Saison apicole 2024 : Baisse de production due au climat
L’année 2024 s’annonce difficile pour les apiculteurs français. Après une belle remontée en 2023 avec une production atteignant 20 000 tonnes, la récolte de miel connaît une nouvelle chute en 2024, avec seulement 12 000 tonnes produites. Cette baisse représente une diminution de 40 % par rapport à l’année précédente. Mais pourquoi cette chute si brutale ? Le dérèglement climatique en est le principal responsable, bouleversant les écosystèmes naturels des abeilles. Voici une analyse de cette saison apicole marquée par des défis climatiques, des récoltes inégales, et une filière en difficulté.
Tableau récapitulatif : Production et importation de miel en France (2010-2024)
Pourquoi cette chute de la production en 2024 ?
L’impact du dérèglement climatique est indéniable. En 2024, les conditions météorologiques ont été particulièrement instables. Les abeilles, sensibles à leur environnement, ont dû affronter plusieurs défis :
- Sécheresses prolongées, qui ont réduit la floraison, privant les abeilles de nectar essentiel à la production de miel.
- Pluies torrentielles dans certaines régions, perturbant le butinage.
- Gelées tardives au printemps, impactant directement la floraison de certaines plantes.
Ces phénomènes extrêmes ont eu pour conséquence de limiter les ressources alimentaires des abeilles, entraînant une baisse significative de la production de miel.
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Témoignage des apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles
« Le bilan de cette année en compagnie de nos Zaza a été pour ma part catastrophique, la météo ne nous a pas été favorable et mon travail a été de garder nos protégées en vie dès le printemps.
Le travail de nos Zaza n’était pas suffisant pour leurs survies, il a fallu beaucoup de vigilance…
C’est donc avec beaucoup de tristesse que je vous annonce ne pas pouvoir vous envoyer un peu du fruit de leur travail cette année car les récoltes sont absentes. » Emilie .B – HAUTS-DE-FRANCE
« C’est la plus mauvaise année depuis mon début en 2008.
Une météo exécrable, de la pluie une journée sur deux, du vent, le frelon asiatique, etc…, vraiment catastrophique. » Eric .F – HAUTS-DE-FRANCE
« Quelle année bizarre … Le printemps a tardé à se montrer, et il a plu, il a plu, il a plu jusqu’au 20 juin … Normalement au printemps la population dans la ruche explose avec les premières rentrées de pollen et nectar, pour avoir un maximum d’ouvrières au moment des principales floraisons. Mais comme il pleuvait, pas de nectar et pas de pollen … Donc les colonies étaient petites. » Alban .H – OCCITANIE
Les difficultés à vendre le miel français
Au-delà de la baisse de production, la filière apicole française doit faire face à un autre défi majeur : la concurrence des miels importés à bas coût. En 2024, la France a importé environ 33 000 tonnes de miel. Ces importations proviennent principalement d’Europe de l’Est et de Chine. Rien de dramatique si les 15 000 tonnes de miel français trouvaient également leur place sur les rayons. Hélas cela n’a pas été le cas. Les apiculteurs ont eu beaucoup de difficulté à trouver des canaux de distribution de leur miel, valorisant leur produit au juste prix, celui du dur labeur des apiculteurs et des abeilles.
Les consommateurs, souvent mal informés, se tournent vers ces produits moins chers, ou vers les pâtes à tartiner au détriment du miel français, pourtant réputé pour sa qualité. Les apiculteurs se retrouvent alors avec des stocks invendus, aggravant encore la situation économique de la filière.
Le rôle clé d’Un Toit Pour Les Abeilles
Face à la baisse de production de miel et aux difficultés rencontrées par les apiculteurs en 2024, le parrainage de ruches proposé par Un Toit Pour Les Abeilles est une solution efficace. Ce soutien aide les apiculteurs à sécuriser leurs revenus en garantissant un prix juste pour leur miel. Ainsi, malgré les aléas climatiques et économiques, ils peuvent poursuivre leur activité tout en préservant leurs colonies, essentielles à la biodiversité.
En parrainant une ruche, vous participez activement à la protection des abeilles, tout en aidant à maintenir les exploitations apicoles. C’est aussi un moyen de consommer de manière responsable en recevant du miel local, directement produit par des apiculteurs engagés.
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