Le printemps 2024 a été particulièrement difficile et chaotiquepour nos abeilles et apiculteurs français. En raison de pluies incessantes et de températures inhabituelles, nos petites butineuses ont dû faire face à des conditions climatiques défavorables. Les fortes pluies ont inondé les champs et les jardins, tandis que les températures fraîches ont retardé la floraison des fleurs. Les abeilles n’ont donc pas pu sortir butiner.. Résultat : des apiculteurs qui ont raté des miellées très importantes pour leur production.
Pour en savoir plus nous avons rédigé un article complet sur ce sujet ici
Mais bonne nouvelle ! Avec l’arrivée du beau temps, nos apiculteurs et les abeilles retrouvent le sourire. Il refait beau, et nos pollinisatrices peuvent enfin produire du bon miel pour régaler nos papilles. C’est pas génial ça ?!
L’enjeux du parrainage de ruche ?
Eh oui, votre engagement est crucial pour tous les apiculteurs et toutes les abeilles. Parrainer une ruche c’est assurez un revenu décent à nos apiculteurs. Contribuer aussi à la préservation du cheptel apicole et soutenir une production de miel durable et respectueuse de l’environnement. C’est ainsi permettre à nos apiculteurs de vivre de leur passion et de perpétuer un savoir-faire ancestral et bon pour l’environnement et les abeilles.
En parrainant vous pourrez consommer du miel de votre ruche
C’est soutenir directement les apiculteurs locaux qui se consacrent à la préservation de nos écosystèmes. En choisissant de rémunérer équitablement un savoir-faire artisanal, vous favorisez également des pratiques apicoles durables et respectueuses de l’environnement. Par conséquent, en achetant du miel de votre apiculteur, vous participez activement à la protection des abeilles, qui sont essentielles à la pollinisation et à la biodiversité. De plus, vous contribuez à l’économie locale, soutenant ainsi des producteurs passionnés.
Les abeilles, ces butineuses essentielles à notre écosystème, font face à des défis de plus en plus pressants. En tant que piliers de la pollinisation, leur déclin pourrait entraîner des conséquences désastreuses sur la biodiversitémondiale et notre sécurité alimentaire. Ainsi nous vous proposons d’explorer ensemble les principaux dangers et défis auxquels les abeilles font face aujourd’hui.
Pourquoi les Abeilles sont-elles Cruciales ?
Les abeilles jouent un rôle vital dans la pollinisation de nombreux fruits, légumes et cultures. Plus de 75% des cultures alimentaires dépendent directement de la pollinisation par les abeilles entre autres, pour se reproduire. En effet, leur travail acharné contribue non seulement à maintenir la diversité alimentaire, mais aussi à soutenir des écosystèmes entiers.
Les Menaces qui Pèsent sur les Abeilles
Perte d’Habitat
L’urbanisation et l’expansion des terres agricoles réduisent les habitats naturels des abeilles. De ce fait, elles assistent à une diminution de leurs ressources florales disponibles et de leurs zones de nidification. Ceci affecte considérablement leur capacité à se nourrir et à se reproduire...
Pesticides et Produits Chimiques Agricoles
Les pesticides et notamment les néonicotinoïdes, ainsi que les autres produits chimiques utilisés en agriculture sont toxiques pour les abeilles. Non seulement, ils affaiblissent leur système immunitaire, mais ils altèrent également leur comportement et diminuent leur capacité à retrouver leur ruche. Ainsi, elles meurent empoisonnées ou sont incapables de s’en retourner à la colonie.
On nomme ce phénomène de désertion des ruches le syndrome d’effondrement des colonies. Il est également connu sous l’appellation CCD, ou Colony Collapse Disorder en anglais. Ce syndrome mystérieux se caractérise par la soudaine disparition des abeilles adultes de la ruche, laissant derrière elles la reine, le couvain et parfois des réserves de nourriture.
Si le sujet de l’effondrement des colonies vous intéresse, retrouvez plus d’informations en cliquant ici
Changements Climatiques
Les changements climatiques affectent la synchronisation entre la floraison des plantes et l’activité des abeilles. De ce fait, les périodes de froid prolongées ou de chaleur extrême peuvent perturber leur cycle de vie et compromettre leur survie. Nous avons d’ailleurs traité le sujet plus en profondeur dans cet article
Parasites et Maladies
Les abeilles sont vulnérables à plusieurs parasites et maladies, notamment le parasite Varroa destructor. Il s’agit d’un acarien qui se fixe à l’abdomen de l’abeille pour en consommer l’hémolymphe, c’est à dire, le sang. Ainsi, l’abeille est affaiblie et l’impact sur la ruche peut être significatif. Parmi les autres parasites ou prédateurs, le frelon asiatique, apparu en 2004 en France. Ce dernier fait des ravages sur les colonies d’abeilles.
Notre Engagement : Le Parrainage de Ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles
Qu’est-ce que le Parrainage de Ruche ?
Un Toit Pour Les Abeilles est engagée depuis 2010 dans la sauvegarde des abeilles, le soutien aux apiculteurs ainsi que la consommation responsable à travers son concept de parrainage de ruche. Ce programme vous permet de parrainer une ruche et de soutenir concrètement l’apiculture responsable et durable en France à travers la consommation responsable de pots de miel de l’apiculteur que vous avez sélectionné sur notre site.
Comment ça Marche ?
En parrainant une ruche, vous participez indirectement à la préservation des abeilles en finançant l’installation et l’entretien de ruches. Les apiculteurs partenaires veillent à la santé des colonies à travers le respect d’une charte de bonnes pratiques environnementales et apicoles. Ils produisent un miel de qualité, non mélangé, non frelaté et sans aucun ajout. Du miel pur et naturel, comme les abeilles savent le produire. Un miel de la ruche à l’assiette ! En plus de contribuer à la préservation des abeilles et de la biodiversité vous dégustez du miel produit localement, dans le respect du vivant et Made In France.
Grâce au parrainage de ruche, Un Toit Pour Les Abeilles contribue, à son échelle, à la sauvegarde des abeilles en favorisant des pratiques apicoles durables. Cela inclut la création d’habitats, la sensibilisation à l’importance des abeilles et la promotion de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
A la veille des fêtes, Un Toit Pour Les Abeilles vous propose des idées originales de cadeaux !
La COP 28 qui se clôture le 12/12/2023 vient nous rappeler les enjeux autour du climat et de la préservation du vivant. Dans cette optique, Un Toit Pour Les Abeilles, initiative engagée en faveur de la préservation des abeilles depuis plus de 15 ans vous propose quelques idées de cadeaux pour les fêtes !
Quelques mots sur Un Toit Pour Les Abeilles
Un Toit Pour Les Abeilles est un réseau d’une centaine d’apiculteurs sur toute la France, signataires d’une charte de bonnes pratiques environnementales et apicoleset qui militent pour une apiculture artisanale, locale et respectueuse des abeilles.
Depuis 2008, les apiculteurs du réseau sont engagés pour la sauvegarde de l’abeille notamment grâce au parrainage de ruches qui permet à tout à chacun, particulier ou entreprise, de participer et d’apporter son soutien aux abeilles.
La raison d’être d’Un Toit Pour Les Abeilles : incarner une initiative « bonifiante » pour la Nature et pour les Hommes. Pour la Nature, en créant des projets qui la renforcent et la restaurent. Pour Les Hommes, en créant des conditions propices à l’épanouissement de chacun.e dans son métier.
A la veille des fêtes, Un Toit Pour Les Abeilles vous propose des idées de cadeaux alliant, engagement environnemental fort et originalité.
1. Offrez un parrainage de ruche
Imaginez offrir bien plus qu’un cadeau, l’engagement de protéger les abeilles, gardiennes de notre environnement et de soutenir la filière apicole française. Offrez un parrainage de ruche. Le bénéficiaire pourra ainsi parrainer un apiculteur ou une apicultrice près de chez lui. Il recevra des nouvelles et des photos de sa ruche. Il pourra rencontrer son apiculteur et ses abeilles lors des journées portes ouvertes « immersives » des ruchers Un Toit Pour Les Abeilles. Enfin, il recevra dans l’année des pots de miel de sa ruche et à son nom.
Pour un cadeau 100% dématérialisé : vous pouvez, lors du parrainage de ruche en ligne, inscrire un message à destination du bénéficiaire qu’il recevra à la date de votre choix. Pas d’inquiétude, on garde le secret pour vous jusqu’à la date d’envoi souhaitée.
Vous pouvez matérialiser votre cadeau avec l’un de nos « kits parrains marraines » ou l’un de nos coffrets à mettre au pied du sapin. www.untoitpourlesabeilles.fr
2. Offrez des coffrets gourmands
Vous pouvez aussi craquer pour nos coffrets gourmands à offrir dans notre boutique. Choisissez parmi un panel de produits gourmands, coffrets miels dégustation, moutarde au miel, vinaigre au miel et autres gourmandises de la ruche.
Que ce soit une carte cadeau pour « parrainer » 2000, 4000 ou 8000 abeilles, ou une carte cadeau d’une valeur de 30, 50 ou 100€ pour faire le plein de coffrets et produits de la ruche dans notre « BZz’Boutique » c’est tout à fait possible ! Un cadeau personnalisé et engagé. www.untoitpourlesabeilles.fr/boutique-particulier
4. Dorlotez les abeilles sauvages pour les fêtes
Offrez un « dorlotoir » (un abri) à abeilles sauvages à installer chez vous, sur votre balcon ou dans votre jardin. Observez, apprenez et découvrez. L’abri propose un module d’observation permettant d’admirer ces abeilles solitaires, championnes de la pollinisation. Vous pouvez aussi semer des graines de fleurs dans les pots prévus sur l’abri permettant ainsi d’offrir à la fois « le gîte et le couvert » aux abeilles. Cet abri permet enfin de démultiplier leur chance de survie. Ah oui, autre information importante, ces abeilles ne piquent pas ! www.lesdorloteurs.fr
5. Prenez soin de vos proches en prenant soin de la Nature
Cette année pour les fêtes, offrez des cosmétiques engagées avec Folies Royales. Craquez pour cette gamme de cosmétiques françaises et bio réalisées à base de produits de la ruche : miel, propolis, pollen ou cire d’abeilles.
Pour chaque cosmétique, 5 abeilles parrainées et 1m² de fleurs semées pour les abeilles. Folies Royales permet de financer notamment un conservatoire de l’abeille à Fouras (17) www.folies-royales.fr
Les ruchers Un Toit Pour Les Abeilles vous ouvrent leurs portes.
Souvent mis en opposition à cause des débats autour des pesticides, apiculture et agriculture sont étroitement liées depuis la nuit des temps, les abeilles jouant un rôle essentiel sur les rendements agricoles grâce à la pollinisation. En d’autres termes, notre alimentation dépend pour grande majorité de l’action des abeilles. Sans elles et leur rôle sur la pollinisation des cultures vivrières notre table de petit déjeuner qu’on imagine bien garnie : cacao, café, tartine à la confiture, jus de fruit etc… serait bien triste.
Pourtant, depuis les années 90, les colonies d’abeilles subissent de lourdes pertes annuelles, avoisinant les 30 à 40% de mortalité. Un constat alarmant qu’il devient primordial de mettre en lumière pour éviter un véritable drame écologique et alimentaire.
La journée du 20 mai est un appel à la prise de conscience généralisée que nous avons en nous, le pouvoir d’agir et de faire bouger les lignes !
1. Le 20 mai, journée mondiale de l’abeille : une journée symbolique a bien des égards.
La première Journée mondiale de l’abeille a été célébrée le 20 mai 2018, à la suite d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies votée à l’unanimité en décembre 2017. Mais d’abord, pourquoi ce choix du 20 mai ?
a) C’est d’abord la reprise de la saison apicole
Le mois de mai coïncide en effet avec la reprise d’activité des abeilles après la période d’hivernage. C’est aussi le moment de l’installation et du développement des nouveaux essaims qui constitueront les colonies activent de ce printemps et de tout cet été. Il est annonciateur de la grande première miellée printanière et donne le « la » de ce que sera la saison apicole.
b) C’est aussi une date hommage
Elle coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša, apiculteur slovène du 18ème siècle (1734 – 1773) reconnu comme étant le père fondateur de l’apiculture moderne. Anton Janša a grandement contribué au développement des techniques modernes d’apiculture. Le choix du 20 mai comme date de la Journée mondiale de l’abeille est donc un hommage à son travail et à son héritage dans le domaine de l’apiculture.
En 2022, l’abeille a été déclarée « grande cause nationale en France » toujours dans cette optique de sensibiliser le grand public, les entreprises et les autorités politiques à la nécessité de préserver l’Abeille.
2. De l’importance de célébrer les abeilles…
Petite expérience sociétale : Il y a 10 ans en arrière, si vous arrêtiez 10 personnes dans la rue et que vous les questionniez sur la situation des abeilles, peu, voire personne ne savez que les abeilles disparaissaient, ni même le rôle primordial qu’elles jouent dans la nature. Aujourd’hui, vous réalisez la même expérience, vous questionnez 10 personnes dans la rue sur les abeilles, leur retour est unanime : les abeilles sont en danger, notre alimentation est interdépendante de la santé des abeilles et nous devons les protéger !
