiculteur en Charente.
J’espère avant tout qu’en cette sombre période ces nouvelles te trouveront en bonne santé ainsi que les tiens.
Les mesures de confinement sont assez étranges à vivre pour l’apiculteur professionnel ; Nous avons le droit de circuler pour exercer notre activité. Mais alors que nos ruchers étaient souvent des endroits de rencontre (avec les forestiers, promeneurs, chasseurs, agriculteurs et parrains, lors des visites de printemps), nous sommes seuls dans une nature emplie de chants d’oiseaux avec des animaux qui ont rapidement repris leurs rythmes naturels. De même sur les routes, nous avons l’impression de vivre dans un monde seulement habité par des chauffeurs routiers et des ambulanciers… Certes, l’apiculteur travaille avant tout avec et pour ses abeilles, mais il manque quelque chose. Certes, nous partageons nos ruches (pour les multiplier en fabricant des essaims), mais ce qui nous manque le plus est de pouvoir partager notre passion, nos produits, les environnements que nous contribuons à améliorer…
THOREAU écrivait : « Quand un arbre tombe dans la forêt, si personne n’est là pour l’entendre, c’est comme s’il n’avait jamais existé. »
… Seul dans la nature, l’apiculteur retombe dans les méditations sur la vie sauvage. Aujourd’hui, plus que jamais, ce lien avec les marraines et parrains d’Un Toit Pour Les Abeilles est précieux ! Je travaille pour vous et avec l’équipe d’Un Toit Pour Les Abeilles. Voilà qui résout bien des questions existentielles et des doutes et constitue une base solide pour avancer !
J’ai hâte que les expéditions des miels de printemps puissent être débloquées pour que chacun puisse bénéficier des douceurs produites par mes abeilles. Hâte également que nous puissions organiser les portes ouvertes de printemps dans de bonnes conditions sanitaires et nous rencontrer de nouveau, lors de visites de ruchers, pour partager quelques instants du secret de la vie des abeilles.
Nous vivons une période inédite.
Confinés ou actifs, je reste persuadé que chacun d’entre nous participe à sa façon à l’effort inédit de dépassement qui s’impose à toute l’humanité. Et c’est bien pour cela et au nom du principe de subsidiarité – résoudre les problématiques au plus près – que je me permets aujourd’hui de donner des nouvelles de mes abeilles. Car face aux problématiques planétaires, que pèse le sort de quelques abeilles ? Rien et tout en même temps… les abeilles fabriquent le miel que nous mangerons demain – quoi que celui-ci nous réserve. Elles pollinisent la nature, fabriquent de beaux fruits, de beaux légumes, de belles fleurs pour l’an prochain ! Nous aurons besoin d’elles demain, plus encore qu’aujourd’hui…
Et les abeilles dans tout ça ?
Le bouillonnement de vie lorsque l’on ouvre une ruche est fascinant. Chacune de ces milliers de petites bêtes (pesant moins d’un gramme) paraît totalement absorbée par sa tâche avec une urgence et une volonté de bien faire impressionnantes. Les butineuses ramènent des cargaisons monumentales de pollen et se bousculent lors d’atterrissages difficiles sur la planche d’envol, tandis que les butineuses qui ont déchargé leur cargaison s’empressent de répartir. Dans la ruche, les cadres grouillent d’ouvrières ; il se forme ici et là des échafaudages vivants (les chaînes cirières) pour fabriquer de nouvelles alvéoles, tandis que d’autres abeilles bouchent les trous de la ruche avec la propolis. Les butineuses et les ouvrières qui transforment le miel s’affairent autour des alvéoles qui s’emplissent de précieux nectars. Les nettoyeuses ne savent plus où donner des mandibules avec tous ces vas-et-viens et ces chantiers. Dans le cœur de la ruche, la reine donne le rythme à toute la colonie. Elle se déplace frénétiquement pour pondre dans les alvéoles libres, sa rapidité ainsi que ses changements de direction brusques et les coups de d’abdomen qu’elle donne prouvent que c’est elle qui commande. Son énergie est incroyable. Et dans les yeux de chaque abeille, il y a cette détermination à satisfaire aux exigences de sa fonction et un empressement qui souvent m’amuse, mais toujours m’impressionne.
Une seule abeille affairée à sa tâche porte en résumé tout l’espoir du monde…
J’écrivais hier : « Les arbres volent, de places en places, sur le dos des abeilles ». Obligé de corriger aujourd’hui cette vision fonctionnaliste : « La vie et l’espoir volent, de places en places, sur le dos des abeilles. » Voilà la bonne nouvelle, que je te rapporte de mes ruchers et du fond de la nature.
L’année 2019 a été la plus dure en apiculture depuis 70 ans et si j’étais content à l’automne d’avoir réussi à préserver mon cheptel et produire quand même du miel (pour mes parrains), malgré une charge de travail beaucoup plus importante. L’hiver a été plus compliqué. Après le traitement contre le Varroa destructor (un parasite qui suce l’hémolymphe des abeilles, présent dans toute la France depuis les années 80 – importé d’Asie où il était en équilibre avec Apis Cerana mais qui détruit nos colonies plus fragiles d’Apis mellifera…), la pluie ininterrompue a empêché les abeilles de se requinquer. J’ai ainsi eu des pertes hivernales beaucoup plus importantes que l’année précédente. Notamment les essaims élevés dans une année difficile n’ont pas résisté. Il convient de préciser qu’en apiculture Biologique nous traitons, après récolte, avec des substances naturelles (acides formiques et oxaliques, substances sans résidus dans les produits de la ruche, avec une efficacité analogue aux traitements conventionnels et des médications bénéficiant d’AMM). Varroa et la météo affaiblissent les colonies, mais les traitements aussi, quels qu’ils soient.
Le choix d’une pratique apicole à dimension
humaine, biologique avec des ruchers au cœur de sanctuaires naturels permet
d’écrêter les difficultés, de nourrir les abeilles et de produire du miel. Ma
stratégie et mes choix sont validés. Mais l’addition du parasitisme des
prédateurs (frelons asiatiques), des mauvaises conditions météo et de tous les
aléas et difficultés inhérents aux activités agricoles (dont la foultitude de
dossiers à remplir et démarches à réaliser en parallèle !) conduit à des
pertes.
Ma résolution pour 2020 ? Continuer à avancer, même si tout le reste est immobile !
Avec les belles journées que nous avons eu en
Avril, les abeilles sont en pleine forme, les colonies populeuses, nourries par
des floraisons abondantes. Les pluies actuelles laissent augurer une bonne
floraison d’Acacia si nous évitons les tempêtes et excès d’eau. Le
développement des frelons asiatiques semble en retard et j’ai posé mes pièges
sélectifs assez tôt. J’ai réussi à acheter du cheptel pour professionnaliser
mon activité et m’installer et j’ai lancé ma production d’essaim.
La saison apicole commence bien, les travaux ne manquent pas.
Avant de retourner à « ma vie sauvage », je voulais t’adresser ces quelques nouvelles et te remercier – en mon nom, celui des abeilles ainsi que la nature et mes collègues cultivateurs – pour ton parrainage et ton soutien à la vie et à la sauvegarde des abeilles et de l’apiculture locale, paysanne et traditionnelle.
La France et la planète entière sont confrontées à un mal tenace, le covid-19 !
Digne d’un scénario de Spielberg, la situation que nous vivons n’est pourtant pas une fiction. C’est la triste et brutale réalité. Des êtres humains sont touchés de plein fouet par ce virus particulièrement violent qui attaque les poumons et génère des détresses respiratoires que le corps médical s’acharne à guérir. Le gouvernement français, par la voix de son président, Emmanuel Macron l’a dit lui-même, « nous sommes en guerre ». Une guerre violente qui nous a tous pris de court et qui persiste malgré une volonté commune d’en finir le plus vite possible. Une guerre dont l’ennemi invisible s’insinue dans les foyers français et du monde sans y avoir été convié.
Le moment n’est certainement pas à la critique ou à la recherche d’un coupable.
Il est au contraire à la solidarité et à l’union car c’est le seul moyen de s’en sortir sans trop de pertes.
Pertes qui sont hélas, à l’heure où nous vous parlons déjà trop nombreuses et douloureuses. Nous partageons une pensée émue à celles et ceux qui ont succombé à ce virus criminel, nos aînés ou encore Julie, à peine âgée de 16 ans. Une pensée aussi aux hospitalisés et à leurs familles dans l’angoisse. Nous leur souhaitons beaucoup de courage face à cette terrible épreuve. Nous avons en parallèle des histoires pleine d’espoir qui se révèlent et qui sont un rempart à la morosité ambiante.
L’histoire par exemple de Henri et Monique Marchais, respectivement 90 et 86 ans, atteints ensemble du covid-19. Les deux nonagénaires ont été hospitalisés dans la même chambre, ont combattu le virus et ont remporté la victoire malgré leur âge avancé et les statistiques !
Une fois cette introduction posée, nous voulions évoquer l’autre versant de ce mal qui nous touche…
A chaque épreuve, sa morale.
La pandémie qui nous frappe a fait resurgir des sentiments que nous pensions enfouis, à l’aire de l’individualisme et du profit exacerbé. Des sentiments comme la solidarité, l’entraide la compassion, la générosité ou la résilience !
Des sentiments de bienveillance et d’amour qui se présentent comme une partie de l’antidote !
Partout en France nous avons vu se créer des chaînes de solidarité. Oublié le profit, nous avons replacé l’homme au centre de nos réflexions. La France comme l’ensemble du monde d’ailleurs s’est montrée pleine d’humanisme et d’amour. Envers nos plus faibles d’abord, les personnes âgées, mais aussi envers les personnes vulnérables, les sans-abris, les voisins malades etc…
Au-delà de l’homme nous avons replacé la planète au centre de nos réflexions.
Cette pandémie, dans nos malheurs, a révélé au grand jour que l’homme, par ces pratiques intensives a imposé son empreinte et que cette période de confinement permet à la planète de reprendre ses droits quelques instants.
Partout où le confinement a été mis en place, des interactions positives ont été constatées offrant à la terre une véritable bouffée d’oxygène. C’est la ESA, l’Agence Spatiale Européenne qui révèle des images impressionnantes de la terre depuis son confinement partiel.
En France ou encore
en Chine, on constate une nette amélioration des taux de dioxyde d’azote (un
polluant particulièrement important) dans l’air.
A Venise, la nature reprend ses droits. Depuis qu’elles ne subissent plus la pression touristique, les eaux de Venise n’ont jamais été aussi claires…
En France enfin, les effets du confinement sont nombreux. La pollution de l’air et sonore se sont drastiquement atténuées dans la capitale. Le son strident des klaxons a été remplacé par le doux gazouillis des oiseaux… Dans les calanques de Marseille, les dauphins sont de plus en plus nombreux, heureux de profiter d’une eau plus pure et moins agitée.
Bref la faune est plus zen, moins stressée par l’empreinte des hommes. L’homme, placé tout en haut de la pyramide, prend conscience doucement qu’il n’en est pas préservé pour autant, et que son prédateur le plus dangereux est peut-être finalement, LUI-MÊME !
Un merci à tous les acteurs solidaires.
Cet article est pour nous l’occasion de dire et redire merci à toutes les personnes qui ont su se montrer solidaires… Aux infirmières, infirmiers, médecins et personnels soignants qui mènent au front l’une des plus grandes guerres sanitaires. Aux pompiers, gendarmes qui veillent au respect de ce confinement essentiel. À toutes celles et ceux qui durant ce confinement se montrent particulièrement solidaires envers nos aînés, nos voisins, nos sans domicile fixe, nos plus vulnérables ! MERCI à toutes celles et ceux qui applaudissent chaque soir à 20h devant leur fenêtre pour rendre hommage à ceux qui chaque jour sauvent nos vies. Merci à toutes celles et ceux qui restent chez eux, le plus beau cadeau que nous pouvons faire à l’humanité en cette période de pandémie. Merci enfin à celles et ceux qui restent solidaires de toutes ces actions précieuses qui préservent le vivant ! Ces associations ou initiatives qui aident leurs prochains, protègent nos amis les bêtes ou viennent en aide à notre biodiversité fragile !
Puisque pour certains il faut en arriver là, pour qu’ils puissent prendre conscience de la valeur réelle de notre biodiversité.
Des organismes sérieux ont décidé de « donner un prix » aux animaux en fonction de l’apport concret qu’ils ont sur la Planète. Et c’est assez impressionnant, ça se chiffre en plusieurs milliards d’euros… Parmi ces organismes, le FMI, Fond Monétaire International, a réalisé une étude pointue permettant de donner une valeur monétaire au « service rendu » par les animaux sur la Terre.
On estime que 40% de l’économie mondiale repose sur le seul travail réalisé par les animaux.
En tête de l’étude, les abeilles
Car l’abeille joue en effet un rôle essentiel de pollinisation dans la nature. On sait déjà que les abeilles et autres insectes pollinisateurs représentent par leur action :
la reproduction de plus de 80 % des espèces végétales
la production de plus de trois quarts des cultures dans le monde
35 % de la production alimentaire mondiale en tonnage
10 % du chiffre d’affaires de l’agriculture mondiale
Aujourd’hui on est capable d’estimer la valeur des abeilles, par rapport à ce service de pollinisation entre autres, qu’elles nous rendent gracieusement. Et la note est salée : les études évoquent plus de 500 milliards d’euros. L’abeille, être vivant le plus important sur terre, rapporterait ainsi entre 2 et 5 milliards d’euros, entre son rôle de pollinisatrice et de productrice de miel.
D’autres exemples de ce poids économique et écologique joué par les animaux sont exposés .
Autre acteur de notre écologie, les baleines…
Sur toute la durée de leur vie, elles jouent un rôle essentiel sur la Planète à différents niveaux. d’abord une baleine, à elle seule, capte plus de 33 tonnes de carbone. Il faudrait plusieurs milliers d’arbres pour atteindre ce niveau de captation offert par une seule baleine.
