26
Fév
2024

5 conseils pour bien choisir votre miel

Vous avez été nombreux à nous questionner sur les points de vigilance à avoir pour bien choisir son miel.

Voici quelques conseils simples pour choisir votre miel.

Avant toute chose, comment le miel est-il fabriqué ?

C’est assez simple : l’abeille va butiner des fleurs et récolter le nectar qu’elle va ensuite stocker dans son jabot. Elle retourne ensuite à la ruche et régurgite le nectar qu’elle va transmettre aux abeilles receveuses qui vont venir le placer dans les alvéoles. Ce nectar est constitué principalement de 80% d’eau et 20% de sucres. Les abeilles vont ensuite ventiler avec leurs ailes pour permettre au nectar d’évaporer une partie de l’eau. C’est quand le taux d’humidité descend en dessous de 20% que le nectar devient un miel mature. Il est alors operculé par une fine couche de cire. C’est à ce stade que l’apiculteur peut récolter le miel.

Comment un miel peut-il être frauduleux ?

En mars 2023, une enquête menée par la Commission Européenne a révélé qu’après avoir testé 320 échantillons de miels importés, 46% d’entre eux se sont révélés être frauduleux.

On distingue plusieurs techniques de fraudes parmi lesquelles :

  • Le marketing sur les étiquettes : avec un enjeu de « tromper » le consommateur en lui faisant croire que son miel vient de France alors qu’il est originaire d’un autre pays, ou que son origine France est minime. Exemple d’origines présentes sur un pot trompeur : 60% Ukraine 20% Bulgarie 10% Vietnam, 9% Espagne et 1% France.
  • L’origine trompeuse : un miel d’Asie qui passe par l’Espagne deviendra en quelques démarches administratives un miel d’origine espagnole.
  • L’appellation : Cette fraude consiste à nommer un miel avec une appellation autre que son appellation réglementaire : (Ex : nommer un « miel de fleurs » en « miel de lavande » plus vendeur)
  • L’ajout de sirops : Mélanger du miel avec des sirops de glucose moins chers que le miel. Exemple : Ajout de sirop de betterave ou sirop de riz qui coûtent à peine quelques centimes du kilogramme.
  • Et dans le pire des cas : Du miel sans abeilles. Il s’agit de miel de synthèse créé scientifiquement par l’homme sans l’intervention des abeilles. De l’eau, du sirop de glucose, quelques enzymes et le tour est joué !

Il est donc complexe de s’assurer que le miel que vous choisissez correspond à vos attentes, à savoir déguster « du vrai miel » ou « du miel français » tout simplement ! Voici quelques conseils très simples pour mieux choisir votre miel.


Un Toit Pour Les Abeilles s’engage à son échelle à soutenir la filière en proposant via le parrainage de ruche, l’achat responsable de miel français de qualité, valorisé au juste prix pour permettre aux apiculteurs du réseau de vivre de leur métier.


CONSEIL N°1

Ne pas s’arrêter au marketing et à l’esthétique du produit. Il est facile de se laisser séduire par un emballage attractif, mettant en avant des éléments visuels comme un drapeau bleu, blanc, rouge, une appellation « miel de nos terroirs » ou encore par le portrait d’un apiculteur ou d’une apicultrice de France. Souvent d’ailleurs on retrouve à côté ou sous le portrait un commentaire inspirant « Mon grand-père était apiculteur, mon père l’était aussi et j’ai à cœur de perpétuer le métier familial ».  Même si le packaging est très séduisant et donne envie d’acheter le produit, nous vous recommandons d’aller au-delà en regardant l’origine et les ingrédients.

Le miel ne propose qu’un ingrédient : du MIEL et des mentions comme « 100% PUR et NATUREL » sont de fait des gages inhérents au miel donc sans valeur ajoutée.

CONSEIL N°2

Prenez le temps de comprendre et décoder les origines du miel sur les étiquettes pour garantir sa qualité et son authenticité. En effet, l’obligation de mentionner les origines sur l’étiquette et par ordre d’importance va vous donner quelques indicateurs importants.
Si le miel provient de plusieurs pays, cela signifie que plusieurs miels ont voyagé pour constituer le pot que vous avez dans les mains. On retrouve parfois 3, 4, voire 5 origines pour un même pot de miel. Cela suggère une empreinte carbone élevée du produit. Outre son impact carbone, cela signifie aussi que plusieurs miels ont été mélangés ensemble. Il n’existe pas à date « de clauses miroirs » entre la réglementation autour des modes de production de miel en France et celles appliquées en Europe ou hors Europe. Un miel peut avoir était chauffé au-delà de la réglementation nationale et donc potentiellement avoir perdu ses apports nutritionnels et organoleptiques.