La Journée mondiale de l’abeille vise donc à sensibiliser le grand public et les instances politiques à l’importance des abeilles dans l’équilibre de nos écosystèmes. Elle engage tout un chacun à agir à son échelle pour les préserver ; Le grand public en mettant en place des actions à l’échelle du foyer, des écoles ou de la commune, et les instances politiques en faisant voter des lois qui engagent, comme l’arrêt des pesticides et la transition vers des solutions écologiques de traitement et restauration des sols.
a) L’abeille en quelques chiffres :
la reproduction de plus de 80 % des cultures vivrières dans le monde selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
la production de plus de trois quarts des cultures dans le monde – majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d’épices et de stimulants (café, cacao)
35 % de la production alimentaire mondiale en tonnage
10 % du chiffre d’affaires de l’agriculture mondiale
153 milliards de dollarspar an le service rendu gratuitement par les abeilles de pollinisation et de produits de la ruche
20 000 personnes en France dans la filière apicole (miel et autres produits de la ruche), dont 2 000 apiculteurs professionnels
b) Pourquoi les abeilles disparaissent-elles ?
Depuis quelques années, la population d’abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale sur certaines zones. Ce phénomène porte le nom de « Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles » ou CCD (Colony Collapse Disorder) : subitement, les ruches se vident de leurs abeilles sans que l’on ne retrouve aucun cadavre à proximité. Parmi les facteurs d’affaiblissements pointés du doigt :
Les pesticides : La mortalité des ruches est passée de 5% /an dansles années 90 à entre 30 et 40% aujourd’hui, depuis notamment l’introduction en France de certains pesticides « tueurs d’abeilles » de la famille des néonicotinoïdes.
Le dérèglement climatique : sécheresse, inondations, pluie, gel, sont autant de facteurs qui perturbent la vie des abeilles
La monoculture appauvrit les ressources en nectar et pollen des abeilles
Le varroa, un parasite de l’abeille qui s’alimente de l’hémolymphe de l’insecte
Le frelon asiatique qui stresse et décime les colonies
Et d’autres facteurs encore : urbanisation des sols, empreinte humaine, pollutions…
Résultat : Chaque année, ce sont en effet 300 000 colonies d’abeilles qui disparaissent en France et qu’il faut reconstituer selon l’UNAF, l’Union Nationale des Apiculteurs Français.
3. Une journée pour agir et sensibiliser
La Journée mondiale de l’abeille est donc l’occasion de mettre le temps d’un instant le focus sur cet insecte fragile qui porte tout l’équilibre de notre biodiversité, et de sensibiliser le public à l’importance de le protéger.
Et Un Toit Pour Les Abeilles, en tant qu’acteur de la protection des abeilles a souhaité « faire sa part » en mobilisant ses parrains et les citoyens et en les incitant à devenir de véritables « super-héros » défenseurs des abeilles.
Plusieurs initiatives sont mises en place pour agir concrètement :
a) Découvrir et Sensibiliser
Un Toit Pour Les Abeilles créée l’évènement et ouvre les portes de ses ruchers partout en France. L’occasion pour toutes et tous de venir passer un moment immersif en rucher avec les abeilles et leurs gardiens, les apiculteurs du réseau. L’enjeu de ces portes ouvertes ?
Découvrir le monde fascinant des abeilles
Comprendre leur rôle essentiel
Et discuter avec les apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles autour des solutions pour les sauvegarder.
Nos portes ouvertes ont lieux partout en France du 13/05 et jusque septembre. Il y en a surement une près de chez vous ! Elles sont gratuites et ouvertes à tous. N’hésitez pas à vous inscrire : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/portes-ouvertes
b) Parrainer des ruches
Vous le savez peut-être déjà, Un Toit Pour Les Abeilles est initiateur du parrainage de ruches en France depuis 2010. Depuis sa création, l’initiative grâce au soutien de plus de 100 000 parrains particuliers et près de 5 000 entreprises engagées, près de 18 000 colonies d’abeilles partout en France réintroduisant ainsi plus de 800 millions d’abeilles sur des zones de biodiversité.
Dès 5€/mois pendant un an, vous pouvez rejoindre l’aventure environnementale et humaine d’Un Toit Pour Les Abeilles et devenir un véritable acteur engagé en parrainant une ruche près de chez vous. Ça se passe sur : www.untoitpourlesabeilles.fr
*Depuis 2010, l’initiative d’un Toit pour les abeilles a permis d’installer grâce au soutien de plus de 100 000 parrains particuliers et près de 5 000 entreprises engagées, près de 18 000 colonies d’abeilles partout en France réintroduisant ainsi plus de 800 millions d’abeilles sur des zones de biodiversité.
c) Des gestes simples pour aider les abeilles
Vous pouvez aussi mettre en place des gestes simples pour aider les abeilles au quotidien, comme planter des fleurs mellifères, repenser votre jardin ou votre balcon avec des plantes et fleurs locales, bannir les pesticides en tout genre, ou encore fabriquer un abreuvoir à abeilles. Retrouvez tous nos gestes simples et astuces ici : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/blog/le-printemps-arrive-nos-gestes-simples-pour-aider-les-abeilles/
d) Aider toutes les abeilles
Si Un Toit Pour Les Abeilles est avant tout un réseau d’apiculteurs, gardiens des abeilles à miel qui vivent en colonie et produisent le précieux nectar ambré, aux bienfaits scientifiquement reconnus, il existe des milliers d’autres abeilles. On les appelle les abeilles sauvages ou osmies. Elles ne font pas de miel, ne piquent pas mais sont de véritables championnes de la pollinisation, vivant les mêmes facteurs d’affaiblissement que les abeilles à miel. Des actions existent pour mieux les connaître et adopter les bons gestes qui contribueront au maintien des populations. Parmi elles, Dorloteurs d’abeilles. Découvrez leur action : https://www.lesdorloteurs.fr/
En cette journée mondiale de l’abeille, unissons nos forces pour contribuer à freiner le déclin des insectes pollinisateurs ! En savoir plus sur Un Toit Pour Les Abeilles : www.untoitpourlesabeilles.fr
Le mois de mars marque le début de la saison apicole, une période charnière pour les abeilles domestiques comme sauvages. Après une fin de saison 2022 difficile marquée par une forte mortalité des colonies d’abeilles en raison de la sécheresse et de l’utilisation de pesticides, il est important de se mobiliser pour préserver et sauver ces pollinisateurs essentiels à notre écosystème. Il existe des gestes simples que nous pouvons tous mettre en place pour protéger les abeilles. On vous en liste quelques-uns ci-dessous :
Bannir l’utilisation des herbicides et autres pesticides dans nos jardins/balcons
L’impact nocif des pesticides sur les abeilles et les autres insectes pollinisateurs n’est plus à démontrer. Ils sont considérés comme perturbateurs endocriniens et agissent directement sur le système nerveux des abeilles qui finissent par mourir. Prendre le temps de désherber à la main c’est s’assurer de prendre soin à la fois des fleurs mais aussi des écosystèmes environnants avec lesquels elles sont en interaction directe.
Installer un ou des abreuvoirs pour les abeilles
Ils serviront aussi aux oiseaux et autres insectes. En mars, les abeilles reprennent leur activité. La reine recommence à pondre et l’eau constitue un élément essentiel dans la production de la gelée royale qui constituera l’alimentation des larves abeilles les premiers jours de leur vie. Pour réaliser un abreuvoir rien de plus simple : Installez une coupelle avec de l’eau et quelques brindilles de bois ou cailloux. Cela permettra aux abeilles de s’y poser pour récupérer l’eau. Remplacez régulièrement l’eau.
Planter des fleurs mellifères et éviter de tondre trop régulièrement
Les abeilles ont besoin de fleurs pour se nourrir et pour produire du miel. En mars, elles profitent des toutes premières floraisons que constituent les trèfles, pissenlits, coquelicots ou encore pâquerettes communément appelées « mauvaises herbes ». Elles sont pourtant primordiales car elles apportent aux abeilles des nectars et pollens dans cette période transitoire entre la sortie de l’hiver et les premières grandes floraisons printanières. Ne les tondez pas ! Et si vous avez la main verte, vous pouvez planter des fleurs mellifères pour les abeilles !
Créer un jardin naturel et sauvage, c’est tendance !
Cela commence par l’analyse de votre sol. Choisissez des plantes locales et adaptées aux conditions de votre jardin et optez pour des plantes qui fleurissent à différentes saisons pour fournir de la nourriture et un habitat à la faune et la flore environnantes. Acceptez les plantes spontanées en laissant certaines parties du jardin pousser librement. Bien entendu, entretenez le jardin de manière respectueuse de l’environnement, sans produit chimique.
Parrainer une ruche avec le réseau d’apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles
Un geste fort qui permet à la fois de développer de nouvelles colonies d’abeilles sur des zones de biodiversité, tout en soutenant financièrement et humainement un apiculteur ou une apicultrice près de chez vous. En contrepartie, vous recevez des nouvelles régulières et des photos de votre ruche. Vous êtes invités à passer un moment avec vos abeilles et votre apiculteur lors de nos journées portes ouvertes sur toute la France. Cerise sur le gâteau, vous recevez des pots de miel de vos abeilles, avec votre nom ! Rendez-vous sur https://www.untoitpourlesabeilles.fr/
Dorloter les abeilles sauvages avec le projet des Dorloteurs d’abeilles
Les abeilles solitaires sont un peu moins connues que les abeilles à miel. Elles vivent de manière solitaire, ne font pas de miel et ne piquent pas ! Ce sont de véritables championnes de la pollinisation qui vivent les mêmes facteurs d’affaiblissement que les abeilles à miel (pesticides, dérèglement climatique, infections parasitaires…) Vous pouvez installer un dorlotoir à abeilles sauvages chez vous sur votre balcon ou jardin et observer sans danger les abeilles dans les tubes transparents proposés dans l’abri fourni. Une belle façon de sensibiliser les plus jeunes au rôle essentiel joué par les abeilles. Rendez-vous sur https://www.lesdorloteurs.fr/
Cette liste n’est pas exhaustive, vous pouvez aussi :
Acheter en circuit court et consommer du miel produit localement
Prendre le temps de lire et comprendre les étiquettes des produits consommés et de contrôler l’origine
Bannir l’utilisation de pesticides dans votre maison ou votre jardin, car ils contaminent l’environnement et affectent la santé des abeilles.
Sensibiliser vos proches à l’importance des abeilles et de leur rôle en partageant des informations sur les réseaux sociaux, en organisant des événements, ou en relayant des présentations dans les écoles ou les bibliothèques locales.
Encourager les décideurs politiques à adopter des politiques de protection des abeilles et à interdire les pesticides nocifs pour les pollinisateurs…
C’est probablement parce que le sort des abeilles ne vous laisse pas indifférent que nos chemins se sont croisés.
En 2022, nous atteignons 40% de mortalité des abeilles sur les ruchers français.
Un Toit Pour Les Abeilles met tout en œuvre pour lutter contre la disparition des abeilles, gardiennes de notre Planète et soutenir une apiculture respectueuse du vivant.
100 apiculteurs sont soutenus sur tout le territoire. 100 000 parrains particuliers et près de 5000 entreprises sont engagées à nos côtés pour sauvegarder les abeilles et soutenir l’apiculture française ! + de 18 000 ruches ont pu être installées en 12 ans sur nos ruchers apicoles.
Rejoignez-nous !
Vous recevez 3 pots de miel français artisanal et responsable à votre nom. Vous préservez les abeilles et soutenez un apiculteur près de chez vous !
Chez Un Toit Pour Les Abeilles, la qualité est notre préoccupation.
Les appellations et provenances des miels de nos apiculteurs sont vérifiées par un laboratoire indépendant afin de vous garantir un miel irréprochable.
Depuis plusieurs années déjà, les mortalités d’abeilles augmentent de manière alarmante, passant de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui. Les apiculteurs annoncent déjà des mortalités records pour l’année 2022, avec des estimations entre 40 à 45% de pertes. Cette situation préoccupante est causée par plusieurs facteurs. Les pesticides tout d’abord, en raison de leur impact sur la santé des abeilles. Parmi les autres facteurs, le varroa, le frelon asiatique ou encore la monoculture.
Mais cette année 2022, c’est le dérèglement climatique qui aura eu le plus fort impact sur l’effondrement des colonies d’abeilles. Les températures extrêmes, la sécheresse, l’hiver trop doux ou encore les épisodes pluvieux nombreux ont fortement perturbé les colonies d’abeilles.
Des apiculteurs démunis
C’est presque une ruche sur deux qu’un apiculteur voit trépasser sur son rucher. Comment dès lors, poursuivre sereinement son activité, pourtant essentielle ? Ces pertes entraînent des conséquences économiques considérables, avec une baisse notamment de la production de miel et des produits dérivés, mais aussi une augmentation des coûts liés à la production. Si l’apiculteur est lourdement impacté, il en va de même pour les agriculteurs, dépendant du rôle de pollinisateur joué par les abeilles. Ainsi, en retirant l’abeille de l’équation c’est notre dépendance alimentaire qui finira par s’effondrer à son tour.
