05
Août
2024

Consommer du Miel de Parrainage : Un Acte Responsable

Notre Charte Environnementale : Un engagement pour un miel de qualité

Chez Un Toit Pour Les Abeilles, nous sommes passionnés par la protection des abeilles et la préservation de l’environnement. C’est pourquoi nous avons élaboré une charte environnementale et apicole rigoureuse, signée par tous les apiculteurs avec lesquels nous travaillons. Cette charte assure que chaque pot de miel que vous consommez reflète un véritable engagement pour le bien-être des abeilles et de la planète.

Protection de la nature : Une priorité

Nos apiculteurs sont engagés à préserver les écosystèmes locaux. En conséquence, ils adoptent des pratiques qui minimisent l’impact sur la flore environnante et favorisent la biodiversité. De ce fait, en soutenant notre programme de parrainage, vous contribuez directement à la protection des habitats naturels essentiels pour les abeilles.

Protection des abeilles : Notre mission

La santé des abeilles est au cœur de notre démarche. En effet, nos partenaires apiculteurs veillent à offrir des conditions optimales pour le développement et la protection des colonies. De plus, ils utilisent des méthodes de gestion respectueuses, évitant ainsi les produits chimiques nocifs et favorisant un environnement sain pour nos précieuses pollinisatrices.

Production de miel de qualité : Une exigence

Nous nous engageons à offrir un miel de qualité exceptionnelle, riche en saveurs et en composants uniques issus de chaque terroir. Nos abeilles butinent des fleurs locales, capturant ainsi l’essence et la diversité de notre région dans chaque pot. Ce soin méticuleux garantit non seulement un produit de haute qualité mais également la pérennité des cheptels de nos apiculteurs.

Sensibilisation du grand public : Une voie d’avenir

La sensibilisation est cruciale pour la protection des abeilles. Nous travaillons sans relâche pour informer le grand public sur l’importance des abeilles et leur rôle dans notre écosystème. Pour cela, nos apiculteurs organisent des journées portes ouvertes, nous mettons en place également des journées RSE et des événements de teambuilding sur les ruchers. Grâce aux différents efforts de sensibilisation, vous devenez un acteur clé dans la préservation de ces pollinisateurs vitaux.

Consommer du miel de parrainage : Un acte responsable

Lorsque vous choisissez le miel issu du parrainage de ruche, vous ne savourez pas seulement un produit de qualité et gourmand, vous soutenez également un modèle de production respectueux et durable. Votre contribution aide à développer de nouvelles colonies, protège l’environnement, et assure la qualité de la production.

Rejoignez nous dans notre engagement !

Soutenez notre démarche en parrainant une ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles ! En parrainant, vous recevrez du miel de qualité tout en apportant un soutien précieux aux apiculteurs de notre réseau, leur assurant un revenu décent. Vous contribuerez également au développement des colonies d’abeilles et à la préservation de notre biodiversité. Alors, convaincu ?

Pour les plus curieux, nous vous invitons à découvrir notre charte environnementale et apicole authentique en cliquant ici.

01
Juin
2024

Témoignage d’un apiculteur du réseau

Mais hélas, cette année 2024 s’annonce bien morose. Dans mon nord Charente, nous sortons d’une « saison des pluies » de 8 mois.

L’arrivée tardive du froid a, pour la troisième année consécutive, permis le maintien des colonies de frelons à pattes jaunes (dits « frelons asiatiques ») jusqu’au 10 décembre avec une prédation importante sur les ruches (du fait des conditions météorologiques difficiles mais permettant malgré tout leur survie).

La production d’essaims, leur élevage et les vols de fécondation ont été difficiles et ont traîné du fait de la pluie (confinement des abeilles dans les ruches et temps de travaux difficiles à placer). Quelques jours de beau temps ont permis aux colonies de produire un peu de miel que j’ai préféré leur laisser et partager avec les essaims et malgré cela, il a fallu nourrir au mois de mai…

Le printemps est normalement la saison offrant le plus de floraisons, mais cette année aucune récolte n’a été possible. Avec les changements climatiques en cours, l’enjeu pour l’apiculteur est d’arriver à mettre ses essaims en production le plus tôt possible pour profiter d’un maximum de floraisons, mais nous ne pouvons compenser les températures fraîches qui freinent le développement des colonies… On constate également que les floraisons de printemps sont de moins en moins étalées avec de nombreuses fleurs qui se succédaient et qui fleurissent de plus en plus en même temps. Si le travail des abeilles domestiques a été entravé, il en va de même pour tous les pollinisateurs (même les bourdons qui sont les plus résistants au froid ont été moins actifs cette année), il faut s’attendre à une mauvaise pollinisation tant pour les fleurs sauvages que pour les espèces cultivées…