CONSEIL N°3

Si l’origine « Chine » est indiquée, on vous recommande tout simplement de ne pas l’acheter.
La Chine est aujourd’hui le plus grand exportateur de miel au monde, alors qu’il n’a pas suffisamment de ruches en production pour garantir la production et l’exportation de vrai miel. Cela suggère des miels frelatés ou adultérés par l’ajout de sirops, et peut-être du miel de synthèse.

CONSEIL N°4

4ème conseil et c’est un conseil Un Toit Pour Les Abeilles, optez pour une seule origine et une origine France. Cela garantit en effet un miel du territoire, récolté et produit dans les règles de l’art de l’apiculture française.
La Marque Farouche.fr, dernier né d’Un Toit Pour Les Abeilles vous propose des miels français et engagés dont nous assurons la traçabilité de l’origine et des terroirs.
Le petit plus de la marque, un pot de miel dans un contenant « bas carbone » 100% végétal, biodégradable et compostable industriellement.

CONSEIL N°5

Privilégiez l’achat en circuit court et local, près de chez vous. En soutenant les apiculteurs locaux, vous favorisez non seulement une économie durable, mais vous avez également la garantie de produits authentiques, issus de pratiques apicoles responsables et transparentes. 

13
Sep
2022

Fraude au miel : comment reconnaître le vrai miel ?

Le miel, ingrédient magique de la ruche depuis des millénaires, possède des propriétés uniques. Il continue d’enchanter les papilles et d’inspirer les traditions culinaires à travers le monde.

Toutefois, certains miels importés peuvent être frelatés. 46% des pots de miel importés en France seraient frauduleux selon une enquête de la Commission Européenne : origine trompeuse, ajout de sirop de sucre, de fructose ou d’eau qui altère sa composition et ses bienfaits…

Bien que la loi relative à la transparence impose de faire apparaître les origines de manière claire sur les pots de miel, on découvre parfois des miels à la traçabilité vague… Certains visuels sur les étiquettes sont également parfois trompeurs.

Par exemple, sur une étiquette en sépia on aperçoit le portrait d’une apicultrice française souriante en tenue de protection devant une ruche. Un texte en citation :

 « Mon grand-père était apiculteur, mon père est apiculteur et j’ai à cœur de perpétuer le savoir-faire ancestral des générations avant moi. »

Une mention à peine lisible indique ensuite : « Origine : voir au bas du pot ». Voilà qu’on lit sur ce même pot, qui donnait envie quelques instants auparavant, « Origine : Roumanie : 50%, Ukraine 29%, Chine : 10%, Espagne 10% et France : 1% ».

Le tout pour 4,50€ TTC. Comment les apiculteurs français peuvent-ils faire face à une telle concurrence ?Non pas que tous les miels importés soient de mauvaise qualité, mais il est important que le consommateur sache ce qu’il achète.

Quelques informations sur la consommation de miel en France

Les Français consomment entre 40 et 45 000 tonnes de miel. Pourtant la France n’en produit que 10 à 15 000 tonnes. Les causes : la sécheresse et les pesticides mais aussi les produits bas de gamme et peu chers qui évincent les apiculteurs français. L’importation étant nécessaire, il n’est pas question de la remettre en cause. Cependant, il est important de constater que certaines pratiques utilisées pour la production de miel, sont dans de nombreux pays, aux antipodes des pratiques de nos producteurs locaux.

Il existe diverses fraudes qu’il est important de prendre en compte dans le choix de son pot de miel et voici les plus importantes.

Le miel de synthèse

La Chine est connue comme étant le plus grand producteur de miel. Pourtant si elle produit bien évidemment du miel, elle est aussi connue hélas pour sa production de miel de synthèse.

Un peu d’histoire

En avril 1960, Mao Zedong décide de mettre en place la campagne contre les « 4 nuisibles », après avoir constaté que les moustiques, mouches, rats et moineaux perturbaient le pays. N’ayant pas conscience que cette action allait « casser » la chaine alimentaire, il provoqua la prolifération de nuisibles. Afin de les éliminer, un épandage massif de pesticides fut mis en place dans le pays et sur les champs agricoles. Une action qui ne fut pas sans conséquences. En effet, celle-ci provoqua la disparition partielle voir totale des abeilles dans certaines provinces comme celle de Sichuan.

N’ayant plus assez d’abeilles pour la production de miel, la Chine dut trouver de nouvelles alternatives.

Des recherches ont permis de découvrir qu’il était possible de réaliser du miel de synthèse à l’aide de sucre, d’eau, de colorants, de sirop et d’enzymes. Une pratique utilisée en Chine qui revend des tonnes de sirop, sous l’appellation « miel » à des prix imbattables.

