Une météo capricieuse qui déstabilise les abeilles
Depuis des millénaires, les abeilles nous démontrent leur résilience et leur capacité incroyable d’adaptation. Confrontées aux pesticides, aux maladies, à l’empreinte humaine, elles font désormais face à une nouvelle menace : les perturbations climatiques. Ces changements impactent leur survie et la production de miel, créant de nouveaux défis pour les apiculteurs et leurs petites protégées.
Les températures extrêmes, les périodes pluvieuses prolongées et les gelées tardives rendent la vie des abeilles de plus en plus difficile. Elles, qui vivent au rythme des saisons, ont perdu leurs repères. La météo capricieuse des dernières semaines génère ainsi deux phénomènes perturbants pour les colonies : d’un côté, des abeilles qui ne sortent plus des ruches, et de l’autre, des essaimages en masse.
Lorsqu’il pleut, les abeilles restent dans la ruche et puisent dans leurs réserves. Des réserves qui ne sont pas infinies. Les abeilles manquent de nourriture fraîche, essentielle à leur santé. Malgré cela, elles font preuve d’une incroyable capacité à s’adapter et nous inspirent chaque jour par leur force et leur détermination. Dès que les températures grimpent, elles sortent en groupe pour rattraper leur retard et puiser en masse pollen et nectar dans la nature !
Pourquoi les Abeilles ne peuvent-elles pas sortir de la ruche ?
Au printemps, les abeilles devraient sortir en masse, pourtant les apiculteurs observent qu’elles ne sortent plus ou très peu de la ruche. Elles sont trop occupées à maintenir la chaleur à l’intérieur. Elles doivent chauffer l’essaim pour que le couvain et la reine restent au chaud. En cette période de l’année, le manque de pollen et la pluie abondante posent un sérieux problème. Les abeilles ne sortent pas de la ruche et consomment les réserves d’hiver qui s’amenuisent chaque jour un peu plus. Le printemps est une période cruciale pour les colonies d’abeilles, il en va de leur bien-être. Et cette année, le printemps aura été particulièrement maussade. Pour autant, depuis quelques jours le soleil pointe de nouveau le bout de son nez et on espère le retour des beaux jours très vite pour nos abeilles, et pour nous aussi !
Comment les aider ?
Malgré tous les défis auxquels les abeilles doivent faire face, il existe des moyens concrets pour les aider. Des gestes simples pour aider les pollinisateurs, la faune et les abeilles. Parmi ces gestes, semer des graines ou planter des fleurs, arbres ou arbustes riches en pollen et nectar, en respectant la rusticité des sols, créer un ou des abreuvoirs, bannir l’utilisation des pesticides, ou encore installer un abri à abeilles sauvages avec les Dorloteurs d’abeilles.
Vous pouvez aussi les aider indirectement en parrainant une ruche avec Un Toit Pour Les Abeilles. Parrainez une ruche, c’est d’abord et avant tout un acte de consommation responsable, d’un miel de qualité, français, produit dans le respect d’une charte environnementale et apicole. C’est aussi participer au développement de nouvelles colonies d’abeilles sur le territoire, dans des zones de biodiversité. Vous apportez enfin une aide précieuse qui permet aux apiculteurs de continuer leur travail malgré les obstacles.
Les abeilles sont un symbole de résilience et d’adaptation face aux défis et notamment les défis climatiques. Leur capacité à surmonter les obstacles est une leçon de persévérance pour nous toutes et tous. Des abeilles dépendent notre dépendance alimentaire et les préserver est un devoir moral et vital !
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Une marque de miels française et rochelaise. Nous sommes déterminés à redéfinir les normes du monde du miel, en mettant au cœur de notre démarche le respect de la nature, le bien-être des abeilles, la qualité de nos produits et la juste rémunération des apiculteurs.
Mais hélas, cette année 2024 s’annonce bien morose. Dans mon nord Charente, nous sortons d’une « saison des pluies » de 8 mois.
L’arrivée tardive du froid a, pour la troisième année consécutive, permis le maintien des colonies de frelons à pattes jaunes(dits « frelons asiatiques ») jusqu’au 10 décembre avec une prédation importante sur les ruches (du fait des conditions météorologiques difficiles mais permettant malgré tout leur survie).