Puis lorsqu’elle meurt, elle piège ce même carbone en elle, dans les fonds marins. Elle alimente aussi le plancton.
Bref, la baleine est également un acteur puissant de notre biodiversité, et on chiffre à 1,8 millions d’euros, le service rendu à la Planète. Pourtant l’animal souffre de la pêche intensive et les conséquences sur nos écosystèmes et sur l’écologie sont désastreuses.
L’Éléphant, une espèce essentielle
Enfin, dernier exemple de « service rendu » par les animaux, l’éléphant. Apprécié pour son ivoire, valorisé à quelques 16500€, nul doute qu’un éléphant vivant apporte bien plus à la Planète qu’un éléphant mort.
On chiffre sa valeur écologique à plus de 1, 5 millions d’euros par éléphant, grâce notamment aux safaris photos, ou encore au rôle qu’il joue dans l’agriculture, dans certaines régions du monde.
Le préjudice écologique
En mettant en regard des animaux et leur valeur financière, le FMI et les autres organismes ont souhaité mettre en avant le rôle primordial joué gracieusement par la nature sur notre Planète.
Donner un prix aux animaux, permet de prendre conscience de la valeur substantielle de ces derniers, mais aussi de calculer le préjudice écologique réel pour punir ceux qui s’attaquent à la nature.
Pour la première fois d’ailleurs, un groupe de braconniers a écopé en début de mois de 350 000€ d’amendes pour avoir pêché illégalement pendant 4 ans dans les eaux protégées du parc national des Calanques de Marseille.
article transmis pour publication à Bourgogne Nature.
Pression croissante d’un système économique mortifère
La
disparition des pollinisateurs suit la courbe générale de chute de la
biodiversité depuis le début de l’expansion industrielle. Ces causes sont
clairement identifiées : un modèle économique[1] en guerre contre le vivant.
L’industrialisation de l’agriculture a, en effet, inversé les valeurs humaines
relatives aux activités en relation avec la nature : il ne s’agit plus
d’en prendre soin, mais de l’exposer à toutes les sollicitations, sans limite.
L’économie libérale de marché a, bel et bien, consacré l’instrumentalisation du
vivant, y compris, le plus ordinaire.
Affaiblissement
des effectifs et de la diversité génétique des espèces de pollinisateurs
La destruction et le morcellement des habitats est la
première cause de chute des effectifs de la faune, en général. Avant leur quasi disparition par
l’exploitation intensive des forêts et des sols, les pollinisateurs trouvaient
naturellement leur gite dans des biotopes ordinaires. Pour les uns, dans les
troncs d’arbres creux, et, pour les autres, dans des sols tendres et stables,
où ils leurs est possible de creuser des galeries suffisamment profondes qui ne
se rebouchent pas, en vue de la reproduction et de l’hivernage.
La raréfaction des habitats, leur très grande dispersion, ne
réduit pas seulement la population des espèces de polinisateurs, dont certaines
ont déjà disparues ; mais limite considérablement les possibilités de
brassage génétique. Or, on connait l’importance de la diversité génétique dans
l’adaptabilité des espèces sur une zone géographique donnée.
Pour les abeilles mellifères, les incidences de diversité a
été mise en évidence à aux moins trois niveau :
La chute de longévité
des reines, insuffisamment fécondées par un nombre insuffisant de mâles,
Les carences de
coopération dans une colonie où la diversité génétique est insuffisante,
La mise en péril des
races locales adaptées, moins sensibles aux aléas météorologiques et pressions
parasitaires, par introduction trop massive de races exotiques commerciales
venant compenser les effectifs en chute, ou encore à seul fin de productivité
immédiate.
Indisponibilité
et pollution des ressources mellifères
Le recul de la flore spontanée a débuté avec l’augmentation
de l’emprise agricole ; les surfaces conquises pour la culture et
l’exploitation des forêts. Les forêts feuillus comptent parmi les écosystèmes
les plus riches, y compris pour les pollinisateurs. La sélection dans la
reproduction des essences ayant la plus grande valeur marchande – en bois
d’œuvre, mais également de chauffage – se fait en défaveur des essences les
plus mellifères (tilleuls, aulnes, saules, bouleaux…)
Avec l’industrialisation de l’agriculture, les plaines ont
connu une intensification paroxystiques des pratiques agricoles intrusives et
destructrices : citons pour exemple la suppression des haies pour
l’agrandissement de surfaces en monoculture; et l’usage immodéré des
pesticides. En France, le NODU (nombre de doses unités)
est un indicateur de suivi du recours aux produits phytosanitaires qui a été défini dans le cadre du plan
Écophyto. Malgré les
intensions affichées, la progression de cet indicateur, rapporté à la surface
utile cultivée, ne s’est toujours pas infléchi. L’agriculture, soumise aux
impératifs des marchés, en reste totalement dépendante.
Réchauffement
climatique et désynchronisation flore-faune
Le réchauffement climatique a un impact prépondérant en
plaine[2], alors
même que s’y trouvent les écosystèmes sont déjà les plus dégradés, par
ailleurs.
La tendance générale d’augmentation des températures est
aussi assortie de fluctuations importantes locales annuelles très importantes,
notamment en début de printemps, période cruciale pour la survie des
pollinisateurs sortant d’hivernage. Des variations trop importantes entre flore
et faune pourraient être fatal, à termes, à certaines espèces fortement
dépendantes de floraisons très impactées ; notamment les floraisons
précoces, aux dates très fluctuantes, ou, encore les floraisons estivales, dont
la production en nectar est réduite par le stresse hydrique accrue par les
températures caniculaires.
Le climat est un chef d’orchestre, dont la conduite est de
plus en plus irrégulière ; créant une désynchronisation des partitions
jouées respectivement par la faune et la flore, où il manque déjà beaucoup de
notes, tant en diversité qu’en quantité.
Cette
conjonction de difficultés pourrait être fatale aux pollinisateurs
Non seulement les facteurs de fragilisation continuent de
s’aggraver, mais leurs effets sont cumulatifs:
les populations
déclinantes et leur appauvrissement génétique,
la chute de
disponibilité des ressources, et,
l’impact du
réchauffement climatique,
La chute de disponibilité des ressources se trouve
significativement impactée par le réchauffement climatique, particulièrement en
plaine.
Sur une base de population réduite à la génétique appauvrie,
les espèces de pollinisateurs sont soumises à un défi d’adaptation qu’elles
pourraient ne plus être en mesure de relever, face à l’accumulation de facteurs
défavorables s’accentuant[3].
Dans ce contexte, le mouvement de disparition des
populations et espèces pourraient s’accentuer, entrainant des ruptures du
service de pollinisation, déjà constatées, dans plusieurs régions du globe à
trop forte exploitation agricole. Le vivant soumis à des stress continuels et
cumulés ne dispose pas d’une résilience sans limite. La somme des perturbations
peut être à l’origine de phénomènes de disparition accélérés et incontrôlables,
dont le terme d’effondrement traduit bien le caractère brusque et irréversible.
Connaitre le
vivant et le respecter pour interagir intelligemment en faveur des
pollinisateurs
Prendre un tel risque de rupture relève de l’incompréhension
des enjeux du vivant, qui ne peut se réduire pas à un instrument de production.
Le vivant est irremplaçable et sa sophistication et son essence sont
inimitables. D’ailleurs, les plus récentes études et expérimentations
confirment que la productivité des écosystèmes est conditionnée directement par
le foisonnement de biodiversité qui y
prospère[4].
Dans leurs volets préconisations, les rapports
internationaux, comme celui du GIEC, plébiscitent les approches
agro-écologiques, où la prise en compte des besoins propres aux écosystèmes contribue
à une meilleure productivité globale, en réduisant considérablement les risques
d’effets dévastateurs.
Les pollinisateurs y jouent un rôle de choix, tout à la fois
comme contributeur à un service fondamental, celui de la pollinisation, mais
également, comme indicateur de la biodiversité.
Préserver
et multiplier les habitats naturels et artificiels
Les habitats détruits, encore plus que les ressources, ne se
reconstituent que sur le temps long. C’est pourquoi, en phase de restauration
des écosystèmes, il est indispensable de prévoir la mise à disposition
d’habitats « artificiels ». Ils portent cette appellation, parce
qu’ils ont été fabriqués de la main de l’homme, par opposition aux habitats
« naturels ».
Comme :
les conditions de
prospection et de choix des habitats par les différentes espèces de
pollinisateurs, tout comme,
l’existence même des espèces de pollinisateurs
présentes ou susceptibles de conquérir un territoire
ne peuvent être parfaitement connues, il convient de prévoir
une diversité de nature et de localisation d’habitats artificiels, pour
augmenter les chances d’occupation.
Même pour les abeilles mellifères, qui disposent déjà des
habitats domestiques que sont les ruches des apiculteurs, il convient de
prévoir des « nichoirs » pour des colonies d’abeilles, qui les
occuperont sans aucune intervention humaine[5]. Ces colonies dites
« sauvages » constituent une réserve génétique précieuse et un
indicateur plus fiable qu’une colonie sur laquelle les activités de
l’apiculteur interfèrent parfois lourdement.
Redéployer
la biodiversité florale
La flore spontanée est très propice aux pollinisateurs,
puisque, en moyenne, 85 % de plantes à fleurs qui s’y trouvent profitent de la
visite des pollinisateurs. Sa présence ne nécessite aucune intervention ;
même exige qu’il n’y en est aucune : ni semi, ni fauche, ni, bien sûr,
désherbage.
La reconquête par la biodiversité ordinaire suppose :
le contrôle des réflexes
interventionnistes, conditionnés par la pression culturelle et sociale,
un changement de point
sur les « mauvaises » herbes et la flore sauvage, et,
la valorisation des
économies de moyens ainsi réalisées, pour être complet sur le bilan écologique
globale de l’incitation à l’objection à l’action écocide.
En matière de pratique professionnelle agricole, il s’agit
d’une véritable révolution culturelle, dont l’acceptation même suscite,
d’emblée, des réactions d’hostilité marquées.
Recréer
des écosystèmes agricoles riches et résilients
Pablo Servigne et Gauthier Chapelle[6] expliquent qu’en définitive
les systèmes agricoles résilients ont des caractéristiques diamétralement
opposées aux systèmes agricoles industriels actuels et parfois mêmes
ancestraux:
fondée sur l’observation
des mécanismes naturels (bio mimétisme)
à faible taux de
mécanisation (intensive en savoir faire), et,
plaçant l’arbre au
centre du système productif (contrairement, à ce qui a été fait depuis le
néolithique, dans les civilisations occidentales.)
Il se trouve aussi que, les pollinisateurs y renouant avec
un contexte de développement favorable, de tels systèmes agricoles résilients
mettent fait à l’accumulation des facteurs actuels précarisant à l’extrême leur
existence et survie.
Promouvoir
l’apiculture douce
Cette agriculture, plus intelligente et respectueuse de la
nature, peut se concevoir, à nouveau, en synergie avec l’activité apicole.
Celle-ci a aussi sa « révolution culturelle » a opérée, vis-à-vis des
dérives du productivisme actuel:
sélection génétique outrancière, visant des résultats à trop courts termes,
déplacements continuels des ruches et nourrissage au sucre sans état d’âme[7], et,
retrait excessif de miel des colonies
Tout comme pour la permaculture, les petits porteurs de
projets apicoles alternatifs, non dépendants des financements, et les amateurs
sont les promoteurs de ces nouvelles pratiques. Ils apportent la preuve que la
dégradation spectaculaire et silencieuse de la biodiversité et la disparition
des pollinisateurs, ne sont pas une fatalité.
La dénonciation des méfaits de l’économie agricole de marché en
sera d’autant accentuée. Les consommateurs avertis auront un rôle prépondérant
dans la révolution agricole à venir,
absolument indispensable à la survie de la civilisation humaine de type
occidentale.
[1] Allocution en mars 2019 de Nicolas Hulot, transmise sur Youtube, où il affirme, sans ambiguité, que le système économique actuel n’est pas la solution mais bien le problème.
On vous partage un « moment féérique » au rucher de Philippe, Les Gorges de DALUIS, à travers le récit d’une marraine Philosophe … Prenez le temps d’une lecture simple, pleine d’images et de bonheur. Vivez, ou revivez le temps d’un instant, la rencontre entre Philippe, apiculteur et ses parrains, le dimanche 13 octobre dernier. Bonne lecture à tous !
« Depuis mon épopée cyclopédique je n’avais plus écrit de reportage sur ma belle vie à Nice, parce que je n’avais rien fait d’exceptionnel sauf le longe côte que je vous raconterai une autre fois, mais sans photo car moi en tenue de mer cela ne le fait pas….
Bien revenons à cette magnifique journée de visite du rucher, invitation par Philippe apiculteur et bien plus parce que je parraine des ruches avec « Un Toit Pour Les Abeilles »
je vous en parlerai tout à l’heure.
Départ au rucher…
Donc départ à 8h, magnifique journée de beau temps avec 22° pour le piquenique, enfin 10° ce matin à 10h dans la montagne . 2h30 de trajet dont 8km de piste. La route de la montagne est magnifique avec les coulisses d’automne rouges et or sur fond de mélèzes ou de garrigues. Puis les spectaculaires plissements géologiques qui font compte l’émergence des Alpes avec le glissement des plaques tectoniques. Puis les hauts sommets sous le ciel d’un bleu pur. La haut nous sommes 25 pour rencontrer Philippe. »
Rencontre avec Philippe, l’apiculteur
C’est un homme extraordinaire et qui partage une somme de connaissances avec simplicité
bien au-delà des Abeilles et du rude métier d’apiculteur, d’autant qu’il fait tout lui même sans mécanique, de l’attention à la meilleure vie des essaims, de l’entretien des ruches, de la préparation du miel, du pain de miel, du propolis, de la cire d’abeille. Mais aussi quelques distillations des plantes de la montagne, des transhumances et de la commercialisation de ses produits.