Souvenez-vous durant la pandémie de la COVID-19 le besoin en masques, importés de Chine, nous avait rappelé combien il est primordial pour un Etat d’être totalement indépendant de sources étrangères et notamment sur les produits critiques. Or plus que jamais nous demeurons dépendant des abeilles.
S’il n’y avait qu’un seul chiffre à retenir ce serait celui-ci : 235 milliards de dollars. C’est le montant du service de pollinisationrendu gratuitement par les abeilles sur les cultures mondiales. Sans elles, nous ferions face à un véritable désert alimentaire ! Elles sont les pollinisatrices clés de nombreuses cultures alimentaires telles que les fruits, les légumes, le cacao, les noix et les graines. Leur perte entraînerait alors une réduction importante de nos ressources alimentaires et des coûts pharaoniques pour les agriculteurs et les producteurs.
Difficile de penser protection des abeilles dans le contexte actuel
Dans une conjoncture marquée par des crises sanitaires répétées, des crises économiques et sociales, ainsi que par l’inflation et les conflits géopolitiques, il peut être difficile de se concentrer sur les abeilles et leur importance pour l’environnement. On estime à 40% en effet le taux de désengagement du grand public autour d’actions associatives ou environnementales, depuis 2 ans avec l’inflation et les conflits géopolitiques.
Pourtant, ne pas s’attarder sur la question de la survie des abeilles, c’est ajouter une crise environnementale et écologique à la longue liste des crises actuelles.
Comment aider les abeilles et les apiculteurs français
Cela passera inéluctablement par des décisions fortes de l’État, comme celle d’annuler le 20 janvier dernier la dérogation visant à ré autoriser pour la 3ème année consécutive l’utilisation d’insecticides de la famille des néonicotinoïdes sur les semences de betteraves.
Cela passera aussi par une prise de conscience généralisée du rôle primordial joué par les abeilles et par la mise en place d’actions de préservation des pollinisateurs : bannir l’usage des pesticides, planter des couverts mellifères sains pour les abeilles, recréer des zones de biodiversité, consommer en circuit court ou encore parrainer des ruches. Cette dernière action, c’est ce que propose Un Toit Pour Les Abeilles, le plus grand réseau d’apiculteurs français militant pour une apiculture artisanale, locale et respectueuse des abeilles. Depuis plus de 12 ans, les apiculteurs du réseau sont engagés dans la sauvegarde de l’abeille grâce au parrainage de ruches qui permet de développer de nouvelles colonies et de soutenir une filière apicole en souffrance. Ce sont ainsi près de 20 000 ruches qui ont été installées sur les ruchers apicoles français grâce aux soutiens de plus de 100 000 parrains particuliers et 4 000 entreprises engagées dans cette démarche environnementale.
Comment ça marche ? Dès 5€ / mois pour un particuliers et dès 99€/mois pour une entreprise, vous soutenez un apiculteur près de chez vous et participez au financement de l’installation et la gestion d’une nouvelle colonie d’abeilles. En échange vous recevez des nouvelles régulières de vos abeilles et des photos. Vous êtes aussi invités à venir rencontrer les apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles lors de journées « portes ouvertes » que nous organisons sur tout le territoire.
Cerise sur le gâteau, vous recevez des pots de miel personnalisés avec votre nom ou avec le logo pour une entreprise issus du rucher parrainé ! Un miel terroir dont il sera facile de tracer l’origine puisque c’est le miel de votre ruche !
Le soutien que vous leur apportez est essentiel vous le savez. Il permet non seulement d’installer et développer de nouvelles colonies d’abeilles essentielles à la vie, sur des zones de biodiversité partout en France. Il permet aussi de soutenir humainement et financièrement des apiculteurs passionnés et impliqués dans une démarche éthique, respectueuse du vivant.
Vous avez su leur rendre hommage tout au long de l’année en les soutenant. Ils ont souhaité, à leur tour, vous rendre hommage à travers ces vidéos que nous vous partageons. Bon visionnage 🙂
Un grand merci à vous pour tout le soutien que vous apportez aux apiculteurs du réseau, aux abeilles et à l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles !
Nous vous proposons une série de témoignages illustrés des apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles. Ils s’expriment sur leur passion pour les abeilles, leur métier et sur l’initiative que nous portons ensemble.
Chaque vidéo s’articule autour de 3 questions :
1. Qu’est-ce qui te rend heureux dans ton métier ? 2. Comment es-tu devenu apiculteur / apicultrice ? 3. Qu’est-ce que t’apporte Un Toit Pour Les Abeilles ?
La semaine dernière nous vous évoquions le vote à l’unanimité par l’Assemblée Nationale de « L’abeille, grande cause nationale 2022 ». L’occasion de re sensibiliser sur le rôle essentiel joué par les abeilles tout en s’engageant vers une transition écologique qui permettra de mieux les préserver.
Et voilà que cette semaine…
ON APPREND QUE LES NÉONICOTINOÏDES SERONT DE NOUVEAU AUTORISÉS
en 2022 sur les champs de betteraves, et ce malgré l’impact négatif avéré sur les abeilles, mais aussi sur l’ensemble de la biodiversité environnante.
L’année 2022 semblait nous apporter pourtant une petite lueur d’espoir après la saison apicole 2021 catastrophique que la filière et les abeilles ont eu à traverser. « La pire année apicole jamais vécue en France » avec à peine 7000 tonnes de miel récoltées contre près de 30000 en 2020.
POURTANT, NOUS GARDONS LE CAP !
Hors de question pour nous de rentrer dans une spirale pessimiste car derrière notre action, il y a les abeilles, mais aussi des femmes et des hommes, qui ont besoin de vous.
Votre soutien permet chaque année de reconstituer ou de développer de nouvelles colonies, tout en assurant un revenu décent à nos apiculteurs.
★ PARRAINER C’EST AGIR & SOUTENIR ★
*Depuis 2010, l’initiative d’un Toit pour les abeilles a permis d’installer grâce au soutien de plus de 100 000 parrains particuliers et près de 5 000 entreprises engagées, près de 18 000 colonies d’abeilles partout en France réintroduisant ainsi plus de 800 millions d’abeilles sur des zones de biodiversité.
Si le déclin des abeilles et l’impact qu’il a sur notre biodiversité n’est plus à démontrer, une étude récente menée par une équipe de chercheurs internationaux met en lumière le fait que des milliers d’autres espèces de non vertébrés sont également menacées de disparition. Il est même question de « sixième extinction de masse ».
Car en effet, les animaux en voie d’extinction répertoriés dans la liste rouge de l’UICN, Union Nationale pour la Conservation de la Nature, sont majoritairement des vertébrés : tigres, manchots, ours, ou encore oiseaux. Or ces vertébrés ne représentent finalement que 3% des espèces animales.
Si on regarde de plus près l’évolution des non vertébrés, moins visibles, mais tout aussi essentiels, on passe d’un taux des espèces menacées de 0.04% à plus de 10%. L’impact n’est pas le même !
« Ce n’est pas 0,04% des espèces qui ont disparu en l’espace de 500 ans, comme le dit l’UICN, mais 10% des espèces animales et végétales connues ».
– Benoît Fontaine, ingénieur de recherche au Muséum d’histoire naturelle de Paris –
Vous avez probablement vu passer l’information : l’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité le 7 octobre 2021 : « L’ABEILLE GRANDE CAUSE NATIONALE 2022 ». Jusqu’alors, l’abeille était célébrée le 20 mai « journée mondiale de l’abeille ». Cette journée avait été demandée à l’initiative de l’ONU* et de la FAO**. Votée en 2017 à l’unanimité par les Nations-Unies, la première Journée Mondiale de l’Abeille a été célébrée le 20 mai 2018. Pourquoi le 20 mai ? Parce que cette date coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne. Cette date met donc aussi en lumière l’importance de soutenir la filière apicole et les gardiens des abeilles.
C’est le constat alarmant dressé par les apiculteurs de France et les demandes nombreuses de prise en compte de « calamité apicole », après la saison 2021 chaotique qui ont poussé certains élus à proposer une résolution de loi pour lutter contre le déclin des abeilles.
*Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture **Food and Agriculture Organisation)
UNE SAISON 2021 QUI IMPOSE L’ACTION
« L’une des pires années apicoles jamais vécues en France » ont décrit une majorité des apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles. Le principal coupable : La météo. Les conditions météorologiques ont été telles que la majorité des apiculteurs de France n’ont pas pu, ou très peu récolter cette saison. L’UNAF, Union Nationale des Apiculteurs Français a annoncé une production de miel sous la barre des 10 000 tonnes pour cette année. La production se situerait entre 7000 et 9000 tonnes de miel à peine. Un triste chiffre, bien loin des belles années apicoles où l’on avoisinait les 35 / 40 000 tonnes de miel. Un triste constat également lorsque l’on sait que les Français consomment chaque année en France près de 40 000 tonnes de miel. Ce sont ainsi plus de 30 000 tonnes de miel importés et consommés chaque année en France dont il est difficile de vérifier à la fois l’origine et la qualité du miel.
Le gel, le froid, la pluie se sont succédés tout le printemps et même durant la période estivale. Ce dérèglement climatique, puisque c’est de cela dont il s’agit, a abîmé les floraisons ne permettant pas aux abeilles de récolter nectars et pollens. Les floraisons (miellées) ont été perturbées par des séquences fréquentes de pluie et de froid. A peine les nectars récoltés, les abeilles étaient de nouveau calfeutrées dans la ruche, puisant ainsi sur leurs réserves.
La récolte d’acacia a été quasi nulle sur tout le territoire cette année. Les récoltes de thym, romarin, montagne châtaignier ont été médiocres. Seuls les miels de fleurs et lavande ont été satisfaisantes.
La cuvée 2021 devient ainsi un produit de Luxe !
MALGRÉ CELA LES APICULTEURS UN TOIT POUR LES ABEILLES ONT TENU LEUR PROMESSE
Malgré les faibles récoltes, les apiculteurs ont pu transmettre des pots de miel à leurs parrains, tout en conservant suffisamment de ressources dans la ruche pour les abeilles avant la mise en hivernage. Pour les apiculteurs les plus durement impactés, nous vous avons transmis un miel solidaire d’un autre apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles. Votre soutien s’est donc ainsi partagé entre deux apiculteurs : Pour l’un : aide au financement de la ruche Pour le second : achat du miel solidaire Il nous est difficile de savoir comment se comporteront les colonies au sortir de l’hiver et si les conditions météorologiques seront favorables pour un redémarrage de la saison dans de meilleures conditions ce printemps. Mais comme à l’accoutumé c’est en toute transparence et sincérité que nous vous partagerons des nouvelles de vos abeilles et de vos apiculteurs.
DES MENACES GRANDISSANTES
Les abeilles font face depuis plusieurs décennies déjà à une addition de facteurs provoquant leur déclin. Parmi ces derniers : les pesticides, les infections parasitaires, les prédateurs comme le frelon asiatique, la monoculture qui appauvrit les ressources en nectars et le dérèglement climatique, responsable plus que jamais de la saison noire 2021.
L’addition de ces facteurs est ainsi responsable d’un taux de mortalité des abeilles passé de 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui.
Et comme si cela ne suffisait pas, en septembre dernier, trois scientifiques ont découvert à Marseille un nouveau prédateur : Le frelon asiatique oriental, de son nom savant « Vespa Orientalis Linnaeus ». Sa prolifération est mondiale : Moyen-Orient, Grèce, Italie… Il arrive aujourd’hui aux portes du territoire nationale. La filière est aux aguets. Après le frelon asiatique apparu en 2004, les apiculteurs redoutent ce nouveau prédateur.
2022, L’ABEILLE « GRANDE CAUSE NATIONALE »
C’est donc à la suite de cette saison apicole 2021 considérée comme « la pire année » par la filière, que des élus engagés ont souhaité faire porter la voix silencieuse des abeilles pour agir ou du moins réagir face au déclin grandissant des pollinisateurs.
« Cette proposition de résolution vise donc à lutter contre la disparition des abeilles et à soutenir l’apiculture française. L’avenir des abeilles et de l’apiculture mérite la plus grande attention et la mobilisation de tous. Il est de notre responsabilité de maintenir, pour les générations futures, une biodiversité à laquelle les abeilles contribuent de façon déterminante. » évoque M. Robert THERRY dans la proposition de résolution.
« Promouvoir la sauvegarde des abeilles est une nécessité. » poursuit-il. Voici le texte complet : Proposition de résolution nº 4445 visant à lutter contre la disparition des abeilles
2022, AGISSONS ENSEMBLE POUR LA PROTECTION DES ABEILLES
Depuis plus de 10 ans, Un Toit Pour Les abeilles mènent des actions concrètes pour préserver les abeilles qu’elles soient à miel ou sauvages. En 10 ans, plus de 10 000 ruches ont ainsi pu être installées sur tout le territoire permettant le développement de centaines de millions d’abeilles. Ce sont également une centaine d’apiculteurs, constituant le réseau Un Toit Pour Les Abeilles qui bénéficient chaque année de l’engagement et du soutien de milliers de marraines et parrains, qu’ils soient entreprises ou particuliers.
