Carrosserie Bulgarelli
La ruche en images
L'apiculteur : Patrick FAVER
C'est en 2014 que je suis devenu berger des abeilles dans le cadre d'un projet de reconversion professionnelle.
Quand j'ai conçu mon projet je me suis donné comme ligne de conduite, comme philosophie, comme éthique de ne pas transhumer mes ruches pour le bien être de mes abeilles. De là découle toute ma pratique apicole :
- Je ne transhume donc pas mes ruchers. Mes colonies restent toute l'année sur le même emplacement.
Je propose, chaque année, diverses saveurs de miels en fonction de la période de récolte et de la localisation des ruchers. Je peux ainsi proposer jusqu'à 6 à 7 saveurs différentes : miel du Loubatas (des collines de Peyrolles en Provence), du Luberon, de printemps, de romarin, d'été, de lavande, d'automne. Pour cela je fais de "petites" récoltes très localisées.
- Je ne nourris pas au sirop mes colonies (colonies de production et les essaims que je fais).
Ne transhumant pas, je choisis des emplacements qui permettent à mes abeilles de trouver de la nourriture (nectar et pollen) toute l'année.
- Je privilégie les petits ruchers (20 colonies au maximum)
Cela dans trois objectifs :
1. Ne pas mettre trop d'abeilles sur une même zone de butinage,
2. Limiter le risque de propagation de maladies (peu de ruches et limitation de la dérive)
3. Limiter les pertes (suivant l'adage, ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier).
- Je n'achète ni reine ni essaim.
Je renouvelle mon cheptel par la réalisation d'essaims artificiels qui élèveront leur propre reine. Toutes mes colonies sont aujourd'hui issues de souches locales. Mes colonies sont mieux adaptées à évoluer en fonction de leur environnement (ressources disponibles, climat).
- Je récolte exclusivement des cadres de hausses et des cadres operculés. En fin de saison, je laisse les cadres non operculés à lécher.
- Je ne modifie pas mon miel. Une fois récolté et extrait, après quelques jours de décantation, le miel est directement mis en pots. Il n’est ni chauffé ni ensemencé et cristallise, là aussi selon les années et les saisons, plus ou moins rapidement.
- Les cadres dans lesquels le miel est récolté n'ont jamais été en contact avec un traitement. Cela découle du point précédent.
- En fonction des conditions climatiques, je privilégie mes abeilles à la récolte de miel. C'est à dire que je préfère laisser les hausses pour les abeilles plutôt que de prendre le risque de les nourrir en cas, notamment, de sécheresse. Certes, je perds une partie de la récolte mais mes colonies disposent de leur propre miel.
De façon plus générale, j'essaye d'être respectueux de mes abeilles et de leur développement. Elles évoluent à leur rythme.
Une parenthèse militante...
Bonjour à toutes et tous, ami-e-s des abeilles,
Je suis en train de finir la campagne d’automne et une partie d’entre vous va recevoir, sous peu, les pots de miel de vos protégées.
Avec la campagne d’Un Toit Pour Les Abeilles, s’achève, pour moi, la saison apicole 2024 sur le constat que, depuis ces dernières années, il n’est pas si aisé d’être apiculteur.
Les récoltes ne sont pas aussi belles qu’avant, dues, entre autres raisons, à une météo capricieuse.
S’il n’est pas facile d’être apiculteur, il l’est encore moins d’être une abeille.
Apis mellifera demeure un animal sensible et vulnérable qui a l’avantage, à la différence des autres insectes et animaux, d’évoluer sous la vigilance et la protection de personnes comme nous.
Permettez-moi d’ouvrir, ici, une parenthèse militante.
A l’heure où notre société est soucieuse du devenir du monde agricole, qui se soucie des dérogations, à n’en plus finir, honteusement accordées et qui mettent à mal, la faune et la flore de notre pays, qui vulnérabilisent une biodiversité déjà bien mal en point ?! Il est exceptionnel que je m’exprime ainsi.
Mais je suis anxieux du devenir du monde sauvage, auquel appartiennent nos colonies. Et pourtant, notre petite abeille nous tend un grand miroir réfléchissant.
Quand les abeilles ont accès à une bonne nourriture, nous avons accès à une bonne nourriture.
Cette parenthèse refermée, je vous remercie pour votre soutien.
Vous avez été nombreuses et nombreux à venir, le 10 août dernier, à la huitième journée porte ouverte. Ce fut une belle journée.
Concernant les travaux apicoles actuels, ils touchent à leur fin.
Les colonies sont entrées en hivernage et je ne vais plus y intervenir d’ici les mois de février / mars.
Votre apiculteur toujours dévoué,
Patrick
Le rucher Saint-Gervais
La plupart de mes ruches se situe dans la pointe sud-est du Vaucluse, dans le parc naturel du Luberon, entre le massif du Grand Luberon
et la Durance, proche du plateau de Valensole, au cœur de la Provence.
C’est un site épargné par les cultures intensives où la plupart des agriculteurs travaille en méthode raisonnée sur de petites parcelles peu nombreuses.
Les milieux naturels et sauvages, sur cette zone occupent la majeure partie de l’espace.
La flore y est très riche.
Elle fournit aux abeilles : les fleurs des noisetiers, pruneliers, cornouillers, aubépines, amandiers, acacias, buis, ciste, chênes…
pour les arbres et arbustes et pour les plantes, les fleurs de romarin, pissenlit, trèfle blanc, thym, ronce, lavande sauvage et cultivée,
luzerne, sainfoin, chardon, immortelle, lierre, ainsi que de nombreuses plantes messicoles.
Que se passe-t-il ce mois-ci sur votre rucher ?
Chères marraines, chers parrains,
Décembre est enfin là, et avec lui, la magie des fêtes qui se prépare doucement.
Cette année, nous sommes ravis de vous parler d’une collaboration pleine de sens et de belles valeurs entre Farouche,
la boutique solidaire d’Un Toit Pour Les Abeilles et @Atelier_Déco_logie, une initiative locale de création de bougies végétales dans des contenants de seconde mains.Â...