Vous avez été nombreux à vous outrager de la vidéo qui circule depuis quelques mois sur la toile et qui met en lumière, l’inhumanité notoire de « pseudos apiculteurs » avec une démarche industrielle de rendement à tout prix, au détriment de l’abeille…
Nous avons été nous mêmes choqués et alarmés par cette vidéo que nous vous partageons aujourd’hui pour que les esprits s’éveillent au drame écologique qui se trame en coulisse.
Pour voir la vidéo cliquez sur l’image ci-dessous…
Cette vidéo est tirée du documentaire « Des abeilles et des hommes » lors d’une visite auprès d’un apiculteur sur les cultures d’amandiers en Californie. Si le sort de l’abeille vous intéresse nous vous invitons à visionner l’ensemble de ce documentaire passionnant. On y voit notamment de nombreuses manières de pratiquer l’apiculture dont… celle-ci… Si l’on peut encore appeler cela de l’apiculture….
Les abeilles deviennent des productrices totalement désorientées et déréglées, qui meurent très rapidement à cause d’un rythme effréné et totalement contre nature.
Les colonies sont divisées en quatre, les reines sont sacrifiées et remplacées par des reines livrées par transporteur des quatre coins du monde. Les colonies sont fragilisées et mises à mal et leur durée de vie, très largement réduite !
Les apiculteurs sont remplacés par des assassins démunis de toute émotion. Voyez l’homme qui chantonne pendant qu’il divise des colonies sans état d’âme, avant d’expliquer que son père et son grand-père, anciens apiculteurs seraient choqués par de tels agissements…
» Mon grand-père prendrait la fuite s’il voyait la façon dont nous traitons les abeilles » explique l’homme sur la vidéo.
Et d’ajouter que son grand-père dirait en voyant ce tableau dramatique :
» Mon Dieu, comment traitez-vous ses ruches ! Avez-vous perdu votre âme ? Ou sont donc l’attention et la compassion nécessaires. «
Une véritable honte.
Nous militons quotidiennement pour que nos apiculteurs puissent continuer à exercer cet art noble qu’est le métier d’apiculteur, en total synergie et osmose avec la nature et les abeilles.
Nous restons sur des ruchers à » taille humaine » pour conserver ce bel état d’esprit… Pas de rendement à tout prix ! Nous partageons un peu de miel aux parrains, en remerciement de leur soutien mais en laissons bien assez aux abeilles pour qu’elles puissent avoir des réserves pour passer l’hiver. Nos apiculteurs les traitent avec dévotion et respect, conscients du rôle primordial qu’elles jouent dans la nature.
C’est aussi pour cela que nous proposons le parrainage ; Aider à financer l’activité des apiculteurs et leur permettre de vivre décemment d’un beau métier, dans le respect et l’amour de ce petit être vivant, essentiel à l’humanité qu’est l’abeille !
Vos apiculteurs Vendéens, Claude POIROT et Pascale LEROY-AILLERIE, vous ont dressé un bilan national et régional de l’activité apicole en 2015, que nous vous partageons ci-dessous :
Au niveau National …
La saison redémarre pour de nouvelles aventures en 2016 !
Après un hiver d’une douceur exceptionnelle, nous avons eu un mois de mars des plus difficiles pour les abeilles, avec des vents tournés au Nord Est, ce qui n’a pas facilité le développement des colonies.
Grâce à cette douceur, les mortalités hivernales sont de l’ordre de 5 à 10%, avec sur certains secteurs de grandes disparités. Ainsi lorsque nous aurons fait le cumul sur l’année, nous serons toujours et malheureusement dans la moyenne nationale des 30% de pertes sur les cheptels. Ce sont 300 000 colonies d’abeilles décimées partout en France et qu’il nous faudra reconstituer. Qui peut accepter de travailler dur en sachant déjà à l’avance, qu’au terme de l’année il aura perdu 30% de son cheptel… C’est décourageant pour nous. On essaie de limiter la casse tout en sachant qu’autour de nous rien est fait pour nous aider ! Pesticides, dérèglements climatiques, parasites, prédateurs etc… sont autant de facteurs qui participent à la disparition des abeilles.
Nous pouvons toutefois saluer le courage de nos députés qui ont su une nouvelle fois voter en faveur de l’interdiction des pesticides de la famille des néonicotinoïdes. On peut bien entendu regretter la date de mise en application reportée à septembre 2018, mais on se doit d’apprécier cet acte concret en faveur de la protection des abeilles… Depuis le temps qu’on l’attendait !