Je vous disais donc que cet homme sait tout de sa montagne, il est ou a été forestier et partage avec nous le reboisement des terres dénudées par exemple et plein d’autres choses. Or donc après les 3km de pistes (on est à proximité du village de Guillaume pour Cathy, Anne lise et Lee qui connaissent) on en termine avec la 1ère partie… serions nous arrivés, il est maintenant midi… Que nenni!
Philippe transfère les 30 personnes sur le plateau de son véhicule auquel il adjoint une remorque ou prennent place toutes les autres personnes !! Prudemment je me suis installée à côté de lui. Et c’est reparti pour 3 nouveaux km sur une piste de la garrigue avec des virages en épingle ! Je pense que cela fera des souvenirs inoubliables pour les personnes bringueballées dans la remorque.
Nous y sommes…
Enfin on arrive dans un endroit merveilleux, sa maison, ses ruches, sa miellerie. Philippe nous offre tout cela avec simplicité et beaucoup de naturel, et en prime son sourire. Alors merci et à l’année prochaine.
Sur le retour j’ai croisé la locomotive à vapeur du train des pignes en service. J’ai aussi pris en stop un vieux monsieur bien sympathique qui m’a fait moult compliments très aimables mais qui a empesté ma voiture avec une odeur de tabac froid, en plus je suis sûre qu’il fume des gitanes maïs ! Voilà ce grand laïus est terminé…
Je vous parle de l’Un Toit Pour Les Abeilles
Il s’agit dune initiative qui a pour but d’aider les apiculteurs et de sauvegarder les Abeilles. On parraine une ou plusieurs ruches et des surfaces de fleurs mellifères. Cela ne coûte pas cher en fonction de ce que l’on choisi… je n’ai aucun intérêt dans l’initiative mais je suis persuadée que lorsque les insectes pollinisateurs et surtout les Abeilles auront disparu notre terre sera vraiment en danger. Et voilà je vous embrasse tous… »
Il existe des miracles de la vie auxquels nous ne prêtions
peut-être pas suffisamment d’attention avant qu’ils ne soient en péril, menacés
de destruction…
Telle est la situation des abeilles mellifères sur certains
continents. La question de notre responsabilité se pose spontanément ;
ainsi que la manière dont nous pouvons
agir pour éviter l’irréparable.
Une place de choix
Privé de contact suffisamment intime avec elles, nous ne
savons pas toujours précisément à quel point leur activité est merveilleusement
intelligente et profitable à la vie : la nôtre, mais aussi celle d’une
flore, dont la production et la pérennité dépend. Cependant, dans l’inconscient
collectif, l’abeille mellifère s’est taillé une place de choix, durant le très
long compagnonnage qu’elle a accepté de vivre avec l’espèce humaine. Le
témoignage des découvertes archéologiques reculent toujours plus dans le temps le moment où ces deux espèces ont croisé leurs
destinées.
Mais, voilà qu’un risque
de rupture se fait jour avec de plus en plus d’évidence. Les abeilles ne
sont plus les bienvenues dans notre monde
industrialisé, obnubilé par la mise en œuvre de moyens de plus en plus destructeurs.
Ce n’est pas parce ces insectes ont une capacité
extraordinaire d’adaptation à des crises ponctuelles qu’il est possible de
pérenniser leur présence dans des zones qui leur sont devenues franchement
hostiles.
Des rapports officiels
Depuis 2016, nous disposons d’une étude internationale menée
par l’IPBES (souvent présenté comme le GIEC de la biodiversité) sur la situation critique des pollinisateurs.
Dans un article, intitulé « Pollinisateurs : l’alerte de
l’IPBES », le Journal de l’environnement commente ce
rapport : « La production de culture dépendant des
pollinisateurs (fruits et légumes) a augmenté de 300 % en volume au cours des
dernières décennies », apportant du crédit à l’hypothèse de risque de
rupture d’approvisionnement alimentaire avec la poursuite du déclin des
pollinisateurs.
Dans les rapports officiels, les principales causes
identifiées sont : « la perte et la fragmentation des habitats, les
invasions biologiques, la surexploitation des espèces et le réchauffement
climatique » (Source : conservation-nature.fr)
Les abeilles mellifères cumulent tous ces facteurs
défavorables et aggravants, dont la cause est unique et pas assez
courageusement dénoncée : la
pression sans limite d’un système économique et social mortifère. Qui, non
seulement, malmène le vivant jusqu’à provoquer la mort de nombreuses espèces;
mais qui continue inexorablement à
promouvoir un modèle hurlant de non-sens, et procèdent à des destructions
pures et simples (de la flore, notamment), entretient une pollution généralisée
(par les produits de synthèse) et provoque une exploitation sans frein.
Quitter une trajectoire suicidaire
Cette trajectoire suicidaire, délibérément conduite par
l’industrialisation de l’agriculture et l’intensification des aménagements est
une perspective scandaleuse avec laquelle la profession apicole aurait dû
depuis longtemps renoncer à composer. Refuser
de se compromettre dans la logique d’une agriculture qui violente la nature et
accepte de compromettre son propre potentiel de production, présent et à venir…
Cette saison apicole illustre la descente aux enfers d’une
activité qui cumule toujours plus de facteurs défavorables.
Il a été notamment possible de mettre en évidence
l’influence du réchauffement climatique sur la plus mauvaise des récoltes de
miel encore enregistré en France : celle de cette année 2019. Or, il est
malheureusement prévu que le réchauffement climatique accentue dans ses effets,
comme malheureuse tous les autres facteurs défavorables (perte de la
biodiversité florale, pollution par les pesticides) et ceci malgré les
intentions affichées.
Parce que l’on refuse de s’attaquer à la cause commune,
profonde et incontournable : notre modèle de civilisation.
Pour y parvenir, je propose de nous tourner vers la vie, vers ce miracle qu’elle constitue, et, qui
vaut sans peine, toutes les remises en question de nos mauvaises habitudes
et de la vision du monde manifestement erronée qui les justifient.
Invitation à partager une véritable intelligence collective
Grâce à votre vigilance et votre solidarité, des apiculteurs
peuvent, malgré les pires difficultés, développer un savoir-faire permettant de
maintenir une perspective d’avenir pour cette activité bénéfique.
Tisser de solides réseaux permet, à la fois, d’inviter toujours plus de personnes à
participer à un mouvement émancipateur et, aussi, de peser plus significativement dans le choix d’une transition radicale, à
la hauteur des enjeux, maintenant clairement affichés à la face de
l’humanité.
Pour contenir le réchauffement climatique, sauvegarder notre
capacité d’approvisionnement alimentaire.
Y parvenir, supposer de restaurer
d’urgence nos écosystèmes et, réduire drastiquement notre consommation
d’énergie et donc la mécanisation en agriculture, au profit de véritables
savoir-faire.
S’il faut encore et toujours faire de la pédagogie, nous en
ferons. S’il faut se battre, jour après jour, pour défendre la cause des
abeilles ; nous le ferons. S’il faut affiner des perspectives viables
d’avenir, nous ne nous lacerons pas de le faire…
Mais, nous ne le ferons pas sans votre participation active,
de chaque jour, sans un mouvement
collectif de grande ampleur… Sans cette intelligence collective, à
laquelle nous sommes tous invités à nous joindre !
Annexe 1 : Paléontologie, préhistoire, abeilles et apiculture
La découverte, en octobre 2006, d’une abeille
fossilisée âgée de cent millions d’années « fossilisée tend donc à confirmer que les abeilles ont, par leur rôle de
pollinisation, permis la rapide expansion des angiospermes, les plantes à
fleurs. La flore terrestre était auparavant dominée par les gymnospermes, une
famille de plantes largement représentée par les conifères, qui dépendent du
vent pour leur pollinisation. Or, le professeur Poinar relève dans cette étude
que les premières angiospermes commencent à se répandre rapidement il y a un
peu plus de cent millions d’années, phénomène concomitant de l’évolution des
abeilles, comme en témoigne ce spécimen fossilisé. » (Source Le Monde 26 octobre 2006)
« Il n’est pas possible
de dire exactement quand l’homme s’est intéressé à ce que l’abeille récolte et
produit elle-même. Il est probable que, prenant modèle sur l’ours ou d’autres
animaux friands de ce mets de choix (oiseaux, rongeurs, fourmis), l’homme a dû,
depuis des temps préhistoriques reculés, utilisé au moins le miel et la cire
des abeilles sauvages.
Les premiers témoignages
iconographiques, quant à eux, remontent au mésolithique (-12000 à – 6500) et on
les trouve dans des contrées aussi diverses que l’Espagne, le Sahara, l’île de
Bornéo, l’Australie, l’Inde (Singanpur, Bhimbetka) ou la Chine. Il semblerait
que l’abeille et le chien ont été dès cette époque les premières conquêtes de
l’homme ».
(Source : Encyclopédie universelle de la langue
française)
Annexe 2 : Rapport de l’IPBES sur les pollinisateurs
« La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services
écosystémiques, ou IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on
Biodiversity and Ecosystem Services). Est un réseau international de chercheurs, né en
2010 et officiellement créé en 2012 par 124 pays, est construit sur le modèle
du Giec (Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat) et, comme son nom
l’indique, chargé de faire le point sur la biodiversité mondiale. Il en est à sa quatrième réunion plénière,
à Kuala Lumpur, en Malaisie, et à la publication de son premier rapport. Il se
concrétise aujourd’hui par une évaluation du rôle de la pollinisation dans la production agricole à but
alimentaire.
Les
résultats de cette étude de deux années menée par 80 scientifiques peuvent se
résumer en chiffres et en conseils pour protéger les animaux, insectes, bien sûr, mais aussi vertébrés, qui sont utiles à la
reproduction des plantes à fleurs, sauvages ou cultivées. Le constat est double
: la pollinisation naturelle (qui
peut aussi passer par le vent) est cruciale ou
importante pour les trois quarts de l’agriculture mondiale et,
d’autre part, les espèces pollinisatrices sont un
peu partout en déclin. » (Source : Futura Planète)
Voilà
les cinq chiffres mis en exergue par le rapport :
20.000 : le nombre d’espèces d’abeilles sauvages qui participent à la pollinisation
75 % : pourcentage des cultures mondiales pour l’alimentation qui
dépendent, en partie, de la pollinisation.
300 % : augmentation en cinquante ans de la production, en volume, dépendant de
pollinisation.
Près de 90 % : pourcentage de plantes à fleurs sauvages qui
dépendent, de la pollinisation par les animaux.
Plus de 40 % : pourcentage de pollinisateurs (surtout les abeilles
et les papillons) en danger d’extinction.
Annexe 3 : Une année apicole 2019 gravement marquée par le réchauffement climatique
Le réchauffement climatique qui provoqué par
l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre
implique, globalement, une augmentation de la moyenne de température à la
surface du globe terrestre. Il s’agit donc d’une tendance nette au
réchauffement, comme en atteste les records de températures maximales
enregistré dans de nombreuses régions de France au début de l’été 2019.
Mais cette évolution générale à des répercutions complexes,
via la fonte des glaciers et la modification de trajectoire et d’amplitude des
grands courants marins qui agissent de manière différentiée sur le climat des
différentes régions du monde.
Aussi, avons-nous subi, cette année, un contraste
saisissant, dans une grande partie du territoire, entre un mois de mai, le plus
froid depuis 40 ans, et, un début d’été, comme indiqué précédemment,
enregistrant des températures extrêmement hautes, encore jamais atteintes. La
répercussion sur l’activité des colonies d’abeilles a été considérable, car
cette évolution hiératique des températures a grandement entravée le
développement, à la fois, des populations d’abeilles elles-mêmes ; mais
aussi des floraisons dont dépend leur alimentation. L’effet conjugué est
catastrophique. La production de miel, que ne cesse de décroitre, en France,
depuis plusieurs décennies sera à son plus bas niveau historique, entrainant
l’enracinement de la profession apicole dans une crise aigüe. Certains
apiculteurs ont même été victime de vol de miel par d’autres professionnels… Si
ne s’agit pas là, proprement, d’un point de rupture, à partir de quand
considère-t-on que rien ne va plus ?..
Annexe 4 : Le piège de la rationalisation
Pris entre la nécessité morale de changer radicalement de
cap et la poursuite dans les faits de la mauvaise trajectoire de notre
civilisation, nous nous trouvons en pleine dissonance cognitive. Situation
intolérable, de laquelle il nous faut sortir au plus vite en rejetant la
situation de soumission induite qui est la nôtre aujourd’hui, et qui peut être
décrite de la manière suivante :
« Dans la situation de soumission induite, les
participants sont conduits à réaliser des actes allant à l’encontre de leurs
attitudes ou opinions ou encore de leurs motivations (…) Des expérimentations
montrent :
Qu’il est possible de modifier les attitudes d’un
individu en l’amenant à réaliser un acte qu’il n’aurait pas réalisé
spontanément et qui, par conséquent, peut être qualifié d’acte de
soumission : défendre oralement ou par écrit un point de vue différent du
sien.
Que les
modifications d’attitude consécutives à l’acte de soumission dépendent de la
rémunération offerte.
La théorie de la dissonance décrit le processus par lequel un agent obéissant et déclaré libre rationalise ses comportements problématiques impliqués par son obéissance, c’est-à-dire finit par attribuer suffisamment de valeurs à ses comportements pour que leurs réalisations soient justifiées. Il s’agit de la rationalisation cognitive. » (Source : https://www.researchgate.net service d’accès à des textes scientifiques)
Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du Réseau Un Toit Pour Les Abeilles
Quand on aime les abeilles et la Nature comme c’est le cas pour Un Toit Pour Les Abeilles et les marraines et parrains qui nous soutiennent, on aime tous les animaux… Sans exception !