Dans moins de 4 mois, la saison sera terminée et les prévisions météorologiques annoncent des canicules et orages… Pendant les périodes de canicule, les plantes se mettent en résistance et ne produisent plus de nectar (donc pas de miel, comme cela a été le cas les deux années passées avec le châtaignier), par exemple, au-dessus de 24°C, le sarrasin ne produit plus de nectar. L’été, et surtout quand il est chaud, est une période de résistance pour la nature, les fleurs et les abeilles. Les espoirs de récoltes pour compenser les pertes de printemps sont très faibles…

Cette année, l’impression de n’avoir fait qu’élever et prendre soin des abeilles, sans pour l’instant avoir produit de miel…

Je vous ai parlé l’an dernier de la difficulté d’adaptation des apiculteurs à la multiplicité des calamités et risques auxquels nous faisons face (parasitisme chronique par Varroa destructor, prédation par frelons à pattes jaunes, pesticides, cloisonnement et appauvrissement des milieux naturels, alternances de périodes pluvieuses et canicules) et qui, associées aux réalités biologiques des abeilles, nous laissent de moins en moins de marges de manœuvre. 2024 en est l’exemple parfait (espérons seulement que les colonies de frelons aient aussi souffert !) et je crains qu’il y ait cette année de nombreuses défaillances d’entreprises apicoles (accentuées par une guerre des prix causée par le dumping social, environnemental et qualitatif)…

Des démarches administratives sans fin et inutiles (voire des ré-autorisations de pesticides tueurs d’abeilles) constituent aujourd’hui quasiment le seul soutien des pouvoirs publics à la filière apicole en France. Par exemple, les apiculteurs n’ont pas accès à la PAC, il existe une seule Mesure Agro-Environnementale et Climatique (MAEC) pour la participation à la pollinisation des espaces naturels (avec un cahier des charges très contraignant pour une aide très faible) pour l’apiculture et depuis cette année, il faut en faire la déclaration deux fois (site PAC et Région) pour espérer peut-être en bénéficier…

Ainsi, chers marraines, chers parrains, votre soutien via Un Toit pour les Abeilles est de plus en plus important au maintien d’une apiculture respectueuse de l’abeille en France. Parlez-en autour de vous, les apiculteurs-RÉCOLTANTS français ont besoin de soutien, c’est à eux qu’il faut acheter le miel, et c’est eux qu’il faut soutenir !

Les autres nouvelles de la ferme sont mitigées. J’assume maintenant seul la ferme et ses travaux après une séparation, ce qui ne manque pas de causer des retards et difficultés. Les brebis vont bien et les agnelages se sont bien passés, les réserves d’herbes étaient faibles cet hiver du fait d’une croissance ralentie et stoppée par les canicules, et j’ai eu un gros travail de rotation de parcs (toujours avec les filets mobiles, et du coup, je n’ai pas eu le temps d’avancer mes clôtures cette année…). J’essaye donc de ne pas augmenter la taille du troupeau et continue à sélectionner les brebis les plus solides. Avec ce printemps arrosé, l’herbe est abondante et les agneaux ont bien poussé !

Le travail de conservation de la biodiversité mené depuis plusieurs années avec le Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine et l’opération « Des fleurs dans la Vallée de l’Or » d’Un Toit pour les Abeilles porte ses fruits ; les populations de fritillaires pintades se développent ainsi que celles de nombreuses fleurs et orchidées. J’ai découvert dans mes prairies une orchidée qui n’avait pas fleuri en Charente depuis plus de 10 ans ! Les populations de pollinisateurs se développent également. Le soutien constant du Conservatoire et d’Un toit pour les Abeilles et à long terme à cette opération de conservation de la biodiversité permet de produire des résultats dans le temps. Car si de nombreux exemples prouvent que l’on peut faire « revenir » la biodiversité, c’est un travail précis, de longue haleine et qui doit être poursuivi avec assiduité.

