Nouvelles printannières par Camille D.

Chers parrains,

Malgré un été 2022 très sec, les pluies de début d’automne et la miellée de lierre ont permis d’hiverner des ruches dans un état convenable.

Comme vous le savez, mes abeilles ne se nourrissent que de leur propre miel, que je leur laisse en quantité importante pour qu’elles puissent hiverner dans de bonnes conditions.

En effet, en septembre, je rééquilibre les réserves de miel, prenant un ou deux cadres aux colonies ayant d’importantes réserves et les distribuant aux colonies plus légères.

Je ne nourris que pour sauver une ruche qui a trop consommer pendant l’hiver et qui risque de mourrir de faim ou de froid.

Car les abeilles font du miel pour pouvoir le manger en hiver et créer ainsi les calories nécessaires pour garder la grappe d’abeille à 35 degrés même quand il fait moins 5 degrés à l’extérieur.

Ce qui est courant en apiculture, c’est de prendre quasiment tout le miel pour le remplacer par du sirop de sucre bon marché mais bien moins intéressant du point de vue des apports nutritifs et donc du renfort des défenses immunitaires.

Car, comme nous, les abeilles font faces a bien des maladies : champignons, bactéries, virus et parasites cherchent sans cesse à attaquer les colonies d’abeilles. Il est de notre devoir, nous qui avons choisi de prendre la responsabilité de s’occuper d’animaux, de bien maîtriser ces diverses maladies et de savoir comment les soigner.

Le redémarrage printanier est tout à fait explosif cette année car de nombreuses parcelles de colza ont été plantées aux abords de mes ruchers. C’est une plante très nectarifère. Les rentrées de nourriture enjoignent les colonies et notamment la reine à développer fortement le couvain, c’est-à-dire les bébés, et donc les populations explosent. Si elles explosent trop, la vielle reine s’en va avec la moitié de l’essaim s’installer ailleurs. On appelle cela l’essaimage.

Une colonie trop faible ne produira pas de miel, une colonie trop forte essaime, et ne produit finalement pas de miel non plus. C’est un équilibre difficile à maîtriser.

Merci une nouvelle fois de soutenir les abeilles au travers du parrainage  !

Cela me permets de maximiser le temps passé au rucher.

C’est ce que je préfère faire dans ce métier qui est avant tout une passion et c’est ce temps également qui leur permet d’être dans le meilleur état sanitaire possible, avec de quoi manger, avec la moindre pression parasitaire possible… bref des abeilles en bonne santé qui, par conséquent, quittent de temps en temps les ruchers pour retourner à l’état sauvage. Ce qui est tant mieux car c’est de là qu’elles viennent.

Bien à vous.

Camille Dubray

Apiculteur et technicien sanitaire apicole à Mirmande