Et on apprécie surtout toutes les actions bienveillantes qui mettent la préservation des insectes et des animaux au coeur de toutes les attentions. Emprunte Mon Toutou fait partie de ces « acteurs vertueux » qui permettent de prendre soin de nos amis les bêtes !
On vous les présente ?
… et bien d’autres amis à quatre pattes, sont les heureux toutous chouchoutés par la Communauté d’Emprunte mon toutou. Il y en a des centaines, que dis-je des milliers, ainsi dorlotés par des personnes aimantes et câlines !
Une idée qui a vu le jour il y a déjà quelques années, grâce à Thibaut et Eleanor, les Co-fondateurs du concept.
L’histoire d’ Emprunte mon toutou…
« Emprunte Mon Toutou est né de la conviction que tout le monde devrait pouvoir bénéficier de l’affection d’un toutou. Tout a commencé dans un bureau, un beau jour d’été. Ce jour-là, un collègue avait emmené son chien, un petit Carlin prénommé Bart, qui a fait fondre tout le monde, mais a également éveillé en moi la frustration de ne pas avoir de chien. Malheureusement, vivant dans un petit appartement en ville et étant très occupé, il ne m’était pas possible d’adopter un toutou. C’est lors d’une discussion avec mon amie Eleanor que l’idée nous est venue : pouvoir partager des bons moments avec un toutou de temps en temps, lorsque son maître souhaite nous le confier, ce serait la solution parfaite à notre manque d’affection canine ! […] »
Thibaut, cofondateur d’Emprunte Mon Toutou
C’est comme cela qu’est naît le concept d’Emprunte mon Toutou
Alors maintenant que les présentations sont faites, comment ça marche ?
C’est très simple… deux cas de figure se présentent à vous :
Vous adorez les toutous mais ne pouvez pas en avoir un ?
Vous avez un toutou et vous souhaitez le confier à un « emprunteur » digne de confiance et heureux de le garder pour quelques heures ou jours ?
Emprunte mon Toutou à créé une plateforme en ligne, permettant de mettre en rapport les emprunteurs et les personnes qui ont besoin de confier leur toutou… Tout cela en toute bienveillance, et dans le respect de l’animal…
On y retrouve des amoureux des animaux qui ont envie de donner et recevoir de l’affection canine !
Une communauté basée sur la confiance mais aussi sur la sécurité
L’amour pour les toutous est ce qui rassemble tous les membres. Cependant, la confiance et le respect entre les membres est ce qui permet de faire vivre et prospérer cette communauté.
Le bien-être et la sécurité des toutous ainsi que de leurs amis humains sont primordiaux, et c’est pourquoi Emprunte Mon Toutou fait bénéficier ses membres d’un grand nombre de mesures de sécurité. Parmi elles :
Bref, une plateforme qui mérite d’être mise en avant…
On vous propose d’aller faire un petit tour sur le site et la page instagram pour apprécier les petites bouilles des membres à quatre pattes d’ Emprunte mon toutou !
C’est déjà le moment de dresser le bilan de la saison apicole 2019. Et même si les âmes restent positives, cette année aura été particulièrement compliquée pour la filière… Avec LA MÉTÉO jouant le rôle principal du « méchant » ! Le dérèglement climatique est bien réel, et l’apiculteur, comme les abeilles en ressentent les effets directs ! Car l’abeille suit la saison… Elle réduit drastiquement son activité et la consommation de ses réserves en hiver. Elle butine à longueur de journée en été. Mais lorsqu’il ne fait pas assez froid, ou au contraire trop chaud, elles s’y perdent un peu et leurs mécanismes internes sont chamboulés. Pour mieux comprendre ce qui s’est passé, nous laissons la parole à Denis, qui a su retranscrire par écrit, merveilleusement bien, le déroulé de la saison. Denis S., Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles en Charente s’exprime !
» Chères marraines, chers parrains Quelques mots, en cours de cette saison compliquée pour vous donner les nouvelles (printemps et été) des ruches depuis mon dernier message (automne, hiver).
Après le solstice d’été, l’apiculteur dresse le bilan du printemps.
Les colonies sont sorties d’hivernage très tôt grâce à l’étonnante chaleur du mois de Février. Les populations étaient rapidement très fortes et ont réalisé une bonne miellée en Avril, semblant annoncer une belle saison.Mais le froid, le vent et les tempêtes de Mai-Juin ont cantonné les abeilles dans les ruches et consommé le stock de miel. Pluies, grêles et vent ont rapidement dispersées les fleurs « d’Acacia »(Robinier).
Au final la récolte de printemps a été anecdotique. L’élevage et la production d’essaims ont été très compliqués à cause de la météo et j’ai perdu plusieurs reines et essaims…
(Et voilà l’été !) J’ai cependant réussi à développer mon cheptel et surtout, grâce au soutien d’Un toit pour les abeilles et de mes marraines et parrains, j’ai pu reprendre les ruches (55) d’apiculteurs bio prenant leur retraite (photos de l’expédition de retrait des ruches dans l’Héraut jointes – retour en Charente au petit matin). S’agissant des mêmes fournisseurs et souches (issues d’une sélection bio depuis plus de 35 ans !) que mes ruches précédentes, pas de surprise, la qualité est au rendez-vous (merci Dom et Rémy, du rucher de La Devèze !).
Ces nouveaux essaims m’ont permis de créer de nouveaux ruchers et de tester la production de nouveaux miels que j’ai hâte de vous faire goûter !
Un travail important de repérage de nouveaux ruchers, de transhumances a été (et est encore) nécessaire cette année pour faire face aux conditions météorologiques changeantes et à la tendance caniculaire.
Réactivité et travail continu sur les ruches sont nécessaires pour réussir à récolter un peu de miel. Bonne nouvelle, les frelons asiatiques ont également soufferts de ce printemps compliqué, il semble y avoir moins de nids et d’attaques cette année (mais ne nous réjouissons pas trop vite, les plus grosses attaques de ruches sont en Août et en automne) !
Les floraisons de tournesols conventionnels étant achevées, je suis actuellement en train de rapatrier mes ruches dans un vallon préservé entouré de boisements, bordé par un grand champ de Sarrasin Bio, j’attends beaucoup de cette récolte à venir déterminante pour le bilan de cette campagne 2019 (photo jointe).
Je vais commencer dans les jours à venir les mises en pots pour les envois de l’automne !
Et viendra bientôt l’automne ! je transhumerai alors mes ruches dans un rucher situé dans une forêt particulièrement riche en lierre afin que mes protégées récoltent de bonnes réserves de pollen pour passer l’hiver. D’ailleurs cette année, j’ai commencé à produire du pollen et leur en restituerait une grosse partie cet hiver dans mon candy-maison (à base d’infusion de plantes bio qu’elles apprécient particulièrement, de sucre bio, de miels de l’exploitation et de pollen).
L’année et la saison 2019 ont été particulièrement difficiles pour tous les apiculteurs (classée « année noire », sans précédent depuis 70 ans), les apiculteurs ont été mis à rude épreuve (psychologiquement autant que physiquement), certaines exploitations sont menacées économiquement. Mais en premier ce sont les abeilles qui ont été malmenées, beaucoup de colonies et d’essaims sont morts, et cette météo a dû leur paraître bien apocalyptique !
L’apiculteur devient nécessairement philosophe. Pour ma part, le bilan de cette année est positif.
J’ai décalé – pour cause de complexités et de retards administratifs
– mon installation agricole à l’année prochaine. Je suis donc toujours en test d’activité agricole avec l’association Champs du Partage. Je me dis donc que cette année noire faisait partie du test ! les abeilles et moi avons survécu au test d’une année noire et je suis plus convaincu que jamais dans mes choix et stratégies.
Le choix du cheptel bio, des ruchers (en zones protégées à biodiversité maximale, dans des espaces abrités) et de l’emplacement de mon exploitation permet d’amortir les difficultés et contraintes climatiques et de bénéficier d’une certaine résilience pour conserver mon cheptel et produire du miel malgré tout !
J’ai réussi à développer mon cheptel, et trouver des ruchers, à m’équiper mieux (finie l’extraction à la manivelle !), à me former à la transformation du miel et à mettre au point mes propres recettes.
J’ai aussi réussi à trouver la ferme à rénover de mes rêves, dans un environnement préservé et magnifique et qui deviendra le siège de mon exploitation. J’espère pouvoir vous en dire plus et vous envoyer des photos très bientôt !
Le partenariat avec Un toit pour les abeilles et vos parrainages sont aussi d’une grande aide et d’un grand soutien pour affronter cette année noire. Le devoir de vous satisfaire en retour m’a obligé à fixer des objectifs de production et à me battre pour les atteindre et les dépasser !
Chaque fois que je regarde couler le miel de l’extracteur (spectacle magnifique de ce ruban d’or au mouvement de pendule, qui forme une pyramide à la surface du récipient qui en même temps qu’elle s’enfonce dans le miel s’élargit à la base et se reconstitue par le haut), je vois le visage d’une marraine ou d’un parrain rencontré lors d’une visite de rucher (ou par hasard !) en pensant « ça y est, tu auras tes pots de miel à déguster ! ».
Un peu de frustration de ne pas avoir encore rencontré chaque marraine et parrain pour le remercier de vive voix et partager la passion de l’apiculture. Mais j’espère pouvoir organiser plus de visites de ruchers au printemps prochain (le meilleur moment pour découvrir une colonie d’abeille dans l’intimité de la ruche). Les visites de ruchers de ce printemps ont été très chaleureuses et se sont très bien déroulées (merci encore aux marraines et parrains qui ont « essuyés les plâtres » !). Pensez à surveillez vos mails d’Un toit pour les abeilles pour ne pas manquer les prochaines invitations en Mai et Juin !
Pour finir, j’en profite pour vous confier que cette année m’a permis d’initier de nouveaux projets qui ne manqueront pas d’intéresser les amateurs de miels et défenseurs des abeilles que vous êtes. Plusieurs aventures passionnantes sont en cours que je vous raconterai une prochaine fois. Pour bénéficier d’informations exclusives, n’hésitez pas à suivre sur Facebook la page LaRuche.Bio ! https://www.facebook.com/AgricultureBiologiqueFrance
Merci pour votre soutien ! Votre apiculteur dévoué, Denis
« Arrivé au terme du printemps 2019, il n’y a eu, dans ma région, aucune période durable de temps véritablement printanier. Le printemps est, selon les termes mêmes des météorologues une période de «transition entre la saison froide et les chaleurs estivales », qui est « progressive et plus ou moins précoce selon les années. » Cette année après un début de printemps précoce, début mars, le chaos météorologique a couvert les trois mois qui ont suivi. Trois mois sans aucune progressivité, mais des contrastes insupportables :
record de températures basses, après un début de printemps très doux,
tempêtes et vents volants, passant subitement du Sud au Nord et Nord Est, puis à l’Ouest. Ce sont des conditions extrêmement défavorables au butinage ; et complexes pour le développement des colonies, qui ont besoin d’une progressivité –celle normalement du printemps – dans l’augmentation des températures et de l’amélioration des conditions d’accès aux ressources.
Casse-tête climatique
Habitué aux casse-tête climatique, j’ai suivi de près les colonies. Les plus fortes de mes colonies et les plus entourées de ressources précoces, en plaine, ont démarré en trombe. Mais a suivi de longues périodes de mauvais temps -vents et pluies se succédant.- Les colonies ont ponctionné dans leurs stocks de miel, leur effectif étant important. Certaines ont même mis dehors de la ruche les mâles, n’étant plus à même d’assurer leur subsistance. Heureusement, que je ne me suis pas précipité à récolter. Un apiculteur du sud de la France, qui a transporté ses colonies en vallée de Saône pour la floraison l’acacia – miellée qui n’a rien fourni du fait de la météo déplorable – m’a appelé d’urgence pour que je lui indique un fournisseur de sirop apicole, car toutes ses colonies criaient famine ! Pour les colonies les moins fortes et moins entourées de ressources printanières, les effectifs n’ont eu énormément de mal à se développer significativement de tout le printemps. C’est un euphémisme de considérer que « les miellées de printemps tant attendues ne feront pas que des heureux » (Propos de Frank Alétru, président du Syndicat National d’Apiculture, dans la revue « L’Abeille de France de juin 2019.)
Piégé par les perturbations climatiques
Mes colonies se sont adaptées en faisant profil bas. L’abeille noire a les capacités de le faire ; et je n’ai pas fait d’intervention contrecarrant cette stratégie. Le résultat est l’absence d’excédent de miel de printemps que je pourrais récolter… Or, en plaine de Saône, c’est une première phase de récolte en générale significative. Des perturbations climatiques en 2013 (Météo France indique que « le mois de mai 2019 a été le plus frais depuis mai 2013 ») et en 2016 ont abouti à des récoltes de printemps très faibles. Je peux témoigner du côté imprévisible de perturbations climatiques et de leur conséquence. Je suis bien au courant de ce risque, comme tout apiculteur ; mais j’en subis pourtant les effets inévitables. Cette fois, un extrême a été atteint, rejoignant la liste des extrêmes qu’il faudra dorénavant considérer comme prévisibles… J’ai préservé le potentiel pour la suite de la saison notamment avec un suivi de l’essaimage réussi. Mais, je tremble à l’idée que les perturbations météorologiques persistent à saboter mes espoirs et mes résultats. Notamment, si la canicule venait à succéder à la froideur printanière ; aucun phénomène extrême n’étant à exclure… Combien de fois, ce printemps, je me suis dit, que les perturbations allaient s’achever ; alors qu’elles devenaient de plus en plus extrêmes !… C’est la plus longue période de perturbations printanières de mon expérience d’apiculteur. »
Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture. Le Rucher de Sennecey (71)
Sauvages par nature, les abeilles appartiennent à notre
environnement, dont elles subissent le sort : la dégradation accentuée de
leurs conditions de vie, depuis seulement quelques décennies. Simplement parce
qu’elles dépendent, dans les zones dominées par les modes de vie modernes, de
ressources végétales raréfiées, chaotiques et contaminées.