Ces produits (pesticides néonicotinoïdes), si on les compare au DDT (qui a été interdit), sont 10 000 fois plus toxiques et peuvent persister pour certains jusqu’à 30 ans dans les sols. Il n’y a vraiment plus de temps à perdre et plus tôt ces molécules disparaîtront, plus vite les abeilles pourront recommencer à « respirer un peu ».
Pour l’instant, rien a changé, et avec les premières journées de soleil, les tracteurs équipés de pulvérisateurs réapparaissent. Pas un jour sans rencontrer un à plusieurs pulvérisateurs, fongicides, insecticides, herbicides…..
Quelle chance de survie pour nos abeilles ?… Et pour nous ? Qu’en est-il ? Les années se suivent et se ressemblent.
Déjà au printemps 2015, nous vous alertions sur notre page Facebook « Zapis contre Pestis » sur les épandages intempestifs de produis toxiques pour les abeilles, et pour nous consommateurs !
Au niveau de la Région…
C’est le début de printemps. Les abeilles ont plutôt bien passé l’hiver ; Un hiver doux et humide.
Peu de colonies sont mortes. Nous voilà rassurés ! Quand en effet nous descendions à pied, cet hiver, jusqu’au rucher de la Cabane, nous avions toujours une sourde inquiétude dans le silence du rucher, devant les boites muettes.
Que se passe t il à l’intérieur ? Une souris est-elle entrée ? a-t-elle fait son nid douillet de feuilles mortes dans le centre de deux ou trois cadres ? a-t-elle mangé tout le miel et le pollen ?
Dans le cœur de l’hiver, lorsqu’elles sont toutes agglutinées en grappe pour se tenir au chaud, les abeilles ne peuvent lutter contre cet envahisseur…
Alors, lorsque le soleil et un peu de chaleur sont enfin revenus, nous y sommes retournés… Quel véritable bonheur ce premier retour au rucher ; L’odeur de l’enfumoir, l’odeur des ruches, juste à l’ouverture. Cette odeur chaude, douce et épicée à la fois, mélange de propolis, de miel et de cire.
Les abeilles ont déjà repris le chemin des fleurs, et elles reviennent bourdonnantes, du pollen plein les pattes. Déjà, à l’intérieur, de jeunes abeilles sont nées, toutes grises, ébouriffée, nous y avons même vu un ou deux jeunes mâles… Le cycle reprend !
Nous remercions tous nos parrains qui nous suivent depuis des années, ainsi que les nouveaux venus. Nous avons vraiment apprécié le partage lors de nos journées Portes Ouvertes en 2015. Nous vous espérons nombreux cette année, pour des échanges très fructueux !
Malgré une meilleure production en 2015 avec 17 000 tonnes de miel récolté contre 10 000 tonnes l’an passé, il n’en reste pas moins que la production demeure faible. 2014 a été la pire année apicole jamais enregistrée par la filière en France et ne permet pas une véritable comparaison.
La récolte de cette année s’inscrit finalement dans la moyenne des 15 000 à 17 000 tonnes récoltées au niveau national chaque année. On reste bien loin des 35 000 tonnes qu’on récoltait jadis, dans les années 90.
Cette éclaircie dans la récolte de miel en France demeure positive et permet aux apiculteurs de « souffler un peu » après une année 2014 catastrophique.
La mortalité des abeilles, quant à elle, demeure très élevée avec une moyenne de 30% à 50% des ruches décimées chaque année.
Dérèglement climatique, parasites type varroa, frelon asiatique, pesticides… sont autant de prédateurs pour nos abeilles ! C’est beaucoup plus qu’elles n’en peuvent supporter.
« Chaque année, ce sont 300 000 colonies d’abeilles qui meurent et qui doivent être reconstituées. Aucune filière n’accepterait de perdre 30% de son cheptel », déplore Henri Clément, Porte parole de l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française), dans Le Figaro du 12 mars dernier.
Un toit pour les abeilles continue son action en permettant aux particuliers et aux entreprises de développer de nouvelles colonies d’abeilles et soutenir une filière apicole en souffrance.
Bientot 75 000 000 d’abeilles parrainées partout en France avec plus de 1900 ruches installées sur les ruchers de nos 40 apiculteurs Un toit pour les abeilles !
Nous vous partageons le reportage réalisé par Var Matin (15/03/16) chez notre apiculteur du Rucher du Gapeau François Gros, évoquant la démarche Un toit pour les abeilles.
Un grand merci à Var Matin, Sophie Donsey et Guillaume Aubertin pour ce beau reportage !
