

Les ruchers se trouvent tous dans la partie sud du médoc, englobée dans les limites du PNR, à environ 25 kms de Bordeaux.
Les colonies installées sont majoritairement des abeilles locales, dites "noires" ou présentant des hybridations dues à certains croisements avec des abeilles de race Buckfast, très présentes dans le parc.
La flore mellifère naturelle qui entoure les ruches est très diversifiée. Elle se compose d’arbres ou arbustes sauvages (robinier acacia, saules, ajoncs, bourdaine, prunelliers, ronces, châtaigniers, noisetiers, houx, cormiers, érables sycomore et champêtres, merisiers, arbousiers, bruyère Erica et callune, aubépine, ...) et "domestiques" (tilleul, fruitiers, Sumac, cotonéasters, sophora …). Cette diversification est encore renforcée par les plantations régulières autour des ruchers.
Les milieux naturels rencontrés sont des landes ou des forêts (feuillues ou résineuses). Le sol majoritairement sableux est donc peu rétenteur d'eau et les différents milieux rencontrés sont sensibles aux conditions météorologiques perturbées depuis quelques années.
Le miel récolté sera donc très variable, en quantité et en goût, en fonction des floraisons et périodes de récoltes.
Cela ira d'un miel monofloral liquide clair et doux (miel d'acacia) à un miel polyfloral à cristallisation rapide de couleur dorée à ambrée et très parfumé (miel de forêt ou ronces/bruyère) en passant par tout une série de monofloraux plus ou moins corsés ou aromatiques.
A propos de Evelyne et Frédéric

Evelyne et Frédéric sont apiculteurs depuis plus de 15 ans dans le Sud Médoc girondin.
Touchés par les problèmes que rencontre la biodiversité, ils ont décidé de s'engager dans l'apiculture, d'abord pour leur propre jardin pour favoriser la pollinisation des arbres fruitiers et de leurs plantations.
Ils démarrent avec 2 ruches, puis 4, puis 8 ... puis le virus de la passion des abeilles les prend.
Ils se forment en Dordogne pendant un an pour maîtriser les bases de l'apiculture et adhèrent au rucher école près de chez eux en 2005.
Leur rucher se développe et Frédéric fini par prendre en charge la présidence du Syndicat départemental SAGA (Syndicat des Apiculteurs de Gironde et d’Aquitaine).
C'est à ce moment qu'ils rencontrent Régis, créateur d'Un Toit Pour Les Abeilles.
Les abeilles prennent alors vraiment le dessus sur les plantes du jardin. Aider par la structure et les parrains/marraines le nombre de ruches et de ruchers augmente.
Ils ont aujourd’hui plus de 70 ruches, réparties sur 7 ou 8 ruchers (en fonction des miellées) au sein du Parc Naturel Régional du Médoc, qu’ils conduisent en respectant au mieux le rythme des abeilles.
Ils poursuivent leur investissement personnel dans la nature autour de leurs ruchers.
Sur 2021 et 2022 ils ont plantés plus de 60 arbres et arbustes mellifères.
Même s'ils n'ont pas de certification AB ils n'emploient aucun produit de synthèse pour soigner leurs abeilles et évitent les zones de grande culture viticoles.
Ils produisent plusieurs miels en lien avec les floraisons locales, de la cire, de la propolis, du vinaigre de miel.
Pour faire face aux difficultés de maintien de leur cheptel Evelyne et Frédéric produisent également reines et essaims pour leur propre compte.
Le respect de la nature, des abeilles et de leur rythme naturel reste le guide de leur vie apicole.
Ils maintiennent maintenant la population de leur "petit peuple" en améliorant sa résilience sans chercher à le développer outre mesure car les conditions locales se durcissent fortement (sécheresse, frelons, incendie, ...) et il leur semble avoir atteint un certain équilibre avec la faune et les populations d'abeilles sauvages locales.
En plus du miel fournit aux parrains, Evelyne et Frédéric font un marché proche de Bordeaux tous les samedis matins.
Prochaines Portes Ouvertes de Evelyne et Frédéric
Dernières actualités de Evelyne et Frédéric

Bonjour à tous,
Le froid a effectivement été bien présent cet hiver, ralentissant la vie des colonies et offrant ainsi un repos bien mérité aux petites populations survivantes. Ce ralentissement permet également une économie des réserves de miel, car les abeilles sont au repos et ne consomment pas excessivement les stocks. La période froide semble pour l’instant marquer une pause, avec des températures qui remontent depuis quelques jours, et la nature commence à se réveiller. Les abeilles ne font pas exception.
Avec les températures plus clémentes et le retour du soleil (voir photo), les abeilles recommencent à sortir et rapportent du pollen sur leurs pattes (photos jointes). L'entrée de pollen frais (notamment du pollen d'ajonc, de noisetier, de chèvrefeuille arbustif, de mahonia et d'hellébore) est un signe évident que la ponte de la reine a repris. De jeunes abeilles vont bientôt commencer à naître. Cependant, il est encore un peu tôt pour de bonnes rentrées de nectar. Il est donc important de surveiller les réserves de miel. L’augmentation du couvain dans les ruches, combinée à des nuits froides et des journées fraîches et humides, entraînera une consommation rapide et importante des réserves de miel. Cela peut entraîner des pénuries et mettre les ruches en difficulté.
Les ruches les plus faibles ont été regroupées avec d’autres plus fortes afin d'éviter la mortalité de ces essaims trop petits, qui peinent à se réchauffer en plein hiver. Malgré ces précautions, nous avons malheureusement perdu quelques ruches supplémentaires qui n’ont pas survécu au froid et à l’humidité. À ce jour, nous avons une perte de 28 %, ce qui correspond exactement au nombre d’essaims prévus pour compenser la mortalité hivernale. Nous espérons ne pas enregistrer d’autres pertes.
Nous avons joint à ce message quelques photos des rentrées de pollen observées et des rayons de soleil filtrant sur les ruches en cette fin d’hiver.
En ce qui concerne les frelons, nous les avons vus voler autour des ruches jusqu’au début janvier, mais sans exercer de pression sur les ruches, dont les entrées avaient été réduites pour les empêcher d’y pénétrer et de tuer les abeilles engourdies par le froid.
Comme le froid persiste encore certaines nuits et que les conditions hivernales peuvent revenir, nous n’avons pas encore ouvert les ruches pour inspecter l’état de chaque colonie. Cependant, toutes les ruches sont actives dès que le soleil apparaît, ce qui est un bon signe en ce début de redémarrage. Il faudra cependant attendre encore quelques semaines et les premières visites de printemps pour en savoir plus. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés pour vous rassurer davantage.
Un grand merci une nouvelle fois aux parrains/marraines et à Un Toit Pour Les Abeilles pour leur soutien essentiel, tant pour nous que pour elles.
Bien à vous,
Frédéric et Evelyne