Outre l’installation de ruches, Un Toit Pour Les Abeilles a lancé des projets divers de plantation mellifères, protection de l’abeille sauvage, réintroduction de l’abeille noire et cosmétiques de la ruche. Parmi ses actions :
2022, AGISSIONS ENSEMBLE POUR PROTÉGER LES ABEILLES
Nous espérons de tout cœur que l’abeille devenant « grande cause nationale » cette année, le grand public et les instances gouvernementales prendront conscience de l’enjeu environnemental du déclin des abeilles. C’est ensemble que nous pourrons sauver les abeilles.
Vous connaissez sans nul doute l’abeille à miel, abeille emblématique de l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles. Celle qui fait le bon miel dont vous raffolez ! On vous parle aujourd’hui des abeilles sauvages.
QU’EST-CE QUE L’ABEILLE SAUVAGE ?
Savez-vous qu’il existe dans le monde environ 20 000 espèces d’abeilles et près de 1000 rien qu’en France ? Leurs points communs : elles ne piquent pas, ne vivent pas en colonie et ne produisent pas de miel. Pourtant, comme l’abeille à miel, elles sont essentielles à notre écosystème et sont en danger.
Et si on faisait connaissance ? Difficile de ne pas craquer n’est-ce pas !
On vous présente deux véritables « stars » de la famille des abeilles maçonnes (abeilles sauvages).
Osmia cornuta (ou osmie cornue) Elle mesure de 8 à 15mm. On la reconnaît facilement à son corps trapu, à la pilosité rousse de son abdomen et aux poils noirs de son thorax ainsi que de sa tête. On peut faire la différence entre un mâle et une femelle car le mâle est bien plus petit et a des poils blancs sur la face.
Osmia rufa (ou osmie rousse) Elle mesure de 8 à 12mm. Elle arbore des couleurs légèrement différentes de celles de sa cousine cornue. Les poils de son abdomen sont plus sombres et ceux de son thorax sont plus clairs, dans des tons brun roux.
POURQUOI SONT-ELLES EN DANGER ?
A l’instar de l’abeille à miel, les abeilles sauvages font face à de nombreux facteurs d’affaiblissement. Entre autres les pesticides, la pollution, le changement des paysages avec l’appauvrissement des ressources naturelles, le dérèglement climatique…
COMMENT LES PRÉSERVER ?
« Des câlins pour les plus douces des abeilles ! »
Il existe des petits gestes très simples que tout le monde peut mettre en pratique chez soi pour protéger les abeilles sauvages. Voici quelques exemples.
PLANTER / SEMER DES FLEURS Les abeilles sauvages ont besoin de ressources naturelles tout au long de l’année pour s’alimenter et pas que. Saviez-vous par exemple qu’il existe une abeille, nommée l’abeille coquelicot, de son nom savant l’anthocope du pavot ? Elle utilise les pétales de cette fleur pour faire son nid. Découvrez ou redécouvrez notre article blog autour des fleurs préférées des abeilles.
INSTALLER UN ABREUVOIR A INSECTES Les abeilles sauvages ont également besoin de beaucoup d’eau. Vous pouvez leur fabriquer un petit abreuvoir très simple. Prenez un récipient, mettez-y un peu d’eau et ajoutez quelques cailloux ou brindilles pour éviter que les abeilles ne se retrouvent piégées. Saviez-vous que les abeilles maçonnes construisent leurs nids dans des galeries creuses, en utilisant de la terre qu’elles vont humidifier avec de l’eau ? Cela forme de véritables parois rigides qui protègent les œufs.
BANNIR LES PESTICIDES Bien sûr, cela paraît tellement évident mais on ne cessera de le répéter :BANNIR LES HERBICIDES ET PESTICIDES de vos jardins. Cela fait du tort non seulement à vos jardins, mais aussi à tous les écosystèmes qui y vivent (papillons, abeilles, oiseaux, insectes) et à l’être humain.
CRÉER UN ESPACE DE BIODIVERSITÉ Vous pouvez laisser une partie de votre jardin en jachère pour y voir éclore une biodiversité diversifiée. Saviez-vous par exemple que parmi les abeilles sauvages, il en est qui nichent dans des coquilles d’escargot vides ? Ah les coquines… On prend ses aises chez nos amis les escargots !
Et si on les dorlotait ces petites abeilles ?
Vous pouvez devenir un Dorloteur ou une Dorloteuse d’Abeilles sauvage. Dorloter les abeilles, c’est offrir un bout de jardin ou de balcon à ces pollinisatrices en danger. Vous contribuez à leur protection et au bon développement de leurs populations et vous participez à un élan écoresponsable.
Chez Un Toit Pour Les Abeilles, nous aimons TOUTES les abeilles et avons à cœur de les protéger !
L’essaimage est un phénomène naturel très impressionnant qui se passe souvent au printemps et à l’approche de l’été. On vous l’explique en images et vidéo.
QU’EST-CE QUE L’ESSAIMAGE ?
Pour expliquer l’essaimage il faut commencer par évoquer le rôle de la colonie.
Comme pour beaucoup d’autres insectes et animaux, vivants seuls ou en groupes, la colonie d’abeilles constitue un « organisme vivant » dont le rôle est d’assurer son renouvellement. L’Essaimage est donc un phénomène naturel de reproduction.
POURQUOI LES ABEILLES ESSAIMENT-ELLES ?
« Un sixième sens » qui pousse à essaimer.
Juste avant la première miellée de printemps, l’essaim va commencer à préparer la nouvelle génération d’abeilles en construisant de nouvelles cellules royales. Elles seront alimentées avec de la gelée royale et donneront naissance à la future reine.
Le couvain (avec les futures abeilles) est plein, et la place vient à manquer dans la ruche. Et puis, l’ancienne reine prend de l’âge. Les ouvrières vont réduire son alimentation pour que sa masse corporelle diminue et qu’elle soit bientôt en capacité de voler. Une fois la nouvelle reine prête à prendre la relève, l’ancienne quitte la ruche !
COMMENT SE DÉROULE L’ESSAIMAGE ?
« Qui m’aime me suive ! »
L’ancienne reine prend son envol et quitte la ruche pour s’installer dans la nature. Elle est suivie de près par des milliers d’ouvrières. Souvent, la moitié de la ruche suit la reine. Une fois posée, les abeilles l’encerclent pour la protéger de la chaleur et de tout danger.
« La Phéromone de Nassanov »
Quand les abeilles ont trouvé le lieu idéal où s’installer définitivement, les abeilles éclaireuses, postées devant l’essaim se mettent à frétiller du postérieur bien en l’air pour dégager la phéromone de « Nassanov ». C’est une phéromone de cohésion qui va permettre à l’essaim d’aller rejoindre son nouvel habitat.
EST-CE DANGEREUX & QUE FAIRE ?
Calme et observation sont de rigueur !
Surtout pas de panique. Les abeilles qui essaiment n’ont qu’un objectif en tête : trouver un nouvel habitat. Elles sont gorgées de miel qui constitue leur réserve. Quoi faire ?
Attendre : Les abeilles peuvent rapidement quitter l’endroit colonisé si ce dernier n’est pas adapté. il faut attendre au moins une demi-heure pour s’assurer que l’essaim s’installe. Observer: A distance, vérifiez qu’il s’agisse bien d’abeilles et non de guêpes ou de frelons. Contacter: Un apiculteur de votre secteur qui sera ravi de pouvoir récupérer cet essaim.
Cette plateforme recuperation-essaim met en lien les particuliers qui ont un essaim chez eux, et un apiculteur proche qui pourra venir le récupérer dans les meilleures conditions.
QUEL EST LE RÔLE DE L’APICULTEUR ?
Apiculteur, le gardien des abeilles !
Il peut intervenir de différentes façons : soit par l’ajout d’une hausse à miel, si la miellée est en cours et que la colonie a juste besoin d’un peu de place complémentaire. Soit par division anticipée de la colonie si l’essaimage est nécessaire. On parle alors d’essaim artificiel.
Les Fêtes de fin d’année approchent à grand pas ! Bien qu’elles soient d’abord et avant tout synonyme de « joie » et de « bonheur partagé en famille », elles riment aussi avec surconsommation et manque d’inspiration. Aujourd’hui, plus que jamais nous savons combien il est important de prendre soin de notre environnement et de concilier, vie de tous les jours avec protection de notre biodiversité.
Et si cette année nous organisions des fêtes placées sous le signe du respect de l’environnement et de notre Planète ?
On vous partage trois idées de cadeaux éco-responsables pour les fêtes, alliant :
ORIGINALITÉ,TERROIR DE NOS RÉGIONS, et PROTECTION DES ABEILLES !
1 – POUR LES GOURMANDES ET GOURMANDS RESPONSABLES !
Offrez du miel de qualité en aidant un apiculteur français et local, et en parrainant des abeilles ! Le bénéficiaire du parrainage recevra des nouvelles régulières et des photos de sa ruche. Il pourra rencontrer son apiculteur lors des journées portes ouvertes que nous organisons partout en France. Cerise sur le gâteau, il recevra et dégustera des pots de miel terroir, de SA ruche ! Vous pouvez désormais matérialiser votre parrainage, avec un kit parrain ou un coffret à offrir.
2 – POUR LES CURIEUX, QU’ILS SOIENT PETITS OU GRANDS
Avec les Dorloteurs d’abeilles, permettez à vos enfants curieux ou amoureux de la nature, d’observer et de protéger des abeilles sauvages ! En devenant un Dorloteur d’Abeilles, votre proche recevra une maisonnette conçue spécialement pour ces petites abeilles qui ne piquent pas. Son tiroir vitré permet de les observer pendant la construction des nids, puis d’admirer le développement de l’œuf en larve puis en cocon. Les Dorloteurs permettent ainsi la protection des abeilles sauvages et leur réimplantation dans des zones d’où elles ont parfois déjà disparu.
3 – POUR LES ADEPTES DU BIEN-ÊTRE RESPECTUEUX DE LA NATURE
Et si vous preniez soin de ceux que vous aimez et des abeilles pour les fêtes ? Folies Royales est une marque de cosmétiques engagée, bio et 100% française qui travaille étroitement avec des apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles. Sa gamme est entièrement enrichie en ingrédients de la ruche, dont les bienfaits pour la peau ne sont plus à démontrer. Et pour chaque produit acheté : 5 abeilles sont parrainées et 1m² de biodiversité florale est semé. Permettez à vos proches de prendre soin d’eux en prenant soin de la nature !
On vous partage quelques faits étonnants sur les abeilles !
DES BAROUDEUSES EN HERBE !
Pour faire un kilo et demi de miel, une ruche de quelques 40 000 locataires, doit effectuer environ 120 000 kilomètres. Soit trois fois le tour de la Planète...
Une sacrée distance pour des êtres de quelques millimètres à peine !
LE DOUX CHANT DES ABEILLES
Les abeilles battent leurs ailes en moyenne 200 fois par seconde !
C’est de ce mouvement très rapide et répété que provient le «BZzz» mélodieux que vous entendez quand vous observez et écoutez les abeilles dans la nature.
UNE GRAND FAMILLE…
Une colonie d’abeilles se compose en moyenne de 20 à 30 000 abeilles durant la période hivernale. La maison s’agrandit encore durant la période estivale pour accueillir entre 50 et jusque 80 000 congénères ! Plus on est de fous et plus on récolte.
LA REINE DES ABEILLES
La Reine peut choisir de donner naissance à une abeille femelle (future ouvrière) ou à un mâle (faux-bourdon).
Les faux-bourdons n’ont pas de père à proprement parler puisque pour donner naissance à un faux bourdon, l’abeille pondra un œuf non fécondé. Pour donner naissance à une abeille femelle, la Reine a recours à sa spermathèque.
DES DANSEUSES AVERTIES
Les abeilles communiquent entre elles par une danse : La danse des abeilles ! En dansant l’abeille informe ses congénères de la direction à prendre et de la distance à parcourir pour trouver le nectar !
LE SOLEIL, BOUSSOLE DES ABEILLES
Les abeilles utilisent le soleil pour se guider. Il joue le rôle de boussole en somme.
Lorsqu’il y a des nuages, et que le soleil est absent, les abeilles parviennent à se diriger en utilisant la lumière polarisée.
LE MIEL, TRÉSOR DE LA NATURE
Les abeilles sont les seuls insectes dans le monde qui produisent des aliments consommés par l’homme.
Miel, propolis, gelée royale, sont autant de prodiges de la nature que nous partagent les abeilles.
LES ABEILLES EN DANGER !
Leur nombre a chuté de près de 30% depuis les années 90. Une situation dramatique qui s’étend plus largement à tous les insectes pollinisateurs et à la faune dans son sens large. En cause ? Les pesticides, les infections parasitaires, la monoculture et le dérèglement climatique !
