Notre dossier OMG
- Le contexte
- Conséquences et risques
- Le maïs MON 8110
- Les impacts sur l’apiculture
- Les mesures à venir
- Contestations contre Monsanto
1) Le contexte
Les OGM présentent des risques pour l’environnement, la santé et les équilibres sociaux. La culture des OGM en plein champ est source de pollution génétique parce qu’elle menace la biodiversité et contamine les filières agricoles traditionnelle et bio.
Les OGM enrichissent les grandes multinationales comme Monsanto ou Bayer. Elles présentent les OGM comme la solution à la faim dans le monde. Mais pourtant 99% des céréales génétiquement modifiées n’ont pas un rendement supérieur aux céréales traditionnelles. Elles ne sont par exemple pas résistantes à la sécheresse.
De plus, les OGM appauvrissent les petits paysans, standardisent les pratiques agricoles et mettent en danger la biodiversité. Ils vont à l’encontre d’une agriculture durable.
2) Conséquences et risques
Voici une vidéo de 4min éditée par Greenpeace qui montre les conséquences et les risques liés aux principales cultures d’OGM, à savoir le maïs, le soja, le coton et le colza.
3) Le maïs MON 810
C’est un maïs transgénique insecticide produit par la firme américaine Monsanto. Il s’agit de l’un des plus anciens OGM: sa culture a débuté au milieu des années 1990 aux États-Unis. Destiné à l’alimentation animale, ce maïs est modifié pour produire une protéine qui le protège des attaques de deux chenilles.
Le 29 novembre 2011, le Conseil d’Etat a annulé l’interdiction de la culture du maïs MON 810. Les semences ont été distribuées en janvier dans les fermes. En effet, la filière a été organisée pour semer plusieurs millions d’hectares d’OGM cette année.
Récemment, le gouvernement français a interdit « provisoirement » la culture du maïs Mon810.
En raison de la proximité de la période des semis, « le ministre de l’Agriculture français a décidé de prendre une mesure conservatoire visant à interdire « temporairement » la culture du maïs MON810 sur le territoire national afin de protéger l’environnement », voilà ce qu’on peut lire dans un communiqué.
Pour les anti-OGM ce n’est pas encore l’interdiction complète mais c’est déjà une victoire, même si certains soulignent que des semis ont déjà pu avoir eu lieu.
Pour les apiculteurs, dont les abeilles sont menacées par ces cultures, cette interdiction est synonyme de bonne nouvelle.
4) Les impacts sur l’apiculture
Le miel contentant du pollen de maïs MON 810 devra être interdit à la vente ou obtenir une autorisation préalable. Il en est de même pour tous ses produits dérivés selon déclaration de la Cour de Justice européenne en septembre 2011.
Le pollen alors issu du maïs MON 810 n’est pas autorisé pour la consommation humaine. Par conséquent, il suffit que le miel en contienne des traces pour en être retiré de la vente. Les apiculteurs suspectés d’être contaminés par le pollen de l’OGM Monsanto ont donc interdiction de vendre les produits issus de leurs récoltes
Des études ont montré que les abeilles pouvaient récolter en abondance le pollen du maïs et ce au-delà de trois kilomètres. En France, la culture du maïs couvre plus de trois millions d’hectares répartis sur l’ensemble du territoire.
5) Les mesures à venir
- Réglementation européenne et loi française permettent de fonder l’interdiction des semences de la culture du maïs MON 810 :
La réglementation européenne prévoit la possibilité de prendre « les mesures nécessaires pour empêcher la présence accidentelle d’OGM dans d’autres productions ».
Les recommandations de la Commission européenne prévoient le respect d’un principe de proportionnalité, en laissant aux Etats une large autonomie dans l’organisation de la mise en culture des plantes transgéniques de manière à « tenir compte de leurs spécificités régionales et nationales », y compris en créant de « vastes zones du territoire » où les cultures transgéniques seraient exclues.
Une mesure d’interdiction est donc « nécessaire » et « proportionnelle » puisque la situation du miel n’est toujours pas réglée au niveau des institutions européennes : le pollen de maïs MON 810 est un produit pour l’heure interdit dans l’alimentation humaine, qui ne peut donc se retrouver dans aucun produit destiné à la consommation.
Ainsi, la seule mesure à même d’atteindre les objectifs annoncés est l’interdiction définitive de la culture du maïs MON 810, le temps que la situation du miel vis-à-vis des OGM soit réglée par les institutions européennes.
- L’étiquetage « sans OGM » à partir du 1er juillet 2012.
La mention « sans OGM » apparaîtra sur les produits alimentaires dans les rayons de la distribution. Le décret, paru la 31 janvier, indique que les ingrédients d’origine végétale (farine, amidon) pourront porter la mention « sans OGM » s’ils sont issus de matières premières contenant moins de 0,1 % d’OGM. L’étiquetage des ingrédients d’origine animale (lait, viande, œufs) comporte deux déclinaisons : « nourri sans OGM (< 0,1 %) » ou « nourri sans OGM (< 0,9 %) ». Les ingrédients d’origine apicole (miel ou pollen) pourront être étiquetés « sans OGM dans un rayon de 3 km ». Ces règles sont applicables à compter du 1er juillet.
6) Contestations contre Monsanto
- Monsanto jugé « responsable » pour intoxication
Le géant américain Monsanto a été jugé « responsable », lundi 13 février, à Lyon, de l’intoxication à l’herbicide en 2004 d’un agriculteur français, ouvrant la voie à des dommages-intérêts, ce qui constitue une première en France.
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- Un éleveur attaque Monsanto et son désherbant Roundup
Jacques Maret, paysan bio, va peut-être remporter une bataille contre le fabricant du Roundup express. Il en est déjà à sa sixième plainte au sujet d’un produit qu’il juge dangereux.
Éleveur d’un troupeau de bovins depuis seize ans, à Saint-Laurent-de-la-Prée, près de Rochefort, il s’est spécialisé dans le veau sous la mère. Une profession accaparante, qui ne l’empêche pas de mener son combat « pour la santé publique ».
Avec le soutien de Générations Futures, Jacques Maret s’est notamment lancé à l’assaut de Monsanto, le géant américain des produits phytosanitaires. Le produit visé n’est autre que le Roundup express, un herbicide vendu au grand public dans les jardineries.
Cette bataille, entamée en 2008, pourrait lui offrir un premier épisode victorieux d’ici quelques jours. Car voilà deux semaines, à la suite d’un dépôt de dossier auprès du Conseil d’État, le rapporteur public a ordonné le ministre de l’Agriculture à réaliser un nouvel examen du désherbant, considérant qu’il contient des substances « actives ».
- Monsanto attaqué par des agriculteurs américains bio qui réclament le droit de cultiver
Plus de 300 000 agriculteurs américains, majoritairement cultivant du bio, ont introduit une action en justice contre Monsanto afin d’obtenir le droit de semer librement et de ne pas être poursuivis pour violation de brevets en cas de contamination de leurs champs par des OGM.
Par le passé, plusieurs agriculteurs ont en effet déjà été condamnés pour violation de droits de propriété intellectuelle après que des semences génétiquement modifiées ont été retrouvés dans leurs champs, le plus souvent emportés par le vent.
Les agriculteurs ne demandent aucune indemnisation. Leur action ne vise qu’à obtenir un jugement déclaratoire qui empêcherait Monsanto de leur demander des indemnités en cas de contamination de leurs cultures.
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