Et leur sort ne fait qu’anticiper de très peu dans le temps
le nôtre… Notamment parce qu’elles assurent la pollinisation, c’est-à-dire un
processus crucial de notre production alimentaire. C’est le message de bon sens
qui a permis d’attirer l’attention sur leur sort.
C’est une espèce sentinelle à plus d’un titre :
illustrant le sort réservé à l’ensemble des espèces animales et permettant de
saisir simplement notre folie collective destructrice.
Elles ne nous appartiennent pas, pas plus que l’ensemble des
êtres vivants avec lesquels nous partageons si mal la cohabitation sur Terre.
L’orientation destructrice des projets collectifs
contemporains est dorénavant un état de fait choquant mais commun.
Il n’y a plus guère de sophistes pour défendre l’idée que le
progrès est dans la destruction. C’était faire l’apologie de l’ignorance et du
non-respect du vivant autour de nous ; mais aussi –ce qui est non moins
choquant – en nous-mêmes.
Monde intérieur et monde extérieur sont en continuité
évidente, issus l’un de l’autre et en total interconnexion. Il serait bien
temps de renoncer à maintenir nos efforts pour couper ce lien vital entre notre
intériorité et nos actions. Et, ce faisant, rompre le consentement absurde
autour de projets collectifs hyper nocifs dans lesquels nous nous trouvons tous
incités à apporter notre contribution.
Le coût extérieur – la dégradation de notre environnement et
de nos relations – a son pendant moral : le renoncement à une vie
pleinement humaine.
Mettre des mots sur les maux… et renaitre à la conscience de ce qui vaut la peine d’être vécu
Privés d’un contact direct avec les abeilles, la plupart
d’entre nous dépendons des témoignages de celles et ceux qui les côtoient plus
régulièrement.
L’économie agricole cumule tous les paradoxes. Le non-sens
de la pression économique y culmine, en exigeant une rentabilité qui détruit
son propre « outil de production » ! C’est là où l’on comprend
le plus simplement du monde comment l’économie précipite sa propre perte…
Il a fallu un long et cruel chemin d’insensibilisation pour
y mener, exigeant la rupture consommée du lien intellectuel et sensible avec
l’environnement. Il s’est trouvé que cela n’a pu se faire complètement en
apiculture, notamment ; où ni la mécanisation, ni la financiarisation, ni
la réglementation n’ont réussi à couper définitivement l’individu de la réalité
vivante.
L’apiculture est aujourd’hui une économie paupérisée, –
comme tout ce qu’il reste de l’agriculture paysanne – mais est, en même temps,
un des symboles d’une certaine résistance. Et, le témoignage d’une
responsabilité, notamment environnementale et sociétale, à laquelle plus
personne ne peut échapper décemment.
Défendre un bien en commun
Les abeilles constituent un
bien commun autour duquel la mobilisation se construit et s’organise. Sauvages
et tellement sympathiques, les abeilles n’ont pas leur pareil pour nous faire
voir le monde autrement !
D’abord, chacune et chacun d’entre nous peut devenir
l’avocat de leur cause, en développant une plaidoirie appropriée au public
auquel elle est destinée.
Trop de personne sont éduquées dans l’idée que l’on peut
tout exiger des humains et le la nature. Le naufrage de notre environnement –
mesuré objectivement – qui précipite celui des abeilles atteste qu’il n’en est
rien. Il y a des principes à intégrer – notamment ceux du vivant – pour
entreprendre des projets légitimement.
Cela veut clairement dire que nous nous en sommes bien
éloignés. Respect, réciprocité, interaction intelligente sont de mise dans les
relations humaines et avec l’ensemble des êtres vivants. Porter de l’attention à ses valeurs
universelles réveille notre sensibilité enquilosée, secoue notre intelligence
arrogante et ravive nos espoirs.
Modestement ré-apprendre
Il s’agit d’abord de
comprendre que la vie a de plus en plus de mal à s’épanouir dans les
environnements hostiles que nous créons de toute pièce.
Avant de reconquérir un
nouvel art de vivre, il y a une étape, qui est celle de la prise de conscience.
Certains la disent douloureuse, moi je la vois plutôt bienfaisante !
Pour agir en faveur des
abeilles, il convient d’abord de rechercher ou restaurer un coin tranquille,
une zone moins perturbée. Cette quête est déjà une aventure en soi ! On la
mène avec le regard d’une abeille. Je dois avouer que je trouve autrement plus
« fun » le monde coloré, diversifié et débordant de vie
qu’affectionnent les abeilles que celui morne et aseptisé des plaines
industrieuses. Le monde des abeilles, c’est celui de la « Contrée »
dans le « Seigneur des anneaux » …
Il s’agit ensuite de nous
défaire de notre état d’esprit interventionniste, de savoir un peu (pas mal,
même) lâcher prise. Une vraie thérapie !
Ce sont les abeilles qui
mènent la danse. Mais, il faut bien finir par admettre qu’elles savent ce
qu’elles font. Et, nous (ré)apprenons, grâce à elles.
En nous mettant à la place
d’une abeille, cela devient très facile à comprendre. Le but est de réaliser
que nous sommes tous, indirectement en interaction avec elles.
Cela devrait permettre de
nous défaire, définitivement, de pratiques absurdes, comme tondre, faucher ou
tailler une pelouse, une prairie ou une haie en pleine floraison…Bref, dépenser
temps et énergie et détruire de la vie, alors qu’il serait tellement plus
simple et agréable de nous en dispenser !
Petit Manuel d’apiculture en ruche Warré
Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture ( http://www.culturenature71.com)
Sortie de son livre : « Petit manuel d’apiculture douce en ruche Warré » A découvrir sur la Boutique Terre Vivante – ici
Un toit pour les abeilles, vous le savez, c’est avant tout, un soutien humain et financier, apporté à des apiculteurs courageux et passionnés, à travers le parrainage de ruches. Parrainages dont vous êtes, vous parrains, les premiers acteurs.
Le parrainage de ruches permet concrètement de créer de nouveaux ruchers ou de développer ou reconstituer des cheptels apicoles, partout en France. Il permet outre l’installation de nouvelles colonies d’abeilles, d’aider une filière en souffrance, qui apporte pourtant énormément à l’homme. Quand on sait aujourd’hui que des études scientifiques annoncent l’extinction des insectes d’ici moins d’un siècle ! Et pourtant, si un seul des acteurs du cycle de notre biodiversité s’éteignait, aussi infime soit-il, c’est toute la vie terrestre qui risquerait de s’effondrer à son tour, tel un véritable château de cartes. Cette extinction annoncée, aurait des répercutions dramatiques à la fois pour les écosystèmes de la planète, mais aussi pour l’humanité.
Aujourd’hui le constat est très inquiétant : « 40 % des insectes sont en danger d’extinction » selon une étude scientifique qui compile plus de 70 travaux. Ce déclin s’est fortement accéléré depuis les années 50, jusqu’à atteindre aujourd’hui des proportions alarmantes. En effet, le nombre total d’insectes diminue chaque année de plus de 2.5%.
« C’est très rapide, a déclaré Francisco Sanchez-Bayo, Chercheur à l’Université de Sydney. … dans 50 ans, il ne restera plus que la moitié des insectes, et dans 100 ans, il n’y en aura plus aucun. » a-t-il déclaré dans « The Guardian ».
Pour Un toit pour les abeilles, qui milite depuis plus de 10 ans pour la sauvegarde des abeilles, cette annonce sonne comme un coup de massue ! Le combat est loin d’être terminé et il nous faut agir ENCORE PLUS FORT.
C’est le cas avec un nouveau projet qui a vu le jour il y a quelques mois, celui de repeupler nos ruchers avec l’Abeille Noire endémique. La sous-espèce locale de nos ruchers. Celle qui était présente, bien avant l’homme ! AUJOURD’HUI , IL EN RESTE EN FRANCE 10 % A PEINE. Vous pouvez découvrir le projet ici.
Un toit pour les abeilles compte à présent trois ruchers de repeuplement en Abeille Noire. Déjà quelques 20 ruches sont ouvertes au parrainage, sur ces ruchers de protection de notre abeille endémique. Vous pouvez les soutenir, vous aussi et devenir acteur de ce beau projet environnemental !
D’autres initiatives sont au cœur des valeurs et engagements d’Un toit pour les abeilles… Vous pouvez les découvrir ici. Car qu’on se le dise :
« Qu’on les aime ou qu’on les déteste, les humains ne peuvent survivre sans les insectes. »
Actus abeilles
En préambule des nouvelles des abeilles, nous vous transmettons les premiers résultats d’une enquête nationale relative aux mortalités des colonies d’abeilles durant l’hiver 2017/2018.
Cette étude a été menée à grande échelle par la Plateforme ESA (Epidémiosurveillance Santé Animale). Elle a été réalisée auprès de la filière et a obtenu quelques 14 000 réponses, permettant ainsi d’avoir « une vision plus juste de la situation sanitaire du cheptel apicole français », a déclaré Patrick Dehaumont, Directeur Général de l’Alimentation.
Les premiers résultats sont hélas inquiétants…
À l’issue de l’hiver 2017/2018, de nombreux apiculteurs ont observé des mortalités « anormales » de leurs colonies d’abeilles. Ces mortalités ont été estimées à environ 29.4%, très au-delà du taux de mortalité hivernale qualifié de « normal » par l’ensemble des acteurs concernés.
Cette étude a permis outre la confirmation d’une situation critique pour la filière, de mettre en place des mesures immédiates :
– Déploiement dans de nouvelles régions de l’Observatoire des mortalités et des affaiblissements de l’abeille mellifère.
– Financement par l’État des analyses toxicologiques quand les mortalités ne sont pas expliquées par d’autres causes aisément mises en évidence.
– Rénovation du dispositif de surveillance des mortalités massives aiguës des abeilles.
– Lutte efficace, par tous les apiculteurs, contre le parasite Varroa destructor …
Une analyse complète des données recueillies sera réalisée d’ici la fin de l’année 2018.
Un grand Merci !
Chez Un toit pour les abeilles, on apprécie cette période de l’année, à la fois synonyme de fête, de partage et surtout, de dégustation de vos pots de miel.
L’occasion pour nous de vous remercier de nouveau pour tous vos soutiens bienveillants et solidaires.
Vous avez reçu ou allez recevoir prochainement votre miel*. Il reste quelques apiculteurs, dont les envois devraient avoir lieu dans les prochains jours… Encore un tout petit peu de patience… *Pour les parrainages payés entre le 15 Janvier et le 14 Août 2018.
Cette année, vous avez été particulièrement nombreux à nous envoyer des messages adorables et des photos de votre miel sur les réseaux sociaux. C’est pour nous un vrai bonheur de les recevoir. Nous avons partagé quelques-uns de vos messages sur notre site internet ! Encore merci à vous…
Et puisque les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas, toute l’Équipe Un toit pour les abeilles et vos apiculteurs vous souhaitent, un Mielleux Noël !
Pour des fêtes engagées et solidaires…
Et si vous ajoutiez à votre liste de Noël, un véritable cadeau original et « porteur de sens » qui prend soin de vous tout en préservant la Nature…
avec 3 cosmétiques phares de notre gamme : notre crème de jour Fondant Royal à la gelée royale bio régénératrice, notre baume lèvres Sourire de Reine au miel bio réparateur et notre crème mains, Mains de Reine à la cire bio protectrice !
Bref le meilleur des abeilles à offrir ou à s’offrir pour les fêtes.
Et en achetant ce coffret, vous faites aussi un geste en parrainant des abeilles !
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Que se passe-t-il dans la ruche ?
Plus de doute possible, l’hiver s’installe… Les températures ont bien chuté. Il pleut déjà pas mal sur certaines régions. Et dans d’autres régions de France il neige.
C’est le calme plat aux ruchers…
Les températures extérieures avoisinent les 9/10°C. Bien entendu, avec des températures aussi froides, les abeilles ne volent pas. Elles restent dans la ruche, « grappées » pour se tenir au chaud durant l’hiver.
Voici une carte des prévisions météos de la mi-décembre. Zoom sur … La grappe d’hiver
Saviez-vous que pour se tenir bien au chaud durant l’hiver, les abeilles vont se blottir les unes contre les autres dans la ruche, formant ainsi une « grappe » semblable à une grappe de raisins. Elles forment une boule qu’elles vont chauffer par un mouvement des abeilles entre elles.
Au centre, là où la température sera la plus élevée, on retrouve bien entendu la Reine et le couvain. C’est le « cœur » de la grappe et la température y avoisine les 30°C.
Le cœur est protégé par une couronne d’abeilles qui régulent cette température. Elle forme le « manteau ». C’est sur le manteau que les abeilles sont les plus resserrées et la température avoisine les 10°C.
De son côté, l’apiculteur …
L’apiculteur profite de cette période pour envoyer les pots de miel aux parrains concernés. Il en profite aussi pour vendre son miel lors des marchés de Noël par exemple. Les interventions aux ruchers sont limitées pour éviter de perturber les colonies. Il peut en cas de redoux (température supérieure à 15°C) ouvrir les ruches pour resserrer les cadres en ajoutant une partition..
Le Saviez – vous ?
Pendant l’hiver, ce sont les abeilles à l’intérieur de la grappe qui jouent le rôle de chauffage. Elles font vibrer les muscles de leur thorax, sans activer le mouvement d’ailes, ce qui permet de ventiler la chaleur au cœur de la grappe. En dessous de 10°C, les abeilles entrent dans un état « comateux », tombent de la grappe et finissent par mourir.