L’eau a aussi profité aux plantations d’arbres réalisées qui se portent bien (environ 2 500 arbres et arbustes plantés et plusieurs kilomètres de haies et clôtures recréés, pour servir de corridors biologiques notamment pour les chauves-souris dont environ 20 espèces fréquentent la grotte protégée de ma vallée (ainsi qu’une stygofaune – faune des grottes – rare avec au moins une espèce endémique au Poitou-Charentes).

J’ai eu la chance de rencontrer certaines marraines et parrains soit lors de livraisons de miel (pour les parrains les plus proches et selon le temps disponible et les déplacements), soit lors de journées (pluvieuses !) de cohésion pour des entreprises marraines. Depuis le début du mois de mai, je suis la météo pour programmer une journée d’ouverture de rucher et initiation à l’apiculture pour mes marraines et parrains, mais hélas, tous les week-ends ont été pluvieux… Surveillez vos mails d’Un Toit pour les Abeilles, dès qu’un week-end ensoleillé se préfigure, je programme une journée (avec pique-nique sorti du sac) pour que l’on puisse se rencontrer !

Vous savez que j’accorde une grande importance à la sensibilisation à la biodiversité, au rôle et à la biologie des abeilles et de la colonie, aux travaux et rôles de l’apiculteur, à l’initiation et à la formation à l’apiculture (avec un diplôme de Technicien Sanitaire Apicole qui me permet d’intervenir en conseil et formation) et vous pouvez me contacter, via Un Toit pour les Abeilles, je serai heureux de vous accueillir à la ferme (selon disponibilités…) et de vous initier ou former à l’apiculture, voire à organiser une journée de cohésion et de découverte pour votre entreprise. En effet, les apiculteurs travaillent en secret et cachés (du fait de la dangerosité – relative – des abeilles), et notre travail ainsi que celui des abeilles est trop méconnu, bien que d’une importance cruciale pour le vivant.

Encore une fois, merci pour votre soutien et ce travail commun au service de la conservation des abeilles, des pollinisateurs et de la biodiversité réalisé avec Un Toit pour les Abeilles et vous marraines et parrains !

En espérant que ces nouvelles vous trouvent ainsi que les vôtres en bonne santé et bonne forme après ce très long automne,

Amitiés,

Denis

30
Avr
2024

C’est le printemps ! 4 gestes simples pour aider les abeilles

Le printemps marque une période de transition pour nos précieuses abeilles qui vont avoir besoin de ressources à butiner ! C’est d’ailleurs le moment ou les abeilles d’hiver laissent place aux abeilles d’été, essentielles pour le butinage des fleurs, avec un impact fort sur la pollinisation. Car vous le savez déjà probablement, les abeilles et autres insectes pollinisateurs représentent par leur action la reproduction de plus de 80% des plantes à fleurs.

Et pour qu’elles mènent à bien leur mission, on vous propose 4 gestes simples pour les aider.

Geste numéro 1

Faites plaisir aux abeilles en ajoutant de la couleur à vos jardins !
Les abeilles ont grandement besoin de fleurs et de nectar pour assurer leur survie et leur activité de pollinisation, donc chaque plantation compte.
Voici une liste non exhaustive de fleurs mellifères que vous pouvez planter dans vos jardins !

  1. La Lavande : originaire de Provence et de la région méditerranéenne, la lavande est apprécié pour son parfum enivrant et ses fleurs violettes attirant les abeilles et les papillons ! Conseil pour la plantation ici
  2. Le Thym : originaire également des régions méditerranéennes, le thym est une plante aromatique mellifère qui produit de petites fleurs blanches ou violettes. Conseil pour la plantation ici
  3. Le Romarin : le romarin est une plante aromatique vivace, connue pour son feuillage persistant et ses petites fleurs bleues ou blanches. Conseil pour la plantation ici
  4. La Bruyère callune : la bruyère callune, également connue sous le nom de callune commune, est un arbuste à fleurs. Ses fleurs rose vif ou pourpres fleurissent de juillet à septembre, offrant une importante source de nectar et de pollen pour les abeilles. Conseil pour la plantation ici
  5. La Sauge officinale : la sauge officinale est une plante aromatique de la famille des Lamiacées. Elle est caractérisée par ses feuilles grises et duveteuses ainsi que par ses fleurs violettes, blanches ou roses. Conseil pour la plantation ici

Geste numéro 2

Trouver de l’eau douce peut s’avérer difficile pour les abeilles, surtout au printemps lorsque les sources naturelles d’eau sont encore rares. C’est pourquoi l’installation d’abreuvoirs à abeilles est un geste simple que vous pouvez réaliser pour les aider à survivre et à prospérer.        