L’année 2014 représentera la pire récolte de miel depuis au moins 30 ans. C’est l’UNAF, l’union nationale de l’apiculture française qui l’affirme. Son communiqué évoque moins de 10 000 tonnes récoltées cette année, c’est 50% de moins qu’en 2013 et 3 fois moins qu’il y a 20 ans.
A peine 20% de la production habituelle et des abeilles qui meurent de faim dès le début septembre. Ce sont les conséquences d’un été frais et pluvieux, venu accentuer un phénomène, hélas, beaucoup moins conjoncturel. Car selon Alain Marchais, producteur-Récoltant de miel à Veignié en Indre-et-Loire, ce qui menace l’apiculture française, c’est la « monoculture » autrement dit l’hyperspécialisation des productions agricoles.
Alain Marchais Producteur-Récoltant de miel Veigné (Indre-et-Loire)
Les grandes étendues céréalières font reculer la biodiversité et présentent des taux de pollution, aux pesticides et insecticides qui provoquent la surmortalité des abeilles.Ce constat n’est en rien novateur, il était déjà au coeur de la plus grande manifestation des apiculteurs européens, en 1992 à Bruxelles. Alain Marchais y était et n’a jamais abandonné le combat. Aujourdhui, il porte tous ses espoirs sur la nouvelle génération d’agriculteurs qui prône le développement d’une agriculture moins intensive, tournée vers l’économie locale.L’hiver prochain, la pénurie de miel français obligera les consommateurs à se tourner vers des produits d’importation, très souvent de moins bonne qualité.Source : francetvinfo.fr/2014-annee-noire-pour-les-producteurs-de-miel
Presque pas d’acacia, de thym ni de romarin, à peine un peu de colza, de sapin, de châtaignier : la récolte de miel est en chute libre en France. Elle n’atteint même pas 15 000 tonnes pour 2013, moins qu’en 2012 (16 000 t) et loin derrière les 33 000 t par an que l’apiculture enregistrait jusqu’en 1995. Compte tenu de l’engouement actuel pour cette activité professionnelle ou amateur, le nombre de ruches est resté stable, aux alentours de 1,3 million. Mais la mortalité des colonies ne cesse de grimper : de 15 % à 30 % en moyenne selon les régions, voire 100% par endroit. Et la situation se dégrade pareillement dans de nombreux pays.
Le constat ne constitue pas seulement une mauvaise nouvelle pour les gourmands, c’est aussi un mauvais signe pour la santé des abeilles, pour l’environnement en général et singulièrement pour l’agriculture, dont des pans entiers dépendent des insectes butineurs. « 35 % des ressources alimentaires dans le monde dépendent de la pollinisation, à 80 % des abeilles », a rappelé Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) à l’occasion du bilan annuel de cette organisation syndicale.
ABRICOTS, TOMATES, FIGUES, CORNICHONS
Pourtant, au-delà des périls nombreux et variés, qui menacent les abeilles − conditions climatiques défavorables, varroa et nosema (un acarien et un champignon qui les parasitent), frelon asiatique entre autres −, les membres de l’Unaf ont une fois encore dénoncé leurs principaux ennemis : les pesticides et plus précisément les néonicotinoïdes.
Pour ceux qui élèvent les abeilles, il y a un avant et un après 1994, date d’arrivée sur le marché de cette famille d’insecticides organochlorés neurotoxiques. Après des années d’effort, leur cri d’alerte a fini par être entendu. Un moratoire interdisant l’usage de trois néonicotinoïdes pendant deux ans sur certaines cultures vient d’être adopté dans l’Union européenne, mais il donne lieu à des recours juridiques de la part de plusieurs firmes agrochimiques.
Pendant ce temps-là, d’autres produits utilisant ce type de molécules conquièrent les campagnes à leur tour. Les apiculteurs mettent en cause le thiaclopride et l’acétamipride que l’on retrouve notamment dans différentes préparations sous les noms de Proteus et Biscaya du groupe Bayer pour le premier ; Suprême, Horeme, Bambi, Cazogaze, Equinoxe et Insyst de la marque Certis Europe BV (groupe Nisso Chemical Europe GMBH), pour le second.
Des abricots aux tomates, en passant par les cornichons, les figues, les framboises et les melons, de nombreuses cultures sont traitées de façon préventive avec ces pesticides systémiques, c’est-à-dire présents dans toutes les parties de la plante. Pire, ces substances sont utilisées en toute confiance puisque qu’elles portent toutes deux la mention « abeille » : leur pulvérisation est donc autorisée y compris en période de floraison.