Un peu de gourmandise… La recette du mois ! Petits pains au miel et aux flocons d’avoine pour les tablées de Noël
Recette sympa et originale proposée par le site Papilles et pupilles
INGRÉDIENTS
Pour 8 petits pains :
– 300g de Farine
– 100g de flocons d’avoine + 2 cuillères à soupe pour saupoudrer
– 125 ml de lait tiède
– 125 ml d’eau tiède
– 30 g de beurre à température ambiante
– 3 cuillères à soupe de miel
– 1,5 cuillère à café de sel
– 1,5 cuillère à café de levure de boulanger déshydratée
PRÉPARATION
Mettez tous les ingrédients dans votre machine à pain ou dans votre robot pétrisseur. Vous pouvez également réaliser cette étape à la main si vous n’avez ni MAP, ni robot. Faites attention à ce que le sel et la levure n’entrent pas en contact. Pétrissez jusqu’à obtenir une pâte souple et élastique. Déposez ensuite votre pâton dans un saladier et laissez-le lever à l’abri des courants d’air pendant 1h30. Il doit doubler de volume.
Déposez-le ensuite sur un plan de travail légèrement fariné et chassez l’air. Coupez-le en 8 morceaux de même poids (environ 100 g chaque).
Façonnez-les en forme de boules et déposez-les sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé. Laissez lever à nouveau 30 minutes.
Préchauffez votre four à 230°C. Versez 2 cuillères à soupe de flocons d’avoine dans une assiette. Roulez vos petits pains dedans pour bien les enrober et enfournez. Laissez cuire 15 minutes et faites refroidir sur grille.
Si vous trouvez que vos pains brunissent trop, vous pouvez les couvrir d’un papier aluminium durant les 5 dernières minutes de cuisson.
Bon appétit et surtout partagez-nous vos photos sur les réseaux sociaux !
Belles fêtes à vous tous, et merci pour tout votre précieux soutien !
Édito Avant de vous donner quelques nouvelles des abeilles, ce sont des nouvelles de notre Biodiversité toute entière que nous souhaitons partager avec vous. Isabelle AUTISSIER, Présidente de la WWF France, a dénoncé cette semaine la pression constante de l’homme sur les écosystèmes. Dans son rapport sur la disparition des espèces, elle déclare « La Terre a perdu 60% de ses populations d’animaux sauvages depuis 1970 ».
Face à cette situation, l’organisme déclare qu’il n’y a pas de petites actions et que NOUS pouvons et devons agir, à notre niveau pour changer les choses. Nous ne devons pas attendre que les autorités publiques et les politiques prennent enfin des engagements concrets.
Ce message, fait écho à l’action qu’Un toit pour les abeilles mène conjointement avec vous, depuis plusieurs années déjà. Votre soutien permet concrètement de faire évoluer, doucement mais surement les choses, et pour cela nous vous disons MERCI.
Aujourd’hui et toujours grâce à vous, nous faisons encore plus pour la Biodiversité, en soutenant la réintroduction de ruchers en Abeilles Noires endémiques. Il s’agit de notre abeille ancestrale, celle qui a survécu aux deux glaciations et qui est aujourd’hui en danger.
Si vous souhaitez nous aider et soutenir l’Abeille Noire, c’est possible au moment de votre parrainage ou de la reconduction de ce dernier.
On vous en dit plus sur notre site : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/abeille-noire.html Que se passe-t-il dans la ruche ? L’hiver est arrivé, sans prévenir… Nous sommes en novembre, cela semble finalement normal que le froid tisse doucement sa toile. Mais les températures des dernières semaines, particulièrement chaudes pour la saison, nous ont fait oublier quelques peu la saisonnalité naturelle.
L’intensité avec laquelle l’hiver est arrivé a été intense. Plusieurs régions se sont retrouvées en alerte orange (Département de la Loire, Massif Central), ou pire encore, en vigilance rouge (Corse).
Quoiqu’il en soit, que le froid soit arrivé avec douceur ou avec plus ou moins de violence, le constat est clair, nous rentrons dans la période hivernale.
Les abeilles sont ainsi rentrées dans l’hivernage, période durant laquelle elles vont rester, confinées dans les ruches et ne plus sortir. De toute façon, dehors, il ne reste plus rien à butiner. Les premiers froids et premières gelées ont mis fin aux floraisons de l’arrière-saison. Et c’est tant mieux pour les abeilles que l’hiver revêt ainsi son manteau blanc.
L’an passé, il n’avait pas fait suffisamment froid et les abeilles avaient retardé leur hivernage, consommant leurs dernières ressources prématurément.
Dans la ruche, les abeilles se tiennent serrées, les unes contre les autres pour former une grappe qui va leur permettre de se tenir chaud cet hiver.
Zoom sur … L’Hivernage En hiver, les abeilles forment une boule en forme de grappe de raisin dans la ruche. On dit alors que les abeilles « se grappent ». A l’extérieur de la grappe, elles forment ce qu’on appelle le « manteau ». Celles qui se situent à l’intérieur de la grappe vous adopter un mouvement qui va permettre de chauffer et maintenir l’intérieur de la grappe à 30°C.
Le manteau extérieur lui atteint une température d’environ 10°C. En dessous de 7 °C, les abeilles sont en danger. Elles ne peuvent littéralement plus rien faire. Elles se détachent de la grappe, tombent et meurent.
Elles ne dorment donc pas pendant l’hiver, elles n’hibernent pas à proprement parler.
Leur fonction principale et unique est de maintenir la grappe au chaud.
De son côté, l’apiculteur … Durant cette période les interventions de l’apiculteur sur les ruches sont limitées. L’ouverture des ruches en période froide n’est pas recommandée de toute façon.
Les abeilles n’aiment ni le froid, ni l’humidité. Les ruches ont donc besoin d’air qui permet d’éviter la sur condensation dans la ruche.
Il faut toutefois les positionner dans un lieu préservé du vent.
L’apiculteur profite donc de cette période plus calme, pour empoter le miel extrait il y a quelques semaines et qui fera le bonheur des parrains et clients. Il peut aussi se consacrer à la commercialisation de son miel à la Miellerie ou sur les marchés ainsi qu’à l’entretien du matériel pour la saison suivante.
C’est aussi l’occasion de débroussailler les ruchers ou de préparer de nouveaux emplacements pour l’année à venir.
Le Saviez – vous ? Le climat environnant le rucher est très important, particulièrement en période de froid. Une intervention au rucher ne pourra se faire que par temps ensoleillé, avec une température supérieure à 15°C, et en l’absence de vent.
Un peu de gourmandise… La recette du mois !
Les fêtes de fin d’année approchent… On se laisse tenter par le pain d’épices proposé par CuisineAZ INGREDIENTS – 250 g de miel
– 250 g de farine de blé
– 100 g de sucre en poudre
– 1 sachet de levure chimique
– 1 sachet de sucre vanillé
– 1 c. à café d’anis vert
– 1 c. à café de muscade râpée
– 1 c. à café de cannelle en poudre
– 1 c. à café de quatre épices
– 2 œufs
– 10 cl de lait PREPARATION
Préchauffez le four à 160°C (th. 5/6). Dans un saladier, placez la farine de blé, la levure chimique, les deux sucres, l’anis vert, la muscade râpée, la cannelle et le gingembre. Mélangez à l’aide d’une cuillère en bois. Dans une casserole faites chauffer le miel. Versez-le bien chaud sur le mélange de farine, de sucre et d’épices. Remuez à nouveau et incorporez petit à petit les œufs entiers. Puis versez peu à peu le lait juste tiède pour amalgamer le tout. Mélangez jusqu’à obtenir une pâte à gâteaux lisse et homogène, ni trop liquide et ni trop épaisse. N’hésitez pas à réajuster le mélange avec de la farine ou du lait. Versez la préparation dans un moule à cake bien beurré et fariné. Vous pouvez aussi utiliser un moule en silicone sans matière grasse. Enfournez votre pain d’épices au miel et laissez-le cuire pendant 1 heure à 1h15. Pour savoir si votre pain d’épices est bien cuit, plantez-y un couteau. La lame doit ressortir sèche. Lorsqu’il est totalement refroidi, démoulez le pain d’épices puis réservez-le au moins 24 heures avant de le déguster. Le pain d’épices se conserve sans problème une semaine, enveloppé dans une serviette. Il restera ainsi bien gourmand et moelleux.
Bon appétit et surtout partagez-nous vos photos sur les réseaux sociaux !
MERCI
La période de fin d’année est toujours propice aux petites attentions…
Nous profitons donc de cette note de novembre pour vous remercier pour votre soutien toujours aussi fidèle et votre bienveillance ! BZzzz !
Et si on poursuivait l’action ensemble. Nombre d’entre vous le savent déjà, Un toit pour les abeilles a fait le pari que les petits gestes de chacun peuvent aider à réaliser de grandes choses ! C’est ce que nous réussissons à faire grâce à vous. Certains parrainent aujourd’hui 4000 abeilles, d’autres 8 000 ou 12 000 abeilles et même 40 000 abeilles… Chacun, selon ses moyens et capacités fait « sa part » et rend ainsi hommage à la fameuse Légende du Colibri qui nous inspire au quotidien.
Mis bout à bout, ce sont près de 210 000 000 d’abeilles qui sont parrainées et plus de 5 000 ruches installées partout en France.
Bravo pour ce bel effort commun qui a permis un véritable élan solidaire.
Mais Un toit pour les abeilles se sont également d’autres actions solidaires pour la biodiversité : Le Rucher pédagogique de Fouras
La récolte d’essaims sauvages dans la nature
Le Parrainage de fleurs mellifères pour les abeilles.
Projets auxquels nombre d’entre vous ont participé et nous vous en remercions chaleureusement…
Aujourd’hui, Un toit pour les abeilles veut aller encore plus loin en préservant l’Abeille Noire.
Connaissez-vous l’Abeille Noire ? C’est l’abeille ancestrale, notre abeille originelle, « Apis mellifera mellifera » de son nom savant. Celle qui a résisté aux deux périodes de glaciation. Jadis espèce dominante en Europe, elle est aujourd’hui menacée. Il en reste à peine 10% en France.
Car oui, l’histoire se répète et dans notre recherche de rendement et de profits à tous prix, l’homme a fini par dégrader l’environnement naturel de l’abeille locale, la fragilisant.
Pourquoi préserver l’Abeille Noire ? Elle est aujourd’hui et concrètement une espèce en voie de disparition. Elle subit non seulement les problématiques de l’abeille classique : pesticides, infections parasitaires, dérèglement climatique, monoculture, appauvrissement des ressources etc… Mais aussi l’importation accrue d’abeilles exotiques.
Aujourd’hui, Un toit pour les abeilles souhaite préserver cette souche endémique. Nous espérons très vite pouvoir mettre en place, avec vous, des actions concrètes. On vous en dit plus très vite.
Pré-bilan 2018
Nous sommes en octobre… L’hiver arrive et déjà les apiculteurs dressent le pré-bilan de la saison qui s’achève.
Et cette année (touchons du bois), les premiers retours semblent positifs. Les caprices de la météo l’an passé se sont atténués cette année. Il a fait chaud certes, mais nous avons évité les épisodes caniculaires de l’an passé, qui avaient totalement asséché les floraisons. Les apiculteurs ont profité de très belles miellées cette année et les colonies, qui vont bientôt rentrer en hivernage, se portent particulièrement bien. La sortie d’hiver nous en dira plus mais déjà les apiculteurs nous promettent un miel particulièrement « délicieux » cette année.
Seul bémol et qui n’est pas des moindres, la prolifération du frelon asiatique qui aura fait du mal sur les ruchers cette année. Le nord, jusqu’alors préservé, a dû faire face à son tour à l’arrivée de ce prédateur particulièrement agressif et perturbateur des colonies. Emilie B , apicultrice du réseau nous a témoigné son inquiétude face à ce nouveau fléau, arrivé sur son rucher des Peupliers (proche Lille).
Que se passe-t-il dans la ruche ?
Ca y est, nous sommes bel et bien en automne ! On approche tout doucement des températures de saison. Elles avoisinent les 5 à 10°C le matin et 16 à 20°C l’après-midi.
Et bientôt elles devraient tout doucement descendre encore…
Il commence à faire froid pour les abeilles qui préfèrent rester au chaud dans les ruches. Certaines profitent des températures un peu plus chaudes de l’après-midi, pour sortir, mais il ne reste plus grand-chose à butiner…
Alors il est temps de se réorganiser dans la ruche pour préparer l’hiver. Exit les faux bourdons qui sont gentiment escortés vers la sortie.
Et oui, mis à part leur rôle reproducteur, les mâles n’ont pas de fonction à proprement dit au sein de la ruche, et lorsque l’hiver arrive, les abeilles les chassent pour ne conserver au sein de la colonie que les abeilles travailleuses. Elles auront d’ailleurs une fonction essentielle, celle de réchauffer la colonie.
La Reine aussi a largement ralenti sa ponte. Elle ne tardera pas à la suspendre bientôt, lorsque l’hiver aura démarré. Les abeilles vont rester confinées au sein de la colonie tout l’hiver, puisant sur les réserves engrangées durant l’été.
Zoom sur … L’hivernage
Les abeilles n’hibernent pas durant la période de froid. Elles ne dorment pas à proprement parler. Leur activité se réduit considérablement, mais elles continuent à vivre, au ralenti, confinées au sein de la ruche. C’est l’hivernage. Elles vont ainsi se tenir bien au chaud, serrées les unes contre les autres, en forme de grappe. L’objectif pour elles : conserver une température intérieure de 30-35°C.
Cette température est le résultat de cette grappe que forment entres elles les abeilles et de la ventilation qui s’opère au sein de la ruche, par leurs battements d’ailes. C’est cette même ventilation qui permet de les protéger de l’humidité, leur pire ennemi !