Comment construire un abreuvoir à abeilles ?
Voici ce dont vous aurez besoin :

  • Un récipient peu profond : Un plat à soucoupe, une assiette creuse ou un couvercle de bocal en verre feront parfaitement l’affaire.
  • Des pierres, brindilles ou des billes : Les pierres ou les billes serviront à créer une surface surélevée sur laquelle les abeilles pourront se poser pour boire sans se noyer.
  • De l’eau : Remplissez le récipient d’eau fraîche et propre.
  1. Remplissez le récipient d’eau.
  2. Placez les pierres, brindilles ou billes dans le récipient de manière qu’elles dépassent légèrement de la surface de l’eau.
  3. Installez l’abreuvoir à abeilles dans un endroit ensoleillé et abrité du vent.
  4. Veillez à ce que l’abreuvoir soit toujours rempli d’eau fraîche.
  5. Pensez à changer l’eau régulièrement pour éviter la prolifération des moustiques.

Geste numéro 3

Avec l’arrivée des beaux jours, on a tendance à vouloir un jardin bien tondu, tout beau, tout propre. Cependant, nous vous conseillons de laisser un petit parterre de fleurs pour les abeilles ! Les « mauvaises herbes », notamment présentes dans nos jardins, ne sont pas si néfastes pour nos petites abeilles et les autres pollinisateurs. On parle ici du pissenlit, du trèfle, du coquelicot, des pâquerettes… Ces différentes « mauvaises herbes » sont une source importante de nectar et de pollen pour les abeilles, alors ne les tondez surtout pas !

Geste numéro 4

Parrainez une ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles ! Un geste simple et concret pour contribuer au maintien de la biodiversité et des abeilles. Et pourquoi au printemps ? Car stratégiquement c’est la meilleure période pour le faire !

Parrainer une ruche c’est :

  • Participer à la préservation de la biodiversité et à la protection de notre environnement
  • Contribuer à la mise en place de pratiques apicoles durables et respectueuses du vivant qui assurent la survie des abeilles face aux menaces actuelle. (Pesticides, monocultures, réchauffement climatique…)
  • C’est le soutien à un apiculteur local et à une production de miel de qualité issu de sa ruche.

Alors n’attendez plus ! Rendez-vous dès maintenant sur : untoitpourlesabeilles.fr

22
Déc
2023

Quelques mots de vos apiculteurs

Thierry S. :
Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles
Le Rucher de la Chartreuse


«  […] Un grand merci pour votre soutien, sentir cette communauté qui me porte pour continuer. Cette année, ça passe, grâce à vous ! Sérieusement ! […] Il y a eu une mobilisation nationale à Paris le 30 novembre pour défendre les apicultrices et apiculteurs face aux importations de miel à bas prix par les négociants.J’avais les enfants, je n’y suis pas allé, mais, loin des yeux, près du cœur.
Tout ça pour vous expliquer que oui, j’arrive à me dépatouiller financièrement pour boucler l’année juste grâce à votre soutien et à la stabilité du parrainage encore cette année qui est un volume équivalent en miel pré-vendu et fixé. C’est complètement concret. Merci ! »

Céline MJ
Apicultrice Un Toit Pour Les Abeilles
Les Abeilles du Vercors


« Vous pourrez déguster un miel de forêt (aux notes mentholées et intenses) et un miel de garrigue (aux notes aromatiques et puissantes), tous récoltés sur le territoire préservé du parc du Vercors, notre massif de prédilection ! En cette période où les apiculteurs français ont beaucoup de mal à écouler leur production, du fait d’une importation massive de miel étranger, je souhaite vous dire combien votre soutien est précieux pour nous et qu’il nous permet de vivre décemment de notre activité si bousculée ces dernières années.  Merci à toutes et à tous ! »

Jérôme C.
Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles
Le Rucher de Chanac


« Merci cette année encore de vos soutiens en parrainant mes ruches et mes abeilles. Votre soutien pérennise mon entreprise vous êtes un pilier fort d’Occimiel. Je vous en remercie. La période est assez chargée avec la vente pour les fêtes. Merci encore et à bientôt l’objectif 2024 sera de vous accueillir à la miellerie ! »

Jean Philippe C.
Apiculteur Un Toit Pour Les Abeilles
L’Abeille Sauvage


« Merci pour toute votre aide et surtout cette année où beaucoup d’apiculteurs rencontrent des difficultés pour vendre leur miel. Certains distributeurs bloquent leurs achats de miel français et les apiculteurs se retrouvent dans l’incapacité de vendre leur production. Tous vos parrainages me permettent de limiter l’impact de la crise du miel que nous traversons et je vous remercie énormément pour tout ce que vous faites pour moi et les abeilles. »


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18
Jan
2023

Production de miel et santé des abeilles

État des lieux après la saison apicole 2022 qui s’achève.