La production d’essaims, leur élevage et les vols de fécondation ont été difficiles et ont traîné du fait de la pluie (confinement des abeilles dans les ruches et temps de travaux difficiles à placer). Quelques jours de beau temps ont permis aux colonies de produire un peu de miel que j’ai préféré leur laisser et partager avec les essaims et malgré cela, il a fallu nourrir au mois de mai…
Le printemps est normalement la saison offrant le plus de floraisons, mais cette année aucune récolte n’a été possible. Avec les changements climatiques en cours, l’enjeu pour l’apiculteur est d’arriver à mettre ses essaims en production le plus tôt possible pour profiter d’un maximum de floraisons, mais nous ne pouvons compenser les températures fraîches qui freinent le développement des colonies… On constate également que les floraisons de printemps sont de moins en moins étalées avec de nombreuses fleurs qui se succédaient et qui fleurissent de plus en plus en même temps. Si le travail des abeilles domestiques a été entravé, il en va de même pour tous les pollinisateurs (même les bourdons qui sont les plus résistants au froid ont été moins actifs cette année), il faut s’attendre à une mauvaise pollinisation tant pour les fleurs sauvages que pour les espèces cultivées…
Dans moins de 4 mois, la saison sera terminée et les prévisions météorologiques annoncent des canicules et orages… Pendant les périodes de canicule, les plantes se mettent en résistanceet ne produisent plus de nectar (donc pas de miel, comme cela a été le cas les deux années passées avec le châtaignier), par exemple, au-dessus de 24°C, le sarrasin ne produit plus de nectar. L’été, et surtout quand il est chaud, est une période de résistance pour la nature, les fleurs et les abeilles. Les espoirs de récoltes pour compenser les pertes de printemps sont très faibles…
Cette année, l’impression de n’avoir fait qu’élever et prendre soin des abeilles, sans pour l’instant avoir produit de miel…
Je vous ai parlé l’an dernier de la difficulté d’adaptation des apiculteurs à la multiplicité des calamités et risques auxquels nous faisons face (parasitisme chronique par Varroa destructor, prédation par frelons à pattes jaunes, pesticides, cloisonnement et appauvrissement des milieux naturels, alternances de périodes pluvieuses et canicules) et qui, associées aux réalités biologiques des abeilles, nous laissent de moins en moins de marges de manœuvre. 2024 en est l’exemple parfait (espérons seulement que les colonies de frelons aient aussi souffert !) et je crains qu’il y ait cette année de nombreuses défaillances d’entreprises apicoles (accentuées par une guerre des prix causée par le dumping social, environnemental et qualitatif)…
Des démarches administratives sans fin et inutiles (voire des ré-autorisations de pesticides tueurs d’abeilles) constituent aujourd’hui quasiment le seul soutien des pouvoirs publics à la filière apicole en France. Par exemple, les apiculteurs n’ont pas accès à la PAC, il existe une seule Mesure Agro-Environnementale et Climatique (MAEC) pour la participation à la pollinisation des espaces naturels (avec un cahier des charges très contraignant pour une aide très faible) pour l’apiculture et depuis cette année, il faut en faire la déclaration deux fois (site PAC et Région) pour espérer peut-être en bénéficier…
Ainsi, chers marraines, chers parrains, votre soutien via Un Toit pour les Abeilles est de plus en plus important au maintien d’une apiculture respectueuse de l’abeille en France. Parlez-en autour de vous, les apiculteurs-RÉCOLTANTS français ont besoin de soutien, c’est à eux qu’il faut acheter le miel, et c’est eux qu’il faut soutenir !
Les autres nouvelles de la ferme sont mitigées. J’assume maintenant seul la ferme et ses travaux après une séparation, ce qui ne manque pas de causer des retards et difficultés. Les brebis vont bien et les agnelages se sont bien passés, les réserves d’herbes étaient faibles cet hiver du fait d’une croissance ralentie et stoppée par les canicules, et j’ai eu un gros travail de rotation de parcs (toujours avec les filets mobiles, et du coup, je n’ai pas eu le temps d’avancer mes clôtures cette année…). J’essaye donc de ne pas augmenter la taille du troupeau et continue à sélectionner les brebis les plus solides. Avec ce printemps arrosé, l’herbe est abondante et les agneaux ont bien poussé !
Le travail de conservation de la biodiversité mené depuis plusieurs années avec le Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine et l’opération « Des fleurs dans la Vallée de l’Or » d’Un Toit pour les Abeilles porte ses fruits ; les populations de fritillaires pintades se développent ainsi que celles de nombreuses fleurs et orchidées. J’ai découvert dans mes prairies une orchidée qui n’avait pas fleuri en Charente depuis plus de 10 ans ! Les populations de pollinisateurs se développent également. Le soutien constant du Conservatoire et d’Un toit pour les Abeilles et à long terme à cette opération de conservation de la biodiversité permet de produire des résultats dans le temps. Car si de nombreux exemples prouvent que l’on peut faire « revenir » la biodiversité, c’est un travail précis, de longue haleine et qui doit être poursuivi avec assiduité.