RESTONS SOUDÉS POUR LES ABEILLES
Même si notre combat est loin d’être gagné et que la crise sanitaire nous a fragilisé encore, en nous faisant perdre des soutiens, nous restons DEBOUT, avec la même passion qui nous anime et le souhait sincère d’agir pour nos petites !
GARDONS LE SOURIRE ET BATTONS NOUS PLUS FORT Elles le méritent nos petites !
www.untoitpourlesabeilles.fr Parrainez une ruche pour sauver les abeilles
Le saviez-vous ? Les Nations Unies ont désigné le 20 mai Journée mondiale des abeilles (ou « Beeday » pour les amateurs de Shakespeare). Cette journée demandée à l’initiative de l’ONU et de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture – Food and Agriculture Organisation) a été votée à l’unanimité par les Nations Unies en 2017. C’est ainsi qu’en 2018, nous avons pu fêter pour la première fois en France et dans le monde entier la journée de l’Abeille !
PAS TANT POUR LA METTRE A L’HONNEUR OU LUI RENDRE HOMMAGE…
Mais d’abord et avant tout pour sensibiliser le grand public et les autorités politiques à la nécessité grandissante de la préserver…
Car oui sans les abeilles, qui participent à la pollinisation de plus de 80% des plantes à fleurs, nous arriverions très vite à un désert alimentaire !
POURQUOI CETTE DATE ?
Cette journée du 20 mai coïncide avec l’anniversaire d’Anton Janša (1734 – 1773), l’apiculteur slovène du XVIIIème siècle reconnu aujourd’hui comme étant le père de l’apiculture moderne. Anton a, en son temps, rendu hommage à l’abeille pour sa capacité à travailler dur tout en n’ayant besoin que peu d’attention… Mais les temps ont bien changé et l’abeille vit aujourd’hui des jours difficiles avec une mortalité en croissance préoccupante d’année en année.
Le Syndrome d’Effondrement des Colonies
Si jadis l’abeille prospérait en France, depuis quelques années, elle subit ce qu’on nomme scientifiquement le Syndrome d’Effondrement des Coloniesou CCD (Colony Collapse Disorder), avec 300 000 colonies d’abeilles qui meurent chaque année en France. Parmi les facteurs connus qui expliquent cette mortalité des abeilles :
En instituant la journée mondiale des abeilles, les Nations Unies nous incitent une fois de plus à réfléchir sur les enjeux autour de la disparition des abeilles, et à modifier nos comportements.
Profitons de cette Journée de l’Abeille !
Profitons de cette date pour sensibiliser, parler, échanger autour de la protection des abeilles. Encore trop de monde ne sait pas que l’abeille est en voie de disparition dans certaines régions du monde et que sans elle, c’est l’humanité toute entière qui court à sa perte ! Rappelons les actions ou initiatives positives qui permettent de préserver nos abeilles, sentinelles de notre environnement. Le parrainage de ruches en fait partie bien évidemment mais pas que…
Quelques mots de Denis S., apiculteur en Charente.
J’espère avant tout qu’en cette sombre période ces nouvelles te trouveront en bonne santé ainsi que les tiens.
Les mesures de confinement sont assez étranges à vivre pour l’apiculteur professionnel ; Nous avons le droit de circuler pour exercer notre activité. Mais alors que nos ruchers étaient souvent des endroits de rencontre (avec les forestiers, promeneurs, chasseurs, agriculteurs et parrains, lors des visites de printemps), nous sommes seuls dans une nature emplie de chants d’oiseaux avec des animaux qui ont rapidement repris leurs rythmes naturels. De même sur les routes, nous avons l’impression de vivre dans un monde seulement habité par des chauffeurs routiers et des ambulanciers… Certes, l’apiculteur travaille avant tout avec et pour ses abeilles, mais il manque quelque chose. Certes, nous partageons nos ruches (pour les multiplier en fabricant des essaims), mais ce qui nous manque le plus est de pouvoir partager notre passion, nos produits, les environnements que nous contribuons à améliorer…
THOREAU écrivait : « Quand un arbre tombe dans la forêt, si personne n’est là pour l’entendre, c’est comme s’il n’avait jamais existé. »
… Seul dans la nature, l’apiculteur retombe dans les méditations sur la vie sauvage. Aujourd’hui, plus que jamais, ce lien avec les marraines et parrains d’Un Toit Pour Les Abeilles est précieux ! Je travaille pour vous et avec l’équipe d’Un Toit Pour Les Abeilles. Voilà qui résout bien des questions existentielles et des doutes et constitue une base solide pour avancer !
J’ai hâte que les expéditions des miels de printemps puissent être débloquées pour que chacun puisse bénéficier des douceurs produites par mes abeilles. Hâte également que nous puissions organiser les portes ouvertes de printemps dans de bonnes conditions sanitaires et nous rencontrer de nouveau, lors de visites de ruchers, pour partager quelques instants du secret de la vie des abeilles.
Nous vivons une période inédite.
Confinés ou actifs, je reste persuadé que chacun d’entre nous participe à sa façon à l’effort inédit de dépassement qui s’impose à toute l’humanité. Et c’est bien pour cela et au nom du principe de subsidiarité – résoudre les problématiques au plus près – que je me permets aujourd’hui de donner des nouvelles de mes abeilles. Car face aux problématiques planétaires, que pèse le sort de quelques abeilles ? Rien et tout en même temps… les abeilles fabriquent le miel que nous mangerons demain – quoi que celui-ci nous réserve. Elles pollinisent la nature, fabriquent de beaux fruits, de beaux légumes, de belles fleurs pour l’an prochain ! Nous aurons besoin d’elles demain, plus encore qu’aujourd’hui…
Et les abeilles dans tout ça ?
Le bouillonnement de vie lorsque l’on ouvre une ruche est fascinant. Chacune de ces milliers de petites bêtes (pesant moins d’un gramme) paraît totalement absorbée par sa tâche avec une urgence et une volonté de bien faire impressionnantes. Les butineuses ramènent des cargaisons monumentales de pollen et se bousculent lors d’atterrissages difficiles sur la planche d’envol, tandis que les butineuses qui ont déchargé leur cargaison s’empressent de répartir. Dans la ruche, les cadres grouillent d’ouvrières ; il se forme ici et là des échafaudages vivants (les chaînes cirières) pour fabriquer de nouvelles alvéoles, tandis que d’autres abeilles bouchent les trous de la ruche avec la propolis. Les butineuses et les ouvrières qui transforment le miel s’affairent autour des alvéoles qui s’emplissent de précieux nectars. Les nettoyeuses ne savent plus où donner des mandibules avec tous ces vas-et-viens et ces chantiers. Dans le cœur de la ruche, la reine donne le rythme à toute la colonie. Elle se déplace frénétiquement pour pondre dans les alvéoles libres, sa rapidité ainsi que ses changements de direction brusques et les coups de d’abdomen qu’elle donne prouvent que c’est elle qui commande. Son énergie est incroyable. Et dans les yeux de chaque abeille, il y a cette détermination à satisfaire aux exigences de sa fonction et un empressement qui souvent m’amuse, mais toujours m’impressionne.
Une seule abeille affairée à sa tâche porte en résumé tout l’espoir du monde…
J’écrivais hier : « Les arbres volent, de places en places, sur le dos des abeilles ». Obligé de corriger aujourd’hui cette vision fonctionnaliste : « La vie et l’espoir volent, de places en places, sur le dos des abeilles. » Voilà la bonne nouvelle, que je te rapporte de mes ruchers et du fond de la nature.
L’année 2019 a été la plus dure en apiculture depuis 70 ans et si j’étais content à l’automne d’avoir réussi à préserver mon cheptel et produire quand même du miel (pour mes parrains), malgré une charge de travail beaucoup plus importante. L’hiver a été plus compliqué. Après le traitement contre le Varroa destructor (un parasite qui suce l’hémolymphe des abeilles, présent dans toute la France depuis les années 80 – importé d’Asie où il était en équilibre avec Apis Cerana mais qui détruit nos colonies plus fragiles d’Apis mellifera…), la pluie ininterrompue a empêché les abeilles de se requinquer. J’ai ainsi eu des pertes hivernales beaucoup plus importantes que l’année précédente. Notamment les essaims élevés dans une année difficile n’ont pas résisté. Il convient de préciser qu’en apiculture Biologique nous traitons, après récolte, avec des substances naturelles (acides formiques et oxaliques, substances sans résidus dans les produits de la ruche, avec une efficacité analogue aux traitements conventionnels et des médications bénéficiant d’AMM). Varroa et la météo affaiblissent les colonies, mais les traitements aussi, quels qu’ils soient.
Le choix d’une pratique apicole à dimension
humaine, biologique avec des ruchers au cœur de sanctuaires naturels permet
d’écrêter les difficultés, de nourrir les abeilles et de produire du miel. Ma
stratégie et mes choix sont validés. Mais l’addition du parasitisme des
prédateurs (frelons asiatiques), des mauvaises conditions météo et de tous les
aléas et difficultés inhérents aux activités agricoles (dont la foultitude de
dossiers à remplir et démarches à réaliser en parallèle !) conduit à des
pertes.
Ma résolution pour 2020 ? Continuer à avancer, même si tout le reste est immobile !
Avec les belles journées que nous avons eu en
Avril, les abeilles sont en pleine forme, les colonies populeuses, nourries par
des floraisons abondantes. Les pluies actuelles laissent augurer une bonne
floraison d’Acacia si nous évitons les tempêtes et excès d’eau. Le
développement des frelons asiatiques semble en retard et j’ai posé mes pièges
sélectifs assez tôt. J’ai réussi à acheter du cheptel pour professionnaliser
mon activité et m’installer et j’ai lancé ma production d’essaim.
La saison apicole commence bien, les travaux ne manquent pas.
Avant de retourner à « ma vie sauvage », je voulais t’adresser ces quelques nouvelles et te remercier – en mon nom, celui des abeilles ainsi que la nature et mes collègues cultivateurs – pour ton parrainage et ton soutien à la vie et à la sauvegarde des abeilles et de l’apiculture locale, paysanne et traditionnelle.
La France et la planète entière sont confrontées à un mal tenace, le covid-19 !
Digne d’un scénario de Spielberg, la situation que nous vivons n’est pourtant pas une fiction. C’est la triste et brutale réalité. Des êtres humains sont touchés de plein fouet par ce virus particulièrement violent qui attaque les poumons et génère des détresses respiratoires que le corps médical s’acharne à guérir. Le gouvernement français, par la voix de son président, Emmanuel Macron l’a dit lui-même, « nous sommes en guerre ». Une guerre violente qui nous a tous pris de court et qui persiste malgré une volonté commune d’en finir le plus vite possible. Une guerre dont l’ennemi invisible s’insinue dans les foyers français et du monde sans y avoir été convié.
Le moment n’est certainement pas à la critique ou à la recherche d’un coupable.
Il est au contraire à la solidarité et à l’union car c’est le seul moyen de s’en sortir sans trop de pertes.
Pertes qui sont hélas, à l’heure où nous vous parlons déjà trop nombreuses et douloureuses. Nous partageons une pensée émue à celles et ceux qui ont succombé à ce virus criminel, nos aînés ou encore Julie, à peine âgée de 16 ans. Une pensée aussi aux hospitalisés et à leurs familles dans l’angoisse. Nous leur souhaitons beaucoup de courage face à cette terrible épreuve. Nous avons en parallèle des histoires pleine d’espoir qui se révèlent et qui sont un rempart à la morosité ambiante.
L’histoire par exemple de Henri et Monique Marchais, respectivement 90 et 86 ans, atteints ensemble du covid-19. Les deux nonagénaires ont été hospitalisés dans la même chambre, ont combattu le virus et ont remporté la victoire malgré leur âge avancé et les statistiques !
Une fois cette introduction posée, nous voulions évoquer l’autre versant de ce mal qui nous touche…
A chaque épreuve, sa morale.
La pandémie qui nous frappe a fait resurgir des sentiments que nous pensions enfouis, à l’aire de l’individualisme et du profit exacerbé. Des sentiments comme la solidarité, l’entraide la compassion, la générosité ou la résilience !
Des sentiments de bienveillance et d’amour qui se présentent comme une partie de l’antidote !
Partout en France nous avons vu se créer des chaînes de solidarité. Oublié le profit, nous avons replacé l’homme au centre de nos réflexions. La France comme l’ensemble du monde d’ailleurs s’est montrée pleine d’humanisme et d’amour. Envers nos plus faibles d’abord, les personnes âgées, mais aussi envers les personnes vulnérables, les sans-abris, les voisins malades etc…
Au-delà de l’homme nous avons replacé la planète au centre de nos réflexions.
Cette pandémie, dans nos malheurs, a révélé au grand jour que l’homme, par ces pratiques intensives a imposé son empreinte et que cette période de confinement permet à la planète de reprendre ses droits quelques instants.
Partout où le confinement a été mis en place, des interactions positives ont été constatées offrant à la terre une véritable bouffée d’oxygène. C’est la ESA, l’Agence Spatiale Européenne qui révèle des images impressionnantes de la terre depuis son confinement partiel.