Retour sur la saison apicole 2022

Après 2021, considérée comme une année désastreuse par l’ensemble de la filière, les apiculteurs espéraient mieux en 2022. Mais qui pouvait présager des lourdes sécheresses qui ont impacté l’ensemble des ruchers français sur plusieurs mois.

Lorsqu’on évoque l’effondrement des colonies, on parle souvent des pesticides, infections parasitaires ou encore du varroa, comme principales causes de la mortalité des abeilles. Aujourd’hui, il faut ajouter le dérèglement climatique à la longue liste des facteurs qui affaiblissent nos colonies.
Les miellées ont été durement impactées par la météo, tout comme les abeilles qui se développent et évoluent dans la ruche en fonction du climat.

L’année 2022 a débuté avec un hiver très doux. Les colonies ont repris rapidement leur activité avec l’arrivée des beaux jours. Pour les apiculteurs, cette bonne sortie d’hivernage annonçait une belle saison à venir. En effet nos apiculteurs constataient peu de perte sur les ruchers au réveil des colonies, ce qui présageait d’une bonne reprise d’activité et d’une bonne santé générale des abeilles. C’est donc confiants et rassurés qu’ils repartaient tous pour une nouvelle saison apicole.

Au printemps, les températures ont été clémentes et les floraisons ont su réjouir les butineuses hormis dans le Sud-Est où le manque d’eau a commencé à se faire sentir.

Le Sud n’a pas été épargné non plus, avec des gelées tardives qui ont empêché les floraisons. Les récoltes de thym ou encore de romarin par exemple, n’ont pas été concluantes. La région Nord un peu plus épargnée, a permis aux apiculteurs et à leurs abeilles d’obtenir des récoltes sur le miel de fleurs de printemps et de colza.

L’ensemble des apiculteurs français est aujourd’hui unanime : le bouleversement climatique dont nos apiculteurs sont spectateurs depuis une quinzaine d’années se confirme et s’intensifie à chaque saison. Les floraisons de plus en plus précoces et rapides, mais également les sécheresses et les intempéries de plus en plus nombreux, impactent le travail des abeilles.

Au-delà des récoltes qui n’ont pas été concluantes, les apiculteurs s’inquiètent davantage de la santé de leurs colonies. Les abeilles, en effet, n’ont pas pu faire de réserves conséquentes pour entamer sereinement la période d’hivernage. Le manque de nectar ou encore la forte pression du frelon asiatique, surreprésentés cette année encore, ont désorganisé les ruches. Les apiculteurs craignent que leur cheptel ne parvienne pas à survivre complètement à l’hiver 2022/2023.

D’après Christian Pons, président de l’Union National de l’Apiculture Française nous pouvons « estimer que la récolte de miel 2022 en France s’élève entre 12 000 et 14 000 tonnes, supérieure à celle de 2021 en raison des bonnes récoltes de printemps mais très inférieure à celle de 2020. »

Plus de doute, le dérèglement climatique a un réel impact sur l’apiculture et la biodiversité en général.

Les apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles ont la conviction profonde que le soutien aux abeilles passera aussi par le développement démultiplié de zones de biodiversité, intégrant des plantes, des haies et des arbres mellifères résistants et persistants qui permettront aux abeilles de puiser de nouvelles ressources essentielles à leur survie.

Malgré les péripéties auxquelles ont dû faire face les apiculteurs durant cette saison apicole 2022, ils continuent d’œuvrer pour un bien commun : celui des abeilles qui pollinisent près de 80% des plantes à fleurs.
Nous espérons que ces sujets environnementaux vont prendre davantage d’ampleur et que chacun, à son échelle, agira pour demain. Nous espérons aussi que les apiculteurs français pourront continuer à exercer ce beau métier avec plus de sérénité. Au-delà de l’apiculture, il est essentiel de préserver la nature et les abeilles, sans lesquels notre vie sur terre serait compromise.