L’eau a aussi profité aux plantations d’arbres réalisées qui se portent bien (environ 2 500 arbres et arbustes plantés et plusieurs kilomètres de haies et clôtures recréés, pour servir de corridors biologiques notamment pour les chauves-souris dont environ 20 espèces fréquentent la grotte protégée de ma vallée (ainsi qu’une stygofaune – faune des grottes – rare avec au moins une espèce endémique au Poitou-Charentes).
J’ai eu la chance de rencontrer certaines marraines et parrains soit lors de livraisons de miel (pour les parrains les plus proches et selon le temps disponible et les déplacements), soit lors de journées (pluvieuses !) de cohésion pour des entreprises marraines. Depuis le début du mois de mai, je suis la météo pour programmer une journée d’ouverture de rucher et initiation à l’apiculture pour mes marraines et parrains, mais hélas, tous les week-ends ont été pluvieux… Surveillez vos mails d’Un Toit pour les Abeilles, dès qu’un week-end ensoleillé se préfigure, je programme une journée (avec pique-nique sorti du sac) pour que l’on puisse se rencontrer !
Vous savez que j’accorde une grande importance à la sensibilisation à la biodiversité, au rôle et à la biologie des abeilles et de la colonie, aux travaux et rôles de l’apiculteur, à l’initiation et à la formation à l’apiculture (avec un diplôme de Technicien Sanitaire Apicole qui me permet d’intervenir en conseil et formation) et vous pouvez me contacter, via Un Toit pour les Abeilles, je serai heureux de vous accueillir à la ferme (selon disponibilités…) et de vous initier ou former à l’apiculture, voire à organiser une journée de cohésion et de découverte pour votre entreprise. En effet, les apiculteurs travaillent en secret et cachés (du fait de la dangerosité – relative – des abeilles), et notre travail ainsi que celui des abeilles est trop méconnu, bien que d’une importance cruciale pour le vivant.
Encore une fois, merci pour votre soutien et ce travail commun au service de la conservation des abeilles, des pollinisateurs et de la biodiversité réalisé avec Un Toit pour les Abeilles et vous marraines et parrains !
En espérant que ces nouvelles vous trouvent ainsi que les vôtres en bonne santé et bonne forme après ce très long automne,
Annonciateur de la période estivale à venir, il est aussi un indicateur du dérèglement climatique.
Annonciateur de la période estivale à venir, il est aussi un indicateur du dérèglement climatique. Cette vague de chaleur touche toute la France avec des pics entre 30 et 40°C annoncés cette semaine. Alors comment aider la faune sauvage face à ces pics de chaleur ?
1. Un abreuvoir pour les abeilles et leurs amis
une coupelle peu profonde, quelques brindilles et des cailloux qui permettront aux insectes volants de se pauser en toute sécurité, et un peu d’eau fraîche. Le tour est joué ! Pensez à remplacer l’eau régulièrement pour éviter la prolifération de bactéries.
2. Des provisions pour les hérissons
Savez-vous comment faire plaisir aux hérissons ? Rien de plus simple : Installez une coupelle profonde, bien calée dans un coin d’ombre au sol avec de l’eau. Ajoutez si vous le pouvez une seconde coupelle avec quelques croquettes pour chat ou chien. Ils seront aux anges !
3. Une peu de boue pour les hirondelles
Avec la sécheresse des derniers jours, les sols sont secs.
Avec la sécheresse des derniers jours, les sols sont secs. C’est à cette période que les hirondelles fabriquent les nids qui accueilleront les futurs oisillons. La boue constitue la matière première à la conception de ces nids. Vous pouvez alors les aider en créant un petit bac de boue en mélangeant un peu de terre et de l’eau.
4. Et les oiseaux alors…
Comme pour les abeilles, c’est principalement de l’eau qu’ils recherchent par cette chaleur. Préférez un récipient en hauteur, sur le rebord d’une fenêtre ou d’un balcon. Ils se poseront en toute sécurité pour s’abreuver et se rafraîchir… Admirer un oiseau jouer avec l’eau est un spectacle enchanteur 🙂
Ça ne vous coute rien, mais ça leur fera le plus grand bien ! Merci pour les abeilles et pour la faune environnante 🙂
4. Et pour celles et ceux qui veulent rejoindre notre mouvement
Vous pouvez devenir marraine ou parrain d’abeilles. En quelques clics vous agissez concrètement pour préserver les abeilles et soutenez nos apiculteurs partout en France . Rendez-vous sur www.untoitpourlesabeilles.fr