40 ANS D’OBSERVATIONS APICOLES
Jacques Freney, par exemple, produit du miel depuis 1963 dans les monts du Lyonnais (Rhône), une zone d’arbres fruitiers. Voilà donc quarante ans qu’il note avec rigueur tous les faits et gestes de ses colonies d’abeilles, poids du nectar rapporté et taux de mortalité. Celui-ci était de 6 % en hiver jusqu’en 2000, avant depasser à 11 % en 2006. Il s’élève désormais à 29 % de perte toute l’année. « L’an dernier, sur un site, il m’est resté 22 ruches productives sur 122, témoigne-t-il.Elles ne sont pas pleines d’abeilles moribondes, elles sont vides : cela signifie qu’elles n’ont pas été en état de rejoindre la colonie.»
Ses observations lui ont permis de relativiser l’impact des parasites sur ses abeilles, mais sutout de mesurer celui des néonicotinoïdes. L’apiculteur a prélevé du nectar auprès de ses butineuses pendant la période de floraison des pêchers alentour et l’a confié à Jean-Marc Bonmatin, chargé de recherche au CNRS (Centre de biophysique moléculaire, Orléans, Loiret).
« L’acétamipride agit sur le système nerveux central comme un psychotrope,expose ce spécialiste. Ce composé crée une hyperexcitation qui entraîne la mort de l’insecte. » Or le chercheur est formel : l’envoi de M.Freynet en contenait 2,3 nanogrammes par gramme de pollen. Déceler la présence de substance à cette échelle relève « du défi scientifique », reconnaît Jean-Marc Bonmatin, mais conduit forcément à la question de l’exposition répétée à de faibles doses qui n’est pas prise en compte dans le processus d’autorisation de mise sur le marché.
L’Unaf s’apprête à rejoindre le label européen Bee Friendly (ami des abeilles) qui distingue les pratiques agricoles respectueuses des insectes pollinisateurs. L’organisation en appelle par ailleurs au ministre de l’agriculture. Dans une lettre ouverte en date du 10 février, elle demande à Stéphane Le Foll « d’interdire totalement l’usage de tous les néonicotinoïdes, y compris l’acétamipride et le thiaclopride ». Et de réviser sérieusement le processus d’attribution de la mention « abeille »… en premier lieu pour les « produits reconnus comme dangereux pour les abeilles ».
Les mauvaises conditions météorologiques n’expliquent pas seulement la faible activité dans les ruches en 2013. Selon les apiculteurs, les traitements chimiques cassent les ailes de leurs protégées.
Et si le pot de miel disparaissait des tables de nos petits-déjeuners ? La production française a encore baissé l’année dernière pour atteindre un record historiquement bas, autour de 15 000 tonnes, selon l’Union nationale des apiculteurs français (Unaf). Avec un nombre de ruches presqu’égal (de 1,25 à 1,3 million), la dernière récolte a été deux fois moins importante qu’en 1995. Mais que se passe-t-il dans les ruches pour expliquer cette baisse de régime des « infatigables travailleuses » ?
Pour l’Unaf, les pesticides sont les principaux responsables de la situation.
Le syndicat d’apiculteurs professionnels, qui bataille depuis des années contre l’utilisation de pesticides sur les cultures pollinisées par les abeilles, sonne à nouveau la charge contre plusieurs produits dont ceux contenant les molécules de thiaclopride (Protéus, Sonido) et d’acétamipride (Suprême).
Il réclame leur interdiction par la France et demande à l’Europe de revoir l’évaluation de leur toxicité.
Allant dans ce sens, Bruxelles a interdit au printemps dernier, pour deux ans et sur certaines cultures, trois substances actives (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) appartenant à la famille des néonicotinoïdes en raison de leur rôle dans la mortalité accrue des abeilles (environ 30 % du cheptel par an). Pas suffisant pour certains. Pour Jean-Marc Bonmantin, chercheur au CNRS à Orléans, spécialiste des produits neurotoxiques, il n’y a pas de doute. Ses travaux montrent bien que « la toxicité chronique de l’acétamipride et du thiaclopride est similaire aux néonicotinoïdes bannis » par Bruxelles. Pour lui, « les différentes molécules de la famille des néonicotinoïdes sont très proches et il n’est pas très judicieux d’en avoir interdit seulement trois ».
Les molécules provisoirement interdites par Bruxelles sont présentes dans des pesticides (Gaucho, Cruiser, Poncho, etc.) fabriqués par Bayer ou Syngenta, qui ont contesté en justice l’interdiction.
