Comme vous le savez, après une année de répit en 2015, la saison 2016 s’oriente vers une année noire… La pire pour un grand nombre d’apiculteurs dont ceux que vous soutenez au travers d’Un toit pour les abeilles.
Certains sont déjà en train d’engager des démarches pour déclarer la calamité apicole… Bref une annus horribilis pour les apiculteurs.
Les abeilles n’ont pas suffisamment récolté et ont dû puiser sur leurs réserves. Les essaims se portent mal… En France, un apiculteur qui ne renouvelle pas ses colonies est voué à cesser son activité en quelques années à peine. Chaque année 30% des colonies disparaissent du fait de l’addition de nombreux facteurs (pesticides, infections parasitaires, prédateurs comme le frelon asiatique et dérèglement climatique ayant un impact direct sur les conditions météos…)! Cette année ce taux devrait être porté à 50%, peut-être davantage encore.
Nous vous partageons ci-dessous quelques bilans dressés par nos apiculteurs en cette fin de saison apicole 2016…
Sarah Holtzmann – Le Rucher la Reine des Vosges (Moussey – 88) :
» Chers parrains, Le soleil est bien là, enfin…
Il y a quelques semaines encore je me plaignais des conditions météos déplorables qui empêchaient nos abeilles de quitter la ruche. Trop de pluie !
A présent que le soleil est là, il fait beaucoup trop chaud… On est passé de la pluie à un état de quasi canicule.
Les abeilles ventilent et vont à l’eau mais il n’y a pas suffisamment de nectar pour produire du miel. L’extracteur de la Miellerie n’a pas encore tourné.
Les champs s’assèchent trop vite. Il reste encore un peu de reine des près, balsamine et ronces mais les floraisons sont timides et surtout éphémères.
Je crois que de mémoire d’apiculteur je n’ai jamais vécu une si piètre année.
Pire encore que 2014 avec ses 10 000 tonnes de miel récolté au niveau national contre 17 000 en moyenne. Le Syndicat apicole des Vosges a d’ores et déjà demandé la reconnaissance du statut de « calamité apicole » auprès de l’État.
Malgré ce tableau un peu noir, je reste optimiste. Les abeilles ont tenu le coup et ont repris des forces. » le 28/07/16
Chantal JACQUOT et Yves ROBERT – Le Rucher de Sennecey (Sennecey le Grand – 71) :
» Chers parrains, voici quelques lignes pour vous présenter le bilan apicole de cette saison 2016…
La météo printanière, extrêmement maussade, a amplifié l’essaimage, et lessivé toutes les fleurs de fin de printemps dont l’acacia. La fécondation des jeunes reines a été aussi perturbée par ce très mauvais temps. Or une colonie ou un essaim sans reine bien fécondée est condamnée. Le taux de réussite des essaims s’en est ressenti ainsi que les pertes par défaut de remplacement de la reine.
Il y a eu un laps de temps encore jamais enregistré entre la fin des floraisons printanières précoces et les floraisons d’été ; ce qui a entrainé la réduction de population dans les colonies. Celles-ci sont arrivées en été avec des effectifs trop restreints pour la production de miel à récolter par l’apiculteur. Notre volume de récolte par ruche est le tiers de celui de l’an dernier. Notre cheptel est en diminution.
Les effets sur l’environnement des activités humaines ont atteint une capacité de perturbation impressionnante. Nous avons beaucoup de travail pour convaincre de rétablir un équilibre naturel aujourd’hui rompu par une emprise écologique non maitrisée. « le 5/09/16
David et Karine DEVERGNE – Le Rucher du Lac de Ribou (Cholet – 49) :
» La saison va bientôt s’achever. Le Châtaignier est passé et n’a pas énormément miellé cette année. De même nous arrivons au terme des floraisons de ronces, qui sont en fleurs en ce moment. Je ne crois pas que le tournesol nous apportera beaucoup de miellée supplémentaire. Non pas que je sois pessimiste mais l’an dernier, le tournesol n’avait pas beaucoup miellé.
Je n’ai pas encore terminé toutes les récoltes mais je peux vous l’annoncer par avance, cette année aura été pour moi la pire saison apicole depuis 5 ans.
Un seul facteur aura déséquilibré l’ensemble de mes colonies : la météo.
Trop de pluie, pas assez de soleil… les abeilles sont restées enfermées dans les ruches. Les reines ont été mal fécondées ou trop tardivement. Les colonies ont dû puiser dans les réserves. » le 15/07/16
Voici quelques exemples de bilans apicoles qui reflètent la tendance générale de cette année apicole au niveau national. Tous les apiculteurs ont été touchés et vont devoir essayer de rebondir face à une nouvelle année noire, après 2014.
Plus que jamais nous avons besoin de vous !
Un toit pour les abeilles permet de reconstituer et développer les cheptels des apiculteurs. Aujourd’hui Un toit pour les abeilles ce sont plus de 2200 ruches installées sur les ruchers de nos 40 apiculteurs partout en France ou sur les sites des entreprises. Nous comptons plus de 15000 parrains particuliers et près de 750 entreprises marraines engagées à nos côtés.
Un toit pour les abeilles permet concrètement, grâce au soutien de ses parrains de financer une partie de l’outil de travail de l’apiculteur, sa ruche, et d’acheter le miel récolté à un prix moyen permettant à l’apiculteur de vivre décemment de son métier ancestral et artisanal. Le parrain reçoit en contrepartie de son engagement des nouvelles régulières ainsi que les photos de sa ruche. Il peut en outre venir rencontrer son apiculteur lors des journées portes ouvertes que nous organisons chaque année. Ces immersions au rucher sont le trait d’union qui existe entre le parrain, l’apiculteur et les abeilles. Elles concrétisent l’engagement des parrains.
Les parrains reçoivent enfin en remerciement de leur soutien des pots de miel personnalisés (avec le nom du parrain ou le logo de l’entreprise par exemple).
Encore merci à toutes celles et ceux qui soutiennent activement l’action d’Un toit pour les abeilles au travers du parrainage…
Et la bienvenue à toutes celles et ceux qui souhaitent nous rejoindre…
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