En France ou encore
en Chine, on constate une nette amélioration des taux de dioxyde d’azote (un
polluant particulièrement important) dans l’air.
A Venise, la nature reprend ses droits. Depuis qu’elles ne subissent plus la pression touristique, les eaux de Venise n’ont jamais été aussi claires…
En France enfin, les effets du confinement sont nombreux. La pollution de l’air et sonore se sont drastiquement atténuées dans la capitale. Le son strident des klaxons a été remplacé par le doux gazouillis des oiseaux… Dans les calanques de Marseille, les dauphins sont de plus en plus nombreux, heureux de profiter d’une eau plus pure et moins agitée.
Bref la faune est plus zen, moins stressée par l’empreinte des hommes. L’homme, placé tout en haut de la pyramide, prend conscience doucement qu’il n’en est pas préservé pour autant, et que son prédateur le plus dangereux est peut-être finalement, LUI-MÊME !
Un merci à tous les acteurs solidaires.
Cet article est pour nous l’occasion de dire et redire merci à toutes les personnes qui ont su se montrer solidaires… Aux infirmières, infirmiers, médecins et personnels soignants qui mènent au front l’une des plus grandes guerres sanitaires. Aux pompiers, gendarmes qui veillent au respect de ce confinement essentiel. À toutes celles et ceux qui durant ce confinement se montrent particulièrement solidaires envers nos aînés, nos voisins, nos sans domicile fixe, nos plus vulnérables ! MERCI à toutes celles et ceux qui applaudissent chaque soir à 20h devant leur fenêtre pour rendre hommage à ceux qui chaque jour sauvent nos vies. Merci à toutes celles et ceux qui restent chez eux, le plus beau cadeau que nous pouvons faire à l’humanité en cette période de pandémie. Merci enfin à celles et ceux qui restent solidaires de toutes ces actions précieuses qui préservent le vivant ! Ces associations ou initiatives qui aident leurs prochains, protègent nos amis les bêtes ou viennent en aide à notre biodiversité fragile !
Puisque pour certains il faut en arriver là, pour qu’ils puissent prendre conscience de la valeur réelle de notre biodiversité.
Des organismes sérieux ont décidé de « donner un prix » aux animaux en fonction de l’apport concret qu’ils ont sur la Planète. Et c’est assez impressionnant, ça se chiffre en plusieurs milliards d’euros… Parmi ces organismes, le FMI, Fond Monétaire International, a réalisé une étude pointue permettant de donner une valeur monétaire au « service rendu » par les animaux sur la Terre.
On estime que 40% de l’économie mondiale repose sur le seul travail réalisé par les animaux.
En tête de l’étude, les abeilles
Car l’abeille joue en effet un rôle essentiel de pollinisation dans la nature. On sait déjà que les abeilles et autres insectes pollinisateurs représentent par leur action :
la reproduction de plus de 80 % des espèces végétales
la production de plus de trois quarts des cultures dans le monde
35 % de la production alimentaire mondiale en tonnage
10 % du chiffre d’affaires de l’agriculture mondiale
Aujourd’hui on est capable d’estimer la valeur des abeilles, par rapport à ce service de pollinisation entre autres, qu’elles nous rendent gracieusement. Et la note est salée : les études évoquent plus de 500 milliards d’euros. L’abeille, être vivant le plus important sur terre, rapporterait ainsi entre 2 et 5 milliards d’euros, entre son rôle de pollinisatrice et de productrice de miel.
D’autres exemples de ce poids économique et écologique joué par les animaux sont exposés .
Autre acteur de notre écologie, les baleines…
Sur toute la durée de leur vie, elles jouent un rôle essentiel sur la Planète à différents niveaux. d’abord une baleine, à elle seule, capte plus de 33 tonnes de carbone. Il faudrait plusieurs milliers d’arbres pour atteindre ce niveau de captation offert par une seule baleine.
Puis lorsqu’elle meurt, elle piège ce même carbone en elle, dans les fonds marins. Elle alimente aussi le plancton.
Bref, la baleine est également un acteur puissant de notre biodiversité, et on chiffre à 1,8 millions d’euros, le service rendu à la Planète. Pourtant l’animal souffre de la pêche intensive et les conséquences sur nos écosystèmes et sur l’écologie sont désastreuses.
L’Éléphant, une espèce essentielle
Enfin, dernier exemple de « service rendu » par les animaux, l’éléphant. Apprécié pour son ivoire, valorisé à quelques 16500€, nul doute qu’un éléphant vivant apporte bien plus à la Planète qu’un éléphant mort.
On chiffre sa valeur écologique à plus de 1, 5 millions d’euros par éléphant, grâce notamment aux safaris photos, ou encore au rôle qu’il joue dans l’agriculture, dans certaines régions du monde.
Le préjudice écologique
En mettant en regard des animaux et leur valeur financière, le FMI et les autres organismes ont souhaité mettre en avant le rôle primordial joué gracieusement par la nature sur notre Planète.
Donner un prix aux animaux, permet de prendre conscience de la valeur substantielle de ces derniers, mais aussi de calculer le préjudice écologique réel pour punir ceux qui s’attaquent à la nature.
Pour la première fois d’ailleurs, un groupe de braconniers a écopé en début de mois de 350 000€ d’amendes pour avoir pêché illégalement pendant 4 ans dans les eaux protégées du parc national des Calanques de Marseille.
Il existe des miracles de la vie auxquels nous ne prêtions
peut-être pas suffisamment d’attention avant qu’ils ne soient en péril, menacés
de destruction…
Telle est la situation des abeilles mellifères sur certains
continents. La question de notre responsabilité se pose spontanément ;
ainsi que la manière dont nous pouvons
agir pour éviter l’irréparable.
Une place de choix
Privé de contact suffisamment intime avec elles, nous ne
savons pas toujours précisément à quel point leur activité est merveilleusement
intelligente et profitable à la vie : la nôtre, mais aussi celle d’une
flore, dont la production et la pérennité dépend. Cependant, dans l’inconscient
collectif, l’abeille mellifère s’est taillé une place de choix, durant le très
long compagnonnage qu’elle a accepté de vivre avec l’espèce humaine. Le
témoignage des découvertes archéologiques reculent toujours plus dans le temps le moment où ces deux espèces ont croisé leurs
destinées.
Mais, voilà qu’un risque
de rupture se fait jour avec de plus en plus d’évidence. Les abeilles ne
sont plus les bienvenues dans notre monde
industrialisé, obnubilé par la mise en œuvre de moyens de plus en plus destructeurs.
Ce n’est pas parce ces insectes ont une capacité
extraordinaire d’adaptation à des crises ponctuelles qu’il est possible de
pérenniser leur présence dans des zones qui leur sont devenues franchement
hostiles.
Des rapports officiels
Depuis 2016, nous disposons d’une étude internationale menée
par l’IPBES (souvent présenté comme le GIEC de la biodiversité) sur la situation critique des pollinisateurs.
Dans un article, intitulé « Pollinisateurs : l’alerte de
l’IPBES », le Journal de l’environnement commente ce
rapport : « La production de culture dépendant des
pollinisateurs (fruits et légumes) a augmenté de 300 % en volume au cours des
dernières décennies », apportant du crédit à l’hypothèse de risque de
rupture d’approvisionnement alimentaire avec la poursuite du déclin des
pollinisateurs.
Dans les rapports officiels, les principales causes
identifiées sont : « la perte et la fragmentation des habitats, les
invasions biologiques, la surexploitation des espèces et le réchauffement
climatique » (Source : conservation-nature.fr)
Les abeilles mellifères cumulent tous ces facteurs
défavorables et aggravants, dont la cause est unique et pas assez
courageusement dénoncée : la
pression sans limite d’un système économique et social mortifère. Qui, non
seulement, malmène le vivant jusqu’à provoquer la mort de nombreuses espèces;
mais qui continue inexorablement à
promouvoir un modèle hurlant de non-sens, et procèdent à des destructions
pures et simples (de la flore, notamment), entretient une pollution généralisée
(par les produits de synthèse) et provoque une exploitation sans frein.
Quitter une trajectoire suicidaire
Cette trajectoire suicidaire, délibérément conduite par
l’industrialisation de l’agriculture et l’intensification des aménagements est
une perspective scandaleuse avec laquelle la profession apicole aurait dû
depuis longtemps renoncer à composer. Refuser
de se compromettre dans la logique d’une agriculture qui violente la nature et
accepte de compromettre son propre potentiel de production, présent et à venir…
Cette saison apicole illustre la descente aux enfers d’une
activité qui cumule toujours plus de facteurs défavorables.
Il a été notamment possible de mettre en évidence
l’influence du réchauffement climatique sur la plus mauvaise des récoltes de
miel encore enregistré en France : celle de cette année 2019. Or, il est
malheureusement prévu que le réchauffement climatique accentue dans ses effets,
comme malheureuse tous les autres facteurs défavorables (perte de la
biodiversité florale, pollution par les pesticides) et ceci malgré les
intentions affichées.
Parce que l’on refuse de s’attaquer à la cause commune,
profonde et incontournable : notre modèle de civilisation.
Pour y parvenir, je propose de nous tourner vers la vie, vers ce miracle qu’elle constitue, et, qui
vaut sans peine, toutes les remises en question de nos mauvaises habitudes
et de la vision du monde manifestement erronée qui les justifient.
Invitation à partager une véritable intelligence collective
Grâce à votre vigilance et votre solidarité, des apiculteurs
peuvent, malgré les pires difficultés, développer un savoir-faire permettant de
maintenir une perspective d’avenir pour cette activité bénéfique.
Tisser de solides réseaux permet, à la fois, d’inviter toujours plus de personnes à
participer à un mouvement émancipateur et, aussi, de peser plus significativement dans le choix d’une transition radicale, à
la hauteur des enjeux, maintenant clairement affichés à la face de
l’humanité.
Pour contenir le réchauffement climatique, sauvegarder notre
capacité d’approvisionnement alimentaire.
Y parvenir, supposer de restaurer
d’urgence nos écosystèmes et, réduire drastiquement notre consommation
d’énergie et donc la mécanisation en agriculture, au profit de véritables
savoir-faire.
S’il faut encore et toujours faire de la pédagogie, nous en
ferons. S’il faut se battre, jour après jour, pour défendre la cause des
abeilles ; nous le ferons. S’il faut affiner des perspectives viables
d’avenir, nous ne nous lacerons pas de le faire…
Mais, nous ne le ferons pas sans votre participation active,
de chaque jour, sans un mouvement
collectif de grande ampleur… Sans cette intelligence collective, à
laquelle nous sommes tous invités à nous joindre !
Annexe 1 : Paléontologie, préhistoire, abeilles et apiculture
La découverte, en octobre 2006, d’une abeille
fossilisée âgée de cent millions d’années « fossilisée tend donc à confirmer que les abeilles ont, par leur rôle de
pollinisation, permis la rapide expansion des angiospermes, les plantes à
fleurs. La flore terrestre était auparavant dominée par les gymnospermes, une
famille de plantes largement représentée par les conifères, qui dépendent du
vent pour leur pollinisation. Or, le professeur Poinar relève dans cette étude
que les premières angiospermes commencent à se répandre rapidement il y a un
peu plus de cent millions d’années, phénomène concomitant de l’évolution des
abeilles, comme en témoigne ce spécimen fossilisé. » (Source Le Monde 26 octobre 2006)
« Il n’est pas possible
de dire exactement quand l’homme s’est intéressé à ce que l’abeille récolte et
produit elle-même. Il est probable que, prenant modèle sur l’ours ou d’autres
animaux friands de ce mets de choix (oiseaux, rongeurs, fourmis), l’homme a dû,
depuis des temps préhistoriques reculés, utilisé au moins le miel et la cire
des abeilles sauvages.
Les premiers témoignages
iconographiques, quant à eux, remontent au mésolithique (-12000 à – 6500) et on
les trouve dans des contrées aussi diverses que l’Espagne, le Sahara, l’île de
Bornéo, l’Australie, l’Inde (Singanpur, Bhimbetka) ou la Chine. Il semblerait
que l’abeille et le chien ont été dès cette époque les premières conquêtes de
l’homme ».
(Source : Encyclopédie universelle de la langue
française)
Annexe 2 : Rapport de l’IPBES sur les pollinisateurs
« La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services
écosystémiques, ou IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on
Biodiversity and Ecosystem Services). Est un réseau international de chercheurs, né en
2010 et officiellement créé en 2012 par 124 pays, est construit sur le modèle
du Giec (Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat) et, comme son nom
l’indique, chargé de faire le point sur la biodiversité mondiale. Il en est à sa quatrième réunion plénière,
à Kuala Lumpur, en Malaisie, et à la publication de son premier rapport. Il se
concrétise aujourd’hui par une évaluation du rôle de la pollinisation dans la production agricole à but
alimentaire.