Le miel adultéré

Ce miel chinois, à bas coût, est mélangé aux miels des autres pays afin d’assurer un goût et une couleur stable au produit qui sera conditionné puis vendu en grande surface. Cette technique empêche donc la traçabilité du produit. C’est par exemple le cas de l’Espagne qui ne possède pas de règlementation sur l’étiquetage et l’origine du miel et qui peut donc mélanger les miels sans pour autant préciser leur provenance.

Pour un consommateur lambda, il est très difficile de voir la différence mais il y a tout de même certains points permettant de le repérer :

  • L’origine géographique du produit n’est pas mise en évidence
  • La mention la plus souvent utilisée est « mélange de miels originaires de l’UE et hors UE »

Le miel altéré

Pour le côté pratique, de nombreux consommateurs choisissent des pots de miel possédant un système de pompe. Ils sont, en effet, moins salissants mais sont-ils meilleurs ?

En effet, la cristallisation est un phénomène naturel du miel qui semble compliquer sa commercialisation.

En France, la règlementation indique que la chauffe du miel ne peut pas excéder les 40°C. Cependant, cette règle n’étant pas présente dans tous les pays, certains en profitent pour le surchauffer, jusqu’à 70°C. Ceci permet d’empêcher la cristallisation en « cassant les cristaux du miel ». Une pratique qui altère la qualité du produit. Le miel perd son goût, ses vertus ainsi que ses qualités initialement présents.

Pour plus d’information sur la cristallisation du miel, vous pouvez consulter l’article suivant : Le miel dans tous ses états

Au-delà de ces différentes fraudes, il existe aussi de nombreuses pratiques de production et de récolte qui ne correspondent pas aux valeurs de nos apiculteurs locaux.

Les États-Unis et la récolte intensive

De nombreux apiculteurs américains sont malheureusement attirés par la production massive et le gain financier qui en découle. Pour cela, ils utilisent des pratiques de récolte souvent douteuses et mettant en danger la vie des abeilles.

Afin d’obtenir de meilleurs rendements, les apiculteurs utilisent la technique des ruchers itinérants. Ils se déplacent au fil de l’année dans les régions américaines les plus propices à la pollinisation. Leur objectif étant de produire un maximum de miel. Cependant, cette pratique n’est guère en accord avec la santé des abeilles qui est remise en question suite à l’utilisation intensive de pesticides et la surreprésentation de colonies étrangères, propice à la prolifération de maladies et de parasites.

Soucieux de l’efficacité de leurs colonies, certains professionnels (pour nous, ce ne sont pas des apiculteurs) nourrissent les abeilles d’eau sucrée et d’antibiotiques.

Une pratique ayant un double impact : la maltraitance des abeilles dans un premier temps mais aussi la médiocrité du miel vendu qui se retrouve chargé de résidus de médicaments.

L’impatience des producteurs chinois

L’operculation d’un miel est le signe que celui-ci peut être récolté. Le miel étant composé d’eau, les abeilles le ventilent à l’aide de leurs ailes dans le but de réduire le taux d’humidité. C’est une fois cette ventilation réalisée que le miel est operculé par des alvéoles de cire afin de garantir une meilleure conservation.

En Chine, cette étape de la fabrication du miel est souvent mise de côté. En effet, afin d’obtenir une quantité importante de miel en très peu de temps, les apiculteurs et/ou producteurs font le choix de récupérer le miel avant même que celui-ci ne soit operculé. 

La règlementation française accepte entre 17% et 20% de taux d’humidité. En effet, le processus d’operculation permet de conserver le miel correctement. Sans cette étape, le miel va fermenter en quelques mois, voire en quelques semaines pour certains.

L’importation de miel et sa provenance ne sont pas à remettre en cause. La qualité reste un enjeu fort pour le consommateur. Chez Un Toit Pour Les Abeilles, nous avons à cœur de soutenir des apiculteurs signataires d’une charte de bonnes pratiques environnementales et apicoles.

Nos producteurs locaux

Les apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles sont engagés dans une démarche de sauvegarde des abeilles, ils sont signataires d’une charte.

Au-delà du respect de ces petites bêtes, ils ont pour souhait de vous garantir un miel de qualité en prenant soin des ruches et en attachant une importance particulière à la récolte du miel. Les apiculteurs que nous soutenons récoltent des miels, reflets des terroirs environnants leurs ruchers. Ces miels français ne subissent aucun mélange, aucune altération.

Afin de satisfaire les règlementations, les apiculteurs prennent soin de ne récolter que du miel bien operculé permettant de garantir un taux d’humidité compris entre 17% et 20%.

C’est donc pour tout ce travail méticuleux que nous souhaitons aider les apiculteurs locaux, en mettant en avant leurs récoltes. Alors joignez-vous à nous pour les soutenir et choisissez de consommer local !

Source : Des abeilles et des hommes

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