Du côté d’Un Toit Pour Les Abeilles

Si vous aviez encore un doute sur le bien fondé de vos soutiens, alors, après la lecture de ce bilan de saison apicole vous comprendrez aisément combien ils sont précieux pour nous, pour nos apiculteurs et pour les abeilles.

Non seulement vous soutenez financièrement et humainement une filière apicole qui se bat, chaque année un peu plus pour participer à la sauvegarde des abeilles, mais vous permettez aussi de développer de nouvelles colonies. Vous participez ainsi à un mouvement d’envergure autour de l’ambition de protéger nos terroirs et autour du mieux consommer !

La vitrine solidaire que nous rêvons de créer participera, nous l’espérons, à ce changement.
Vous pouvez encore soutenir le projet jusqu’au 31/01/23
Lien de la collecte : https://fr.ulule.com/untoitpourlesabeilles/

Vous faites déjà partie du changement, un changement qui passera inéluctablement par une prise de conscience de toutes et tous, que nous avons le pouvoir de faire évoluer les choses dans le bon sens.

De votre côté, et si vous souhaitez nous aider encore, vous pouvez essaimer en parlant de l’initiative Un Toit Pour Les Abeilles autour de vous afin que nous puissions compter de nouveaux colibris souhaitant « faire leur part ».

On termine en vous partageant quelques statistiques autour de notre initiative.

28
Jan
2022

SÉRIE « TÉMOIGNAGES » : Nos apiculteurs prennent la parole

Nous vous proposons une série de témoignages illustrés des apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles.
Ils s’expriment sur leur passion pour les abeilles, leur métier et sur l’initiative que nous portons ensemble.

Chaque vidéo s’articule autour de 3 questions  :

1. Qu’est-ce qui te rend heureux dans ton métier ?
2. Comment es-tu devenu apiculteur / apicultrice ?
3. Qu’est-ce que t’apporte Un Toit Pour Les Abeilles ?

Bon visionnage à toutes et tous 😉 !

Épisode 11 : Jean-Philippe C., apiculteur en Bretagne – Côtes d’Armor
Épisode 10 : Anne-Laure F., apicultrice en Vendée – Pays de la Loire
Épisode 9 : Julien D. Apiculteur en Charente-Maritime – La Rochelle
Épisode 8 : Yves R. Apiculteur en Région Bourgogne Franche Comté
Épisode 7 : Jorris V.B. Apiculteur en Région PACA
Épisode 6 : Céline M.J. Apicultrice en Région Auvergne Rhône Alpes
Épisode 5 : Justine H. Apicultrice en Nouvelle-Aquitaine
Épisode 4 : Sarah H. Apicultrice dans Les Vosges – Région Grand-Est
Épisode 3 : Thierry C. Apiculteur en Grand-Est
Épisode 2 : Camille D. Apiculteur en Auvergne-Rhône-Alpes
Épisode 1 : Jérôme C. Apiculteur en Occitanie
27
Déc
2021

VOS APICULTEURS TENAIENT A VOUS TRANSMETTRE CES QUELQUES MOTS…

La période des fêtes est l’opportunité de prendre une pause pour retrouver celles et ceux qui nous sont chers. Les personnes qui nous soutiennent et nous apportent tant au quotidien. Pour nos apicultrices et nos apiculteurs, mais aussi pour nous, Un Toit Pour Les Abeilles et pour l’initiative que nous portons, c’est un moment unique de pouvoir vous remercier pour l’immense soutien que vous nous apportez.

Vos apiculteurs et vos abeilles tenaient à vous dire ces quelques mots.

On vous partage avec grand plaisir quelques vidéos des apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles.

Philippe H. (PACA), Alain L. (Ile de France), Arnaud S. (Grand-Est), Benjamin B. (Corse), Manuel V. (Nouvelle-Aquitaine), Franck D. (Hauts-de-France), Laurent et Anne-Marie C. (Auvergne-Rhône-Alpes).