Les
résultats de cette étude de deux années menée par 80 scientifiques peuvent se
résumer en chiffres et en conseils pour protéger les animaux, insectes, bien sûr, mais aussi vertébrés, qui sont utiles à la
reproduction des plantes à fleurs, sauvages ou cultivées. Le constat est double
: la pollinisation naturelle (qui
peut aussi passer par le vent) est cruciale ou
importante pour les trois quarts de l’agriculture mondiale et,
d’autre part, les espèces pollinisatrices sont un
peu partout en déclin. » (Source : Futura Planète)
Voilà
les cinq chiffres mis en exergue par le rapport :
20.000 : le nombre d’espèces d’abeilles sauvages qui participent à la pollinisation
75 % : pourcentage des cultures mondiales pour l’alimentation qui
dépendent, en partie, de la pollinisation.
300 % : augmentation en cinquante ans de la production, en volume, dépendant de
pollinisation.
Près de 90 % : pourcentage de plantes à fleurs sauvages qui
dépendent, de la pollinisation par les animaux.
Plus de 40 % : pourcentage de pollinisateurs (surtout les abeilles
et les papillons) en danger d’extinction.
Annexe 3 : Une année apicole 2019 gravement marquée par le réchauffement climatique
Le réchauffement climatique qui provoqué par
l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre
implique, globalement, une augmentation de la moyenne de température à la
surface du globe terrestre. Il s’agit donc d’une tendance nette au
réchauffement, comme en atteste les records de températures maximales
enregistré dans de nombreuses régions de France au début de l’été 2019.
Mais cette évolution générale à des répercutions complexes,
via la fonte des glaciers et la modification de trajectoire et d’amplitude des
grands courants marins qui agissent de manière différentiée sur le climat des
différentes régions du monde.
Aussi, avons-nous subi, cette année, un contraste
saisissant, dans une grande partie du territoire, entre un mois de mai, le plus
froid depuis 40 ans, et, un début d’été, comme indiqué précédemment,
enregistrant des températures extrêmement hautes, encore jamais atteintes. La
répercussion sur l’activité des colonies d’abeilles a été considérable, car
cette évolution hiératique des températures a grandement entravée le
développement, à la fois, des populations d’abeilles elles-mêmes ; mais
aussi des floraisons dont dépend leur alimentation. L’effet conjugué est
catastrophique. La production de miel, que ne cesse de décroitre, en France,
depuis plusieurs décennies sera à son plus bas niveau historique, entrainant
l’enracinement de la profession apicole dans une crise aigüe. Certains
apiculteurs ont même été victime de vol de miel par d’autres professionnels… Si
ne s’agit pas là, proprement, d’un point de rupture, à partir de quand
considère-t-on que rien ne va plus ?..
Annexe 4 : Le piège de la rationalisation
Pris entre la nécessité morale de changer radicalement de
cap et la poursuite dans les faits de la mauvaise trajectoire de notre
civilisation, nous nous trouvons en pleine dissonance cognitive. Situation
intolérable, de laquelle il nous faut sortir au plus vite en rejetant la
situation de soumission induite qui est la nôtre aujourd’hui, et qui peut être
décrite de la manière suivante :
« Dans la situation de soumission induite, les
participants sont conduits à réaliser des actes allant à l’encontre de leurs
attitudes ou opinions ou encore de leurs motivations (…) Des expérimentations
montrent :
Qu’il est possible de modifier les attitudes d’un
individu en l’amenant à réaliser un acte qu’il n’aurait pas réalisé
spontanément et qui, par conséquent, peut être qualifié d’acte de
soumission : défendre oralement ou par écrit un point de vue différent du
sien.
Que les
modifications d’attitude consécutives à l’acte de soumission dépendent de la
rémunération offerte.
La théorie de la dissonance décrit le processus par lequel un agent obéissant et déclaré libre rationalise ses comportements problématiques impliqués par son obéissance, c’est-à-dire finit par attribuer suffisamment de valeurs à ses comportements pour que leurs réalisations soient justifiées. Il s’agit de la rationalisation cognitive. » (Source : https://www.researchgate.net service d’accès à des textes scientifiques)
Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du Réseau Un Toit Pour Les Abeilles
« Arrivé au terme du printemps 2019, il n’y a eu, dans ma région, aucune période durable de temps véritablement printanier. Le printemps est, selon les termes mêmes des météorologues une période de «transition entre la saison froide et les chaleurs estivales », qui est « progressive et plus ou moins précoce selon les années. » Cette année après un début de printemps précoce, début mars, le chaos météorologique a couvert les trois mois qui ont suivi. Trois mois sans aucune progressivité, mais des contrastes insupportables :
record de températures basses, après un début de printemps très doux,
tempêtes et vents volants, passant subitement du Sud au Nord et Nord Est, puis à l’Ouest. Ce sont des conditions extrêmement défavorables au butinage ; et complexes pour le développement des colonies, qui ont besoin d’une progressivité –celle normalement du printemps – dans l’augmentation des températures et de l’amélioration des conditions d’accès aux ressources.
Casse-tête climatique
Habitué aux casse-tête climatique, j’ai suivi de près les colonies. Les plus fortes de mes colonies et les plus entourées de ressources précoces, en plaine, ont démarré en trombe. Mais a suivi de longues périodes de mauvais temps -vents et pluies se succédant.- Les colonies ont ponctionné dans leurs stocks de miel, leur effectif étant important. Certaines ont même mis dehors de la ruche les mâles, n’étant plus à même d’assurer leur subsistance. Heureusement, que je ne me suis pas précipité à récolter. Un apiculteur du sud de la France, qui a transporté ses colonies en vallée de Saône pour la floraison l’acacia – miellée qui n’a rien fourni du fait de la météo déplorable – m’a appelé d’urgence pour que je lui indique un fournisseur de sirop apicole, car toutes ses colonies criaient famine ! Pour les colonies les moins fortes et moins entourées de ressources printanières, les effectifs n’ont eu énormément de mal à se développer significativement de tout le printemps. C’est un euphémisme de considérer que « les miellées de printemps tant attendues ne feront pas que des heureux » (Propos de Frank Alétru, président du Syndicat National d’Apiculture, dans la revue « L’Abeille de France de juin 2019.)
Piégé par les perturbations climatiques
Mes colonies se sont adaptées en faisant profil bas. L’abeille noire a les capacités de le faire ; et je n’ai pas fait d’intervention contrecarrant cette stratégie. Le résultat est l’absence d’excédent de miel de printemps que je pourrais récolter… Or, en plaine de Saône, c’est une première phase de récolte en générale significative. Des perturbations climatiques en 2013 (Météo France indique que « le mois de mai 2019 a été le plus frais depuis mai 2013 ») et en 2016 ont abouti à des récoltes de printemps très faibles. Je peux témoigner du côté imprévisible de perturbations climatiques et de leur conséquence. Je suis bien au courant de ce risque, comme tout apiculteur ; mais j’en subis pourtant les effets inévitables. Cette fois, un extrême a été atteint, rejoignant la liste des extrêmes qu’il faudra dorénavant considérer comme prévisibles… J’ai préservé le potentiel pour la suite de la saison notamment avec un suivi de l’essaimage réussi. Mais, je tremble à l’idée que les perturbations météorologiques persistent à saboter mes espoirs et mes résultats. Notamment, si la canicule venait à succéder à la froideur printanière ; aucun phénomène extrême n’étant à exclure… Combien de fois, ce printemps, je me suis dit, que les perturbations allaient s’achever ; alors qu’elles devenaient de plus en plus extrêmes !… C’est la plus longue période de perturbations printanières de mon expérience d’apiculteur. »
Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture. Le Rucher de Sennecey (71)
Sauvages par nature, les abeilles appartiennent à notre
environnement, dont elles subissent le sort : la dégradation accentuée de
leurs conditions de vie, depuis seulement quelques décennies. Simplement parce
qu’elles dépendent, dans les zones dominées par les modes de vie modernes, de
ressources végétales raréfiées, chaotiques et contaminées.
Et leur sort ne fait qu’anticiper de très peu dans le temps
le nôtre… Notamment parce qu’elles assurent la pollinisation, c’est-à-dire un
processus crucial de notre production alimentaire. C’est le message de bon sens
qui a permis d’attirer l’attention sur leur sort.
C’est une espèce sentinelle à plus d’un titre :
illustrant le sort réservé à l’ensemble des espèces animales et permettant de
saisir simplement notre folie collective destructrice.
Elles ne nous appartiennent pas, pas plus que l’ensemble des
êtres vivants avec lesquels nous partageons si mal la cohabitation sur Terre.
L’orientation destructrice des projets collectifs
contemporains est dorénavant un état de fait choquant mais commun.
Il n’y a plus guère de sophistes pour défendre l’idée que le
progrès est dans la destruction. C’était faire l’apologie de l’ignorance et du
non-respect du vivant autour de nous ; mais aussi –ce qui est non moins
choquant – en nous-mêmes.
Monde intérieur et monde extérieur sont en continuité
évidente, issus l’un de l’autre et en total interconnexion. Il serait bien
temps de renoncer à maintenir nos efforts pour couper ce lien vital entre notre
intériorité et nos actions. Et, ce faisant, rompre le consentement absurde
autour de projets collectifs hyper nocifs dans lesquels nous nous trouvons tous
incités à apporter notre contribution.
Le coût extérieur – la dégradation de notre environnement et
de nos relations – a son pendant moral : le renoncement à une vie
pleinement humaine.
Mettre des mots sur les maux… et renaitre à la conscience de ce qui vaut la peine d’être vécu
Privés d’un contact direct avec les abeilles, la plupart
d’entre nous dépendons des témoignages de celles et ceux qui les côtoient plus
régulièrement.
L’économie agricole cumule tous les paradoxes. Le non-sens
de la pression économique y culmine, en exigeant une rentabilité qui détruit
son propre « outil de production » ! C’est là où l’on comprend
le plus simplement du monde comment l’économie précipite sa propre perte…
Il a fallu un long et cruel chemin d’insensibilisation pour
y mener, exigeant la rupture consommée du lien intellectuel et sensible avec
l’environnement. Il s’est trouvé que cela n’a pu se faire complètement en
apiculture, notamment ; où ni la mécanisation, ni la financiarisation, ni
la réglementation n’ont réussi à couper définitivement l’individu de la réalité
vivante.
L’apiculture est aujourd’hui une économie paupérisée, –
comme tout ce qu’il reste de l’agriculture paysanne – mais est, en même temps,
un des symboles d’une certaine résistance. Et, le témoignage d’une
responsabilité, notamment environnementale et sociétale, à laquelle plus
personne ne peut échapper décemment.
Défendre un bien en commun
Les abeilles constituent un
bien commun autour duquel la mobilisation se construit et s’organise. Sauvages
et tellement sympathiques, les abeilles n’ont pas leur pareil pour nous faire
voir le monde autrement !
D’abord, chacune et chacun d’entre nous peut devenir
l’avocat de leur cause, en développant une plaidoirie appropriée au public
auquel elle est destinée.
Trop de personne sont éduquées dans l’idée que l’on peut
tout exiger des humains et le la nature. Le naufrage de notre environnement –
mesuré objectivement – qui précipite celui des abeilles atteste qu’il n’en est
rien. Il y a des principes à intégrer – notamment ceux du vivant – pour
entreprendre des projets légitimement.
Cela veut clairement dire que nous nous en sommes bien
éloignés. Respect, réciprocité, interaction intelligente sont de mise dans les
relations humaines et avec l’ensemble des êtres vivants. Porter de l’attention à ses valeurs
universelles réveille notre sensibilité enquilosée, secoue notre intelligence
arrogante et ravive nos espoirs.
Modestement ré-apprendre
Il s’agit d’abord de
comprendre que la vie a de plus en plus de mal à s’épanouir dans les
environnements hostiles que nous créons de toute pièce.
Avant de reconquérir un
nouvel art de vivre, il y a une étape, qui est celle de la prise de conscience.
Certains la disent douloureuse, moi je la vois plutôt bienfaisante !
Pour agir en faveur des
abeilles, il convient d’abord de rechercher ou restaurer un coin tranquille,
une zone moins perturbée. Cette quête est déjà une aventure en soi ! On la
mène avec le regard d’une abeille. Je dois avouer que je trouve autrement plus
« fun » le monde coloré, diversifié et débordant de vie
qu’affectionnent les abeilles que celui morne et aseptisé des plaines
industrieuses. Le monde des abeilles, c’est celui de la « Contrée »
dans le « Seigneur des anneaux » …
Il s’agit ensuite de nous
défaire de notre état d’esprit interventionniste, de savoir un peu (pas mal,
même) lâcher prise. Une vraie thérapie !
Ce sont les abeilles qui
mènent la danse. Mais, il faut bien finir par admettre qu’elles savent ce
qu’elles font. Et, nous (ré)apprenons, grâce à elles.
En nous mettant à la place
d’une abeille, cela devient très facile à comprendre. Le but est de réaliser
que nous sommes tous, indirectement en interaction avec elles.
Cela devrait permettre de
nous défaire, définitivement, de pratiques absurdes, comme tondre, faucher ou
tailler une pelouse, une prairie ou une haie en pleine floraison…Bref, dépenser
temps et énergie et détruire de la vie, alors qu’il serait tellement plus
simple et agréable de nous en dispenser !