Parasites et frelons asiatiques
Si la responsabilité de certains pesticides dans la surmortalité des abeilles est aujourd’hui scientifiquement confirmée, il y a d’autres facteurs qui y contribuent : des parasites comme le Varoa, le frelon asiatique ou la perte de diversité des cultures.
Un aspect multifactoriel que ne contestent pas les apiculteurs.
L’Unaf a d’ailleurs déploré que le frelon asiatique ait été classé nuisible en catégorie 2, ce qui n’implique pas une lutte obligatoire coordonnée par l’administration.
Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale des apiculteurs français, s’élève aussi contre la volonté du ministère de l’Agriculture d’assouplir les dérogations à l’interdiction de traiter les cultures en période de floraison : « Nous attendons avec impatience l’avis de l’Anses (agence sanitaire) à ce sujet ». Les abeilles aussi.
DANS L’EST : les récoltes de miel d’acacia et de châtaignier ont été correctes, celles du miel toutes fleurs et de sapin plutôt faibles. La miellée de tilleul, en raison des conditions climatiques, elle, a été inexistante.
DANS LE SUD-EST : les récoltes ont été quasi inexistantes pour le romarin, la bruyère blanche et le thym. La récolte a été à peine moyenne pour la lavande et faible pour les toutes fleurs en
montagne.
POUR LE CENTRE (région Auvergne) : les récoltes de miel de printemps ont été inexistantes, hormis l’acacia dans certains secteurs. Seules les récoltes de miel de sapin, sur certains terroirs, ont permis aux apiculteurs de sauver une partie de leur production.
EN RHÔNE-ALPES: après des récoltes de printemps quasi-nulles, les récoltes de miel d’été ont été faibles à moyennes, avec des disparités selon les zones de production. Les miellées de lavande ont été en dessous de la moyenne. La récolte de châtaignier correcte selon les secteurs. En montagne, après un bon début de miellée, une partie du miel a été consommée par les abeilles. Les miellées d’automne ont été décevantes.
DANS LE SUD-OUEST , les récoltes d’acacia et de colza ont été très faibles et souvent inexistantes. Celle de châtaignier a été faible à correcte, la bourdaine moyenne et la bruyère erica nulle. Quelques orages survenus en cours d’été ont permis une petite récolte de callune.
C’est un fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur. En 2013, la production française de miel est tombée à moins de 15.000 tonnes, soit 25% de moins qu’il y a deux ans seulement (20.000 tonnes en 2011), selon l’Union Nationale de l’Apiculture Française. Si la comparaison sur le court terme est frappante, elle n’est que le reflet d’une trajectoire tombante tout à fait pérenne: on est en effet bien loin des niveaux observés jusqu’en 1995, supérieurs à 33.000 tonnes par an.
Première conséquence, les importations pèsent de plus en plus lourd au fil des années. Alors que la France, alors autosuffisante en miel, en importait entre 6000 et 7000 tonnes en 1995 selon l’UNAF, les Douanes françaises indiquent que ce chiffre est passé à quasiment 29.000 tonnes en 2013! Ces importations posent le problème d’un éventuel manque à gagner pour la France (en 2013, les importations de miel auraient coûté 85 millions d’euros, toujours selon les douanes), mais surtout celui de la qualité des produits que l’on consomme.
Le miel importé, principalement de Chine, mais aussi d’Espagne et de pays d’Europe de l’est, fait certes l’objet de contrôles. Néanmoins, ceux-ci ne peuvent être systématiques. Surtout, l’UNAF s’inquiète de la présence de pollen issu d’OGM dans le miel importé: le 15 janvier 2014, les eurodéputés ont en effet refusé d’imposer aux éleveurs d’abeilles de mentionner la présence d’OGM sur les étiquettes de leurs produits. Enfin, l’évolution du nombre d’apiculteurs français illustre bien la réalité de cette activité: depuis dix ans, ils seraient 1000 de moins chaque année à exercer cette profession, toujours selon le syndicat apicole. Une proportion qui n’est pas négligeable, puisque l’UNAF recense aujourd’hui 70.000 apiculteurs dans l’Hexagone.
Si la production de miel marque autant le pas, c’est que le taux de mortalité des colonies d’abeilles ne cesse d’augmenter depuis une vingtaine d’année. L’UNAF pointe la responsabilité des pesticidesnéonicotinoïdes, dont l’avènement en 1995 coïncide avec le déclin des populations d’abeilles. Alors que les apiculteurs considèrent que le taux de pertes hivernales normal est de 10%, on évalue aujourd’hui des mortalités deux fois, et parfois même trois fois supérieures sur cette période de l’année. Plus préoccupant: des colonies entières disparaissent aussi en cours de saison.