Un toit pour les abeilles vous expose les enjeux de la COP21
LE 30 novembre prochain, 196 pays se retrouveront à Paris pour tenter de conclure un accord sur la réduction des gaz à effet de serre.
Après le dernier sommet qui s’est tenu à Copenhague il y a six ans, au terme duquel aucune action concrète n’a vu le jour, la 21ème Conférence des Parties (COP21) est un rendez-vous primordial.
Le principal enjeu de ce sommet est d’aboutir à un « accord ambitieux et contraignant » qui doit permettre de réduire de 2 degrés la hausse moyenne des températures pour limiter les conséquences dramatiques du dérèglement climatique.
Eaux diluviennes, montée des eaux, inondations, mais aussi tempêtes, sécheresses, pollution, déforestation, appauvrissement de l’écosystème et perte de biodiversité, sont autant de catastrophes qui nous guettent si nous n’agissons pas.
On pense bien entendu et naturellement aux conséquences de ces dérèglements sur le monde que nous allons laisser aux générations à venir.
Mais au-delà des dangers pour les hommes, c’est toute notre biodiversité que nous ébranlons, mettant en péril l’équilibre naturel de notre écosystème.
Les abeilles et autres insectes pollinisateurs représentent par leur action la reproduction de plus de 80 % des espèces végétales. Depuis quelques années déjà elles souffrent de tous ces dérèglements. La production de miel est ainsi passée de 35 000 tonnes dans les années 90 au seuil critique de 10 000 tonnes en 2014.
Les dérèglements climatiques sont à l’origine de la forte diminution des ressources nectarifères, essentielles aux abeilles. Les floraisons sont peu généreuses et de moins en moins diversifiées.
La météo capricieuse dérègle en outre l’équilibre fragile des colonies. Les hivers trop doux font sortir les abeilles de leur ruche. Elles demeurent actives, malgré des ressources nectarifères moins nombreuses, à une période où elles devraient se regrouper en grappe et économiser leurs réserves.
Les carences en pollens et nectars influent également sur la vitalité des colonies. La ponte de la reine est déréglée et les cycles de renouvellements des générations ne se fait pas correctement.
Outre ces facteurs directs d’appauvrissement des colonies, la sécheresse, les feux de forêt, les pluies diluviennes, sont de véritables facteurs de danger pour les abeilles.
Les abeilles n’ont jamais réellement été épargnées par la nature… varroa, frelon asiatique, pesticides… Les dérèglements climatiques viennent sonner le glas d’une espèce qui ne pourra pas tenir davantage si nous restons inactifs !
Aujourd’hui des chiffres clairs sont mis en lumière : il nous faudrait réduire de 70% les émissions à effet de serre avant 2050. 60 pays sur les 196 engagés dans la COP21 ont déjà chiffré leurs efforts dont les pays premiers pollueurs : Les Etats-Unis et la Chine. La tenue des engagements pris lors du sommet deviendra un enjeu majeur et primordial pour les années à venir.
S’il faut donner une valeur marchande aux abeilles pour que les instances gouvernementales se rendent compte de l’enjeu de cette COP21, la chaîne BBC Earth a évalué financièrement les éléments de la nature. Selon elle, les Abeilles valent 143,3 milliards d’euros !
Certaines Provinces de Chine l’ont appris à leur dépend. Les abeilles ont déserté ces zones et les hommes effectuent eux-mêmes à la main, la pollinisation des arbres fruitiers. Voilà qui donne à réfléchir…
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