Camille D. (Auvergne-Rhône-Alpes), Sarah H. et Lucas H. (Grand-Est), Alban G. (Occitanie), Jean-Charles B. (PACA), Thierry C. (Grand-Est), Yvon T. (PACA), Yannick J. (Pays de la Loire)

Benjamin C. (Bretagne), Cyrille A. (Centre Val-de-Loire), Alban H. (Nouvelle-Aquitaine)

15
Mai
2019

Prendre soin en commun des abeilles

Les abeilles appartiennent à elles-mêmes

Sauvages par nature, les abeilles appartiennent à notre environnement, dont elles subissent le sort : la dégradation accentuée de leurs conditions de vie, depuis seulement quelques décennies. Simplement parce qu’elles dépendent, dans les zones dominées par les modes de vie modernes, de ressources végétales raréfiées, chaotiques et contaminées.

Et leur sort ne fait qu’anticiper de très peu dans le temps le nôtre… Notamment parce qu’elles assurent la pollinisation, c’est-à-dire un processus crucial de notre production alimentaire. C’est le message de bon sens qui a permis d’attirer l’attention sur leur sort.

C’est une espèce sentinelle à plus d’un titre : illustrant le sort réservé à l’ensemble des espèces animales et permettant de saisir simplement notre folie collective destructrice.

Elles ne nous appartiennent pas, pas plus que l’ensemble des êtres vivants avec lesquels nous partageons si mal la cohabitation sur Terre.

Couper court aux efforts collectifs destructeurs

Voir la vidéo. Cliquez ici

L’orientation destructrice des projets collectifs contemporains est dorénavant un état de fait choquant mais commun.

Il n’y a plus guère de sophistes pour défendre l’idée que le progrès est dans la destruction. C’était faire l’apologie de l’ignorance et du non-respect du vivant autour de nous ; mais aussi –ce qui est non moins choquant – en nous-mêmes.

Monde intérieur et monde extérieur sont en continuité évidente, issus l’un de l’autre et en total interconnexion. Il serait bien temps de renoncer à maintenir nos efforts pour couper ce lien vital entre notre intériorité et nos actions. Et, ce faisant, rompre le consentement absurde autour de projets collectifs hyper nocifs dans lesquels nous nous trouvons tous incités à apporter notre contribution.

Le coût extérieur – la dégradation de notre environnement et de nos relations – a son pendant moral : le renoncement à une vie pleinement humaine.

Mettre des mots sur les maux… et renaitre à la conscience de ce qui vaut la peine d’être vécu

Privés d’un contact direct avec les abeilles, la plupart d’entre nous dépendons des témoignages de celles et ceux qui les côtoient plus régulièrement.

L’économie agricole cumule tous les paradoxes. Le non-sens de la pression économique y culmine, en exigeant une rentabilité qui détruit son propre « outil de production » ! C’est là où l’on comprend le plus simplement du monde comment l’économie précipite sa propre perte…

Il a fallu un long et cruel chemin d’insensibilisation pour y mener, exigeant la rupture consommée du lien intellectuel et sensible avec l’environnement. Il s’est trouvé que cela n’a pu se faire complètement en apiculture, notamment ; où ni la mécanisation, ni la financiarisation, ni la réglementation n’ont réussi à couper définitivement l’individu de la réalité vivante.

L’apiculture est aujourd’hui une économie paupérisée, – comme tout ce qu’il reste de l’agriculture paysanne – mais est, en même temps, un des symboles d’une certaine résistance. Et, le témoignage d’une responsabilité, notamment environnementale et sociétale, à laquelle plus personne ne peut échapper décemment.

Défendre un bien en commun

Les abeilles constituent un bien commun autour duquel la mobilisation se construit et s’organise. Sauvages et tellement sympathiques, les abeilles n’ont pas leur pareil pour nous faire voir le monde autrement !

D’abord, chacune et chacun d’entre nous peut devenir l’avocat de leur cause, en développant une plaidoirie appropriée au public auquel elle est destinée.

Trop de personne sont éduquées dans l’idée que l’on peut tout exiger des humains et le la nature. Le naufrage de notre environnement – mesuré objectivement – qui précipite celui des abeilles atteste qu’il n’en est rien. Il y a des principes à intégrer – notamment ceux du vivant – pour entreprendre des projets légitimement.

Cela veut clairement dire que nous nous en sommes bien éloignés. Respect, réciprocité, interaction intelligente sont de mise dans les relations humaines et avec l’ensemble des êtres vivants.  Porter de l’attention à ses valeurs universelles réveille notre sensibilité enquilosée, secoue notre intelligence arrogante et ravive nos espoirs.

Modestement ré-apprendre

Il s’agit d’abord de comprendre que la vie a de plus en plus de mal à s’épanouir dans les environnements hostiles que nous créons de toute pièce.