Petit Manuel d’apiculture en ruche Warré
Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture ( http://www.culturenature71.com)
Sortie de son livre : « Petit manuel d’apiculture douce en ruche Warré » A découvrir sur la Boutique Terre Vivante – ici
Un toit pour les abeilles, vous le savez, c’est avant tout, un soutien humain et financier, apporté à des apiculteurs courageux et passionnés, à travers le parrainage de ruches. Parrainages dont vous êtes, vous parrains, les premiers acteurs.
Le parrainage de ruches permet concrètement de créer de nouveaux ruchers ou de développer ou reconstituer des cheptels apicoles, partout en France. Il permet outre l’installation de nouvelles colonies d’abeilles, d’aider une filière en souffrance, qui apporte pourtant énormément à l’homme. Quand on sait aujourd’hui que des études scientifiques annoncent l’extinction des insectes d’ici moins d’un siècle ! Et pourtant, si un seul des acteurs du cycle de notre biodiversité s’éteignait, aussi infime soit-il, c’est toute la vie terrestre qui risquerait de s’effondrer à son tour, tel un véritable château de cartes. Cette extinction annoncée, aurait des répercutions dramatiques à la fois pour les écosystèmes de la planète, mais aussi pour l’humanité.
Aujourd’hui le constat est très inquiétant : « 40 % des insectes sont en danger d’extinction » selon une étude scientifique qui compile plus de 70 travaux. Ce déclin s’est fortement accéléré depuis les années 50, jusqu’à atteindre aujourd’hui des proportions alarmantes. En effet, le nombre total d’insectes diminue chaque année de plus de 2.5%.
« C’est très rapide, a déclaré Francisco Sanchez-Bayo, Chercheur à l’Université de Sydney. … dans 50 ans, il ne restera plus que la moitié des insectes, et dans 100 ans, il n’y en aura plus aucun. » a-t-il déclaré dans « The Guardian ».
Pour Un toit pour les abeilles, qui milite depuis plus de 10 ans pour la sauvegarde des abeilles, cette annonce sonne comme un coup de massue ! Le combat est loin d’être terminé et il nous faut agir ENCORE PLUS FORT.
C’est le cas avec un nouveau projet qui a vu le jour il y a quelques mois, celui de repeupler nos ruchers avec l’Abeille Noire endémique. La sous-espèce locale de nos ruchers. Celle qui était présente, bien avant l’homme ! AUJOURD’HUI , IL EN RESTE EN FRANCE 10 % A PEINE. Vous pouvez découvrir le projet ici.
Un toit pour les abeilles compte à présent trois ruchers de repeuplement en Abeille Noire. Déjà quelques 20 ruches sont ouvertes au parrainage, sur ces ruchers de protection de notre abeille endémique. Vous pouvez les soutenir, vous aussi et devenir acteur de ce beau projet environnemental !
D’autres initiatives sont au cœur des valeurs et engagements d’Un toit pour les abeilles… Vous pouvez les découvrir ici. Car qu’on se le dise :
« Qu’on les aime ou qu’on les déteste, les humains ne peuvent survivre sans les insectes. »
Yves et Chantal, vos apiculteurs du Rucher de Sennecey, en Bourgogne Franche Comté, vous dresse le bilan de cette saison 2018…
« C’est la première fois que deux années consécutives sont favorables pour l’apiculture en Bourgogne du Sud. Cela nous avait beaucoup manqué ces dernières années… Ce n’est pas que les perturbations climatiques soient moindres. Il y a eu notamment, cet hiver, de très fortes crues en vallée de Saône ; mais cela n’a pas impacté notre activité. Le début de printemps a été encore un peu hésitant, mais la suite s’est très bien déroulée, avec de belles périodes d’ensoleillement et des pluies régulières, maintenant une très belle végétation, jusqu’en été.
Notre activité pédagogique se renforce avec la publication, au printemps prochain d’un guide, sur « La conduite de ruches Warré » aux éditions Terre Vivantes, dans la collection Facile et Bio. Il s’agira d’un livre pratique, généreusement et très élégamment illustré par les photographies d’Aurélie Jeannette, qui a fait un reportage en plusieurs étapes au cours de la saison. En essayant de donner envie de mieux connaitre et d’élever des abeilles, sans en masquer, ni la richesse, ni peut-être les difficultés (!); et en présentant des solutions techniques simples, je raconte une histoire moderne de l’apiculture, à laquelle tout(e) amoureux(se) de la nature pourrait avoir envie de participer! Parce qu’il y a des problèmes écologiques sévères (baisse en diversité des floraisons, pression des parasites exotiques; varroa, frelon…, intoxication par les pesticides), il y a des difficultés à élever des abeilles et par la suite à avoir un niveau d’activité économique suffisant; les impératifs économiques créant une pression supplémentaire. Pour rompre ce cercle dépriment, il faut pourvoir consacrer de la disponibilité d’esprit et des moyens pour envisager de bonnes issues. Celles-ci reposent dans le fait d’installer des ruches seulement dans les environnements les moins perturbés et de conduire avec lucidité les colonies. Il n’est pas raisonnable de demander aux colonies d’abeilles de produire au-delà de ce qui est écologiquement soutenables, de priver les abeilles de leur propre alimentation en miel et de les déranger en permanence.
Le miel, comme toute l’alimentation devrait être de la meilleure qualité et vendu avec un bon rapport qualité-prix. La baisse des prix induit une chute de qualité dont nous payons en réalité, le prix, mais en différé, avec les désordres écologiques et sanitaires, dont personne ne s’aventure à chiffrer l’addition mirobolante. (Pour exemple, le coût de la dépollution de l’eau dépasserait le montant du budget de l’État…) L’externalisation des contraintes écologiques et sociales, qui est la grande tentation, que l’on voudrait même présenter comme une vertu économique, est sans devenir. Nous sommes et vous êtes de elles et ceux qui ont le courage d’envisager les choses autrement, en revendiquant et soutenant une démarche solidaire, décroissante et durable. »
Pour ceux d’entre vous qui nous suivent sur les réseaux sociaux, ou notre blog, ou encore pour ceux qui suivent l’actualité des abeilles, la nouvelle est tombée tout récemment, comme un véritable coup de massue :
L’abeille devient officiellement « nouvelle espèce en voie de disparition » …
Un véritable drame écologique lorsque l’on sait le rôle essentiel de pollinisateur qu’elle joue dans la nature.
Depuis déjà quelques années, la population d’abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale sur certaines zones. Ce phénomène porte le nom de « Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles » ou CCD (Colony Collapse Disorder) : subitement, les ruches se vident de leurs abeilles sans que l’on ne retrouve aucun cadavre à proximité.
Les pesticides, insecticides, herbicides et autres produits phytosanitaires en tous genres utilisés dans l’agriculture intensive, expliquent bien entendu pour beaucoup ce syndrome.
Mais pas que… La monoculture, le varroa, le frelon asiatique ou encore les conditions climatiques viennent accentuer depuis quelques années ce phénomène.
Aujourd’hui chaque année un apiculteur perd entre 30 et jusque 50% de ses colonies et doit reconstituer son cheptel pour poursuivre son activité. Les récoltes de miel ne cessent de chuter et le taux d’importation n’a jamais été aussi élevé, sans que l’on ne puisse pour autant s’assurer de l’origine du miel consommé.
Cette situation autour de l’abeille « en voie de disparition » est très préoccupante en raison de l’importance écologique de l’abeille en tant que pollinisatrice.
Malgré cette triste nouvelle et plus que jamais, Un toit pour les abeilles poursuit son action environnementale pour préserver cette espèce essentielle à la vie. Grâce à votre soutien, nous avons installé et nous installons chaque année des milliers de ruches partout en France, et contribuons, à notre échelle à la sauvegarde de millions d’abeilles.
Nous avons le devoir d’agir…
« Et un jour les abeilles mourront. Et le miel, ce vieux compagnon d’Abel, disparaîtra. Ce sera l’annonce de la fin de l’histoire humaine des hommes. Caïn et Abel de Martin Gray
Pour tous les amoureux de l’apiculteur d’autrefois, la revue le lien créatif a dédié un numéro aux ruches en paille ou bois tressé. Les photos et les articles sont magnifiques et mettent l’accent sur une apiculture douce et naturelle. Page 30, vous aurez aussi le plaisir de découvrir l’approche de Régis ( directeur d’Un Toit Pour Les Abeilles) et sa fille Camille.
Issue de la ruche, la cire d’abeille est un remède utilisé depuis plus de 2000 ans, notamment pour soigner les problèmes de peau. Aujourd’hui disponible partout, on aurait tort de s’en priver !
Pour des mains rajeunies
A force d’utiliser nos mains, elles s’usent ! Elles sont sèches, rugueuses, rougeâtres… et vous en avez un peu honte ! Essayez la cire d’abeille. Grâce à sa richesse en vitamine A, elle hydrate et protège la peau des agressions, sur le long terme.
En pratique : Au bain-marie, faire chauffer 10g de cire d’abeille avec 15g de beurre de karité. Dès que la préparation est fondue, la sortir du feu et laisser refroidir. La mettre dans un pot et y ajouter 5g de glycérine, 5 gouttes d’huile essentielle de lavande et 5 gouttes d’huile essentielle de santal. Mélanger et appliquer sur les mains.
Pour accélérer la cicatrisation
La cire d’abeille est conseillée en cas de cicatrices. D’abord, elle possède des propriétés anti-inflammatoires qui apaisent la blessure. Ensuite, comme elle est riche en vitamine A, elle nourrit la peau et facilite la cicatrisation.
En pratique : Faire fondre de la cire d’abeille au bain-marie et y ajouter 10 ml d’huile d’amande douce. Une fois la préparation bien liquide, la verser dans des petits contenants. Appliquer sur la cicatrice fermée en massant pour faire pénétrer.
Pour ne plus avoir la peau sèche
L’hiver, la peau est agressée par le froid. Heureusement la cire d’abeille est là ! Parmi ses vertus thérapeutiques naturelles, il y a l’imperméabilité. Comme elle est occlusive, elle retient l’eau et forme un film étanche sur la peau. Une stratégie nourrissante naturelle et efficace contre le froid.
En pratique : Mélanger une cuillère à café de cire d’abeille blanche et deux cuillères à soupe de lanoline. Ajouter trois cuillères à soupe d’huile d’olive, une cuillère à soupe de gel d’aloe vera et deux cuillères à soupe d’eau de rose. Faire chauffer le tout au bain-marie et retirer dès que la cire est fondue. Mettre la préparation dans un pot et badigeonner la peau.
Pour de jolies lèvres toute l’année
Parmi les secrets de beauté naturels issus de la ruche, il y a le baume à lèvres à la cire d’abeille. Très hydratant, il soigne les gerçures fréquentes en hiver. En été, son action imperméable sert de protection contre le vent et le soleil. Une solution naturelle intemporelle !
En pratique : Faire fondre de la cire d’abeille au bain-marie et y ajouter 10 gouttes d’huile d’amande douce. Une fois la préparation bien liquide, la verser dans des petits contenants. Appliquer sur les lèvres dès que nécessaire.
Pour soigner l’eczéma sec
Rougeurs, démangeaisons, croûtes… L’eczéma est une maladie inflammatoire de la peau qui touche 2 à 6% de la population. La cire d’abeille est l’un des composants principaux du « cérat de galien » appelé aussi « cold cream » recommandé pour les personnes atteintes de cette maladie. Inventée au IIe siècle, ce remède est connu pour la fraîcheur qu’il laisse sur la peau. Il soulage rapidement les démangeaisons et soigne les affections cutanées. Il se fabrique aisément à la maison.
En pratique : Dans un récipient, mélanger 7g de cire d’abeille, 17g d’amande douce et 26 gouttes d’huile florale de rose. Mettre le tout à chauffer à feu doux au bain-marie et retirer dès que la cire est fondue. Fouetter la préparation et verser le tout dans un pot. Mettre au frais. Appliquer sur les démangeaisons à volonté.
Attention : Vérifier l’état de la crème régulièrement avant usage car elle se conserve mal. Il ne faut plus l’utiliser si elle est rance.
Laquelle choisir ?
Composant de nombreux produits cosmétiques, la cire d’abeille est aussi utilisable pure et à la maison. Il en existe deux types.
La cire d’abeille jaune : Elle doit sa couleur au pollen des fleurs butinées par les abeilles. Naturelle et pure, c’est celle qu’il faut choisir pour les soins de la peau.
La cire d’abeille blanche : Elle est surtout utilisée dans les produits industriels pour lustrer les meubles, le bois. Pour la créer il y a deux moyens. Le premier est naturel : on la blanchit à la lumière. La deuxième blanchit la cire chimiquement à l’aide d’agents oxydants.
Où s’en procurer : Pour un produit naturel et non chimique il vaut mieux se procurer de la cire d’abeille à sa source c’est-à-dire, à la ruche. De nombreux apiculteurs en vendent, ils sauront vous conseiller. Sinon la cire d’abeille est aussi vendu dans les magasins biologiques..