De son côté, l’apiculteur …
L’apiculteur termine sa récolte d’été. Il récupère les dernières hausses des ruches et s’occupe de faire l’extraction du miel.
Il laisse ensuite les abeilles récolter les derniers nectars et pollens disponibles dans la nature, pour accumuler quelques provisions supplémentaires avant l’hiver.
Les dernières floraisons vont bientôt s’épuiser et la nature revêtir son manteau d’hiver. Les abeilles vont à présent rester dans les ruches.
Le travail de l’apiculteur est double à cette période.
Aux ruchers, il réalise les dernières visites d’avant l’hiver et s’assure que toutes les ruches sont prêtes à rentrer en hivernage. Elles doivent être suffisamment chargées en réserves, doivent être en bon état et bien isolées pour éviter les agressions extérieures, liées à la météo ou aux attaques de prédateurs.
Il faut aussi les positionner à l’abri du vent. Souvent l’apiculteur place une grosse pierre sur le dessus des ruches pour éviter qu’un vent trop fort ne souffle les toits.
A la miellerie, il termine la mise en pots du miel fraichement récolté qu’il vendra sur les marchés de Noel ou qu’il enverra à ses parrains dans notre cas.
Le Saviez – vous ?
Pour affronter l’hiver, les apiculteurs estiment qu’une ruche « en bonne santé », c’est-à-dire suffisamment chargée en ressources naturelles pour assurer l’hivernage, doit contenir au minimum entre 15 et 20kg de miel. En dessous de ce niveau, la ruche est considérée comme « en péril », elle ne passera pas l’hiver.
Un peu de gourmandise… La recette du mois ! Recette Gâteau aux amandes renversé aux pommes et au miel proposée par Fourchette & Bikini
INGREDIENTS – 4 pommes
– 150g de sucre
– 100g de farine
– 100g de poudre d’amandes
– 100g de miel
– 3 œufs
– 40g d’amandes effilées
– 1/2 sachet de levure chimique
– 1 c. à soupe d’huile de tournesol
PREPARATION Préchauffez le four à th.6 (180°C).
Epluchez les pommes, retirez les trognons et coupez-les en morceaux.
Dans un moule à manqué préalablement huilé (très légèrement), versez en filets le miel liquide (ou étalez-le s’il est crémeux). Parsemez d’amandes effilées, puis couvrez avec les morceaux de pommes.
Dans une terrine, mélangez la farine, le sucre, la poudre d’amande et la levure. Creusez un puits au centre et cassez-y les œufs un par un. Mélangez vivement pour éviter la formation de grumeaux et versez l’huile. Fouettez manuellement jusqu’à obtention d’une pâte homogène.
Versez cette préparation dans le moule et mettez à cuire 40 min. environ.
Démoulez délicatement, à l’envers, dans un plat large. C’est prêt !
Bon appétit et surtout partagez-nous vos photos sur les réseaux sociaux !
Cette année, vous avez été quelques milliers à vous rendre sur les portes ouvertes de nos apiculteurs, partout en France !
Alain L., Thierry S., Manuel V., Céline M.J., Grégoire H., Bruno H., Aude G., Patrick F., Jacques et Sylvie H., Claude P., Pascale L.A., Yves et Chantal R., Sébastien G., Isabelle L.C., Frédéric et Évelyne W., Thierry C., Stéphane J., Patrice A., Mathieu C., Philippe C., Alban G., Sarah et Lucas H., Benjamin B. et Justine H. vous ont ouvert les portes de leur univers apicole d’avril à octobre…
L’occasion pour l’ensemble des parrains et du grand public de partager le quotidien de « ces gardiens des abeilles ». De s’immerger dans le monde passionnant des abeilles !
Les journées de visites se sont enchainées tout au long du printemps et de l’été… C’est Fabien P. qui clôturera ces journées « immersion en rucher » le 13 octobre prochain, sur ses ruchers du Grand Champ et des Moutons, en Bretagne. Les inscriptions sont encore possible : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/portes-ouvertes/117-moment-avec-les-abeilles.html
Nous souhaitions ainsi remercier l’ensemble des parrains et personnes venus nous rendre visite sur les ruchers… Merci à toutes et tous, d’avoir répondu présents aux invitations de vos apiculteurs.
C’est avec joie, que nous organiserons de nouvelles portes ouvertes dès le printemps 2019 ! Nous vous espérons très nombreux, comme cet année 🙂 En attendant, je vous laisse revivre en images les dernières portes ouvertes chez Alain et Manuel.
Le Rucher des Cours Doux, chez Alain L. (Seine et Marne)
« Les grosses averses et les rafales de vent n’ont pas empêché les plus téméraires de nos parrains de venir jusqu’à Féricy ! Nous étions une bonne vingtaine tout au long de cette sympathique journée de rencontre. La matinée a commencé par un café histoire de se réchauffer puis j’ai partagé avec mes parrains ma passion, de la ruche, des abeilles, des produits de la ruche.
J’ai évoqué les raisons de l’effondrement des colonies et l’importance de vos soutiens au travers les parrainages que vous avez fait chez un Toit pour les Abeilles.
Après un pique nique partagé à l’abri des flots, chacun a pu visiter la miellerie et assister à l’extraction du miel de sarrasin.
Puis toujours sous la pluie, notre petit groupe est parti au rucher où les parrains présents ont pu voir leur ruche et prendre quelques photos.
La journée c’est terminée par une dégustation des différents miels : acacia, foret, tilleul et sarrazin. Les parrains ont montré un grand intérêt à la découverte de l’apiculture et du monde des abeilles et sont repartis contents de cette journée. Marie Noëlle et moi ont particulièrement apprécier ce contact humain, qui rend encore plus beau cette belle aventure commune. « Alain
Le Rucher de Pierrefitte, chez Manuel V. (Corrèze)
Le 12 août dernier, c’est Sylvie et Jacques, nos chaleureux apiculteurs du Rucher du Carladez, à Taussac qui ont ouvert les portes de leur rucher aux parrains, venus nombreux les visiter.
Comme à l’accoutumé l’accueil a été chaleureux et amical. Jacques et Sylvie apprécient particulièrement cette journée, durant laquelle ils rencontrent leurs parrains et d’autres amoureux des abeilles…
Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes qui reviennent d’année en année, rendre une petite visite à Jacques et Sylvie 😉
Un vrai moment de partage, d’échange et de convivialité, tout en simplicité, comme on les aime chez Un toit pour les abeilles…
Au programme de la journée :
l’ouverture de ruches, l’extraction de miel et la découverte d’un monde passionnant, celui des abeilles !
S’en est suivi un apéritif gourmand avec les produits du Carladez : dégustation de miel et de pains d’épices.
Enfin, les parrains et leurs apiculteurs ont eu le plaisir de partager tous ensemble un pique-nique autour du rucher…
Bref une visite du rucher comme on les aime !
Un grand merci à Christine, l’une de nos marraines qui nous a transmis de très belles photos, nous permettant de revivre en images cette journée magique !
Encore merci à toutes celles et ceux venus rencontrer ou revoir Jacques et Sylvie et leurs abeilles !
Mathieu, l’apiculteur du Rucher du Roussillon, vous raconte avec beaucoup de plaisir sa première expérience de portes ouvertes aux parrains…
« Nous étions une quinzaine de personnes.
Dans un premier temps j’ai présenté mon activité apicole, les méthodes que j’utilise, et mon matériel. Les parrains m’ont posé des tas de questions très pertinentes. L’échange était particulièrement agréable. Ça fait plaisir de constater combien les parrains ont à cœur de comprendre notre métier de tous les jours…
Ensuite par groupe de 7 / 8 personnes on a ouvert des ruches pour découvrir l’intérieur de la colonie, voir un peu son organisation et son fonctionnement.
Les parrains se sont montrés super intéressés 😉 Puis nous avons clôturé la matinée sur une dégustation des différents miels produits depuis la création de l’exploitation. Bref un beau moment de partage qui s’est clôturé par un peu de gourmandise… » Mathieu
GARDONS LE CONTACT CET ÉTÉ]
Les nouvelles de la ruche pour ce mois d’août est l’occasion de vous souhaiter à tous un très bel été. Que cette période estivale vous soit agréable et reposante…
Nous avons à cœur, durant cette période de « garder le contact » avec nos parrains en conservant toujours à l’esprit nos précieuses abeilles. Alors, où que vous soyez en France ou ailleurs, partagez-nous des photos d’abeilles observées dans la nature, sur votre site de vacances, dans vos jardins ou dans les parcs. Inondez-nous de jolies photos de butineuses avec le #vivelesabeilles.
Que ce soit par mail ou sur nos différents réseaux sociaux (Facebook et Instagram @untoitpourlesabeilles et Twitter @1tpla) Durant cette période estivale, nos équipes seront restreintes… Nous serons de retour dès début septembre !
Bel été à vous tous !
Que se passe-t-il dans la ruche ?
Le mois d’août peut être synonyme de très belles récoltes qui se poursuivent pour les abeilles, ou au contraire du triste constat de floraisons asséchées… Car oui l’été s’avère certaine fois clément, et d’autres fois plus dur et incertain pour nos abeilles. Le mois de juillet s’est clôturé avec une météo agréable pour nos protégées. De belles températures estivales permettant aux butineuses d’aller visiter et apprécier les floraisons alentour.
Toutefois les conditions météo pour la première semaine d’août laissent entrevoir un fort risque de canicule.
Elle est souvent synonyme de danger pour l’homme qui doit penser à s’hydrater et éviter d’être en extérieur durant les pics de chaleur. Et bien le risque pour nos butineuses est le même. Celui de voir s’assécher en quelques heures à peine les ressources naturelles qu’elles puisent dans la nature.
Vers la troisième semaine d’août, c’est tout naturellement que nous allons nous diriger vers la préparation de l’hivernage…
Tout doucement les fleurs vont commencer à se flétrir clôturant ainsi une période intensive de miellées abondantes.
En attendant la colonie est organisée et le changement de rythme qui s’opère dans la nature, la pousse à revoir sa composition au sein de la ruche.
Zoom sur … La colonie de fin de saison Crédit TV5 Monde
Vous connaissez certainement l’expression « Avoir le bourdon », et bien elle prend tout son sens quand on connait la vie de la ruche.
En effet, à l’aube de la période hivernale, la colonie se réorganise. Les floraisons vont se faire de plus en plus rare en extérieur et les abeilles vont donc devoir puiser sur les réserves stockées durant l’été.
Les mâles qui deviennent des bouches à nourrir superflues sont chassés de la ruche. Car finalement, leur rôle est plus que limité dans la colonie.
Les mâles, qui féconderont une reine mourront quelques minutes après leur accouplement, car si les abeilles perdent une partie de leur abdomen avec leur dard, les faux-bourdons perdent une partie de leur système reproducteur qui reste accroché à la reine fécondée.
Les faux bourdons ne participent pas aux travaux de la ruche. Ils deviennent une bouche à nourrir inutile.
Les faux-bourdons qui n’auront pas fécondé de reines et qui seront encore à la ruche, vont être expulsés et vont devoir s’en aller !
Pas simple la vie de mâles chez les abeilles !
De son côté, l’apiculteur …
Pour l’apiculteur, c’est la période de récoltes des dernières hausses, parties supérieures qu’il ajoute sur le corps des ruches pour récolter le miel.
Il va pouvoir ensuite extraire le miel dans sa miellerie et le mettre en pot.
Le miel extrait à froid est naturellement liquide lors de la mise en pot. C’est ensuite que survient le phénomène de cristallisation, dont nous vous avons déjà parlé ici. La cristallisation est un phénomène naturel et complexe qui intervient à différentes vitesses, mais qui demeure inévitable.
Le Saviez – vous ?
La bruyère est une plante qui fait de la résistance. Alors que la plupart des floraisons cessent à la mi-août, la bruyère callune, ou « Calluna vulgaris » peut prolonger sa floraison jusqu’en septembre.
La bruyère callune est une plante d’Europe, Afrique du Nord et Asie Mineure.
Les bruyères poussent surtout dans les sols siliceux. Ce sont tantôt des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux, tantôt de véritables arbustes. Disposées en grappes, les fleurs sont le plus souvent roses, parfois blanches ou verdâtres.
Un peu de gourmandise… La recette du mois ! Recette de Glace à la vanille proposée par L’Atelier des Chefs
INGRÉDIENTS
– 25 cl de crème liquide entière
– 25 cl Lait 1/2 écrémé
– 3 Jaune(s) d’œuf(s)
– 20g de Miel
– 60g de sucre en poudre
– 2 gousse(s) de vanille
PRÉPARATION Mettre la crème à bouillir avec la gousse de vanille fendue dans la longueur (en ayant pris soin de la gratter), le miel et le lait.
Dans un bol, blanchir les œufs avec le sucre à l’aide d’un fouet, puis verser dessus les liquides bien chauds tout en mélangeant. Remettre le tout à cuire dans la casserole à 84°C. Filtrer et refroidir très vite. Conserver au moins 24h au réfrigérateur. C’est la phase de maturation.
Préparer la sorbetière en démarrant le refroidissement et entreposer un bol (qui contiendra la glace turbinée) au congélateur. Turbiner la glace : verser la crème anglaise dans le bol de la turbine, puis laisser refroidir et foisonner. Des bulles d’air vont s’incorporer à la masse et augmenter son volume de 30 à 50%. Réserver la glace dans un bol au congélateur pendant au moins 1 heure avant dégustation.
Bon appétit et surtout partagez-nous vos photos sur les réseaux sociaux !