Avant de reconquérir un nouvel art de vivre, il y a une étape, qui est celle de la prise de conscience. Certains la disent douloureuse, moi je la vois plutôt bienfaisante !

Pour agir en faveur des abeilles, il convient d’abord de rechercher ou restaurer un coin tranquille, une zone moins perturbée. Cette quête est déjà une aventure en soi ! On la mène avec le regard d’une abeille. Je dois avouer que je trouve autrement plus « fun » le monde coloré, diversifié et débordant de vie qu’affectionnent les abeilles que celui morne et aseptisé des plaines industrieuses. Le monde des abeilles, c’est celui de la « Contrée » dans le « Seigneur des anneaux » …

Il s’agit ensuite de nous défaire de notre état d’esprit interventionniste, de savoir un peu (pas mal, même) lâcher prise. Une vraie thérapie !

Ce sont les abeilles qui mènent la danse. Mais, il faut bien finir par admettre qu’elles savent ce qu’elles font. Et, nous (ré)apprenons, grâce à elles.

En nous mettant à la place d’une abeille, cela devient très facile à comprendre. Le but est de réaliser que nous sommes tous, indirectement en interaction avec elles.

Cela devrait permettre de nous défaire, définitivement, de pratiques absurdes, comme tondre, faucher ou tailler une pelouse, une prairie ou une haie en pleine floraison…Bref, dépenser temps et énergie et détruire de la vie, alors qu’il serait tellement plus simple et agréable de nous en dispenser !

Petit Manuel d’apiculture en ruche Warré

Article rédigé par Yves ROBERT – Apiculteur du réseau Un Toit Pour Les Abeilles et Formateur en apiculture ( http://www.culturenature71.com)

Sortie de son livre : « Petit manuel d’apiculture douce en ruche Warré »
A découvrir sur la Boutique Terre Vivante – ici

28
Sep
2016

La première récolte de notre apiculteur Corse !

Voici quelques mots et photos partagés par votre apiculteur Corse, Benjamin…

 » Voilà qui est fait! Mon miel est récolté et décante tranquillement dans son maturateur. L’aboutissement d’une année de travail! Et bien que la récolte soit un peu maigre, cela reste un moment de bonheur et de satisfaction.

Comme je vous l’avais expliqué dans mon précédent message, j’ai donc mis en place mes « chasses abeilles » sur mes ruches la veille de la récolte. Cela s’est avéré plutôt positif. Lorsque je suis allé récupérer les hausses le lendemain, seulement quelques abeilles étaient restées sur les cadres.

La récolte s’est donc faite en douceur et sans aucun stress pour les abeilles, ni pour l’apiculteur ! Une fois toutes les hausses chargées dans mon véhicule, direction la miellerie pour extraire le fameux nectar. La première étape consiste à désoperculer les cadres, c’est à dire enlever la pellicule de cire qui recouvre les alvéoles à l’aide d’un couteau ou d’une griffe.

Une fois les cadres désoperculés, on les met dans une machine appelée extracteur, qui est un fut en inox, avec un tambour qui tourne sur lui même. C’est donc la force centrifuge qui permet au miel d’être extrait des cadres.

On récupère le miel et on le verse dans un maturateur (fut métallique) en le filtrant à l’aide d’un tamis, pour retenir des restes de cires ou autres impuretés. S’en suit une période de maturation qui varie selon la consistance du miel (d’une semaine à un mois), où les derniers résidus de cire remonteront à la surface, formant une sorte de mousse que l’on écume. Ensuite, c’est la mise en pot, l’étiquetage et l’expédition à nos chers parrains concernés par la Campagne d’automne !

Les cadres qui sortent de l’extracteur sont encore collant de miel, et il est important de les laisser dehors avant de les stocker. Les abeilles se feront un plaisir de le récupérer jusqu’à la dernière goutte. C’est impressionnant comme en une dizaine de minutes, des milliers d’abeilles arrivent de toutes parts et s’agglutinent sur les cadres collant pour récupérer les restes de miel. Trop occupées à « lécher » le nectar, elles sont totalement inoffensives et je me suis amusé à m’approcher très près pour faire quelques clichés à quelques centimètres!

Voilà, je joins donc à ce message quelques photos pour illustrer et mieux comprendre.

A bientôt et merci pour votre aide !

Benjamin »

19
Avr
2013

dessins

 

Merci à Camille 8 ans pour ses dessins.

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