Yves et Chantal, vos apiculteurs du Rucher de Sennecey, en Bourgogne Franche Comté, vous dresse le bilan de cette saison 2018…
« C’est la première fois que deux années consécutives sont favorables pour l’apiculture en Bourgogne du Sud. Cela nous avait beaucoup manqué ces dernières années… Ce n’est pas que les perturbations climatiques soient moindres. Il y a eu notamment, cet hiver, de très fortes crues en vallée de Saône ; mais cela n’a pas impacté notre activité. Le début de printemps a été encore un peu hésitant, mais la suite s’est très bien déroulée, avec de belles périodes d’ensoleillement et des pluies régulières, maintenant une très belle végétation, jusqu’en été.
Notre activité pédagogique se renforce avec la publication, au printemps prochain d’un guide, sur « La conduite de ruches Warré » aux éditions Terre Vivantes, dans la collection Facile et Bio. Il s’agira d’un livre pratique, généreusement et très élégamment illustré par les photographies d’Aurélie Jeannette, qui a fait un reportage en plusieurs étapes au cours de la saison. En essayant de donner envie de mieux connaitre et d’élever des abeilles, sans en masquer, ni la richesse, ni peut-être les difficultés (!); et en présentant des solutions techniques simples, je raconte une histoire moderne de l’apiculture, à laquelle tout(e) amoureux(se) de la nature pourrait avoir envie de participer! Parce qu’il y a des problèmes écologiques sévères (baisse en diversité des floraisons, pression des parasites exotiques; varroa, frelon…, intoxication par les pesticides), il y a des difficultés à élever des abeilles et par la suite à avoir un niveau d’activité économique suffisant; les impératifs économiques créant une pression supplémentaire. Pour rompre ce cercle dépriment, il faut pourvoir consacrer de la disponibilité d’esprit et des moyens pour envisager de bonnes issues. Celles-ci reposent dans le fait d’installer des ruches seulement dans les environnements les moins perturbés et de conduire avec lucidité les colonies. Il n’est pas raisonnable de demander aux colonies d’abeilles de produire au-delà de ce qui est écologiquement soutenables, de priver les abeilles de leur propre alimentation en miel et de les déranger en permanence.
Le miel, comme toute l’alimentation devrait être de la meilleure qualité et vendu avec un bon rapport qualité-prix. La baisse des prix induit une chute de qualité dont nous payons en réalité, le prix, mais en différé, avec les désordres écologiques et sanitaires, dont personne ne s’aventure à chiffrer l’addition mirobolante. (Pour exemple, le coût de la dépollution de l’eau dépasserait le montant du budget de l’État…) L’externalisation des contraintes écologiques et sociales, qui est la grande tentation, que l’on voudrait même présenter comme une vertu économique, est sans devenir. Nous sommes et vous êtes de elles et ceux qui ont le courage d’envisager les choses autrement, en revendiquant et soutenant une démarche solidaire, décroissante et durable. »
On pourra dire sans hésitation que la première journée « Immersion en rucher » proposée et organisée par notre apicultrice Isabelle La Châtelaine aura été un vrai succès ! Une journée portes ouvertes organisées le 15/07 dernier, jour de la coupe du monde de football rien que ça !
Il y avait alors comme un air de Victoire dans l’air… Une Bonne humeur générale qui a rendu la visite du rucher et de la ville encore plus agréable !
Au programme de la journée : Visite du rucher Piquenique improvisé au bois d’Amour, un joli parc qui porte bien son nom Puis la visite de la ville, avec ses maisons moyenâgeuses et son potager carré Les participants auront pu également découvrir des costumes d’époque ! Extraction de miel à la manivelle Fabrication de bougies roulées à la cire
Bref pas de pause pour les parrains d’Isabelle, qui auront pu profiter de la visite du rucher pour visiter la cité médiévale de Josselin (56).
Découverte des abeilles et de la Ville, un beau programme que les participants ont eu plaisir à partager tous ensemble.
Nous vous proposons de revivre en images cette journée ponctuée par les rires, les découvertes et la convivialité…
Comme chaque année, vous avez été encore très nombreux à nous partager les photos de vos pots de miel reçus ce printemps !
A l’instar de ces derniers : miels liquides, crémeux ou cristallisés…
Ou encore à l’instar des types de miel reçus, Miel d’Acacia, de Fleurs, de Sapin, de Montagne, de Lavande etc…
…vos photos nous sont parvenues de partout en France et même de Corse… Certaines dans vos jardins, d’autres sur vos balcons, ou encore sur vos tables de cuisine…
De magnifiques photos pleine de gentillesse et de gourmandise… 😉
Les derniers envois sont actuellement en cours et nous remercions chaleureusement nos marraines et parrains patients, qui connaissent le métier d’apiculteur et qui savent que c’est la Nature qui donne le rythme…
Et merci aussi à tous les parrains, les nouveaux, comme nos parrains historiques qui nous apportent leur soutien précieux et plus qu’essentiel dans l’action que nous menons…
Voici donc, avec grand plaisir quelques unes des photos reçues !
Le 7 juillet dernier, c’est Thierry, votre apiculteur du Rucher de Wintershouse (67) – Région Grand Est, qui vous a accueilli avec beaucoup de plaisir, pour un moment de partage et de convivialité avec vos abeilles.
Et le 15 juillet, ce sont Frédéric et Évelyne, apiculteurs en région bordelaise, au Rucher du Médoc, qui vous ont ouvert leurs portes !
Les parrains et visiteurs venus nombreux rencontrer Thierry ou encore Frédéric et Évelyne, ont pu profiter d’une journée particulièrement ensoleillée et agréable. Des conditions parfaites pour se rendre au plus près des ruches et découvrir le monde passionnant des abeilles.
Au programme des deux journées :
– Des moments d’échanges à la fois simples et sympathiques avec l’apiculteur, autour de son métier au quotidien, du rôle qu’il joue et de celui essentiel des abeilles…
– Ouverture de ruches, munis de tenues de protection, pour découvrir l’organisation particulièrement « bien pensée » des colonies d’abeilles…
– Piquenique convivial avec l’apiculteur et au plus près des abeilles, pour un véritable moment d’immersion en rucher !
Les apiculteurs ont été ravis de retrouver leurs parrains fidèles, comme leurs nouveaux parrains de cette année…
L’apiculteur est souvent un peu « Hermite ». Il travaille seul, toute la journée, auprès de ses abeilles. Ces portes ouvertes lui rappelle que derrière lui, il a y des centaines de personnes qui le soutiennent activement !
Pour les parrains, il s’agit d’un véritable moment de découverte et de sensibilisation, essentiel…
Alors prenons quelques instants, ensemble, pour revivre les portes ouvertes de Thierry, Frédéric et Évelyne 😉
Porte Ouverte de Thierry C. – Le Rucher de Wintershouse (67)
Porte Ouverte de Frédéric et Evelyne W. – Le Rucher du Médoc (33)
Il reste encore quelques portes ouvertes disponibles sur les ruchers de nos apiculteurs !
Inscrivez-vous vite ! Ces portes ouvertes sont gratuites et ouvertes à toutes et tous… https://www.untoitpourlesabeilles.fr/portes-ouvertes
[LIVRAISON DE VOS POTS DE MIEL] Chers parrains, nous sommes en juillet, le temps file à vive allure. Pour la grande majorité d’entre vous (concernés par les livraisons de printemps), vous avez reçu vos pots de miel. D’autres livraisons sont actuellement en cours…
Resteront les colis de vos apiculteurs Karine et David D., Pascal S., Stéphane J., Wilfrid B., Yves et Chantal R., Philippe C. et les quelques colis restants de Thierry S., dont les envois devraient suivre dans les prochains jours.
Nous sommes conscients que cette année les livraisons se sont prolongées sur l’été et nous nous en excusons.
Comme vous le savez, la saison apicole a été rude pour nos apiculteurs. Les conditions météos, entre périodes de grand froid, de pluie et de sécheresse ont désorganisé l’activité des colonies. La saison a eu du mal à démarrer et s’est prolongée sur l’arrière-saison pour beaucoup d’apiculteurs. A cela se sont ajoutées, la sortie d’hivernage qui a compliqué la reprise d’activité sur les ruchers, et les nombreuses pertes à déplorer sur certains cheptels. Les apiculteurs ont dû alterner entre activité intense au rucher et travail à la Miellerie pour la préparation de vos pots de miel.
Merci à vous tous, pour vous être montrés cette année, particulièrement compréhensifs et patients.
Les derniers pots de miel seront livrés sur le mois de juillet. Pour ceux qui ont choisi un point relais, sachez que vos colis seront conservés une dizaine de jour en relais. Si toutefois vous partiez en vacances, vous pouvez donner procuration à un tiers (avec copie de votre carte d’identité) pour la récupération de votre colis. Pour les livraisons au domicile, le colis sera mis en boite aux lettres.
Encore merci pour votre compréhension…
Que se passe-t-il dans la ruche ?
Plus de doute possible, nous sommes en été et il fait très chaud. Autant vous dire qu’au rucher l’activité bat son plein ! Et les prévisions météos de la mi-juillet nous confortent dans le fait que les températures vont demeurer encore chaudes ces prochains jours. Bref, la saison a eu du mal à démarrer cette année, mais cette fois-ci ça y est, c’est parti pour nos abeilles, qui vont pouvoir reprendre de plus belle leurs va-et-vient incessants, de la ruche aux champs et des champs à la ruche.
Durant la période estivale, et jusqu’à ce que les floraisons s’épuisent et s’assèchent, les abeilles ne vont cesser de butiner et de rapporter à la ruche les précieux nectars et pollens, qui vont constituer les réserves d’avant hivernage. Et elles ne chôment pas nos abeilles durant l’été. Elles peuvent parcourir plusieurs kilomètres à la recherche de provisions florales et s’en revenir à la ruche les pattes chargées de pollen et le jabot gorgé de nectar sucré, pendant plusieurs heures.
Elles travaillent ainsi entre 12h et jusque 15h par jour…
Zoom sur … La danse des abeilles C’est le scientifique autrichien Karl von Frisch qui, dans les années 40 a réalisé des travaux approfondis mettant en lumière la « danse des abeilles ».
Il a déterminé que cette « danse » représente un langage biologique permettant de communiquer à la colonie des emplacements potentiels de butinage.
Ainsi, lorsqu’une éclaireuse a localisé un emplacement opportun pour la récolte ou un coin d’eau, elle le renseigne à ses congénères, par le biais d’une danse spécifique.
Il existe plusieurs types de danses constatées. Parmi elles, la danse en rond, la danse en faucille ou encore la danse en « 8 » dite frétillante.
La danse en rond permet de communiquer sur la présence de ressources proche de la ruche.
L’éclaireuse, par le biais de cette danse, n’indique pas de lieu précis, mais informe sur la présence de provisions tout prêt.
Généralement, juste après la danse, les abeilles, dans un bal frénétique, quittent la ruche dans toutes les directions à la recherche de ressources proches.
Dans le cas de la danse en « 8 », l’éclaireuse informe de ressources un peu plus lointaines mais disponibles en abondance.
La ligne droite, dessinée par la partie centrale du « 8 » formée par le mouvement de l’abeille, décrit 3 informations essentielles : La direction : vers laquelle les abeilles doivent se diriger pour retrouver le lieu La distance : plus l’abeille se trémousse l’arrière train durant la ligne droite du « 8 », plus le lieu sera éloigné. Il y aurait même un rapport mathématique déterminé, entre le temps de la danse sur la ligne droite et la distance à parcourir en mètre… La richesse de la ressource : Plus l’abeille réalise de tours de danse et plus la ressource sur le lieu indiqué est abondante…
L’abeille est un insecte doué d’intelligence, capable de communiquer avec ses congénères. Bref « petite » mais « costaude » l’abeille !
De son côté, l’apiculteur …
En cette pleine saison, l’apiculteur veille au grain. Il est vigilant au risque potentiel d’essaimage durant cette période où le développement des colonies s’accélère considérablement. En cas de besoin, il divisera les colonies et s’assurera de la belle évolution des essaims.
Le rôle de l’apiculteur durant cette saison, est aussi de récolter du miel, tout en respectant les ouvrières qui ont travaillé dur, en leur laissant suffisamment de réserves.
Rassurez-vous, l’apiculteur est le gardien de nos abeilles, il n’a pas vocation à prélever aux ouvrières plus que nécessaire, d’où l’ajout de hausses. C’est le miel des hausses, qui constituera la récolte de la saison pour l’apiculteur et les abeilles, elles, conserveront tout le miel du corps de la ruche en guise de réserves.
Le Saviez – vous ? Durant l’été, la durée de vie des abeilles est bien plus restreinte que durant l’hiver, où l’activité à la ruche est ralentie.
En effet, une abeille durant l’été vivra quelques semaines à peine, environ 5 à 6 semaines. En hiver, en comparaison, les abeilles vivent entre 5 et 6 mois.
Les abeilles dites de « printemps » et les abeilles « d’hiver » sont également physiquement et physiologiquement différentes.
Le corps des abeilles d’hiver est plus développé et poilu ce qui lui permet de mieux résister au froid de l’hiver. L’hormone juvénile (qui incite au butinage) est quasi inexistante chez les abeilles d’hiver, qui n’en n’ont finalement pas ou très peu besoin.
Un peu de gourmandise… La recette du mois ! Recette proposée par le blog Amour de Cuisine
INGREDIENTS – 1,5 litre d’eau
– 6 citrons (non traité)
– 5 cuillères à soupe de miel
– Poignée de menthe fraîche
– Glaçons
PREPARATION Faites chauffer 200 ml d’eau avec du miel dans une petite casserole jusqu’à ce que le miel est complètement dessous. Pressez 4 citrons pour en extraire le jus. Versez le jus et l’eau de miel dans un pichet. Ajouter le reste d’eau froide, la menthe fraîche et 2 citrons coupés en morceaux. Réfrigérer entre 30 à 40 minutes. Servez cette citronnade faite maison avec de la glace et dégustez.
Bon appétit et surtout partagez-nous vos photos sur les réseaux sociaux !